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Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Célibataire.
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Alegría Yuyan
Alegría Yuyan
the morning sun will bring the dawn, and it’ll be okay.
Informations générales
Nom : Yuyan
Prénom.s : Alegría
Âge : 23 ans, née le 02 janvier 2092
Genre : Feminin
Origines : Philippines et inconnues
Activité : Employée du service Moniteurs
Sexualité : Elle s'adaptera à ce que l'Incontestable lui donnera.
Avatar : Qiao Ling de Link Click
Règlement : Validé - Ko'
Chemin DC de Shin'
Autre : Je remercie ceux qui m'ont aidé à accoucher de ce perso, c'était pas gagné
Prénom.s : Alegría
Âge : 23 ans, née le 02 janvier 2092
Genre : Feminin
Origines : Philippines et inconnues
Activité : Employée du service Moniteurs
Sexualité : Elle s'adaptera à ce que l'Incontestable lui donnera.
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Autre : Je remercie ceux qui m'ont aidé à accoucher de ce perso, c'était pas gagné
Histoire
On entretient toujours l'idée d'une vie extraordinaire. En tant que protagoniste de notre propre existence, il semble impensable de considérer notre vie comme futile et destinée à l'échec. Imaginer notre propre insignifiance au sein de notre histoire personnelle va à l'encontre de tous nos réflexes. Même dans les moments les plus sombres, l’être humain est fait pour garder espoir, pour toujours réussir à rebondir. Et pourtant, cette jeune fille, repliée sur un matelas souillé, cette jeune femme de tout juste 18 ans, avait perdu la capacité d'espérer. Elle n'avait plus le luxe de rêver à des jours meilleurs. Rien n’avait plus aucun sens, elle était simplement là. Sa vie n’avait pas de but, si ce n’était de remplir la bourse de quelques hommes cupides et dépourvus de toute humanité.
À ses 18 ans, l'année de sa majorité, tout bascula, encore. Un soir qu'elle rentrait d'une passe, elle fut arrêtée par trois de ses collègues les plus proches, à la sortie d'un hôtel. Elles avaient un air grave, plus qu'à l'accoutumée. Dans ce milieu, les sourires étaient courant pour masquer la réalité, mais à cet instant personne ne riait. Apparemment, la planque utilisée pour leur réseau avait été la cible d'une descente de police et beaucoup de leurs compagnonnes avaient été emmenées au poste. Actuellement, les filles non présentent étaient recherchées. Il n'en avait pas fallu beaucoup pour que leurs macs les balancent en espérant sauver leur peau. Par pitié ou par compassion, elles proposèrent à Amara un plan pour s'échapper. Il n'était pas au point et elles allaient devoir se cacher, mais c'était leur seule chance de ne pas être arrêtées. Le plan était de partir de Davao pour se rendre à la capitale. Au vu du nombre d’habitants et de prostituées, elles n’auraient pas de mal à se faire oublier. Là bas, elles rejoindraient des "amies" à elles qui leur proposaient de rejoindre leur appartement. Elle n'avait jamais entendu parler de ce système, mais c'était un peu comme une collocation entre collègues. Elles pouvaient rester dans l'appart tant qu'elle payait le loyer, et ainsi continuer son travail sans avoir le couperet d'une grande organisation qui la contrôle. En soi, elle voulait surtout échapper aux autorités, et elle ne voyait pas comment s'en sortir sans la prostitution de toute façon. Elle ne savait plus faire que ça, cela lui semblait donc être une proposition plus qu'intéressante. Il fallut 3 semaines pour que les filles réussissent à trouver des transports pour faire les 1500km de trajet. Elles n'avaient pas toujours été dans la légalité, surtout pour les déplacements en bateaux, mais elles s'en étaient sorties, toutes les 4.
L'appart, un demi-sous-sol, n'était pas bien grand et elles étaient 7 en tout à y vivre, partageant les mêmes chambres. Cependant, pour la jeune fille, c'était déjà tellement plus reposant. Ses débuts à Manille ne furent cependant pas faciles. Avant, elle était directement envoyée sur place, elle n'avait pas besoin de se trouver des clients. C'était différent maintenant, elle devait se débrouiller pour réussir à travailler sans empiéter sur des territoires déjà monopolisés et savamment gardés. La ville était bien plus grande, elle avait bien du mal à s’y retrouver. Heureusement, elle pouvait compter sur l'aide des ainées qui géraient l'appartement. Elles avaient réussi à se faire une petite place, suffisante pour ne pas être écrasées et avoir quelques tuyaux exploitables.
Et puis arriva ce jour de 2091. Un jour qui ressemblait à un signe. Elle découvrit qu’elle était enceinte. Un déni de grossesse. Et ça, ce n’était pas bon pour les affaires. Certes, quelques pervers avaient bien des fantasmes et elle pourrait répondre à une certaine demande, mais que faire de l’enfant une fois celui-ci arrivé ? L’élever dans ce monde ? Ce n’était pas une vie. La différence avec ce qu’elle avait vécu, cétait qu’au moins, elle serait là pour veiller sur lui ou elle… Mais pas tout le temps, comment faire quand elle serait en ville ? Quand elle ne pourrait pas rentrer de la nuit ? Le problème ne se posait pas avant, une clinique spécialisée avait l’habitude de les voir passer pour enlever les “accidents” de leur ventre. Mais elle était bien trop avancée dans sa grossesse pour l’envisager, elle pourrait y rester… Après concertation, il fut décidé qu’elle le garderait, et que les filles s’en occuperaient seulement quand la mère ne le pourrait pas. Cette idée ne l’enchantait pas, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Sa vie n’était pas bien joyeuse, mais elle avait au moins un toit et à manger. Si elle partait, elle serait à la rue avec un enfant sans aucun moyen de subvenir à leurs besoins. Il n’y avait plus qu’à espérer que ses diverses consommations n’affectent pas trop le foetus.
La deuxième étape de ce signe, ce fut sa rencontre avec un client japonais. On passera les détails, mais il lui avait raconté la vie dans son pays, et leur politique de mariage obligatoire. Lui était venu pour profiter avant de devoir vivre la fin de sa vie avec quelqu’un qu’il n’avait pas choisi. Cette simple idée semblait le révulser au plus haut point. Amara, elle, avait senti un interrupteur s’enclencher dans son cerveau. Elle l'interrogea autant qu’elle le put, essayant de la jouer fine pour amasser le plus d’informations possible. Malgré le dégoût que semblait éprouver l’homme en parlant de son pays, la jeune prostituée, elle, commençait doucement à se remettre à rêver. Elle qui était destinée à pourrir dans les bas-fonds de Manille sans jamais être aimée, elle avait peut-être une chance, là-bas, d’être promise à quelqu’un qui voudrait d’elle. Même si elle entendait du négatif des clients, elle savait qu’il ne fallait pas toujours les écouter, ils ne devaient clairement pas être représentatifs de la population générale. Et puis d'après ses lectures, même si elle s’y rendait et que son partenaire ne l’aimait pas il ne pourrait pas être violent avec elle et au moins elle aurait une situation plus stable qu’ici. Si elle pouvait trouver comment s’y rendre, elle pourrait peut-être élever son futur enfant dans de meilleures conditions que ce qu’elle avait connu. Les quelques infos qu’elle avait pu avoir confirmaient ce qu’elle imaginait. Elle ne savait pas qu’elle n’avait lu que des articles de propagande japonaise, pour elle tout ce qu’elle avait lu était réel. En tout cas, en ligne, tous les mariages étaient heureux, et ça la faisait rêver. Elle se projetait enfin dans l’avenir, après 5 années à s’oublier totalement.
Et depuis ce jour, cette idée ne la lâchait pas. Elle vivait pour réussir son projet. Plus elle se renseignait, plus il lui semblait fou et impossible. Ils n’implantaient pas toutes les personnes qui entraient sur le territoire, seulement les citoyens du pays. Et pour devenir citoyen, si les livres de la bibliothèque étaient à jour, il fallait avoir visité le Japon avec un VISA au moins une fois, et justifier d’un emploi et d’un futur logement. Elle ne pouvait déjà rien faire de tout ça ici, mais alors là-bas… Il lui fallait trouver des billets de bateau, y rester sur ses économies pendant au moins 2 mois, réussir à trouver quelqu’un qui l’embaucherait une fois naturalisée et surtout, trouver un endroit où loger. Tout le reste n’était que des tests et des entretiens, mais elle était si motivée qu’elle savait que ce ne serait en aucun cas des obstacles. Elle voulait se reprendre en main et surtout, elle voulait offrir une meilleure vie à sa fille, Alegría.
Non sans difficulté et sans morfler à cause du sevrage, elle arrêta peu à peu les drogues pour pouvoir mettre le peu d’argent qu’elle gagnait de côté. Plus de paris de rue ou de jeux d’argent hasardeux non plus. Elle se métamorphosait, soutenue par les autres filles qui vivaient avec elle. Presque tous les jours, elle se rendait à la bibliothèque pour se renseigner, majoritairement en lisant, mais aussi en utilisant les ordinateurs disponibles et qui, eux, étaient bien à jour. Il lui fallait apprendre le japonais également, elle faisait donc systématiquement une razzia sur les clients nippons au bar, faisant tout pour se les accaparer et s'entraîner à parler avec eux. Les Japonais, ce n’était clairement pas la population de clients qui manquait, tant mieux pour elle. Elle avait même réussi à se faire une petite réputation dans un hôtel tenu par des nippons pour des nippons, justement. Bon, le contexte n'était pas top pour les apprentissages, mais elle arrivait à se forger des bases. Le reste elle l’apprenait directement en ligne. Elle s’était inscrite sur un site de correspondance pour discuter avec des natifs japonais, et ils l’aidaient beaucoup à comprendre leur système et à s’améliorer avec son japonais.
Et ainsi, bientôt, 5 ans passèrent. 5 ans où elle avait presque tout mis en œuvre pour réaliser son rêve. Ses économies n’étaient pas immenses, mais tout était prêt. À force de sacrifices et de privations, elle avait tout réuni et pouvait fuir. Elle avait son billet de bateau, son passeport et son visa de séjour temporaire, elle avait même trouvé une correspondante, Hashira, qui pouvait la loger le temps qu’elle s’installe. Il lui faudrait juste trouver un travail et elles deviendraient colocataires. Elle avait justement des pistes, des entretiens d’embauche prévus pour des baito. Elle avait tout, il ne lui manquait que sa fille. Elle s’était rendue compte qu’elle pourrait limiter les coûts en ne la faisant venir qu’une fois la procédure de naturalisation engagée. Elles seraient séparées longtemps, plusieurs mois, mais cela en valait la peine, et elle avait été laissée entre des mains de confiance. Le monde des bordels n’était certainement pas le plus sain, mais elle savait qu’elle pourrait mettre sa vie entre les mains des filles avec qui elle avait grandi.
2098 : Malgré les épreuves qu’elle avait eues à traverser jusque-là, sa quête de la naturalisation japonaise fut la plus ardue. Elle avait mis plus de temps que prévu pour trouver un job de femme de ménage, sa colocation avait failli voler en éclats de par sa difficulté à payer le loyer au début, et ses bases en japonais étaient bien plus fragiles qu’elle ne le pensait. Mais tout s’était arrangé, l’ambiance dans l’appartement était au beau fixe, elle pouvait s’exprimer sans trop peiner et son travail se passait bien. Avec du retard, elle y était arrivée. Cela avait mis 2 ans, 2 ans de bataille sans pouvoir voir sa fille. 2 ans de galère pour renouveler ses VISA temporaires auprès de l'ambassade, pour se faire sponsoriser par un employeur pour son visa définitif, pour toujours se débrouiller et trouver le moyen de rester. Et elle y était enfin parvenue ! Elle venait de conclure son deuxième entretien, elle avait la date de son implantation et surtout, elle avait l'autorisation de rapatrier sa fille. Et elle ne se fit pas prier pour cela. Avec ses économies, nettement supérieures à ce qu’elle pouvait avoir aux Philippines, elle partit chercher la prunelle de ses yeux, la raison de tous ses efforts. Evidemment, elle avait grandi, mais la peur qu’elle ne la reconnaisse pas s’était évanouie aussitôt qu’elle l’eut dans ses bras. Elles pleurèrent longtemps, soulagées de s’être retrouvées, et de savoir qu’une nouvelle vie les attendait.
Et en 2100, cela faisait : 2 ans qu’elles étaient toutes les deux au Japon, comme citoyennes à part entière. Evidemment, on voyait sur leur visage et à leur accent qu’elles n'étaient pas des natives, mais pour elles, cela ne changeait rien. Alegría allait à l’école comme tous les autres enfants, et sa mère était devenue une honnête travailleuse, loin de son ancienne vie. Il lui semblait toujours qu’elle rêvait, et qu’à tout moment elle se réveillerait de nouveau dans la cave miteuse de leur bâtiment délabré. Mais non. Tous les matins, c’était bien Tokyo qu’elle voyait à travers sa fenêtre. Bon, elles n’avaient pas non plus une vie de luxe. L’appartement n’avait que 3 pièces, et elles dormaient ensemble dans la même chambre. Le revenu d’Amara suffisait à payer les courses et le loyer, mais pas à déménager. De toute façon, le plan n’avait jamais été de rester ici. Si l’ancienne prostituée était venue au Japon, c’était pour recevoir la lettre rose. Et ce serait ce jour-là qu’elles déménageraient enfin, sans avoir le choix.
C’est ce qui arriva 1 an plus tard, en 2101. Le mariage avec Mamoru Yuyan fut prononcé. Hashira avait eu beau raconter à sa colocataire nombre d’histoires de couples étranges et aux premiers abords peu compatibles, elle n’avait jamais perdu espoir. Après tout, comparé à d’où elle venait, rien ne pourrait être pire. Une personne qui lui correspondait en tout point et dont le seul devoir était de l’aimer, cela ne pouvait pas mal se passer. Et elle avait eu raison d’y croire. Mamoru était le mari parfait. Il n’avait jamais jugé le passé de sa femme, avait tout de suite considéré Alegría comme sa propre fille, il avait tout fait pour montrer à la mère et la fille à quel point ce mariage comptait pour lui. Il avait même fini par demander d’adopter la petite, qui changea de nom pour être de nouveau accordée avec sa maman. Chaque jour semblait plus beau et plus heureux pour la famille, et la jeune fille grandissait en admirant profondément l’Incontestable. Sans lui, elles n’auraient jamais pu avoir la vie qu’elles menaient. Tout ce qu’elles vivaient au quotidien n'aurait jamais pu ne serait-ce que leur effleurer l’esprit, d’où elles venaient.
Et les années passèrent, tout au cours du collège, la petite Alegría s'épanouissait dans une atmosphère de bonheur et de stabilité, entourée par l'amour de sa mère et de son beau-père. Elle considérait d’ailleurs ce dernier comme son père, et l’appelait très naturellement “papa”. Même après plusieurs années, les différences culturelles n'étaient pas toujours faciles à assimiler, mais la fillette les embrassait avec une curiosité sans fin. Elle avait toujours eu un côté expansif, c’était une petite fille vive, mais à Manille elle n’avait pas le luxe de pouvoir s’exprimer comme elle le voulait. Par la force des choses, elle se retrouvait souvent à devoir se renfermer sur elle-même pour ne pas prendre trop de place. Ce n’était plus le cas, dans cette nouvelle vie. D’ailleurs, ce nouveau monde semblait lui effacer pas mal de ses souvenirs. Plus tard, elle découvrira qu’elle souffrait d’amnésie traumatique.
En tout cas, rien ne rassasiait jamais son désir de découvrir de nouvelles choses. Les cours se passaient bien, elle était une élève moyenne avec pas mal de lacunes, mais elle se donnait du mal et arrivait à se maintenir à flot, pour le bonheur de sa mère. Elle avait craint que sa fille ne s’habitue pas à un nouveau pays, que ces 7 années passées dans les caves ne soient un frein pour elle. Mais non, elle faisait preuve d’une résilience à toute épreuve. Rien ne l’effrayait, rien n'était trop gros pour qu’elle ne s’y confronte.
2107 : Les années lycées l’assagirent un peu. Sans trop savoir pourquoi, elle avait du mal à s’intégrer dans ses classes. Pas de harcèlement ni rien du genre, elle avait juste du mal à se trouver des amis. Pourtant, elle n’avait aucune appréhension pour aller au contact de ses camarades, ou pour essayer de nouvelles choses… Elle était entourée de gens, mais elle se sentait seule. Alegría se demandait parfois pourquoi elle n'arrivait pas à se connecter plus profondément avec les autres. Elle se mettait en avant, offrant son aide et son amitié à ceux qui semblaient en avoir besoin, mais elle ne trouvait jamais vraiment sa place parmi eux. Malgré son assurance extérieure, Alegría commençait à ressentir un sentiment d'isolement grandissant. Elle avait du mal à comprendre pourquoi elle n'arrivait pas à se faire des amis proches comme les autres élèves. Cette solitude commençait à peser sur elle, même si elle essayait de la dissimuler derrière son sourire éclatant. Était-ce son enfance qui faisait qu’elle se comportait étrangement sans s’en rendre compte ? Elle ne voyait rien d’autre, elle avait pourtant l’impression d’agir normalement…
Quand elle fut en deuxième année, les couloirs fourmillèrent de discussions sur le Big Bang Kiss qui avait eu lieu le jour même. Elle avait entendu parler des Incontrôlables, mais n’y avait pas particulièrement prêté attention. Elle ne voyait pas comment on pouvait s’opposer à ce système. Certes, être marié de force pouvait sembler un peu archaïque, mais l’Incontestable ne faisait pas ça à l’aveugle ! Ils avaient oublié leur puce ? S’ils étaient mariés, c’était à leur âme-soeur, la personne qui leur correspondait le plus, qu’y avait-il de gênant là-dedans ? Ils préféraient continuer leur vie avec des personnes qui ne leur correspondaient pas ? Du haut de ses 16 ans, tout cela la dépassait. Tous ces manifestants ne se rendaient vraiment pas compte de la chance qu’ils avaient, de la chance que pouvait être ce système. Et dans leur égoïsme, ils avaient blessé et tué des innocents…
Et décidément, ses années de lycée ne furent pas de tout repos. Malgré ses idées arrêtées sur le fonctionnement marital du Japon, elle ne fut pas dispensée d’avoir un crush, en deuxième année. Une personne de son club de calligraphie. Elle avait commencé à prendre des leçons extra-scolaires pour se familiariser avec les traditions japonaises et approfondir son attachements avec ce pays. Toujours était-il qu'elle avait donc naturellement pris l'initiative de lui parler et de lui montrer son intérêt. Après un peu de temps passé ensemble, et même s’il y avait toujours d’autres membres dans ces moments, elle trouvait que le feeling passait bien. Saisissant son courage à deux mains, elle avait décidé de se déclarer. Hélas, ses avances n'eurent pas l'accueil escompté : une réponse tiède, puis le silence. Mais elle ne se laissa pas démonter si facilement. Elle sembla passer rapidement à autre chose, bien que déçue au fond. Après tout, elle savait depuis un moment qu'elle n'était pas vraiment populaire, cette réponse était attendue, mais la peinait tout de même. Heureusement, Mamoru était là pour lui remonter le moral, lui rappelant qu'il ne fallait pas trop se formaliser. Il la rassura en lui affirmant qu’un jour, on lui trouverait la personne faite pour elle... Elle pouvait donc se consoler en se disant qu'en évitant une relation futile d’adolescente, elle économisait précieusement son temps et son énergie !
Temps et énergie qu’elle mit volontiers dans ses études. Au fil des ans, elle avait rattrapé son retard et s’en sortait avec de plus en plus de facilité. Elle ne se surmenait pas non plus, son but n’était pas d’atteindre des sommets et de devenir la jeune fille partie de rien pour tout avoir. Elle n’aurait pas pu supporter la pression de toute façon. Non, tout ce qu'elle voulait, c’était avoir des résultats suffisants pour entrer au service de TPAI. Elle n’avait pas encore beaucoup d’idées, elle savait juste qu’elle voulait être utile à son pays et son gouvernement. Elle ne se voyait pas milicienne avec sa petite carrure, et puis elle n’avait pas l’impression qu’être dans un travail de répression l’épanouirait… Plutôt quelque chose de similaire à ce que faisait Mamoru, il travaillait au service habitation comme chef de chantier. Elle adorait le voir imaginer de nouvelles façons de combler les couples… Elle lui en avait parlé, et il lui avait conseillé de terminer ses études, puis le moment venu, il pourrait peut-être l’aider à trouver un poste. Autant mettre à profit ses 14 années d’expérience.
Elle travaillait dans cet esprit quand le Shukumei se produisit, en plein milieu de son année de terminale. Comme si le destin avait décidé que sa famille avait assez souffert comme ça, ils n’eurent que des dégâts matériels à déclarer. Aucun des trois membres du foyer ne fut blessé, et la famille de Mamoru vivait à Okinawa, loin du danger. Cependant, le séisme et le tsunami laissèrent derrière eux un paysage de dévastation à Tokyo. Les rues étaient jonchées de débris, les bâtiments endommagés s'élevaient tels des témoins silencieux de la catastrophe. Pour Alegría, cette épreuve fut un rappel brutal de la fragilité et de la dureté de la vie. Depuis son arrivée au Japon, elle avait toujours essayé d’être la plus optimiste et la plus positive possible, mais ce genre d'événements avait le don de déclencher des épisodes de stress intense chez elle. Elle était reconnaissante que ses proches aillent bien, mais leur immeuble avait du être évacué pour réparer la structure, ils avaient donc du rester un temps dans un camp de victimes, et la jeune fille l’avait très mal vécu. Elle se réveillait souvent la nuit à cause de cauchemars ravivant violemment des souvenirs de son ancienne vie. Très inquiet, Mamoru mit tout en œuvre pour que sa famille soit relogée au plus vite. Son poste aidant, la petite famille ne resta que 3 semaines sans toit, et ils purent reprendre petit à petit leur vie normale.
Alegría mit un peu de temps à se remettre, mais ses parents s’étaient démenés pour la rassurer et la faire sortir de cette mauvaise passe. Une fois leur école remise sur pied et les cours en présentiel restitués, elle put se refocaliser sur son objectif d’entrer dans un établissement lui permettant de préparer un diplôme dans l’administratif. D’après Mamoru c’était le top pour son projet. Déterminée et ayant surtout besoin de se changer les idées, elle profita du fait que les examens aient été décalés pour rattraper son retard, et même prendre de l’avance sur le programme, enchaînant les examens blancs chez elle pour être la plus préparée possible. Finalement, elle s’offrit une place plus qu’appréciable dans les listes d’admissions, et put intégrer l’école supérieure de son choix. Elle n’avait pas visé les Universités Impériales, mais plutôt une école du gouvernement préparant aux métiers du TPAI. Un cursus en 4 ans qui lui permettrait d’entrée de jeu d’avoir un bon poste à l’embauche. Et ses études se déroulèrent sans encombre. Elle avait décidé de s’installer dans les dortoirs pour ne pas avoir à faire trop de trajets chaque jour, et sa présence constante lui avait permis de se faire des amies. Rien de bien étonnant, l’école leur permettait d’avoir des valeurs en commun, facilitant grandement la discussion. De plus, elle avait rejoint le club de musique de l’établissement en suivant cesdites amies, et elle s’était mise à la batterie.
Tout semblait aller pour le mieux jusqu'au début de sa deuxième année d’études supérieures, en 2111. Apparemment, un bug avait secoué tout l'archipel. À l'école, cela n'avait pas eu beaucoup d'impact, et d'après ce que lui racontaient ses parents, ils n'avaient juste plus de moniteur, mais rien de plus. Le problème principal survenait lorsque, au bout de la première semaine, certains commencèrent à remettre en question le système. Tous les agents du TPAI en général furent au chômage technique. Outre la panique qu'un dysfonctionnement de l'Incontestable pouvait engendrer parmi les partisans du système, plusieurs de ses camarades se demandaient si cette voie, censée garantir un emploi stable à vie, était vraiment aussi sûre. Quelques-uns, très rares, avaient même déserté, tandis que d'autres avaient simplement abandonné leurs études. Alegría, elle, ne céda pas à la panique. Elle avait foi en l'ordinateur central et était convaincue que le problème serait rapidement résolu. Il y avait bien eu des dysfonctionnements pendant le Shukumei et tout le monde avait compris, au vu des événements, que quelques bugs aient pu avoir lieu. Il devait en être de même, les citoyens n’en connaissaient simplement pas la raison. Si elle devait s'inquiéter, c'était davantage d'une possible utilisation malveillante ou d'un piratage de l'Incontestable, risquant de compromettre l'organisation qui leur avait sauvé la vie à elle et sa mère. Ses craintes furent accentuées par l'épidémie. Elle était convaincue que le système était exploité par des criminels à des fins néfastes, profitant de la panique pour attaquer la population via les puces. À ce moment-là, aucune communication officielle n'allait dans ce sens, mais elle en était persuadée. Sa mère fut d'ailleurs touchée par la maladie, mais de manière minime.
Quelques mois plus tard, par contre, Alegría reçut une notification qui la fit éclater en sanglots. Sa mère était morte. Son statut venait de changer sur l'application du TPAI, la prévenant immédiatement à sa demande. Comme si un lien télépathique les reliait, quelques minutes après le sms, le numéro de sa maison s’afficha sur son téléphone. Avec difficulté, elle décrocha pour répondre à Mamoru, mais fut surprise d’entendre la voix d’Amara. Encore un bug. Elle n’était pas morte. D’ailleurs, tout le monde recevait des sms d’annonce de décès. Sans réfléchir plus que ça, la jeune fille quitta les dortoirs pour rentrer chez elle le soir. Certes, les allers-retours étaient pénibles, mais elle avait réalisé qu’elle voulait passer le plus de temps possible avec sa mère. Elle s’était vue orpheline quelques minutes et avait l’impression qu’on lui avait arraché le cœur. Un jour, cela finirait par arriver, et en attendant elle ne voulait avoir aucun regret. Surtout qu’une fois mariée, elle n’aurait pas le choix, donc autant en profiter tant qu’elle en avait la possibilité. Dès que le gouvernement communiqua sur les défaillances des puces, les trois membres du foyer se firent directement recensés et tout le monde s’inscrivit pour changer leur puce le plus vite possible. Encore une fois, ces événements n’eurent aucun impact sur les convictions d’Alegría, toujours aussi attachée à l’Incontestable et qui espérait que le gouvernement ait raison et que tout ça ne soit dû qu’à l’obsolescence des puces et à rien d’autre.
Ses années d’études supérieures se poursuivaient tranquillement, elle s’était un peu éloignée de ses amies car elles ne partageaient plus la même chambre, mais elles se voyaient toujours en cours donc le lien restait maintenu. Son diplôme arriva à toute vitesse, plus vite qu’elle n’arrivait à le concevoir et en 2114, elle fut admise à son concours. Elle rayonnait de joie, et ses parents aussi. Elle était fière d’avoir atteint son objectif, et tellement impatiente de commencer à travailler pour le TPAI. Comme convenu, Mamoru se renseigna pour lui dégoter un poste en faisant jouer ses relations et, à son grand bonheur, un poste comme employée du service moniteur du gouvernement venait de se libérer. Son CV n’eut pas de mal à faire son chemin jusqu’au bureau des recrutements et après un entretien, elle fut embauchée sur-le-champ. Tout se déroulait comme elle le voulait, tout était parfait. La même année, les Japonais votèrent pour élire Mamoru Sakai comme Premier Ministre. À vrai dire, Alegría avait regardé les élections de loin, elle savait que ce serait important pour le pays et pour son futur, surtout comme travailleuse du TPAI, mais elle avait juste veillé à voter pour un candidat qui n’avait pas pour projet d’abolir l’Incontestable ou de changer le fonctionnement d’attribution des mariages. C’était la seule chose qui lui importait, le détail des programmes, elle n’y avait pas trop fait attention.
- /!\ TW : Mention de prostitution de mineure /!\:
- Depuis ses 14 ans, elle vivait dans cette cave, avec des dizaines d’autres filles. Dans un des quartiers les plus pauvres de Manille, elles étaient souvent choisies à l’adolescence pour être amenées dans les bordels et les bars des coins plus fortunés. Certaines venaient pour soutenir financièrement leur famille, d’autres avaient été vendues, ou enlevées. Amara Magbanua, elle, était des troisièmes. Elle avait eu une famille, elle avait en tout cas eu des parents, elle avait été à l’école, eu une vie normale en somme, jusqu’à ce que leur maison (ou plutôt leur cabane de fortune) ne s’effondre, tuant les seules personnes qui lui étaient chères. Et elle s’était donc retrouvée, au début de l’adolescence, livrée à elle-même. C’était même un miracle qu’elle soit encore en vie. On l'avait ramassée dans la rue, en train de mendier à moitié morte de faim. On lui avait d'abord fait croire qu'on allait lui donner un abri et à manger, mais elle se rendit vite compte de ce qu'il en était vraiment. Elle était certes nourrie et logée, mais contre des passes dont elle ne voyait presque pas l'argent, la majorité étant ponctionnée par les hommes qui l'avaient amenée là.
Cette vie n’était pas belle, elle ne l’aimait pas, mais elle ne voyait rien d’autre à en faire. Pour se maintenir en vie, elle n’avait pas trouvé d’autre solution. Et cela l’avait peu à peu rongée. 4 ans à se prostituer dans les bars, 4 ans à être traitée comme un objet, sans jamais être considérée. Tout cela l’avait rendue passive, insensible à tout ce qui pouvait lui arriver. Elle avait été tant de fois brisée que rien ne lui faisait plus lever un sourcil.
À ses 18 ans, l'année de sa majorité, tout bascula, encore. Un soir qu'elle rentrait d'une passe, elle fut arrêtée par trois de ses collègues les plus proches, à la sortie d'un hôtel. Elles avaient un air grave, plus qu'à l'accoutumée. Dans ce milieu, les sourires étaient courant pour masquer la réalité, mais à cet instant personne ne riait. Apparemment, la planque utilisée pour leur réseau avait été la cible d'une descente de police et beaucoup de leurs compagnonnes avaient été emmenées au poste. Actuellement, les filles non présentent étaient recherchées. Il n'en avait pas fallu beaucoup pour que leurs macs les balancent en espérant sauver leur peau. Par pitié ou par compassion, elles proposèrent à Amara un plan pour s'échapper. Il n'était pas au point et elles allaient devoir se cacher, mais c'était leur seule chance de ne pas être arrêtées. Le plan était de partir de Davao pour se rendre à la capitale. Au vu du nombre d’habitants et de prostituées, elles n’auraient pas de mal à se faire oublier. Là bas, elles rejoindraient des "amies" à elles qui leur proposaient de rejoindre leur appartement. Elle n'avait jamais entendu parler de ce système, mais c'était un peu comme une collocation entre collègues. Elles pouvaient rester dans l'appart tant qu'elle payait le loyer, et ainsi continuer son travail sans avoir le couperet d'une grande organisation qui la contrôle. En soi, elle voulait surtout échapper aux autorités, et elle ne voyait pas comment s'en sortir sans la prostitution de toute façon. Elle ne savait plus faire que ça, cela lui semblait donc être une proposition plus qu'intéressante. Il fallut 3 semaines pour que les filles réussissent à trouver des transports pour faire les 1500km de trajet. Elles n'avaient pas toujours été dans la légalité, surtout pour les déplacements en bateaux, mais elles s'en étaient sorties, toutes les 4.
L'appart, un demi-sous-sol, n'était pas bien grand et elles étaient 7 en tout à y vivre, partageant les mêmes chambres. Cependant, pour la jeune fille, c'était déjà tellement plus reposant. Ses débuts à Manille ne furent cependant pas faciles. Avant, elle était directement envoyée sur place, elle n'avait pas besoin de se trouver des clients. C'était différent maintenant, elle devait se débrouiller pour réussir à travailler sans empiéter sur des territoires déjà monopolisés et savamment gardés. La ville était bien plus grande, elle avait bien du mal à s’y retrouver. Heureusement, elle pouvait compter sur l'aide des ainées qui géraient l'appartement. Elles avaient réussi à se faire une petite place, suffisante pour ne pas être écrasées et avoir quelques tuyaux exploitables.
Et puis arriva ce jour de 2091. Un jour qui ressemblait à un signe. Elle découvrit qu’elle était enceinte. Un déni de grossesse. Et ça, ce n’était pas bon pour les affaires. Certes, quelques pervers avaient bien des fantasmes et elle pourrait répondre à une certaine demande, mais que faire de l’enfant une fois celui-ci arrivé ? L’élever dans ce monde ? Ce n’était pas une vie. La différence avec ce qu’elle avait vécu, cétait qu’au moins, elle serait là pour veiller sur lui ou elle… Mais pas tout le temps, comment faire quand elle serait en ville ? Quand elle ne pourrait pas rentrer de la nuit ? Le problème ne se posait pas avant, une clinique spécialisée avait l’habitude de les voir passer pour enlever les “accidents” de leur ventre. Mais elle était bien trop avancée dans sa grossesse pour l’envisager, elle pourrait y rester… Après concertation, il fut décidé qu’elle le garderait, et que les filles s’en occuperaient seulement quand la mère ne le pourrait pas. Cette idée ne l’enchantait pas, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Sa vie n’était pas bien joyeuse, mais elle avait au moins un toit et à manger. Si elle partait, elle serait à la rue avec un enfant sans aucun moyen de subvenir à leurs besoins. Il n’y avait plus qu’à espérer que ses diverses consommations n’affectent pas trop le foetus.
La deuxième étape de ce signe, ce fut sa rencontre avec un client japonais. On passera les détails, mais il lui avait raconté la vie dans son pays, et leur politique de mariage obligatoire. Lui était venu pour profiter avant de devoir vivre la fin de sa vie avec quelqu’un qu’il n’avait pas choisi. Cette simple idée semblait le révulser au plus haut point. Amara, elle, avait senti un interrupteur s’enclencher dans son cerveau. Elle l'interrogea autant qu’elle le put, essayant de la jouer fine pour amasser le plus d’informations possible. Malgré le dégoût que semblait éprouver l’homme en parlant de son pays, la jeune prostituée, elle, commençait doucement à se remettre à rêver. Elle qui était destinée à pourrir dans les bas-fonds de Manille sans jamais être aimée, elle avait peut-être une chance, là-bas, d’être promise à quelqu’un qui voudrait d’elle. Même si elle entendait du négatif des clients, elle savait qu’il ne fallait pas toujours les écouter, ils ne devaient clairement pas être représentatifs de la population générale. Et puis d'après ses lectures, même si elle s’y rendait et que son partenaire ne l’aimait pas il ne pourrait pas être violent avec elle et au moins elle aurait une situation plus stable qu’ici. Si elle pouvait trouver comment s’y rendre, elle pourrait peut-être élever son futur enfant dans de meilleures conditions que ce qu’elle avait connu. Les quelques infos qu’elle avait pu avoir confirmaient ce qu’elle imaginait. Elle ne savait pas qu’elle n’avait lu que des articles de propagande japonaise, pour elle tout ce qu’elle avait lu était réel. En tout cas, en ligne, tous les mariages étaient heureux, et ça la faisait rêver. Elle se projetait enfin dans l’avenir, après 5 années à s’oublier totalement.
Et depuis ce jour, cette idée ne la lâchait pas. Elle vivait pour réussir son projet. Plus elle se renseignait, plus il lui semblait fou et impossible. Ils n’implantaient pas toutes les personnes qui entraient sur le territoire, seulement les citoyens du pays. Et pour devenir citoyen, si les livres de la bibliothèque étaient à jour, il fallait avoir visité le Japon avec un VISA au moins une fois, et justifier d’un emploi et d’un futur logement. Elle ne pouvait déjà rien faire de tout ça ici, mais alors là-bas… Il lui fallait trouver des billets de bateau, y rester sur ses économies pendant au moins 2 mois, réussir à trouver quelqu’un qui l’embaucherait une fois naturalisée et surtout, trouver un endroit où loger. Tout le reste n’était que des tests et des entretiens, mais elle était si motivée qu’elle savait que ce ne serait en aucun cas des obstacles. Elle voulait se reprendre en main et surtout, elle voulait offrir une meilleure vie à sa fille, Alegría.
Non sans difficulté et sans morfler à cause du sevrage, elle arrêta peu à peu les drogues pour pouvoir mettre le peu d’argent qu’elle gagnait de côté. Plus de paris de rue ou de jeux d’argent hasardeux non plus. Elle se métamorphosait, soutenue par les autres filles qui vivaient avec elle. Presque tous les jours, elle se rendait à la bibliothèque pour se renseigner, majoritairement en lisant, mais aussi en utilisant les ordinateurs disponibles et qui, eux, étaient bien à jour. Il lui fallait apprendre le japonais également, elle faisait donc systématiquement une razzia sur les clients nippons au bar, faisant tout pour se les accaparer et s'entraîner à parler avec eux. Les Japonais, ce n’était clairement pas la population de clients qui manquait, tant mieux pour elle. Elle avait même réussi à se faire une petite réputation dans un hôtel tenu par des nippons pour des nippons, justement. Bon, le contexte n'était pas top pour les apprentissages, mais elle arrivait à se forger des bases. Le reste elle l’apprenait directement en ligne. Elle s’était inscrite sur un site de correspondance pour discuter avec des natifs japonais, et ils l’aidaient beaucoup à comprendre leur système et à s’améliorer avec son japonais.
Et ainsi, bientôt, 5 ans passèrent. 5 ans où elle avait presque tout mis en œuvre pour réaliser son rêve. Ses économies n’étaient pas immenses, mais tout était prêt. À force de sacrifices et de privations, elle avait tout réuni et pouvait fuir. Elle avait son billet de bateau, son passeport et son visa de séjour temporaire, elle avait même trouvé une correspondante, Hashira, qui pouvait la loger le temps qu’elle s’installe. Il lui faudrait juste trouver un travail et elles deviendraient colocataires. Elle avait justement des pistes, des entretiens d’embauche prévus pour des baito. Elle avait tout, il ne lui manquait que sa fille. Elle s’était rendue compte qu’elle pourrait limiter les coûts en ne la faisant venir qu’une fois la procédure de naturalisation engagée. Elles seraient séparées longtemps, plusieurs mois, mais cela en valait la peine, et elle avait été laissée entre des mains de confiance. Le monde des bordels n’était certainement pas le plus sain, mais elle savait qu’elle pourrait mettre sa vie entre les mains des filles avec qui elle avait grandi.
2098 : Malgré les épreuves qu’elle avait eues à traverser jusque-là, sa quête de la naturalisation japonaise fut la plus ardue. Elle avait mis plus de temps que prévu pour trouver un job de femme de ménage, sa colocation avait failli voler en éclats de par sa difficulté à payer le loyer au début, et ses bases en japonais étaient bien plus fragiles qu’elle ne le pensait. Mais tout s’était arrangé, l’ambiance dans l’appartement était au beau fixe, elle pouvait s’exprimer sans trop peiner et son travail se passait bien. Avec du retard, elle y était arrivée. Cela avait mis 2 ans, 2 ans de bataille sans pouvoir voir sa fille. 2 ans de galère pour renouveler ses VISA temporaires auprès de l'ambassade, pour se faire sponsoriser par un employeur pour son visa définitif, pour toujours se débrouiller et trouver le moyen de rester. Et elle y était enfin parvenue ! Elle venait de conclure son deuxième entretien, elle avait la date de son implantation et surtout, elle avait l'autorisation de rapatrier sa fille. Et elle ne se fit pas prier pour cela. Avec ses économies, nettement supérieures à ce qu’elle pouvait avoir aux Philippines, elle partit chercher la prunelle de ses yeux, la raison de tous ses efforts. Evidemment, elle avait grandi, mais la peur qu’elle ne la reconnaisse pas s’était évanouie aussitôt qu’elle l’eut dans ses bras. Elles pleurèrent longtemps, soulagées de s’être retrouvées, et de savoir qu’une nouvelle vie les attendait.
Et en 2100, cela faisait : 2 ans qu’elles étaient toutes les deux au Japon, comme citoyennes à part entière. Evidemment, on voyait sur leur visage et à leur accent qu’elles n'étaient pas des natives, mais pour elles, cela ne changeait rien. Alegría allait à l’école comme tous les autres enfants, et sa mère était devenue une honnête travailleuse, loin de son ancienne vie. Il lui semblait toujours qu’elle rêvait, et qu’à tout moment elle se réveillerait de nouveau dans la cave miteuse de leur bâtiment délabré. Mais non. Tous les matins, c’était bien Tokyo qu’elle voyait à travers sa fenêtre. Bon, elles n’avaient pas non plus une vie de luxe. L’appartement n’avait que 3 pièces, et elles dormaient ensemble dans la même chambre. Le revenu d’Amara suffisait à payer les courses et le loyer, mais pas à déménager. De toute façon, le plan n’avait jamais été de rester ici. Si l’ancienne prostituée était venue au Japon, c’était pour recevoir la lettre rose. Et ce serait ce jour-là qu’elles déménageraient enfin, sans avoir le choix.
C’est ce qui arriva 1 an plus tard, en 2101. Le mariage avec Mamoru Yuyan fut prononcé. Hashira avait eu beau raconter à sa colocataire nombre d’histoires de couples étranges et aux premiers abords peu compatibles, elle n’avait jamais perdu espoir. Après tout, comparé à d’où elle venait, rien ne pourrait être pire. Une personne qui lui correspondait en tout point et dont le seul devoir était de l’aimer, cela ne pouvait pas mal se passer. Et elle avait eu raison d’y croire. Mamoru était le mari parfait. Il n’avait jamais jugé le passé de sa femme, avait tout de suite considéré Alegría comme sa propre fille, il avait tout fait pour montrer à la mère et la fille à quel point ce mariage comptait pour lui. Il avait même fini par demander d’adopter la petite, qui changea de nom pour être de nouveau accordée avec sa maman. Chaque jour semblait plus beau et plus heureux pour la famille, et la jeune fille grandissait en admirant profondément l’Incontestable. Sans lui, elles n’auraient jamais pu avoir la vie qu’elles menaient. Tout ce qu’elles vivaient au quotidien n'aurait jamais pu ne serait-ce que leur effleurer l’esprit, d’où elles venaient.
Et les années passèrent, tout au cours du collège, la petite Alegría s'épanouissait dans une atmosphère de bonheur et de stabilité, entourée par l'amour de sa mère et de son beau-père. Elle considérait d’ailleurs ce dernier comme son père, et l’appelait très naturellement “papa”. Même après plusieurs années, les différences culturelles n'étaient pas toujours faciles à assimiler, mais la fillette les embrassait avec une curiosité sans fin. Elle avait toujours eu un côté expansif, c’était une petite fille vive, mais à Manille elle n’avait pas le luxe de pouvoir s’exprimer comme elle le voulait. Par la force des choses, elle se retrouvait souvent à devoir se renfermer sur elle-même pour ne pas prendre trop de place. Ce n’était plus le cas, dans cette nouvelle vie. D’ailleurs, ce nouveau monde semblait lui effacer pas mal de ses souvenirs. Plus tard, elle découvrira qu’elle souffrait d’amnésie traumatique.
En tout cas, rien ne rassasiait jamais son désir de découvrir de nouvelles choses. Les cours se passaient bien, elle était une élève moyenne avec pas mal de lacunes, mais elle se donnait du mal et arrivait à se maintenir à flot, pour le bonheur de sa mère. Elle avait craint que sa fille ne s’habitue pas à un nouveau pays, que ces 7 années passées dans les caves ne soient un frein pour elle. Mais non, elle faisait preuve d’une résilience à toute épreuve. Rien ne l’effrayait, rien n'était trop gros pour qu’elle ne s’y confronte.
2107 : Les années lycées l’assagirent un peu. Sans trop savoir pourquoi, elle avait du mal à s’intégrer dans ses classes. Pas de harcèlement ni rien du genre, elle avait juste du mal à se trouver des amis. Pourtant, elle n’avait aucune appréhension pour aller au contact de ses camarades, ou pour essayer de nouvelles choses… Elle était entourée de gens, mais elle se sentait seule. Alegría se demandait parfois pourquoi elle n'arrivait pas à se connecter plus profondément avec les autres. Elle se mettait en avant, offrant son aide et son amitié à ceux qui semblaient en avoir besoin, mais elle ne trouvait jamais vraiment sa place parmi eux. Malgré son assurance extérieure, Alegría commençait à ressentir un sentiment d'isolement grandissant. Elle avait du mal à comprendre pourquoi elle n'arrivait pas à se faire des amis proches comme les autres élèves. Cette solitude commençait à peser sur elle, même si elle essayait de la dissimuler derrière son sourire éclatant. Était-ce son enfance qui faisait qu’elle se comportait étrangement sans s’en rendre compte ? Elle ne voyait rien d’autre, elle avait pourtant l’impression d’agir normalement…
Quand elle fut en deuxième année, les couloirs fourmillèrent de discussions sur le Big Bang Kiss qui avait eu lieu le jour même. Elle avait entendu parler des Incontrôlables, mais n’y avait pas particulièrement prêté attention. Elle ne voyait pas comment on pouvait s’opposer à ce système. Certes, être marié de force pouvait sembler un peu archaïque, mais l’Incontestable ne faisait pas ça à l’aveugle ! Ils avaient oublié leur puce ? S’ils étaient mariés, c’était à leur âme-soeur, la personne qui leur correspondait le plus, qu’y avait-il de gênant là-dedans ? Ils préféraient continuer leur vie avec des personnes qui ne leur correspondaient pas ? Du haut de ses 16 ans, tout cela la dépassait. Tous ces manifestants ne se rendaient vraiment pas compte de la chance qu’ils avaient, de la chance que pouvait être ce système. Et dans leur égoïsme, ils avaient blessé et tué des innocents…
Et décidément, ses années de lycée ne furent pas de tout repos. Malgré ses idées arrêtées sur le fonctionnement marital du Japon, elle ne fut pas dispensée d’avoir un crush, en deuxième année. Une personne de son club de calligraphie. Elle avait commencé à prendre des leçons extra-scolaires pour se familiariser avec les traditions japonaises et approfondir son attachements avec ce pays. Toujours était-il qu'elle avait donc naturellement pris l'initiative de lui parler et de lui montrer son intérêt. Après un peu de temps passé ensemble, et même s’il y avait toujours d’autres membres dans ces moments, elle trouvait que le feeling passait bien. Saisissant son courage à deux mains, elle avait décidé de se déclarer. Hélas, ses avances n'eurent pas l'accueil escompté : une réponse tiède, puis le silence. Mais elle ne se laissa pas démonter si facilement. Elle sembla passer rapidement à autre chose, bien que déçue au fond. Après tout, elle savait depuis un moment qu'elle n'était pas vraiment populaire, cette réponse était attendue, mais la peinait tout de même. Heureusement, Mamoru était là pour lui remonter le moral, lui rappelant qu'il ne fallait pas trop se formaliser. Il la rassura en lui affirmant qu’un jour, on lui trouverait la personne faite pour elle... Elle pouvait donc se consoler en se disant qu'en évitant une relation futile d’adolescente, elle économisait précieusement son temps et son énergie !
Temps et énergie qu’elle mit volontiers dans ses études. Au fil des ans, elle avait rattrapé son retard et s’en sortait avec de plus en plus de facilité. Elle ne se surmenait pas non plus, son but n’était pas d’atteindre des sommets et de devenir la jeune fille partie de rien pour tout avoir. Elle n’aurait pas pu supporter la pression de toute façon. Non, tout ce qu'elle voulait, c’était avoir des résultats suffisants pour entrer au service de TPAI. Elle n’avait pas encore beaucoup d’idées, elle savait juste qu’elle voulait être utile à son pays et son gouvernement. Elle ne se voyait pas milicienne avec sa petite carrure, et puis elle n’avait pas l’impression qu’être dans un travail de répression l’épanouirait… Plutôt quelque chose de similaire à ce que faisait Mamoru, il travaillait au service habitation comme chef de chantier. Elle adorait le voir imaginer de nouvelles façons de combler les couples… Elle lui en avait parlé, et il lui avait conseillé de terminer ses études, puis le moment venu, il pourrait peut-être l’aider à trouver un poste. Autant mettre à profit ses 14 années d’expérience.
Elle travaillait dans cet esprit quand le Shukumei se produisit, en plein milieu de son année de terminale. Comme si le destin avait décidé que sa famille avait assez souffert comme ça, ils n’eurent que des dégâts matériels à déclarer. Aucun des trois membres du foyer ne fut blessé, et la famille de Mamoru vivait à Okinawa, loin du danger. Cependant, le séisme et le tsunami laissèrent derrière eux un paysage de dévastation à Tokyo. Les rues étaient jonchées de débris, les bâtiments endommagés s'élevaient tels des témoins silencieux de la catastrophe. Pour Alegría, cette épreuve fut un rappel brutal de la fragilité et de la dureté de la vie. Depuis son arrivée au Japon, elle avait toujours essayé d’être la plus optimiste et la plus positive possible, mais ce genre d'événements avait le don de déclencher des épisodes de stress intense chez elle. Elle était reconnaissante que ses proches aillent bien, mais leur immeuble avait du être évacué pour réparer la structure, ils avaient donc du rester un temps dans un camp de victimes, et la jeune fille l’avait très mal vécu. Elle se réveillait souvent la nuit à cause de cauchemars ravivant violemment des souvenirs de son ancienne vie. Très inquiet, Mamoru mit tout en œuvre pour que sa famille soit relogée au plus vite. Son poste aidant, la petite famille ne resta que 3 semaines sans toit, et ils purent reprendre petit à petit leur vie normale.
Alegría mit un peu de temps à se remettre, mais ses parents s’étaient démenés pour la rassurer et la faire sortir de cette mauvaise passe. Une fois leur école remise sur pied et les cours en présentiel restitués, elle put se refocaliser sur son objectif d’entrer dans un établissement lui permettant de préparer un diplôme dans l’administratif. D’après Mamoru c’était le top pour son projet. Déterminée et ayant surtout besoin de se changer les idées, elle profita du fait que les examens aient été décalés pour rattraper son retard, et même prendre de l’avance sur le programme, enchaînant les examens blancs chez elle pour être la plus préparée possible. Finalement, elle s’offrit une place plus qu’appréciable dans les listes d’admissions, et put intégrer l’école supérieure de son choix. Elle n’avait pas visé les Universités Impériales, mais plutôt une école du gouvernement préparant aux métiers du TPAI. Un cursus en 4 ans qui lui permettrait d’entrée de jeu d’avoir un bon poste à l’embauche. Et ses études se déroulèrent sans encombre. Elle avait décidé de s’installer dans les dortoirs pour ne pas avoir à faire trop de trajets chaque jour, et sa présence constante lui avait permis de se faire des amies. Rien de bien étonnant, l’école leur permettait d’avoir des valeurs en commun, facilitant grandement la discussion. De plus, elle avait rejoint le club de musique de l’établissement en suivant cesdites amies, et elle s’était mise à la batterie.
Tout semblait aller pour le mieux jusqu'au début de sa deuxième année d’études supérieures, en 2111. Apparemment, un bug avait secoué tout l'archipel. À l'école, cela n'avait pas eu beaucoup d'impact, et d'après ce que lui racontaient ses parents, ils n'avaient juste plus de moniteur, mais rien de plus. Le problème principal survenait lorsque, au bout de la première semaine, certains commencèrent à remettre en question le système. Tous les agents du TPAI en général furent au chômage technique. Outre la panique qu'un dysfonctionnement de l'Incontestable pouvait engendrer parmi les partisans du système, plusieurs de ses camarades se demandaient si cette voie, censée garantir un emploi stable à vie, était vraiment aussi sûre. Quelques-uns, très rares, avaient même déserté, tandis que d'autres avaient simplement abandonné leurs études. Alegría, elle, ne céda pas à la panique. Elle avait foi en l'ordinateur central et était convaincue que le problème serait rapidement résolu. Il y avait bien eu des dysfonctionnements pendant le Shukumei et tout le monde avait compris, au vu des événements, que quelques bugs aient pu avoir lieu. Il devait en être de même, les citoyens n’en connaissaient simplement pas la raison. Si elle devait s'inquiéter, c'était davantage d'une possible utilisation malveillante ou d'un piratage de l'Incontestable, risquant de compromettre l'organisation qui leur avait sauvé la vie à elle et sa mère. Ses craintes furent accentuées par l'épidémie. Elle était convaincue que le système était exploité par des criminels à des fins néfastes, profitant de la panique pour attaquer la population via les puces. À ce moment-là, aucune communication officielle n'allait dans ce sens, mais elle en était persuadée. Sa mère fut d'ailleurs touchée par la maladie, mais de manière minime.
Quelques mois plus tard, par contre, Alegría reçut une notification qui la fit éclater en sanglots. Sa mère était morte. Son statut venait de changer sur l'application du TPAI, la prévenant immédiatement à sa demande. Comme si un lien télépathique les reliait, quelques minutes après le sms, le numéro de sa maison s’afficha sur son téléphone. Avec difficulté, elle décrocha pour répondre à Mamoru, mais fut surprise d’entendre la voix d’Amara. Encore un bug. Elle n’était pas morte. D’ailleurs, tout le monde recevait des sms d’annonce de décès. Sans réfléchir plus que ça, la jeune fille quitta les dortoirs pour rentrer chez elle le soir. Certes, les allers-retours étaient pénibles, mais elle avait réalisé qu’elle voulait passer le plus de temps possible avec sa mère. Elle s’était vue orpheline quelques minutes et avait l’impression qu’on lui avait arraché le cœur. Un jour, cela finirait par arriver, et en attendant elle ne voulait avoir aucun regret. Surtout qu’une fois mariée, elle n’aurait pas le choix, donc autant en profiter tant qu’elle en avait la possibilité. Dès que le gouvernement communiqua sur les défaillances des puces, les trois membres du foyer se firent directement recensés et tout le monde s’inscrivit pour changer leur puce le plus vite possible. Encore une fois, ces événements n’eurent aucun impact sur les convictions d’Alegría, toujours aussi attachée à l’Incontestable et qui espérait que le gouvernement ait raison et que tout ça ne soit dû qu’à l’obsolescence des puces et à rien d’autre.
Ses années d’études supérieures se poursuivaient tranquillement, elle s’était un peu éloignée de ses amies car elles ne partageaient plus la même chambre, mais elles se voyaient toujours en cours donc le lien restait maintenu. Son diplôme arriva à toute vitesse, plus vite qu’elle n’arrivait à le concevoir et en 2114, elle fut admise à son concours. Elle rayonnait de joie, et ses parents aussi. Elle était fière d’avoir atteint son objectif, et tellement impatiente de commencer à travailler pour le TPAI. Comme convenu, Mamoru se renseigna pour lui dégoter un poste en faisant jouer ses relations et, à son grand bonheur, un poste comme employée du service moniteur du gouvernement venait de se libérer. Son CV n’eut pas de mal à faire son chemin jusqu’au bureau des recrutements et après un entretien, elle fut embauchée sur-le-champ. Tout se déroulait comme elle le voulait, tout était parfait. La même année, les Japonais votèrent pour élire Mamoru Sakai comme Premier Ministre. À vrai dire, Alegría avait regardé les élections de loin, elle savait que ce serait important pour le pays et pour son futur, surtout comme travailleuse du TPAI, mais elle avait juste veillé à voter pour un candidat qui n’avait pas pour projet d’abolir l’Incontestable ou de changer le fonctionnement d’attribution des mariages. C’était la seule chose qui lui importait, le détail des programmes, elle n’y avait pas trop fait attention.
Physique
Vous ne la remarquerez sûrement pas immédiatement dans une foule; du haut de son mètre cinquante trois, elle n’attire pas tout de suite l’attention. Cela dit, en s’y penchant un peu, Alegría n’a pas à se plaindre physiquement. Ses cheveux, d'un noir de jais, encadrent gracieusement son visage. Ils tombent en une cascade soyeuse et brillante, atteignant généralement le haut de ses épaules. Ses yeux, eux-aussi d'un noir profond, sont malgré tout captivants et très expressifs. Quand ils pétillent, on devine facilement une intelligence vive et une gaieté sans faille, donnant à son visage une lueur chaleureuse.
Chaque ligne de son visage est finement dessinée et raconte une histoire faite de détermination et de courage. Ses pommettes hautes et son menton délicatement relevé ajoutent une touche de grâce à son allure. Pour couronner ce portrait, son teint pâle donne une note de mystère à sa beauté envoûtante. Si sa peau est sans doute l'héritage de son géniteur, le reste de ses traits rappelle incontestablement ceux de sa mère.
Cela dit, en dehors de sa description physique stricte, ce qui frappe le plus chez elle, c’est sa présence. Malgré son petit mètre cinquante, sa silhouette svelte et élancée dégage une énergie étonnante, comme si elle était prête à affronter n'importe quel défi se dressant sur son chemin. Sa démarche est assurée, elle sait se tenir droite et personne ne se douterait jamais, en la voyant, des conditions dans lesquelles elle a grandi. Toujours calme et réfléchie, elle dégage une aura de confiance tranquille qui force le respect.
Et son style vestimentaire ne fait que renforcer cette impression. Toujours vêtue avec élégance, elle sait comment mettre en valeur sa silhouette sans en faire trop. Ses choix de couleur, souvent sobres, ajoutent à son aura, tandis que ses accessoires subtils ajoutent une touche de sophistication à son look, mais sans jamais être excessifs.
À vrai dire, l'apparence physique d’Alegrìa est souvent en adéquation avec sa personnalité et son état d'esprit. Lors des moments fastes, elle irradie et peut capturer l'attention par sa présence et sa stature lumineuse. Cependant, lorsqu'elle traverse des périodes où elle se sent plus fragile, elle tend à se fondre dans la masse, devenant presque imperceptible pour un observateur extérieur.
Chaque ligne de son visage est finement dessinée et raconte une histoire faite de détermination et de courage. Ses pommettes hautes et son menton délicatement relevé ajoutent une touche de grâce à son allure. Pour couronner ce portrait, son teint pâle donne une note de mystère à sa beauté envoûtante. Si sa peau est sans doute l'héritage de son géniteur, le reste de ses traits rappelle incontestablement ceux de sa mère.
Cela dit, en dehors de sa description physique stricte, ce qui frappe le plus chez elle, c’est sa présence. Malgré son petit mètre cinquante, sa silhouette svelte et élancée dégage une énergie étonnante, comme si elle était prête à affronter n'importe quel défi se dressant sur son chemin. Sa démarche est assurée, elle sait se tenir droite et personne ne se douterait jamais, en la voyant, des conditions dans lesquelles elle a grandi. Toujours calme et réfléchie, elle dégage une aura de confiance tranquille qui force le respect.
Et son style vestimentaire ne fait que renforcer cette impression. Toujours vêtue avec élégance, elle sait comment mettre en valeur sa silhouette sans en faire trop. Ses choix de couleur, souvent sobres, ajoutent à son aura, tandis que ses accessoires subtils ajoutent une touche de sophistication à son look, mais sans jamais être excessifs.
À vrai dire, l'apparence physique d’Alegrìa est souvent en adéquation avec sa personnalité et son état d'esprit. Lors des moments fastes, elle irradie et peut capturer l'attention par sa présence et sa stature lumineuse. Cependant, lorsqu'elle traverse des périodes où elle se sent plus fragile, elle tend à se fondre dans la masse, devenant presque imperceptible pour un observateur extérieur.
Caractère
Dans le tourbillon de sa vie, Alegría émerge comme une bouffée d'air frais, apportant avec elle son optimisme légendaire. Elle est de celles qui voient toujours le verre à moitié plein, peu importe les défis qu'elle doit relever. Les épreuves de son passé ont façonné en elle une capacité rare à savourer les moments de bonheur et à affronter les difficultés avec détermination. Face aux tracas du quotidien, Alegría ne cédera que rarement au stress ou à la panique. Elle préfèrera volontiers se poser et chercher activement des solutions pratiques pour surmonter les obstacles qui se dressent sur son chemin.
Cependant, malgré son apparente confiance, il y a en elle une fragilité cachée, comme lorsque ses proches sont en jeu. Dans ces moments-là, une lueur d'inquiétude peut ternir son regard, révélant ses craintes les plus profondes. Elle devient méconnaissable quand les sujets touchant ses traumatismes d’enfance sont abordés, comme lors de leur expulsion après le Shukumei. Ces événements sont rares mais peuvent prendre des proportions assez impressionnantes. Elle avait d'ailleurs eu un bref suivi psychologique en 2109, Mamoru avait insisté, mais elle n'avait pas poursuivi. Elle n'avait accepté que pour lui faire plaisir, mais elle n'y avait pas trouvé son compte. Tout ce qu'elle en avait tiré, c'était des flashback supplémentaires de souvenirs perdus dans sa mémoire. C'est à ce moment là qu'on posa les mots d'amnésie traumatique. Sous le choc, son esprit avait préféré se renfermer à nouveau dans le déni et décision avait été prise de couper court à cette thérapie.
En dehors de ces périodes, son positivisme l’empêche souvent d’exprimer ses sentiments négatifs, et elle se retrouve souvent à les refouler. Quand elle a trop accumulé, il lui faut s’isoler. C’est dans ces moments-là qu'elle se rend compte que son optimisme l’épuise. Elle souhaiterait sincèrement être la jeune fille enjouée que tout le monde connaît, mais force est de constater qu'elle se force parfois de coller à cette image. Au fond, il peut lui arriver d'avoir l'impression de se mentir à elle-même, de cacher sa "vraie" nature derrière un masque. Heureusement, même dans les moments les plus durs, Alegría refuse de baisser les bras. Elle puise alors dans sa force intérieure, une force tranquille qui la pousse toujours à avancer, quoi qu'il arrive. Rien ne peut éteindre sa détermination et l’empêcher de surmonter ses obstacles et ses doutes.
Sur le côté social, elle aime le contact avec les autres, même si on ne lui rend pas forcément. Au fil de sa vie, elle a appris à tempérer ses gestes et ses mots pour ne pas repousser autrui. Vis à vis de nouvelles rencontres, bien qu'elle ne semble pas être timide, elle ne cherche pas activement à engager de nouvelles interactions. Elle a appris par expérience que cela ne lui réussit pas particulièrement bien. Cette prudence reflète une préférence pour des relations sociales plus établies, où elle peut avoir confiance sans s'inquiéter. Si d'aventure elle devait se retrouver dans une situation de conflit, elle sera la première à essayer d’esquiver avec de l’humour et si cela ne fonctionne pas, elle préfèrera ignorer que s’y confronter. Les sujets de discordes étant en général assez futiles à ses yeux, elle ne voit pas l’intérêt de mettre de l’énergie dans des chamailleries.
Dû à son enfance, de ce qu’elle s’en souvient en tout cas, elle fait facilement preuve d’empathie et est toujours une bonne oreille pour les personnes qui en ont besoin. Elle a juste un peu plus de mal quand le sujet touche à l’Incontestable. Pour elle, ce nom est synonyme de nouvelle vie, de sauvetage. Elle est presque incapable d’en voir les mauvais aspects, après tout il lui a offert tout ce qui fait le confort de sa vie actuelle. Elle peut entendre les critiques, mais dans son esprit, elle les repousse toutes en se disant que ceux qui se plaignent ne sont jamais tombés assez bas pour se rendre compte de leur chance.
Cependant, malgré son apparente confiance, il y a en elle une fragilité cachée, comme lorsque ses proches sont en jeu. Dans ces moments-là, une lueur d'inquiétude peut ternir son regard, révélant ses craintes les plus profondes. Elle devient méconnaissable quand les sujets touchant ses traumatismes d’enfance sont abordés, comme lors de leur expulsion après le Shukumei. Ces événements sont rares mais peuvent prendre des proportions assez impressionnantes. Elle avait d'ailleurs eu un bref suivi psychologique en 2109, Mamoru avait insisté, mais elle n'avait pas poursuivi. Elle n'avait accepté que pour lui faire plaisir, mais elle n'y avait pas trouvé son compte. Tout ce qu'elle en avait tiré, c'était des flashback supplémentaires de souvenirs perdus dans sa mémoire. C'est à ce moment là qu'on posa les mots d'amnésie traumatique. Sous le choc, son esprit avait préféré se renfermer à nouveau dans le déni et décision avait été prise de couper court à cette thérapie.
En dehors de ces périodes, son positivisme l’empêche souvent d’exprimer ses sentiments négatifs, et elle se retrouve souvent à les refouler. Quand elle a trop accumulé, il lui faut s’isoler. C’est dans ces moments-là qu'elle se rend compte que son optimisme l’épuise. Elle souhaiterait sincèrement être la jeune fille enjouée que tout le monde connaît, mais force est de constater qu'elle se force parfois de coller à cette image. Au fond, il peut lui arriver d'avoir l'impression de se mentir à elle-même, de cacher sa "vraie" nature derrière un masque. Heureusement, même dans les moments les plus durs, Alegría refuse de baisser les bras. Elle puise alors dans sa force intérieure, une force tranquille qui la pousse toujours à avancer, quoi qu'il arrive. Rien ne peut éteindre sa détermination et l’empêcher de surmonter ses obstacles et ses doutes.
Sur le côté social, elle aime le contact avec les autres, même si on ne lui rend pas forcément. Au fil de sa vie, elle a appris à tempérer ses gestes et ses mots pour ne pas repousser autrui. Vis à vis de nouvelles rencontres, bien qu'elle ne semble pas être timide, elle ne cherche pas activement à engager de nouvelles interactions. Elle a appris par expérience que cela ne lui réussit pas particulièrement bien. Cette prudence reflète une préférence pour des relations sociales plus établies, où elle peut avoir confiance sans s'inquiéter. Si d'aventure elle devait se retrouver dans une situation de conflit, elle sera la première à essayer d’esquiver avec de l’humour et si cela ne fonctionne pas, elle préfèrera ignorer que s’y confronter. Les sujets de discordes étant en général assez futiles à ses yeux, elle ne voit pas l’intérêt de mettre de l’énergie dans des chamailleries.
Dû à son enfance, de ce qu’elle s’en souvient en tout cas, elle fait facilement preuve d’empathie et est toujours une bonne oreille pour les personnes qui en ont besoin. Elle a juste un peu plus de mal quand le sujet touche à l’Incontestable. Pour elle, ce nom est synonyme de nouvelle vie, de sauvetage. Elle est presque incapable d’en voir les mauvais aspects, après tout il lui a offert tout ce qui fait le confort de sa vie actuelle. Elle peut entendre les critiques, mais dans son esprit, elle les repousse toutes en se disant que ceux qui se plaignent ne sont jamais tombés assez bas pour se rendre compte de leur chance.
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Rebienvenue et bon courage pour les derniers.petit détails :3
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Amuse-toi bien avec ce DC.^^
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@Wutai Sato Oui, j'adore Qiao, elle est très cute !
@Shôta Tsunaki Merci beaucoup ! Je suis également très fan de son petit nom
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Rebienvenue et bon courage pour la fin ! o/
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Modération de fiche
Le staff de Just Married te souhaite la bienvenue sur le forum !
Introduction
Bienvenue à cette nouvelle tête! On est parti pour la modération!
Histoire
- Ça passe car il n’y a rien de décrit explicitement, mais tu commences tout de même ton histoire avec de la prostitution sur mineur. Un TW, voir l’inclusion en “spoiler”, sera demandé. De même si tu l’évoques par la suite en RP.
“Et puis même si elle s’y rendait et que son partenaire ne l’aimait pas il ne pourrait pas être violent avec elle et au moins elle aurait une situation plus stable qu’ici.”
=> J’imagine que c’est la vision qu’à Amara de la situation, mais dans les faits rien ne protège réellement les partenaires de potentielle violence conjugale dans le système de l’Incontestable. Les puces ne servent pas de “preuve” et il est quasiment impossible de faire annuler un mariage sur la base de maltraitances.
=> Comme indiqué dans la partie concernant la naturalisation, les casiers judiciaires des postulants sont épluchés au cas par cas. Etant forcément passée au poste de police suite à l’arrestation de ses macs dans ta version actuelle, le casier de la mère d’Alegria fait état de ses activités passées même si elle y était alors contrainte et forcée. Il faudra trouver une façon de l’extraire de la prostitution avant l’intervention de la police philippine.
=> Je te renvoie à cette section des annexes concernant les visas car le système a été légèrement modifié pour coller au contexte de JM => Ici
=> Tu indiques qu’Amara reçoit l’ordre de rapatrier son enfant mais ce n’est pas une chose imposée par le gouvernement. C’est à la personne qui se fait naturaliser de choisir si elle impose cette naturalisation à ses enfants ou non.
=> Alegria avait 16 ans, et non 15, lors du Big Bang Kiss.
=> Il n’y a pas de raison pour que les professeurs d’Alegria soient au chômage technique lors des évènements du System Error. Elle se trouve dans une école supérieure pour un diplôme administratif. Rares doivent êtres les cours nécessitant l’utilisation spécifique d’un moniteur.
=> Lors de Soosaku, beaucoup de personnes ont été déclarées mortes sur leurs profils ATAI mais aucun SMS n’était envoyé pour avertir les proches. A moins qu’une alarme n’ait été programmée par Alegria en cas de changement dans les statuts en ligne de ses proches, elle aura simplement appris la nouvelle lorsqu’elle aura voulu se connecter au profil de sa mère ou car quelqu’un l’en aura prévenue.
Orthographe:
l’être humain et fait
d’autres avait été
les 4 ans qu'elle y avait passé l'avait
par quelques-une
ses diverses consommations n’affecte
pour devenir citoyens
la population de client
Elle s’était rendu compte
elle se put se refocaliser
d’entrer de jeu
Physique
Ok!
Caractère
=>Tu indiques dans l’histoire qu’Alegria a découvert qu’elle souffrait d’amnésie traumatique. Il serait bon de le mentionner ici, ainsi que peut-être le fait qu’elle ait du consulter suite aux évènements de Shukumei ou voir même pour son équilibre général à la suggestion de Mamoru ou de sa mère. Son passé a forcément laissé des traces.
Orthographe:
ce qui fait le confort e sa vie actuel
Conclusion
Le soucis principal va être d'effacer le casier judiciaire d'Amara afin de rendre sa naturalisation possible, mais sinon ce ne sont que des petits détails à régler pour que ta fiche soit validée!
C'est un personnage très bien écrit et extrêmement riche que tu nous proposes! J'ai hâte de la voir en jeu!
Tu sais où me trouve en cas de problème ou d'interrogation!
Bon courage pour les modifications ! En cas de problème, de doute, n'hésite pas à contacter un des membres de l'administration, nous serions ravis de te venir en aide ! :)
Analyse : 1/3
Nous analysons au maximum trois fois une fiche, après cela, si nous ne pouvons toujours pas la valider, nous serons malheureusement obligés de la refuser. Nous ne pouvons nous permettre de reprendre chaque fiche dix ou vingt fois, cela serait autant pénible pour vous que pour nous. Merci de votre compréhension.
Ji Kusaka
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@Sadaka Akuma Merci Sadaka 
@Kohaku Edo Normalement j'ai modifié tout ce qu'il fallait, tout a été rajouté/changé en gras et souligné pour repérer plus facilement ! Et désolée pour le TW, il était bien prévu mais je l'ai bêtement oublié....
Du coup dans l'ordre pour l'histoire :
• J'ai rajouté que c'est bien à cause de ce qu'elle a lu qu'elle pense qu'un mariage ne peut pas être violent
• J'ai essayé de faire au mieux en la faisant effectivement changer de ville. Normalement ça reste cohérent avec le reste ! J'espère en tout cas :')
• J'ai modifié les noms des visas
• J'ai changé, elle n'a pas eu l'ordre elle a eu l'autorisation de rapatrier Alegrìa
• Âge changé pendant le BBK
• Ses profs ne sont plus au chômage, seulement les agents du TPAI
• Le SMS est devenu une notification qu'elle avait paramétré
Pour la description psychologique :
• J'ai mis qu'elle avait eu un court suivi chez le psy après Shukumei mais que ça lui avait plus fais de mal que de bien.
Je sais pas si je dois le rajouter mais pour moi sa mère n'avait pas pensé à lui faire voir un psy quand elles étaient arrivées au Japon parce que ça se faisait pas trop dans le milieu d'où elle vient. Mamoru est arrivé donc le sujet n'a pas été discuté, soit il ne s'est pas posé la question, soit il s'est dit que ça avait déjà été fait avant qu'il soit dans le paysage. C'est ses crises au Shukumei qui aurait déclenché la discussion mais sans trop de succès du coup.
Voilà ! Normalement j'ai tout mis, j'attends ton retour
__________________________________________________
@Kohaku Edo Normalement j'ai modifié tout ce qu'il fallait, tout a été rajouté/changé en gras et souligné pour repérer plus facilement ! Et désolée pour le TW, il était bien prévu mais je l'ai bêtement oublié....
Du coup dans l'ordre pour l'histoire :
• J'ai rajouté que c'est bien à cause de ce qu'elle a lu qu'elle pense qu'un mariage ne peut pas être violent
• J'ai essayé de faire au mieux en la faisant effectivement changer de ville. Normalement ça reste cohérent avec le reste ! J'espère en tout cas :')
• J'ai modifié les noms des visas
• J'ai changé, elle n'a pas eu l'ordre elle a eu l'autorisation de rapatrier Alegrìa
• Âge changé pendant le BBK
• Ses profs ne sont plus au chômage, seulement les agents du TPAI
• Le SMS est devenu une notification qu'elle avait paramétré
Pour la description psychologique :
• J'ai mis qu'elle avait eu un court suivi chez le psy après Shukumei mais que ça lui avait plus fais de mal que de bien.
Je sais pas si je dois le rajouter mais pour moi sa mère n'avait pas pensé à lui faire voir un psy quand elles étaient arrivées au Japon parce que ça se faisait pas trop dans le milieu d'où elle vient. Mamoru est arrivé donc le sujet n'a pas été discuté, soit il ne s'est pas posé la question, soit il s'est dit que ça avait déjà été fait avant qu'il soit dans le paysage. C'est ses crises au Shukumei qui aurait déclenché la discussion mais sans trop de succès du coup.
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Ji Kusaka
C'est tout bon pour moi ^^
Bonne nouvelle tête!
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Pré-validation par Ko'
Votre fiche a été pré-validée par un modérateur, un administrateur passera sous peu valider officiellement celle-ci.
Ji Kusaka
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Tu es validé(e) !
Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !
N'oubliez pas :
• De remplir les champs de votre profil.• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici !
• Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici.
• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites.
& Surtout, AMUSEZ-VOUS !
Kao râle en #9900ff
Kaori Mogami
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Je suis en retard, mais re-bienvenue ici avec cette magnifique Alegria. Je t'ai déjà dis en mp ce que je pensais d'elle, donc je ne vais pas me répéter, mais je le pense très fort. Hâte de te lire avec elle.
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