— Just Married —
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Je suis: neutre.
Époux/se : Onion (Orion chéri)
Autre: Merci Kirk pour les vava
William K.Himawari
William K.Himawari
«L’Amour est une couleur à différentes nuances et formes.»
Informations générales
Nom : Himawari
Prénom.s : William Keisuke
Âge : 30 ans, 7 juillet 2084 (Cancer ascendant Bélier et signe lunaire Cancer)
Genre : masculin
Origines : Japonais Anglais
Activité : Styliste Modéliste
Sexualité : demisexuel
Avatar : Kento Nanami
Règlement : - Validé - Ko'
Chemin gogole (google)
Autre : je reprends le Rp après 5 ans d’arrêt, je faisais du Rp discord (lorsque j’avais encore discord xD) ma première fois sur un forum….J’ai peur du coup par manque d’expérience.
Prénom.s : William Keisuke
Âge : 30 ans, 7 juillet 2084 (Cancer ascendant Bélier et signe lunaire Cancer)
Genre : masculin
Origines : Japonais Anglais
Activité : Styliste Modéliste
Sexualité : demisexuel
Avatar : Kento Nanami
Règlement : - Validé - Ko'
Chemin gogole (google)
Autre : je reprends le Rp après 5 ans d’arrêt, je faisais du Rp discord (lorsque j’avais encore discord xD) ma première fois sur un forum….J’ai peur du coup par manque d’expérience.
Histoire - « le coup de foudre à bien sa brûlure »
2091 (7 ans)
La nuit répandait doucement son voile moucheté de blanc. Les lumières de la ville s’allumaient progressivement jusqu’à briller de mille feux, illuminant les rues de la capitale, éclairant le chemin des passants et les domiciles des résidents, ne délaissant personne à l’obscurité de la nuit.
Nuit éphémère et cyclique, tableau fugace touchant sa fin lorsque le voile sombre s’enflammera dans les prochaines heures.
Entre les cloisons amovibles d’une maison japonaise située dans la périphérie de la ville, résonnaient des cris de reproches que le papier des shōjis et les fusumas peinaient à étouffer au reste des pièces de la demeure et dans la pièce la plus reculée, une main féminine, chaude d'affection, se perdait dans une petite chevelure blonde en douces caresses maternelles. Petit corps blotti contre elle, emmitouflé dans un pull en laine noir à col roulé par cette nuit chaude d’été.
-Tu me prends vraiment pour un idiot !
-Cesse de répéter la même chose à toute heure ! On dirait un perroquet ! Max et moi, on passe une période difficile pour la énième fois ! Il n’y a rien à comprendre d’autres !
-Une phase difficile ! Une phase difficile, dis-tu ! Hurla de fureur le cinquantenaire.
Diverses tonalités s'élevèrent et s’unirent formant un boucan monstre, raffut fait par un père jurant et déversant sa rage, sa colère, sur son mobilier face à la situation. Le petit corps s’enfonça davantage dans cette chaleur rassurante que ses petites mains accrochées au somptueux kimono refusaient de lâcher, comme pour s'y noyer face à toute cette violence.
-Tu as conscience de l’ampleur de la situation et de ce que tu dis, Hanabi !
-Cesse d’exagérer la situation ! Max et moi, on s’est simplement disputés !
Un nouveau bruit, sourd cette fois, quelque chose se brisant contre un shoji donnant sur le couloir en bois entourant la maison. Chahut faisant resserrer une nouvelle fois l’étreinte de l’enfant contre sa grand-mère, Hana.
- Simplement disputés ! Gronda la voix étranglée par une haine pure ne la rendant que plus violente. Tu me prends vraiment pour un aveugle ma parole ! Regarde la vérité en face ma pauvre fille ! Cet étranger s’est lassé de toi ! Il vous a abandonnés Keisuke et toi après vous avoir… Ses mots reflétant la cruelle vérité restèrent coincés dans sa gorge avant de muer en des injures d’impuissance et de finir sur un Maudit coup de foudre ! Maudite passion !
-Non ! Max, ne nous a pas abandonnés ! Il reviendra me chercher comme lorsque j’ai eu vingt ans !
-Cet homme ne reviendra pas ! Et combien même il revient, je refuse que tu partes avec une telle ordure ! Tu m’entends !
-Je ne suis plus une enfant pour que tu me dises quoi faire ! Et Max n’est pas une ordure !
-On appelle un chat un chat, un chien un chien, une ordure une ordure ! Si tu veux encore partir sans rien dire à personne pour ce déchet soit ! Mais cette fois je ne te laisserai pas emmener Keisuke !
-Comment ! William est mon enfant ! Tu n’as pas ton mot à dire si je l’emmène ou non !
-Mon mot à dire ! Mon mot à dire ! Hana et moi, avons notre mot à dire ! Nous avons élevé et veillé sur Keisuke depuis qu’il est né ! Durant 4 ans nous avons chéri cet enfant et toi tu nous l’as enlevé ! As-tu pensé à ta pauvre mère ! Hana s'est fait du mouron pour vous durant c’est 3 ans sans nouvelle !
-Ne me fais pas croire que tu aimes vraiment William maintenant ! Tu n’as jamais voulu de cet enfant pour commencer ! Qui a voulu me faire avorter lorsqu’il a appris ma grossesse à 16 ans ?! Qui m’a menacée de me mettre à la rue si je refusais que tu l’appelles Keisuke ?! Tu m’as laissé le mettre au monde à cette condition, car tu n’as jamais réussi avec mère à avoir un autre enfant que moi ! Tu aimes William, car tu le vois comme le fils que tu n’as jamais eu ! Alors ne me fais pas croire que tu l’aimes sincèrement ! Si c’est pour que tu me voles l’enfant de l’homme que j’aime, j’aurais aimé ne l’avoir jamais mis au monde !
Le bruit d’une gifle résonna, suivie du bruit d’un corps qui tombe. Trop pour Hana qui prit dans un sourire tendre et rassurant la petite main dans la sienne pour l’éloigner de ces paroles cruelles que l’enfant n’avait pas besoin d’entendre.
-Allons marcher dehors Kei.
L’enfant la suit docilement tenant sa main chaude. Son regard inquiet se posa sur la silhouette féminine dos à lui puis un instant sur la main tenant la sienne pour finalement fixer le plancher en bois du couloir.
-Tora peut être dur lorsqu’il s’énerve, mais il vous aime Hanabi et toi. Vous êtes ses trésors.
-Grand-mère ? Appela la petite voix à peine audible relevant les yeux.
-Oui, Kei. Sourit la femme posant son regard bienveillant sur l’enfant.
Ses petites lèvres s'entrouvrirent puis se refermèrent en une fine ligne ravalant ses questions.
-Rien.
Le regard maternel de Hana voyait que quelque chose n’allait pas. Elle se mit au niveau de son petit-fils posant les genoux au sol et prenant les petites mains dans les siennes.
-Tu peux parler sans crainte.
La voix demeurait douce et patiente tout comme son sourire inépuisable d’indulgence. L’enfant baissa la tête, le regard empli d’inquiétude fixant le sol, sa lèvre inférieure tordue de crainte et ses fins sourcils allant également dans ce sens.
-Rien.
-Keisuke.
Il releva son regard empli de crainte sur elle, son petit corps se mettant à trembler sans le vouloir. Sa bouche s’ouvrit de nouveau puis se referma, lèvre supérieure pinçant sa lèvre inférieure tremblante.
-Tout va bien aller. Tu peux tout me dire, je ne m’énerverai pas.
L’enfant lâcha les mains affectueuses en reculant de quelques pas tremblant d’avantage et serrant de ses deux petites mains son pull au niveau du torse, le regard encore plus perturbé face à cette image lui rappelant une autre.
-Rien. Absolument. Rien. Dit la petite voix nouée par la terreur et la peur, resserrant sa prise sur le tissu, le regard humide sans larmes.
Chaque mot ponctué par un pas de recul, comme suppliant « s’il te plaît ne t’énerve pas ».
Le voyant ainsi, sa grand-mère s’inquièta, son cœur se tordit de douleur, elle tendit la main un peu trop brusquement d’inquiétude. L’enfant leva instantanément ses bras au niveau de sa tête, se recroquevillant sur lui-même fermant les yeux et tremblant, sans faire de bruit.
Le cœur de Hana se brisa devant la scène, ce petit corps qui se ramassait misérablement sur lui-même, comme disant, «je suis désolé». Elle se mit à lui caresser doucement le dos, sans rien dire, attendant qu’il se calme. Un peu détendue, elle le prit dans ses bras, contre sa poitrine maternelle lui caressant les cheveux pour l’apaiser et fredonnant un air doux.
De grosses larmes se mirent à couler sur les joues juvéniles sans bruit, aucun sanglot, l’enfant se laissa bercer par cette chaleur rassurante qui lui avait manqué durant ces trois ans d’absence.
2091-2096 (7 ans à 12 ans)
Les arbres dépouillés de leur feuillage par la saison froide dressaient leurs tourbillons de ramilles, entrelacs sombres et obscurs, vers le ciel ennuagé derrière lequel se devinait le soleil à la douce lumière diffuse. Astre solaire atténué derrière les nuées monochromes, grises et blanches, éclat solaire plein d’humilité que les squelettes noirs aux formes tourmentées, et de beauté une fois affublés de la parure d'hiver, semblaient vouloir cueillir aux souvenirs des rayons chatoyants qui faisaient verdoyer leur feuillage passé.
L'hiver et ses bonheurs, l'hiver et ses tourments.
Paysage parlant, faisant écho, à l’enfant qui le fixait de ses prunelles marron et s'évertuait à le reproduire à l’identique, comme pour mieux le comprendre, sur son carnet à dessin dans la salle d’attente. Attendant que sa grand-mère termine avec sa pédopsychiatre.
-Docteur, en Avril il rentre au collège, tout ira bien ? Questionne Hana posant une main sur sa joue d’inquiétude.
-Vous n’avez pas à vous inquiéter à ce sujet, comme vous le savez, son suivi thérapeutique se passe très bien et cet enfant fait un très bon travail sur lui-même, j’en suis très fière. Bien qu’il reste encore des choses à travailler ensemble, comme l’estime de soi ou sa confiance en les autres. Et que certaines choses restent à surveiller vu qu’il rentre à un âge délicat, mais pour l’heure vous n’avez pas lieu de vous inquiéter. De plus, il m’a avoué être impatient d'entrer au collège pour rejoindre un club d’art, vous n’avez donc rien à craindre pour lui, il aime aller à l’école.
-Je sais bien que sa thérapie avance très bien. Il s’exprime beaucoup plus qu’avant, ne répondant plus par des mouvements de tête, des phrases courtes, ou juste par « oui » ou « non ». Il ne fait plus de crises d’angoisse à l’école, il n’a plus peur des inconnus, ne fait plus de terreurs nocturnes, ses notes augmentent, et il a cessé d’être toujours collé à moi ou à mon mari et de dormir avec nous. C’est pour autre chose que je m’inquiète…
-Je vous rassure, contrairement à ce que vous pensez, les enfants victimes de violences infantiles ne deviennent pas forcément des délinquants à l’adolescence ou des adultes agressifs, surtout s’ils sont suivis et font un travail sur eux-mêmes Commença à expliquer la pédopsychiatre comprenant le vrai sens de la question. Et ils deviennent encore moins des souffres-douleurs. Je l’ai déjà sensibilisé sur le sujet, il saura comment réagir et quoi faire si on vient à l’intimider, donc n’ayez crainte, il ne restera pas silencieux à ce sujet, il en parlera s’il est pris pour cible. C’est un enfant très sur la réserve certes, mais qui a bien plus de caractère qu’il ne le montre. Votre petit-fils est certes blessé par ces trois ans de maltraitance, mais n’est pas entièrement détruit.
-Vous m’en voyez rassurée.
-Hors ce que vous avez mentionné plus tôt, je travaille l’essentiel avec votre petit-fils comme vous le savez. Je l’aide à forger ses armes, à reconstruire ce qui a été détruit en lui, je l’aide à prendre les bons plis pour vivre correctement, et croyez-moi il n’est pas aussi « fragile » que vous l’imaginez et qu’il le pense, cet enfant a beaucoup de persévérance. Votre petit-fils sait inconsciemment se protéger des autres, mais pas de sa famille. J’aimerais savoir, comment se passe la relation entre sa mère et son grand-père ? Se disputent-ils toujours autant ou bien se sont-ils calmés ?
-Ils se disputent toujours autant, mais prennent sur eux lorsque Kei est là. On peut même dire qu’ils se taisent et gagnent chacun leur coin lorsqu’il arrive ou rentre de l’école.
-C'est une bonne chose qu'ils appliquent mes recommandations. Et comment se passe sa relation avec sa mère ?
-Tout se passe pour le mieux. Pourquoi donc ?
-Votre petit-fils s’inquiète à son sujet, selon lui sa mère n’irait pas bien. J’aimerais la voir pour m’en faire un avis, ainsi le rassurer si tout va bien. Les enfants souffrant de l’abandon d’un parent ont souvent peur que l’autre fasse de même…il m’a avoué se sentir quelque peu négligé et délaissé par sa mère et qu’elle le prend pour Max. J’aimerais lui parler également de ça pour le bien de la thérapie de son fils.
-Oui, je comprends, j’en parlerai à ma fille. Avec ses petits boulots, c’est quelque peu compliqué pour elle de se libérer.
-Je l’entends bien, mais dites-lui que c’est très important et que cela concerne le bien-être de son enfant. Elle pianota rapidement sur son ordinateur, puis écrivit sur la petite carte qu’elle glissa à l’autre femme. Je vous dis à dans une semaine.
Hélas, Hanabi ne se rendit jamais au cabinet.
Le soir même, après que sa mère, Hana, lui ait parlé, la jeune femme démantela les craintes de son fils avec calme et amusement tout en le rassurant. Que tout cela n’était que son imagination, qu’il n’avait pas à s’inquiéter, qu’elle ferait plus attention, qu’elle passerait plus de temps avec lui et qu’elle l’aimait plus que tout puisqu’il était l’enfant de l’homme qu’elle aimait.
Jour après jours Hanabi refit la même chose, l’enveloppant de son amour maternel afin de le rassurer au maximum. Encore et encore, telle la mer érodant une falaise de ses assauts jusqu’à avoir raison d’elle. Cela ne fit qu’aiguiser ce sentiment rongeant William, le rendant plus tranchant et douloureux pour ce dernier.
Aux yeux de William, telle la neige recouvrant et transformant les paysages en beautés scintillantes et pures pour tout adoucir, sa mère faisait de même, étouffant le problème par son amour maternel, sans réellement le résoudre.
Cela ne faisait qu’accroître la cruauté de l’hiver par la clarté de sa neige, belle, mais au combien froide.
2096 - 2098 (12 ans à 14 ans)
L’automne, une nouvelle ponctuation dans le grand livre de l’humanité et marquant la fin de la précédente qu’était l’été. Les saisons ponctuent les vies humaines sans qu’elles ne puissent rien y faire, soumises à cette alternance qui repeint le monde avec une ponctualité assurée. Cycle dont chaque phase est associée à des senteurs, des couleurs différentes et variées, ainsi qu’à des échos divers.
Chaque saison correspondant à un univers et des sensations propres à chacun ou communes.
Une chose restait constante à chaque saison pour William qui grandissait dans l’amour de ses grands-parents et dans son quotidien de collégien ordinaire avec ses hauts et ses bas, sans harcèlement scolaire. Un sentiment que son entourage n’avait de cesse de rassurer, sentiment qui pourtant le remplissait d’inquiétude et d’une chose qu’il savait vraie au fond de lui à chaque fois que son regard se posait sur sa mère.
Lorsqu’il regardait sa mère, il y voyait une femme comparable aux feuilles d’automne, une feuille brillant de mille feux, de mille éclats, mais pourtant morte depuis bien longtemps n’attendant qu’un souffle pour pourrir lentement au sol.
Une feuille d’automne résistant au vent afin de perdurer à l’hiver et aux saisons à venir.
Les jours où la neige tombait en silence.
Les jours où la brise printanière caressait les bourgeons en floraison.
Les jours d’été où la vie s’épanouissait.
Les jours monotones d’automne où la vie se tarissait.
Ce sentiment ne changeait pas, il se renforçait même à mesure qu’il grandissait jusqu’à se concrétiser le 3 septembre où sa mère se suicida sur son lieu de travail se jetant du toit, ayant reçu sa lettre de mariage le jour même.
Pour la première fois, ses grands-parents l’ont entendu pleurer.
Une crise de larmes et de sanglots semblable à celle d’un enfant, des larmes chargées d’autant d’émotions que de couleurs existantes coulant à foison sur son visage d’adolescent désemparé, une tonne de « si » en tête et une tonne de vérités lui explosant au visage l’engloutissant dans une spirale complexe de réflexions pour l’adolescent inexpérimenté de la vie qu’il était.
Événement tragique retraçant avec violence ses cicatrices pansées depuis plusieurs années et faisant ressurgir ses questionnements appartenant à son enfance « est-ce parce que mes parents se sont aimés hors système que cela se finit ainsi ? » « Est-ce parce que je suis né hors système que tout cela m’arrive ? »
Au fond de lui, il savait que c’était beaucoup plus complexe que ça.
Au fond, il savait qu’une partie de sa mère était partie lorsque cet homme les avait abandonnés.
Au fond, il savait que plus il grandissait, plus sa mère ne voyait que son père en lui, tant il lui ressemblait.
Au fond…il avait des regrets et de la rancune envers ses parents.
Ainsi que du dégoût pour sa personne se sentant soulagé, que ce calvaire prenne fin.
William n’avait jamais réprimandé le comportement de sa mère. S’il avait osé lui dire « maman regarde-moi », l’aurait-elle fait ? S’il lui avait dit « maman, je ne suis pas Max. » se serait-elle ressaisie ? S’ils avaient partagé leurs angoisses, leurs peurs, et leurs peines, l’issue aurait-elle été différente ?….S’il avait surtout eu le courage de lui dire sincèrement et honnêtement ce qu’il ressentait en personne, sans intermédiaire, les choses aurait-elle été différente?
Il avait vu ce coup de foudre se muer, du côté de sa mère, en une autre forme d’amour, dont l’intensité était invariable telle à la mer qui affronte les tempêtes et que jamais rien n’a ébranlé. Un amour qui ne peut se remplacer, l’amour de toute une vie. Et il n’avait rien pu y faire…dès le départ y avait-il au moins une solution ?
Elle disait l’aimer… Alors pourquoi l’avait-elle abandonné pour ce « coup de foudre » qui s’était avéré être un amour à sens unique au final ?...Au final l’amour de sa mère pour son père était plus fort que celui qu’elle lui portait.
Pourquoi ?
Pourquoi, l’amour était à double tranchant ? Construction et destruction.
Trop de questionnements tortueux pour son esprit à le faire vomir et tomber malade une semaine entière.
Cet événement tragique n’avait fait que doubler ses séances thérapeutiques où il commença à développer à l’aide de sa thérapeute, une carapace de résilience pour se protéger à l’avenir qui l’attendait dans cette prison à ciel ouvert où aimer librement et être avec la personne aimée est impossible.
Une carapace lui permettant également de faire face aux épreuves de la vie sainement et de surmonter cette pénible épreuve.
Un coup de foudre qui avait laissé sa brûlure sur lui, que le temps ne pourrait guérir, mais lui apprendrait à vivre avec. Le genre d’expérience qui vous fait vous refermer sur vous-même, pour William ça a été l’inverse. Il a deux fois plus ouvert son cœur aux autres, commençant à dire tout haut ce qu’il pensait et ressentait pour ne pas faire les mêmes erreurs qu’avec sa mère.
2101 - 2102 (17 ans à 18 ans)
Le ciel peint d’un interminable gris abattait ses larmes sur la ville, les milliards de gouttelettes s’éclataient en un fracas étourdissant sur les immeubles, le bitume et les vitres. Emportant les détritus du sol vers les caniveaux et chassant toute vie dans leurs demeures respectives, à un coin chaud ou convivial.
La pluie clapotait bruyamment faisant des ronds sur les flaques d’eau encerclant la ville comme voulant résonner avec elle ou avec la terre, ciel et terre éternellement distants que seule la pluie reliait momentanément.
Une connexion donnant naissance au printemps.
-Miko-chan, c’est le dernier jour de travail de Himawari-san, tu savais ?
-Oui. Soupira l’adolescente continuant de se changer dans les vestiaires du Family Restaurant. J’aurais aimé qu’il continue de travailler ici.
-Tu sais donc que c’est ta dernière chance de te déclarer à ce Yankee.
-Tu exagères ! William-san n’est pas un Yankee ! Il a naturellement les cheveux blonds et s’il a parfois des pansements au visage c’est parce que des voyous s'en sont pris à lui, car selon eux « il les dévisage ! ».
-Moi, je demande des preuves. Tu as regardé son pubis pour être sur que c’est sa couleur naturelle ? Non. Tu as des preuves qu’il n’est vraiment pas un bagarreur et qu’il ne te ment pas ? Non. Tu sais que je ne dis pas ça pour être méchante Miko-chan, je m’inquiète pour toi, un peu comme une mère. Avoua la femme.
-Je le sais, Nana-chan. Mais je ne pense pas qu’un garçon qui lit des Shojos et des Joseis et qui nourrit les animaux errants soit une brute ! Et puis, sans ça, William-san est vraiment un gentil garçon. C’est vrai qu’au début il m’intimidait un peu, mais j’ai appris à le connaître en travaillant avec lui et sur le trajet du retour. C’est vraiment un gentil garçon. L’adolescente se mit à rougir et à jouer avec l’une de ses mèches sombres. Au métro, il fait attention que je ne sois pas écrasée, il me met derrière lui et à côté de la porte quand il y a trop d’hommes dans le wagon. On prend la même ligne de métro pour rentrer, mais il fait un détour pour me raccompagner jusque chez moi. Le jour où je termine tard alors qu’il a déjà fini son service une bonne heure avant, il attend tout de même que j’aie terminé pour me raccompagner, car c’est dangereux la nuit pour une fille.
-Pour qu’il se donne autant de peine, soit tu lui plais, soit c’est vraiment un gentil garçon.
-Tu penses donc que j’ai mes chances ?!
-Je ne lui parle jamais, comment je pourrais savoir ? Lance-toi ma grande, c’est tout ce que je peux te dire. Sinon, concrètement, vous ne vous croisez que deux fois dans la semaine, qu’est-ce qui t'a séduite chez lui exactement ? Son physique ? Sa gentillesse ? Son allure de mauvais garçon ?
-Ce qui me plaît chez lui… L’adolescente se cache derrière sa mèche et sa voix se noue de gène. C’est un gentil garçon malgré les apparences…j’aime ce contraste. Il semble froid et un peu blasé comme garçon, avec son regard et le fait qu’il n’est pas très expressif, mais il est tout doux et avenant, un peu maladroit aussi. Avoua-t-elle avec une certaine joie, se cachant davantage derrière ses mèches de cheveux. Ça me fait craquer.
-C’est beau la jeunesse. Par contre, tu devrais filer, ça va bientôt faire 15 minutes que Himawari-san t’attend dans la salle de repos.
-AH ! Je l’ai oublié ! S’indigna Miko d’elle-même enfilant rapidement son manteau. À demain Nana-chan.
L’adolescente fila rapidement à la salle de repos où se trouvait la porte de service, sans donner le temps à la femme de lui répondre.
-Je suis désolée, du retard !
-Ce n’est rien Miko-san. Rassura l’adolescent d’une voix calme rangeant son manuel scolaire dans son sac et prenant son parapluie. Tu n’as rien oublié avant de partir ?
-Non, je n’ai rien oublié. Dis, William-san. J’ai oublié mon parapluie et je n’ai pas envie de prendre un oublié par un client…ça te dérange si on partage le tien ?
-Ça ne me dérange pas. Miko-san, s’il te plaît ferme ton manteau, tu risques de tomber malade avec ce froid. Dit-il ouvrant la porte de service puis son parapluie transparent, amorçant leur sortie du restaurant.
L’adolescente referma rapidement son manteau puis le rejoignit sous le parapluie où il l’attendait, son cœur se mit à battre plus fort à cause de la proximité, quelques centimètres séparant leurs épaules. Le bruit de la pluie meuble le silence entre eux deux jusqu’à ce que Miko prenne la parole, repensant à ce que lui avait dit Nana.
-William-san, est-ce que ta joue te fait encore mal ? Ils t’embêtent encore ? Interrogea-t-elle son regard posé sûr la joue pansée.
-Je n’ai plus mal. Merci de t'inquiéter Miko-san, mais tout va bien. Ce genre de chose n’arrive pas tout le temps, c’était simplement une petite accroche avec des types que je ne connais pas. Il n’y a donc pas moyen qu’ils m’embêtent encore, je ne suis pas le genre à me laisser faire aussi. Il se massa la nuque de sa main libre.Bien que ça m’embête un peu de me battre, je n’aime pas ça. Je n’y peux rien si certains pensent que je les dévisage.
-Peut-être est-ce aussi la faute à ta couleur de cheveux ?
-Ah ? S’étonna-t-il un peu. Je n’ai jamais eu de soucis à cause de leur couleur, que ça soit avec mes camarades de classe, mes professeurs, ou avec les gens de façon générale, pourquoi ça commencerait maintenant ? Ça se voit que je suis naturellement blond, il suffit de voir mes sourcils ou mes bras pour s’en rendre compte.
Miko se retient de pouffer de rire devant la réponse si sincère et simple.
-William, ça te dérange si on échange nos numéros de téléphone, j’aimerais rester en contact avec toi, comme tu ne travailles plus au Family Restaurant.
-Cela ne me dérange pas, faisons cela une fois arrivé au métro.
-Merci. Dit-elle réjouie et heureuse. Au fait, pourquoi tu arrêtes d’y travailler ? Tu as suffisamment économisé pour t’acheter ce que tu voulais? Questionna-t-elle avec curiosité.
Elle le vit de nouveau se masser la nuque de sa main libre et elle décela un peu d’embarras sur son visage.
-Oui, j’ai suffisamment économisé pour acheter le cadeau que je voulais à ma figure paternelle. Je veux aussi me consacrer pleinement aux activités du club et augmenter mes cours du soir.
-« Figure paternelle » ? Ce n’est pas ton vrai père. Ne put-elle s'empêcher de demander.
-Mon père nous a abandonnés ma mère et moi lorsque j’étais enfant, je n’ai que de vagues souvenirs de lui. Il posa son regard sur elle. Je l’ai rayé de ma vie il y a bien longtemps alors ça ne me dérange pas d’en parler.
Elle ne vit aucune lueur de mensonge ou de douleur dans son regard, alors elle le croyait, n’ayant pas conscience qu’il ne lui disait pas tout. La silhouette de son père était certes floue tout comme sa voix, mais la douleur de ses coups William s’en souvenaient toujours comme les paroles cruelles qu’il versait. Mais tout cela n’avait plus d’emprise sur lui, des lointains souvenirs n'entravant pas sa vie.
-Je suis désolée de l’apprendre…tu dois beaucoup lui en vouloir.
-Oui, je lui en veux, et pour beaucoup d’autres choses aussi.
Une légère froideur se ressentait dans sa parole, Miko ne chercha pas à piétiner plus sur ce sujet sentant que William n’allait pas lui en dire davantage, ce qui était vrai. Ce garçon avait beau être sincère et honnête, il ne parlait jamais des sévices de son enfance à n’importe qui et exposait encore moins aux autres les cicatrices laissées.
-Je ne t’ai jamais demandé, tu fais partie de quel club? Changa-t-elle rapidement de sujet. Avec ta carrure, de football peut-être? Ou bien de basket-ball? À moins que ça soit celui d’art, comme tu es doué en dessin.
-Non, je suis au club de couture, au collège j’étais dans un club d’art comme j’aime gribouiller depuis mon jeune âge. Je suis mauvais dans ces sports, je ne marque jamais au foot et ne fais jamais de panier au basket, alors c’est un peu mort. Et toi Miko-san, tu fais partie d’un club.
Miko le regarda dans le blanc des yeux avant qu’un petit rire amusé lui échappa.
-Tu es vraiment à part comme garçon.
-Est-ce un compliment, ça ? Demanda-t-il perplexe.
-Oui, oui rassure-toi. Moi, je suis dans un club de cuisine, j’ai rejoint ce club parce que pâtissière c’est mon rêve, ouvrir ma propre pâtisserie aussi. Un de ces jours je te ferai goûter mes pâtisseries, je me débrouille bien, sans me jeter de fleurs ! Et toi pourquoi tu as changé de club ? Tu aimerais travailler dans la mode plus tard ?
-J’aimerais être Styliste Modéliste, au début je pensais faire quelque chose en lien avec l’art alors je m’étais mis à varier les modèles et à beaucoup plus dessiner afin de m’améliorer et de voir ce qui me conviendrait le plus. Puis un jour, à la table d’un café j’ai commencé à faire des croquis des vêtements de la vitrine d’en face et j’y ai pris goût, et me suis intéressé à la chose. C’est ce qui m’a poussé à changer de club. On peut créer son propre style, créer toute sorte d’harmonie mêlant par exemple : traditionnel et modernité. Marier toutes sortes de couleurs, de courbes, de découpes, et de matériaux différents, les possibilités sont infinies, la seule limite est la créativité. Le tout bâti sur un patronage cohérent et logique. Ce métier répond à une demande qui comble un vrai besoin, je trouve, c’est aussi cet aspect qui m’a séduit.
-Tu me montreras tes créations un de ces jours, dis ?
-D’accord, je t'enverrai des photos une fois à la maison.
-Merci.
La pluie s’intensifia au même moment devenant plus bruyante, plus chaotique.
-C’est vraiment un sale temps, n’empêche. Je me sentirais presque maussade, le soleil ne brille plus et le ciel est tout sombre.
-Miko-san, as-tu déjà entendu parler d’Amagoi ? C’est quand le temps sec continue et qu’il y a de la sécheresse, les gens organisent une cérémonie pour prier qu’il pleuve. C’est la bénédiction de la pluie, on peut dire. Plutôt de se sentir sombre à cause de la pluie, on peut se sentir béni parce qu’il pleut…ça donne un sentiment de bonheur…je pense ? Même maintenant, à propos de la prière pour la pluie, de nombreuses légendes sont racontées dans tout le Japon. Même un festival pour cela existe encore. Peut-être qu’il pleut aujourd’hui car quelqu’un prie.
Ils étaient en pleine saison des pluies s’étendant de début juin à mi-juillet, alors c’est normal qu’il pleuve. Ce que disait William n’avait donc aucun sens et était totalement illogique. Ses paroles étaient limite stupides au vu du contexte et pourtant Miko sourit, trouvant touchante la façon maladroite dont William essayait de la faire positiver, consoler peut-être.
-C’est vrai que c’est plus agréable comme ça, merci William-san.
Il sourit légèrement, faisant emballer malgré lui le cœur de Miko qui détourna le regard de l’autre côté.
-Je... J’ai remarqué que tu marches toujours du côté de la chaussée quand on rentre. Ne trouva-t-elle rien de mieux à dire.
-Parce que la chaussée est dangereuse. Dit-il le plus normalement du monde.
Elle trouva cela mignon et stupide à la fois, faisant battre davantage son cœur. Leur marche cessa, ils étaient arrivés à l’entrée du métro, et comme promis William tira son téléphone pour lui donner son numéro, l’adolescente fit de même avec empressement. Une fois terminé, à son grand étonnement William lui tendit le parapluie et ce ne fut qu’à ce moment qu’elle remarqua que son autre bras était trempé.
-Désolé, Miko-san, je ne pourrai pas te raccompagner aujourd’hui. J’ai quelque chose à faire avant de rentrer. Avoua-t-il se massant la nuque. Sois prudente et ne t’inquiète pas pour le parapluie, j’en rachèterai un sur le chemin, d’accord. Place-toi près de la porte du conducteur dans le premier wagon, reste à proximité de familles ou reste collée à d’autres femmes ne sait-on jamais. Et crie à l’aide si jamais quelqu’un te touche, il n’y a rien de honteux. Appelle-moi quand tu seras arrivée s’il te plaît.
Miko secoua les mains comme pour balayer les excuses qui n’avaient pas lieu d’être.
-Ne t’excuse pas, je comprends, fais attention à toi également. Et merci pour le parapluie. Remercia-t-elle saisissant l’objet. Aussi…je t’aime William-san. Je t’aime vraiment beaucoup.
Elle vit en direct le regard de William changer, s’écarquiller, ses sourcils se hausser, elle y vit de la surprise, de l’incrédulité, prouvant qu’il n’avait rien remarqué jusque-là. Elle le regardait avec détermination.
Il ouvrit la bouche pour dire le plus naturellement.
-Moi aussi, je t’apprécie vraiment beaucoup.
-Il n’a rien compris ! Je suis heureuse de le savoir ! Couvre-toi ma grande ! J'aurais dû être plus claire !
-Je te laisse et sois prudente.
Sur ces courts mots, il disparut sous la pluie courant le plus loin possible sans chercher d’abri, courant à en perdre son souffle, comme pour laisser la pluie laver et emporter ce qu’il avait entendu.
Ce fut la première fois que quelqu’un se déclarait à lui.
Aimer hors mariage est une relation vouée à l’échec et qui apporterait souffrance, alors William ne pouvait accepter ces sentiments et ce cœur qui lui étaient offerts. Ne voulant pas blesser Miko, William avait fait celui ne comprenant pas.
Il ne voulait pas faire la même erreur que sa mère, aimer hors mariage, et souffrir inutilement. Alors il s’était fermé à l’amour des autres lorsque celui-ci était d’origine « amoureux » et mettant des œillères, avant que cette forme d’amour n’atteigne son cœur rafistolé par la thérapie et l’amour de ses grands-parents.
Un cœur plein de cicatrise mais loin de céder et loin du coup de grâce.
Au fond, il savait que rien ne lui garantissait le bonheur dans ce « faux » mariage, et qu’il risquait de passer à côté de quelque chose en fermant son cœur aux sentiments amoureux des autres.
William ne savait plus où donner de la tête et quelle est la bonne décision à prendre.
Le soir, chez les Himawari.
-Hana, c’est toi qui as laissé ce paquet sur mon bureau ?
-Kei, l’a laissé pour toi.
-Ce n’est pas mon anniversaire pourtant, encore moins «Keiro no Hi » (la journée du respect pour les personnes âgées). Où est Keisuke ?
- À peine rentré il est parti dormir après sa douche disant de ne pas l’attendre pour dîner.
[Note : le 18 juin est la fête des pères, fête non officielle au Japon. Et Tora, son grand-père, n’aime pas les fêtes étrangères.]
2102–2107 (18 ans à 23 ans)
Étude, job à mi-temps, vie en collocation et étude.
Voilà à quoi s’étaient résumées ses études supérieures au « Bunka Fukusō Gakuin » (Bunka Fashion College). Une école d’enseignement professionnel spécialisée dans le design de mode et les disciplines connexes, comptant plus de soixante-dix succursales dans tout le Japon dont son siège social est situé à Shinjuku, Tokyo.
Des frais onéreux payés en grande partie par ses grands-parents, argent regroupant : l’argent que sa mère n’avait jamais utilisé pour ses propres études, l’argent que sa mère lui avait laissé après sa mort et l’argent que ses grands-parents avaient commencé à mettre de côté depuis sa naissance pour ses études supérieures.
Que dire si ce n’est qu’il s’était investi corps et âme dans ses études.
Des kilomètres de cernes sous les yeux, un manque de sommeil régulier pour finir ses travaux dans les temps et maintenir le niveau, mais il était heureux et épanoui.
Ces quatre années font partie des plus belles années de sa vie, combien même cela était épuisant par moment.
William s’était même mis à trouver du temps dans la semaine pour faire du sport, ayant pris un peu de poids à un moment par manque d’activité physique.
14 février 2108 Big Bang Kiss (23 ans)
Saint Valentin la plus triste qu’il ait connue même en étant un célibataire endurci.
Une manifestation passive qui tourna au drame, comme quasi toute manifestation se respectant. À qui la faute de ce drame ? À « l’Incontestable » du point de vue de William.
Il comprenait leur colère, leur révolte entre les murs de cette prison à ciel ouvert qu’est le Japon, mais ne se considérait pas comme un «Incontrôlable » mais un « demi-incontrôlable » n’acceptant le système qu’à moitié.
Si les gens subissant des abus pouvaient divorcer, si les mariages hors « l'Incontestable » étaient reconnus, et si les enfants n'étaient pas imposés contre la volonté des couples, alors peut-être la société se porterait mieux selon lui.
Si les voix étaient écoutées et non étouffées alors les problèmes s'adouciraient un peu, une harmonie pourrait peut-être être construite.
Hélas on ne refait pas le monde et une société avec des « si », William ne le savait que trop bien.
Lorsque le mouvement « Incontrôlable » fut officiellement déclaré comme illégal une année plus tard, les principaux protagonistes arrêtés et mis en prison, et le site officiel fermé. Un profond goût d’injustice et d’amertume gagna William qui pensa que c'était injuste d’enlevé le droit d’expression à autrui et que cela ne ferait que nourrir les graines laissées par les pionniers de ce mouvement.
12 octobre 2109 Shukumei (25 ans)
Shukumei
Hécatombe
Jamais deux sans trois.
Vague gigantesque se brisant sur la ville telle sur des rochers, se retirant avec des millions de vies sans distinction d’âge et de genre. Ne laissant derrière que destruction, perte, et traumatisme.
Les mots manquaient pour décrire une telle catastrophe, selon William. Les mots sont comme une palette de couleurs, un nombre défini de couleurs avec une multitude de nuance pour peindre les émotions et sentiments. Hélas, cela ne suffisait pas à peindre l’horreur qu’était Shukumei.
Shukumei…Fatalité, son nom disait tout et le résumait amplement. Une couleur à part entière.
Que dire quand l'on voit une vague briser les vitres et emporter vos collègues et vous dans ses flots qui vous entraînent vers le bas, vous retournant dans tous les sens et vous arrachant l’air des poumons?
Que dire quand la situation est sans contrôle ? Que dire lorsque vous avez senti la feuille métallique de la mort vous frôler de peu ? Quel mot employer quand vous faites partie des survivants, mais pas votre collègue qui s'est noyé sous vous yeux criant à l'aide ? Quel mot employer pour parler des séquelles d’un tel désastre, des blessures laissées sur le plan physique et psychique ?
Quel mot utiliser pour ceux laissés injustement derrière par un proche, un être cher ou un membre de leur famille, voir tout cela à la fois, que la catastrophe leur a arraché et devant vivre avec les souvenirs de cette perte prématurée ?
Quand vous voyez, vivez, assistez, à de telles horreurs, les mots ne sont pas suffisamment forts pour exprimer votre ressenti.
Shukumei.
Deuxième chose à l'avoir autant affecté dans la vie, au point de lui avoir fait développer une thalassophobie et une aquaphobie, qu’il traitera par une thérapie cognitivo-comportementale et des stages d’aquaphobies organisés par des centres nautiques ou des piscines municipales.
William s'était senti soulagé de savoir que ses grands-parents n'avaient fini qu'avec de l'eau jusqu’aux genoux et à la fois il s’était senti mal se disant que beaucoup auraient aimé ressentir le même soulagement que lui.
Un sentiment qui réchauffe le cœur, mais qui pourtant transperce douloureusement de part en part.
Shukumei, sujet qu'il évite telle la peste, pour ne pas raviver les souvenirs douloureux d'autrui.
Aujourd’hui, cinq ans après, William a battu son aquaphobie, mais pas entièrement sa Thalassophobie, et continue sa thérapie cognitivo-comportementale.
Octobre 2109 -Avril 2113 (29 ans)
[Note : les événements sont retranscrits dans la façon William les a perçu]
Les 7 plaies d’Égypte version nipponne, comme surnomme affectueusement William cette période.
Tant de choses s’étaient enchaînées à grande vitesse suite à Shukumei, tel le temps s’écoulant et n’attendant pas.
William est d’accord sur le fait que « l’Incontestable » est nécessaire à la survie économique, démographique et sociale du pays, mais il n’est pas d’accord sur le «infaillible», le système est créé par l’Homme et l’Homme lui-même n’est pas parfait.
Les nombreux bugs répétés le prouvèrent, l’état pourra dire ce qu’il voudra aux yeux de William c’était des bugs.
Il y a eu les bugs liés au ravage de Shukumei, puis un « bug national » que l’état a essayé de camoufler en un « projet de recherche sociale visant à mesurer l’impact et la réussite de l’Incontestable sur la société japonaise, 58 années après sa création. ». Non, William n’y croyait pas, le gouvernement refusait de reconnaître les bugs comme tout ce qui ne va pas dans cette société.
Et comme un drame n’arrive jamais seul, durant ce « bug national » une mystérieuse épidémie d’origine inconnue avait frappé le pays. Sa grand-mère Hana et lui n’avaient pas été touchés par l’épidémie, mais son grand-père s’était avéré être un porteur sain. Et une nouvelle fois ce sentiment qui réchauffe le cœur, mais qui pourtant transperce douloureusement de part en part le gagna pensant aux autres citoyens.
Cette période passée, il y eut un nouveau « bug » des gens étaient déclarés morts, dont son grand-père, alors qu’ils ne l’étaient pas, plongeant le pays dans l’incompréhension et une chasse à l’homme se rajouta à l’équation foutant encore plus le bazar. Un berger courant derrière ses moutons voilà ce que voyait William, lui-même aurait saisi cette chance pour fuir le pays s’il avait été déclaré mort.
Pour une fois, William trouva un « bug » bien, jusqu’à ce qu’un communiqué officiel du gouvernement soit diffusé, mettant au jour la vérité sur toute l’affaire que William avait pris pour un « bug ».
Les puces avaient montré leurs limites et un recensement national avait été lancé.
Naturellement il s’était recensé avec ses grands-parents et s’était fait implanter la nouvelle puce.
William ne pensa qu’à une chose, ceux ayant été déclarés morts, avaient-ils réussi à fuir le pays sans encombre ? Ou s’étaient-ils tous fait attraper ?
2114 (29 ans)
William espère que l'élection du Premier ministre pourra changer les choses.
Il pèse encore le pour et le contre de chaque programme, mais est plus en la faveur du programme de Sakai, y voyant plus de bons côtés que celui de Kikuchi.
Le seul point qui le dérange dans le programme de Sakai est le délai de l’acte réduit à une semaine au lieu de deux. Depuis son jeune âge, ce devoir de couple le dérange, car ce genre de chose devrait venir naturellement et non sur commande.
William pense, quand bien même ce délai soit raccourci ou prolongé cela ne résout pas le problème de viol que connaissent certaines personnes au sein de leur couple. Alors le fait que le programme de Sakai propose une suspension des devoirs conjugaux en cas d’enquête pour violences et une autorisation de demande exceptionnelle de divorce à la demande d’un ou des deux conjoints, est séduisante pour lui.
Mais au fond, cela ne sera jamais suffisant pour William.
Au fond, se sont encore les femmes qui souffriront le plus de ce système.
La nuit répandait doucement son voile moucheté de blanc. Les lumières de la ville s’allumaient progressivement jusqu’à briller de mille feux, illuminant les rues de la capitale, éclairant le chemin des passants et les domiciles des résidents, ne délaissant personne à l’obscurité de la nuit.
Nuit éphémère et cyclique, tableau fugace touchant sa fin lorsque le voile sombre s’enflammera dans les prochaines heures.
Entre les cloisons amovibles d’une maison japonaise située dans la périphérie de la ville, résonnaient des cris de reproches que le papier des shōjis et les fusumas peinaient à étouffer au reste des pièces de la demeure et dans la pièce la plus reculée, une main féminine, chaude d'affection, se perdait dans une petite chevelure blonde en douces caresses maternelles. Petit corps blotti contre elle, emmitouflé dans un pull en laine noir à col roulé par cette nuit chaude d’été.
-Tu me prends vraiment pour un idiot !
-Cesse de répéter la même chose à toute heure ! On dirait un perroquet ! Max et moi, on passe une période difficile pour la énième fois ! Il n’y a rien à comprendre d’autres !
-Une phase difficile ! Une phase difficile, dis-tu ! Hurla de fureur le cinquantenaire.
Diverses tonalités s'élevèrent et s’unirent formant un boucan monstre, raffut fait par un père jurant et déversant sa rage, sa colère, sur son mobilier face à la situation. Le petit corps s’enfonça davantage dans cette chaleur rassurante que ses petites mains accrochées au somptueux kimono refusaient de lâcher, comme pour s'y noyer face à toute cette violence.
-Tu as conscience de l’ampleur de la situation et de ce que tu dis, Hanabi !
-Cesse d’exagérer la situation ! Max et moi, on s’est simplement disputés !
Un nouveau bruit, sourd cette fois, quelque chose se brisant contre un shoji donnant sur le couloir en bois entourant la maison. Chahut faisant resserrer une nouvelle fois l’étreinte de l’enfant contre sa grand-mère, Hana.
- Simplement disputés ! Gronda la voix étranglée par une haine pure ne la rendant que plus violente. Tu me prends vraiment pour un aveugle ma parole ! Regarde la vérité en face ma pauvre fille ! Cet étranger s’est lassé de toi ! Il vous a abandonnés Keisuke et toi après vous avoir… Ses mots reflétant la cruelle vérité restèrent coincés dans sa gorge avant de muer en des injures d’impuissance et de finir sur un Maudit coup de foudre ! Maudite passion !
-Non ! Max, ne nous a pas abandonnés ! Il reviendra me chercher comme lorsque j’ai eu vingt ans !
-Cet homme ne reviendra pas ! Et combien même il revient, je refuse que tu partes avec une telle ordure ! Tu m’entends !
-Je ne suis plus une enfant pour que tu me dises quoi faire ! Et Max n’est pas une ordure !
-On appelle un chat un chat, un chien un chien, une ordure une ordure ! Si tu veux encore partir sans rien dire à personne pour ce déchet soit ! Mais cette fois je ne te laisserai pas emmener Keisuke !
-Comment ! William est mon enfant ! Tu n’as pas ton mot à dire si je l’emmène ou non !
-Mon mot à dire ! Mon mot à dire ! Hana et moi, avons notre mot à dire ! Nous avons élevé et veillé sur Keisuke depuis qu’il est né ! Durant 4 ans nous avons chéri cet enfant et toi tu nous l’as enlevé ! As-tu pensé à ta pauvre mère ! Hana s'est fait du mouron pour vous durant c’est 3 ans sans nouvelle !
-Ne me fais pas croire que tu aimes vraiment William maintenant ! Tu n’as jamais voulu de cet enfant pour commencer ! Qui a voulu me faire avorter lorsqu’il a appris ma grossesse à 16 ans ?! Qui m’a menacée de me mettre à la rue si je refusais que tu l’appelles Keisuke ?! Tu m’as laissé le mettre au monde à cette condition, car tu n’as jamais réussi avec mère à avoir un autre enfant que moi ! Tu aimes William, car tu le vois comme le fils que tu n’as jamais eu ! Alors ne me fais pas croire que tu l’aimes sincèrement ! Si c’est pour que tu me voles l’enfant de l’homme que j’aime, j’aurais aimé ne l’avoir jamais mis au monde !
Le bruit d’une gifle résonna, suivie du bruit d’un corps qui tombe. Trop pour Hana qui prit dans un sourire tendre et rassurant la petite main dans la sienne pour l’éloigner de ces paroles cruelles que l’enfant n’avait pas besoin d’entendre.
-Allons marcher dehors Kei.
L’enfant la suit docilement tenant sa main chaude. Son regard inquiet se posa sur la silhouette féminine dos à lui puis un instant sur la main tenant la sienne pour finalement fixer le plancher en bois du couloir.
-Tora peut être dur lorsqu’il s’énerve, mais il vous aime Hanabi et toi. Vous êtes ses trésors.
-Grand-mère ? Appela la petite voix à peine audible relevant les yeux.
-Oui, Kei. Sourit la femme posant son regard bienveillant sur l’enfant.
Ses petites lèvres s'entrouvrirent puis se refermèrent en une fine ligne ravalant ses questions.
-Rien.
Le regard maternel de Hana voyait que quelque chose n’allait pas. Elle se mit au niveau de son petit-fils posant les genoux au sol et prenant les petites mains dans les siennes.
-Tu peux parler sans crainte.
La voix demeurait douce et patiente tout comme son sourire inépuisable d’indulgence. L’enfant baissa la tête, le regard empli d’inquiétude fixant le sol, sa lèvre inférieure tordue de crainte et ses fins sourcils allant également dans ce sens.
-Rien.
-Keisuke.
Il releva son regard empli de crainte sur elle, son petit corps se mettant à trembler sans le vouloir. Sa bouche s’ouvrit de nouveau puis se referma, lèvre supérieure pinçant sa lèvre inférieure tremblante.
-Tout va bien aller. Tu peux tout me dire, je ne m’énerverai pas.
L’enfant lâcha les mains affectueuses en reculant de quelques pas tremblant d’avantage et serrant de ses deux petites mains son pull au niveau du torse, le regard encore plus perturbé face à cette image lui rappelant une autre.
-Rien. Absolument. Rien. Dit la petite voix nouée par la terreur et la peur, resserrant sa prise sur le tissu, le regard humide sans larmes.
Chaque mot ponctué par un pas de recul, comme suppliant « s’il te plaît ne t’énerve pas ».
Le voyant ainsi, sa grand-mère s’inquièta, son cœur se tordit de douleur, elle tendit la main un peu trop brusquement d’inquiétude. L’enfant leva instantanément ses bras au niveau de sa tête, se recroquevillant sur lui-même fermant les yeux et tremblant, sans faire de bruit.
Le cœur de Hana se brisa devant la scène, ce petit corps qui se ramassait misérablement sur lui-même, comme disant, «je suis désolé». Elle se mit à lui caresser doucement le dos, sans rien dire, attendant qu’il se calme. Un peu détendue, elle le prit dans ses bras, contre sa poitrine maternelle lui caressant les cheveux pour l’apaiser et fredonnant un air doux.
De grosses larmes se mirent à couler sur les joues juvéniles sans bruit, aucun sanglot, l’enfant se laissa bercer par cette chaleur rassurante qui lui avait manqué durant ces trois ans d’absence.
2091-2096 (7 ans à 12 ans)
Les arbres dépouillés de leur feuillage par la saison froide dressaient leurs tourbillons de ramilles, entrelacs sombres et obscurs, vers le ciel ennuagé derrière lequel se devinait le soleil à la douce lumière diffuse. Astre solaire atténué derrière les nuées monochromes, grises et blanches, éclat solaire plein d’humilité que les squelettes noirs aux formes tourmentées, et de beauté une fois affublés de la parure d'hiver, semblaient vouloir cueillir aux souvenirs des rayons chatoyants qui faisaient verdoyer leur feuillage passé.
L'hiver et ses bonheurs, l'hiver et ses tourments.
Paysage parlant, faisant écho, à l’enfant qui le fixait de ses prunelles marron et s'évertuait à le reproduire à l’identique, comme pour mieux le comprendre, sur son carnet à dessin dans la salle d’attente. Attendant que sa grand-mère termine avec sa pédopsychiatre.
-Docteur, en Avril il rentre au collège, tout ira bien ? Questionne Hana posant une main sur sa joue d’inquiétude.
-Vous n’avez pas à vous inquiéter à ce sujet, comme vous le savez, son suivi thérapeutique se passe très bien et cet enfant fait un très bon travail sur lui-même, j’en suis très fière. Bien qu’il reste encore des choses à travailler ensemble, comme l’estime de soi ou sa confiance en les autres. Et que certaines choses restent à surveiller vu qu’il rentre à un âge délicat, mais pour l’heure vous n’avez pas lieu de vous inquiéter. De plus, il m’a avoué être impatient d'entrer au collège pour rejoindre un club d’art, vous n’avez donc rien à craindre pour lui, il aime aller à l’école.
-Je sais bien que sa thérapie avance très bien. Il s’exprime beaucoup plus qu’avant, ne répondant plus par des mouvements de tête, des phrases courtes, ou juste par « oui » ou « non ». Il ne fait plus de crises d’angoisse à l’école, il n’a plus peur des inconnus, ne fait plus de terreurs nocturnes, ses notes augmentent, et il a cessé d’être toujours collé à moi ou à mon mari et de dormir avec nous. C’est pour autre chose que je m’inquiète…
-Je vous rassure, contrairement à ce que vous pensez, les enfants victimes de violences infantiles ne deviennent pas forcément des délinquants à l’adolescence ou des adultes agressifs, surtout s’ils sont suivis et font un travail sur eux-mêmes Commença à expliquer la pédopsychiatre comprenant le vrai sens de la question. Et ils deviennent encore moins des souffres-douleurs. Je l’ai déjà sensibilisé sur le sujet, il saura comment réagir et quoi faire si on vient à l’intimider, donc n’ayez crainte, il ne restera pas silencieux à ce sujet, il en parlera s’il est pris pour cible. C’est un enfant très sur la réserve certes, mais qui a bien plus de caractère qu’il ne le montre. Votre petit-fils est certes blessé par ces trois ans de maltraitance, mais n’est pas entièrement détruit.
-Vous m’en voyez rassurée.
-Hors ce que vous avez mentionné plus tôt, je travaille l’essentiel avec votre petit-fils comme vous le savez. Je l’aide à forger ses armes, à reconstruire ce qui a été détruit en lui, je l’aide à prendre les bons plis pour vivre correctement, et croyez-moi il n’est pas aussi « fragile » que vous l’imaginez et qu’il le pense, cet enfant a beaucoup de persévérance. Votre petit-fils sait inconsciemment se protéger des autres, mais pas de sa famille. J’aimerais savoir, comment se passe la relation entre sa mère et son grand-père ? Se disputent-ils toujours autant ou bien se sont-ils calmés ?
-Ils se disputent toujours autant, mais prennent sur eux lorsque Kei est là. On peut même dire qu’ils se taisent et gagnent chacun leur coin lorsqu’il arrive ou rentre de l’école.
-C'est une bonne chose qu'ils appliquent mes recommandations. Et comment se passe sa relation avec sa mère ?
-Tout se passe pour le mieux. Pourquoi donc ?
-Votre petit-fils s’inquiète à son sujet, selon lui sa mère n’irait pas bien. J’aimerais la voir pour m’en faire un avis, ainsi le rassurer si tout va bien. Les enfants souffrant de l’abandon d’un parent ont souvent peur que l’autre fasse de même…il m’a avoué se sentir quelque peu négligé et délaissé par sa mère et qu’elle le prend pour Max. J’aimerais lui parler également de ça pour le bien de la thérapie de son fils.
-Oui, je comprends, j’en parlerai à ma fille. Avec ses petits boulots, c’est quelque peu compliqué pour elle de se libérer.
-Je l’entends bien, mais dites-lui que c’est très important et que cela concerne le bien-être de son enfant. Elle pianota rapidement sur son ordinateur, puis écrivit sur la petite carte qu’elle glissa à l’autre femme. Je vous dis à dans une semaine.
Hélas, Hanabi ne se rendit jamais au cabinet.
Le soir même, après que sa mère, Hana, lui ait parlé, la jeune femme démantela les craintes de son fils avec calme et amusement tout en le rassurant. Que tout cela n’était que son imagination, qu’il n’avait pas à s’inquiéter, qu’elle ferait plus attention, qu’elle passerait plus de temps avec lui et qu’elle l’aimait plus que tout puisqu’il était l’enfant de l’homme qu’elle aimait.
Jour après jours Hanabi refit la même chose, l’enveloppant de son amour maternel afin de le rassurer au maximum. Encore et encore, telle la mer érodant une falaise de ses assauts jusqu’à avoir raison d’elle. Cela ne fit qu’aiguiser ce sentiment rongeant William, le rendant plus tranchant et douloureux pour ce dernier.
Aux yeux de William, telle la neige recouvrant et transformant les paysages en beautés scintillantes et pures pour tout adoucir, sa mère faisait de même, étouffant le problème par son amour maternel, sans réellement le résoudre.
Cela ne faisait qu’accroître la cruauté de l’hiver par la clarté de sa neige, belle, mais au combien froide.
2096 - 2098 (12 ans à 14 ans)
L’automne, une nouvelle ponctuation dans le grand livre de l’humanité et marquant la fin de la précédente qu’était l’été. Les saisons ponctuent les vies humaines sans qu’elles ne puissent rien y faire, soumises à cette alternance qui repeint le monde avec une ponctualité assurée. Cycle dont chaque phase est associée à des senteurs, des couleurs différentes et variées, ainsi qu’à des échos divers.
Chaque saison correspondant à un univers et des sensations propres à chacun ou communes.
Une chose restait constante à chaque saison pour William qui grandissait dans l’amour de ses grands-parents et dans son quotidien de collégien ordinaire avec ses hauts et ses bas, sans harcèlement scolaire. Un sentiment que son entourage n’avait de cesse de rassurer, sentiment qui pourtant le remplissait d’inquiétude et d’une chose qu’il savait vraie au fond de lui à chaque fois que son regard se posait sur sa mère.
Lorsqu’il regardait sa mère, il y voyait une femme comparable aux feuilles d’automne, une feuille brillant de mille feux, de mille éclats, mais pourtant morte depuis bien longtemps n’attendant qu’un souffle pour pourrir lentement au sol.
Une feuille d’automne résistant au vent afin de perdurer à l’hiver et aux saisons à venir.
Les jours où la neige tombait en silence.
Les jours où la brise printanière caressait les bourgeons en floraison.
Les jours d’été où la vie s’épanouissait.
Les jours monotones d’automne où la vie se tarissait.
Ce sentiment ne changeait pas, il se renforçait même à mesure qu’il grandissait jusqu’à se concrétiser le 3 septembre où sa mère se suicida sur son lieu de travail se jetant du toit, ayant reçu sa lettre de mariage le jour même.
Pour la première fois, ses grands-parents l’ont entendu pleurer.
Une crise de larmes et de sanglots semblable à celle d’un enfant, des larmes chargées d’autant d’émotions que de couleurs existantes coulant à foison sur son visage d’adolescent désemparé, une tonne de « si » en tête et une tonne de vérités lui explosant au visage l’engloutissant dans une spirale complexe de réflexions pour l’adolescent inexpérimenté de la vie qu’il était.
Événement tragique retraçant avec violence ses cicatrices pansées depuis plusieurs années et faisant ressurgir ses questionnements appartenant à son enfance « est-ce parce que mes parents se sont aimés hors système que cela se finit ainsi ? » « Est-ce parce que je suis né hors système que tout cela m’arrive ? »
Au fond de lui, il savait que c’était beaucoup plus complexe que ça.
Au fond, il savait qu’une partie de sa mère était partie lorsque cet homme les avait abandonnés.
Au fond, il savait que plus il grandissait, plus sa mère ne voyait que son père en lui, tant il lui ressemblait.
Au fond…il avait des regrets et de la rancune envers ses parents.
Ainsi que du dégoût pour sa personne se sentant soulagé, que ce calvaire prenne fin.
William n’avait jamais réprimandé le comportement de sa mère. S’il avait osé lui dire « maman regarde-moi », l’aurait-elle fait ? S’il lui avait dit « maman, je ne suis pas Max. » se serait-elle ressaisie ? S’ils avaient partagé leurs angoisses, leurs peurs, et leurs peines, l’issue aurait-elle été différente ?….S’il avait surtout eu le courage de lui dire sincèrement et honnêtement ce qu’il ressentait en personne, sans intermédiaire, les choses aurait-elle été différente?
Il avait vu ce coup de foudre se muer, du côté de sa mère, en une autre forme d’amour, dont l’intensité était invariable telle à la mer qui affronte les tempêtes et que jamais rien n’a ébranlé. Un amour qui ne peut se remplacer, l’amour de toute une vie. Et il n’avait rien pu y faire…dès le départ y avait-il au moins une solution ?
Elle disait l’aimer… Alors pourquoi l’avait-elle abandonné pour ce « coup de foudre » qui s’était avéré être un amour à sens unique au final ?...Au final l’amour de sa mère pour son père était plus fort que celui qu’elle lui portait.
Pourquoi ?
Pourquoi, l’amour était à double tranchant ? Construction et destruction.
Trop de questionnements tortueux pour son esprit à le faire vomir et tomber malade une semaine entière.
Cet événement tragique n’avait fait que doubler ses séances thérapeutiques où il commença à développer à l’aide de sa thérapeute, une carapace de résilience pour se protéger à l’avenir qui l’attendait dans cette prison à ciel ouvert où aimer librement et être avec la personne aimée est impossible.
Une carapace lui permettant également de faire face aux épreuves de la vie sainement et de surmonter cette pénible épreuve.
Un coup de foudre qui avait laissé sa brûlure sur lui, que le temps ne pourrait guérir, mais lui apprendrait à vivre avec. Le genre d’expérience qui vous fait vous refermer sur vous-même, pour William ça a été l’inverse. Il a deux fois plus ouvert son cœur aux autres, commençant à dire tout haut ce qu’il pensait et ressentait pour ne pas faire les mêmes erreurs qu’avec sa mère.
2101 - 2102 (17 ans à 18 ans)
Le ciel peint d’un interminable gris abattait ses larmes sur la ville, les milliards de gouttelettes s’éclataient en un fracas étourdissant sur les immeubles, le bitume et les vitres. Emportant les détritus du sol vers les caniveaux et chassant toute vie dans leurs demeures respectives, à un coin chaud ou convivial.
La pluie clapotait bruyamment faisant des ronds sur les flaques d’eau encerclant la ville comme voulant résonner avec elle ou avec la terre, ciel et terre éternellement distants que seule la pluie reliait momentanément.
Une connexion donnant naissance au printemps.
-Miko-chan, c’est le dernier jour de travail de Himawari-san, tu savais ?
-Oui. Soupira l’adolescente continuant de se changer dans les vestiaires du Family Restaurant. J’aurais aimé qu’il continue de travailler ici.
-Tu sais donc que c’est ta dernière chance de te déclarer à ce Yankee.
-Tu exagères ! William-san n’est pas un Yankee ! Il a naturellement les cheveux blonds et s’il a parfois des pansements au visage c’est parce que des voyous s'en sont pris à lui, car selon eux « il les dévisage ! ».
-Moi, je demande des preuves. Tu as regardé son pubis pour être sur que c’est sa couleur naturelle ? Non. Tu as des preuves qu’il n’est vraiment pas un bagarreur et qu’il ne te ment pas ? Non. Tu sais que je ne dis pas ça pour être méchante Miko-chan, je m’inquiète pour toi, un peu comme une mère. Avoua la femme.
-Je le sais, Nana-chan. Mais je ne pense pas qu’un garçon qui lit des Shojos et des Joseis et qui nourrit les animaux errants soit une brute ! Et puis, sans ça, William-san est vraiment un gentil garçon. C’est vrai qu’au début il m’intimidait un peu, mais j’ai appris à le connaître en travaillant avec lui et sur le trajet du retour. C’est vraiment un gentil garçon. L’adolescente se mit à rougir et à jouer avec l’une de ses mèches sombres. Au métro, il fait attention que je ne sois pas écrasée, il me met derrière lui et à côté de la porte quand il y a trop d’hommes dans le wagon. On prend la même ligne de métro pour rentrer, mais il fait un détour pour me raccompagner jusque chez moi. Le jour où je termine tard alors qu’il a déjà fini son service une bonne heure avant, il attend tout de même que j’aie terminé pour me raccompagner, car c’est dangereux la nuit pour une fille.
-Pour qu’il se donne autant de peine, soit tu lui plais, soit c’est vraiment un gentil garçon.
-Tu penses donc que j’ai mes chances ?!
-Je ne lui parle jamais, comment je pourrais savoir ? Lance-toi ma grande, c’est tout ce que je peux te dire. Sinon, concrètement, vous ne vous croisez que deux fois dans la semaine, qu’est-ce qui t'a séduite chez lui exactement ? Son physique ? Sa gentillesse ? Son allure de mauvais garçon ?
-Ce qui me plaît chez lui… L’adolescente se cache derrière sa mèche et sa voix se noue de gène. C’est un gentil garçon malgré les apparences…j’aime ce contraste. Il semble froid et un peu blasé comme garçon, avec son regard et le fait qu’il n’est pas très expressif, mais il est tout doux et avenant, un peu maladroit aussi. Avoua-t-elle avec une certaine joie, se cachant davantage derrière ses mèches de cheveux. Ça me fait craquer.
-C’est beau la jeunesse. Par contre, tu devrais filer, ça va bientôt faire 15 minutes que Himawari-san t’attend dans la salle de repos.
-AH ! Je l’ai oublié ! S’indigna Miko d’elle-même enfilant rapidement son manteau. À demain Nana-chan.
L’adolescente fila rapidement à la salle de repos où se trouvait la porte de service, sans donner le temps à la femme de lui répondre.
-Je suis désolée, du retard !
-Ce n’est rien Miko-san. Rassura l’adolescent d’une voix calme rangeant son manuel scolaire dans son sac et prenant son parapluie. Tu n’as rien oublié avant de partir ?
-Non, je n’ai rien oublié. Dis, William-san. J’ai oublié mon parapluie et je n’ai pas envie de prendre un oublié par un client…ça te dérange si on partage le tien ?
-Ça ne me dérange pas. Miko-san, s’il te plaît ferme ton manteau, tu risques de tomber malade avec ce froid. Dit-il ouvrant la porte de service puis son parapluie transparent, amorçant leur sortie du restaurant.
L’adolescente referma rapidement son manteau puis le rejoignit sous le parapluie où il l’attendait, son cœur se mit à battre plus fort à cause de la proximité, quelques centimètres séparant leurs épaules. Le bruit de la pluie meuble le silence entre eux deux jusqu’à ce que Miko prenne la parole, repensant à ce que lui avait dit Nana.
-William-san, est-ce que ta joue te fait encore mal ? Ils t’embêtent encore ? Interrogea-t-elle son regard posé sûr la joue pansée.
-Je n’ai plus mal. Merci de t'inquiéter Miko-san, mais tout va bien. Ce genre de chose n’arrive pas tout le temps, c’était simplement une petite accroche avec des types que je ne connais pas. Il n’y a donc pas moyen qu’ils m’embêtent encore, je ne suis pas le genre à me laisser faire aussi. Il se massa la nuque de sa main libre.Bien que ça m’embête un peu de me battre, je n’aime pas ça. Je n’y peux rien si certains pensent que je les dévisage.
-Peut-être est-ce aussi la faute à ta couleur de cheveux ?
-Ah ? S’étonna-t-il un peu. Je n’ai jamais eu de soucis à cause de leur couleur, que ça soit avec mes camarades de classe, mes professeurs, ou avec les gens de façon générale, pourquoi ça commencerait maintenant ? Ça se voit que je suis naturellement blond, il suffit de voir mes sourcils ou mes bras pour s’en rendre compte.
Miko se retient de pouffer de rire devant la réponse si sincère et simple.
-William, ça te dérange si on échange nos numéros de téléphone, j’aimerais rester en contact avec toi, comme tu ne travailles plus au Family Restaurant.
-Cela ne me dérange pas, faisons cela une fois arrivé au métro.
-Merci. Dit-elle réjouie et heureuse. Au fait, pourquoi tu arrêtes d’y travailler ? Tu as suffisamment économisé pour t’acheter ce que tu voulais? Questionna-t-elle avec curiosité.
Elle le vit de nouveau se masser la nuque de sa main libre et elle décela un peu d’embarras sur son visage.
-Oui, j’ai suffisamment économisé pour acheter le cadeau que je voulais à ma figure paternelle. Je veux aussi me consacrer pleinement aux activités du club et augmenter mes cours du soir.
-« Figure paternelle » ? Ce n’est pas ton vrai père. Ne put-elle s'empêcher de demander.
-Mon père nous a abandonnés ma mère et moi lorsque j’étais enfant, je n’ai que de vagues souvenirs de lui. Il posa son regard sur elle. Je l’ai rayé de ma vie il y a bien longtemps alors ça ne me dérange pas d’en parler.
Elle ne vit aucune lueur de mensonge ou de douleur dans son regard, alors elle le croyait, n’ayant pas conscience qu’il ne lui disait pas tout. La silhouette de son père était certes floue tout comme sa voix, mais la douleur de ses coups William s’en souvenaient toujours comme les paroles cruelles qu’il versait. Mais tout cela n’avait plus d’emprise sur lui, des lointains souvenirs n'entravant pas sa vie.
-Je suis désolée de l’apprendre…tu dois beaucoup lui en vouloir.
-Oui, je lui en veux, et pour beaucoup d’autres choses aussi.
Une légère froideur se ressentait dans sa parole, Miko ne chercha pas à piétiner plus sur ce sujet sentant que William n’allait pas lui en dire davantage, ce qui était vrai. Ce garçon avait beau être sincère et honnête, il ne parlait jamais des sévices de son enfance à n’importe qui et exposait encore moins aux autres les cicatrices laissées.
-Je ne t’ai jamais demandé, tu fais partie de quel club? Changa-t-elle rapidement de sujet. Avec ta carrure, de football peut-être? Ou bien de basket-ball? À moins que ça soit celui d’art, comme tu es doué en dessin.
-Non, je suis au club de couture, au collège j’étais dans un club d’art comme j’aime gribouiller depuis mon jeune âge. Je suis mauvais dans ces sports, je ne marque jamais au foot et ne fais jamais de panier au basket, alors c’est un peu mort. Et toi Miko-san, tu fais partie d’un club.
Miko le regarda dans le blanc des yeux avant qu’un petit rire amusé lui échappa.
-Tu es vraiment à part comme garçon.
-Est-ce un compliment, ça ? Demanda-t-il perplexe.
-Oui, oui rassure-toi. Moi, je suis dans un club de cuisine, j’ai rejoint ce club parce que pâtissière c’est mon rêve, ouvrir ma propre pâtisserie aussi. Un de ces jours je te ferai goûter mes pâtisseries, je me débrouille bien, sans me jeter de fleurs ! Et toi pourquoi tu as changé de club ? Tu aimerais travailler dans la mode plus tard ?
-J’aimerais être Styliste Modéliste, au début je pensais faire quelque chose en lien avec l’art alors je m’étais mis à varier les modèles et à beaucoup plus dessiner afin de m’améliorer et de voir ce qui me conviendrait le plus. Puis un jour, à la table d’un café j’ai commencé à faire des croquis des vêtements de la vitrine d’en face et j’y ai pris goût, et me suis intéressé à la chose. C’est ce qui m’a poussé à changer de club. On peut créer son propre style, créer toute sorte d’harmonie mêlant par exemple : traditionnel et modernité. Marier toutes sortes de couleurs, de courbes, de découpes, et de matériaux différents, les possibilités sont infinies, la seule limite est la créativité. Le tout bâti sur un patronage cohérent et logique. Ce métier répond à une demande qui comble un vrai besoin, je trouve, c’est aussi cet aspect qui m’a séduit.
-Tu me montreras tes créations un de ces jours, dis ?
-D’accord, je t'enverrai des photos une fois à la maison.
-Merci.
La pluie s’intensifia au même moment devenant plus bruyante, plus chaotique.
-C’est vraiment un sale temps, n’empêche. Je me sentirais presque maussade, le soleil ne brille plus et le ciel est tout sombre.
-Miko-san, as-tu déjà entendu parler d’Amagoi ? C’est quand le temps sec continue et qu’il y a de la sécheresse, les gens organisent une cérémonie pour prier qu’il pleuve. C’est la bénédiction de la pluie, on peut dire. Plutôt de se sentir sombre à cause de la pluie, on peut se sentir béni parce qu’il pleut…ça donne un sentiment de bonheur…je pense ? Même maintenant, à propos de la prière pour la pluie, de nombreuses légendes sont racontées dans tout le Japon. Même un festival pour cela existe encore. Peut-être qu’il pleut aujourd’hui car quelqu’un prie.
Ils étaient en pleine saison des pluies s’étendant de début juin à mi-juillet, alors c’est normal qu’il pleuve. Ce que disait William n’avait donc aucun sens et était totalement illogique. Ses paroles étaient limite stupides au vu du contexte et pourtant Miko sourit, trouvant touchante la façon maladroite dont William essayait de la faire positiver, consoler peut-être.
-C’est vrai que c’est plus agréable comme ça, merci William-san.
Il sourit légèrement, faisant emballer malgré lui le cœur de Miko qui détourna le regard de l’autre côté.
-Je... J’ai remarqué que tu marches toujours du côté de la chaussée quand on rentre. Ne trouva-t-elle rien de mieux à dire.
-Parce que la chaussée est dangereuse. Dit-il le plus normalement du monde.
Elle trouva cela mignon et stupide à la fois, faisant battre davantage son cœur. Leur marche cessa, ils étaient arrivés à l’entrée du métro, et comme promis William tira son téléphone pour lui donner son numéro, l’adolescente fit de même avec empressement. Une fois terminé, à son grand étonnement William lui tendit le parapluie et ce ne fut qu’à ce moment qu’elle remarqua que son autre bras était trempé.
-Désolé, Miko-san, je ne pourrai pas te raccompagner aujourd’hui. J’ai quelque chose à faire avant de rentrer. Avoua-t-il se massant la nuque. Sois prudente et ne t’inquiète pas pour le parapluie, j’en rachèterai un sur le chemin, d’accord. Place-toi près de la porte du conducteur dans le premier wagon, reste à proximité de familles ou reste collée à d’autres femmes ne sait-on jamais. Et crie à l’aide si jamais quelqu’un te touche, il n’y a rien de honteux. Appelle-moi quand tu seras arrivée s’il te plaît.
Miko secoua les mains comme pour balayer les excuses qui n’avaient pas lieu d’être.
-Ne t’excuse pas, je comprends, fais attention à toi également. Et merci pour le parapluie. Remercia-t-elle saisissant l’objet. Aussi…je t’aime William-san. Je t’aime vraiment beaucoup.
Elle vit en direct le regard de William changer, s’écarquiller, ses sourcils se hausser, elle y vit de la surprise, de l’incrédulité, prouvant qu’il n’avait rien remarqué jusque-là. Elle le regardait avec détermination.
Il ouvrit la bouche pour dire le plus naturellement.
-Moi aussi, je t’apprécie vraiment beaucoup.
-Il n’a rien compris ! Je suis heureuse de le savoir ! Couvre-toi ma grande ! J'aurais dû être plus claire !
-Je te laisse et sois prudente.
Sur ces courts mots, il disparut sous la pluie courant le plus loin possible sans chercher d’abri, courant à en perdre son souffle, comme pour laisser la pluie laver et emporter ce qu’il avait entendu.
Ce fut la première fois que quelqu’un se déclarait à lui.
Aimer hors mariage est une relation vouée à l’échec et qui apporterait souffrance, alors William ne pouvait accepter ces sentiments et ce cœur qui lui étaient offerts. Ne voulant pas blesser Miko, William avait fait celui ne comprenant pas.
Il ne voulait pas faire la même erreur que sa mère, aimer hors mariage, et souffrir inutilement. Alors il s’était fermé à l’amour des autres lorsque celui-ci était d’origine « amoureux » et mettant des œillères, avant que cette forme d’amour n’atteigne son cœur rafistolé par la thérapie et l’amour de ses grands-parents.
Un cœur plein de cicatrise mais loin de céder et loin du coup de grâce.
Au fond, il savait que rien ne lui garantissait le bonheur dans ce « faux » mariage, et qu’il risquait de passer à côté de quelque chose en fermant son cœur aux sentiments amoureux des autres.
William ne savait plus où donner de la tête et quelle est la bonne décision à prendre.
Le soir, chez les Himawari.
-Hana, c’est toi qui as laissé ce paquet sur mon bureau ?
-Kei, l’a laissé pour toi.
-Ce n’est pas mon anniversaire pourtant, encore moins «Keiro no Hi » (la journée du respect pour les personnes âgées). Où est Keisuke ?
- À peine rentré il est parti dormir après sa douche disant de ne pas l’attendre pour dîner.
[Note : le 18 juin est la fête des pères, fête non officielle au Japon. Et Tora, son grand-père, n’aime pas les fêtes étrangères.]
2102–2107 (18 ans à 23 ans)
Étude, job à mi-temps, vie en collocation et étude.
Voilà à quoi s’étaient résumées ses études supérieures au « Bunka Fukusō Gakuin » (Bunka Fashion College). Une école d’enseignement professionnel spécialisée dans le design de mode et les disciplines connexes, comptant plus de soixante-dix succursales dans tout le Japon dont son siège social est situé à Shinjuku, Tokyo.
Des frais onéreux payés en grande partie par ses grands-parents, argent regroupant : l’argent que sa mère n’avait jamais utilisé pour ses propres études, l’argent que sa mère lui avait laissé après sa mort et l’argent que ses grands-parents avaient commencé à mettre de côté depuis sa naissance pour ses études supérieures.
Que dire si ce n’est qu’il s’était investi corps et âme dans ses études.
Des kilomètres de cernes sous les yeux, un manque de sommeil régulier pour finir ses travaux dans les temps et maintenir le niveau, mais il était heureux et épanoui.
Ces quatre années font partie des plus belles années de sa vie, combien même cela était épuisant par moment.
William s’était même mis à trouver du temps dans la semaine pour faire du sport, ayant pris un peu de poids à un moment par manque d’activité physique.
14 février 2108 Big Bang Kiss (23 ans)
Saint Valentin la plus triste qu’il ait connue même en étant un célibataire endurci.
Une manifestation passive qui tourna au drame, comme quasi toute manifestation se respectant. À qui la faute de ce drame ? À « l’Incontestable » du point de vue de William.
Il comprenait leur colère, leur révolte entre les murs de cette prison à ciel ouvert qu’est le Japon, mais ne se considérait pas comme un «Incontrôlable » mais un « demi-incontrôlable » n’acceptant le système qu’à moitié.
Si les gens subissant des abus pouvaient divorcer, si les mariages hors « l'Incontestable » étaient reconnus, et si les enfants n'étaient pas imposés contre la volonté des couples, alors peut-être la société se porterait mieux selon lui.
Si les voix étaient écoutées et non étouffées alors les problèmes s'adouciraient un peu, une harmonie pourrait peut-être être construite.
Hélas on ne refait pas le monde et une société avec des « si », William ne le savait que trop bien.
Lorsque le mouvement « Incontrôlable » fut officiellement déclaré comme illégal une année plus tard, les principaux protagonistes arrêtés et mis en prison, et le site officiel fermé. Un profond goût d’injustice et d’amertume gagna William qui pensa que c'était injuste d’enlevé le droit d’expression à autrui et que cela ne ferait que nourrir les graines laissées par les pionniers de ce mouvement.
12 octobre 2109 Shukumei (25 ans)
Shukumei
Hécatombe
Jamais deux sans trois.
Vague gigantesque se brisant sur la ville telle sur des rochers, se retirant avec des millions de vies sans distinction d’âge et de genre. Ne laissant derrière que destruction, perte, et traumatisme.
Les mots manquaient pour décrire une telle catastrophe, selon William. Les mots sont comme une palette de couleurs, un nombre défini de couleurs avec une multitude de nuance pour peindre les émotions et sentiments. Hélas, cela ne suffisait pas à peindre l’horreur qu’était Shukumei.
Shukumei…Fatalité, son nom disait tout et le résumait amplement. Une couleur à part entière.
Que dire quand l'on voit une vague briser les vitres et emporter vos collègues et vous dans ses flots qui vous entraînent vers le bas, vous retournant dans tous les sens et vous arrachant l’air des poumons?
Que dire quand la situation est sans contrôle ? Que dire lorsque vous avez senti la feuille métallique de la mort vous frôler de peu ? Quel mot employer quand vous faites partie des survivants, mais pas votre collègue qui s'est noyé sous vous yeux criant à l'aide ? Quel mot employer pour parler des séquelles d’un tel désastre, des blessures laissées sur le plan physique et psychique ?
Quel mot utiliser pour ceux laissés injustement derrière par un proche, un être cher ou un membre de leur famille, voir tout cela à la fois, que la catastrophe leur a arraché et devant vivre avec les souvenirs de cette perte prématurée ?
Quand vous voyez, vivez, assistez, à de telles horreurs, les mots ne sont pas suffisamment forts pour exprimer votre ressenti.
Shukumei.
Deuxième chose à l'avoir autant affecté dans la vie, au point de lui avoir fait développer une thalassophobie et une aquaphobie, qu’il traitera par une thérapie cognitivo-comportementale et des stages d’aquaphobies organisés par des centres nautiques ou des piscines municipales.
William s'était senti soulagé de savoir que ses grands-parents n'avaient fini qu'avec de l'eau jusqu’aux genoux et à la fois il s’était senti mal se disant que beaucoup auraient aimé ressentir le même soulagement que lui.
Un sentiment qui réchauffe le cœur, mais qui pourtant transperce douloureusement de part en part.
Shukumei, sujet qu'il évite telle la peste, pour ne pas raviver les souvenirs douloureux d'autrui.
Aujourd’hui, cinq ans après, William a battu son aquaphobie, mais pas entièrement sa Thalassophobie, et continue sa thérapie cognitivo-comportementale.
Octobre 2109 -Avril 2113 (29 ans)
[Note : les événements sont retranscrits dans la façon William les a perçu]
Les 7 plaies d’Égypte version nipponne, comme surnomme affectueusement William cette période.
Tant de choses s’étaient enchaînées à grande vitesse suite à Shukumei, tel le temps s’écoulant et n’attendant pas.
William est d’accord sur le fait que « l’Incontestable » est nécessaire à la survie économique, démographique et sociale du pays, mais il n’est pas d’accord sur le «infaillible», le système est créé par l’Homme et l’Homme lui-même n’est pas parfait.
Les nombreux bugs répétés le prouvèrent, l’état pourra dire ce qu’il voudra aux yeux de William c’était des bugs.
Il y a eu les bugs liés au ravage de Shukumei, puis un « bug national » que l’état a essayé de camoufler en un « projet de recherche sociale visant à mesurer l’impact et la réussite de l’Incontestable sur la société japonaise, 58 années après sa création. ». Non, William n’y croyait pas, le gouvernement refusait de reconnaître les bugs comme tout ce qui ne va pas dans cette société.
Et comme un drame n’arrive jamais seul, durant ce « bug national » une mystérieuse épidémie d’origine inconnue avait frappé le pays. Sa grand-mère Hana et lui n’avaient pas été touchés par l’épidémie, mais son grand-père s’était avéré être un porteur sain. Et une nouvelle fois ce sentiment qui réchauffe le cœur, mais qui pourtant transperce douloureusement de part en part le gagna pensant aux autres citoyens.
Cette période passée, il y eut un nouveau « bug » des gens étaient déclarés morts, dont son grand-père, alors qu’ils ne l’étaient pas, plongeant le pays dans l’incompréhension et une chasse à l’homme se rajouta à l’équation foutant encore plus le bazar. Un berger courant derrière ses moutons voilà ce que voyait William, lui-même aurait saisi cette chance pour fuir le pays s’il avait été déclaré mort.
Pour une fois, William trouva un « bug » bien, jusqu’à ce qu’un communiqué officiel du gouvernement soit diffusé, mettant au jour la vérité sur toute l’affaire que William avait pris pour un « bug ».
Les puces avaient montré leurs limites et un recensement national avait été lancé.
Naturellement il s’était recensé avec ses grands-parents et s’était fait implanter la nouvelle puce.
William ne pensa qu’à une chose, ceux ayant été déclarés morts, avaient-ils réussi à fuir le pays sans encombre ? Ou s’étaient-ils tous fait attraper ?
2114 (29 ans)
William espère que l'élection du Premier ministre pourra changer les choses.
Il pèse encore le pour et le contre de chaque programme, mais est plus en la faveur du programme de Sakai, y voyant plus de bons côtés que celui de Kikuchi.
Le seul point qui le dérange dans le programme de Sakai est le délai de l’acte réduit à une semaine au lieu de deux. Depuis son jeune âge, ce devoir de couple le dérange, car ce genre de chose devrait venir naturellement et non sur commande.
William pense, quand bien même ce délai soit raccourci ou prolongé cela ne résout pas le problème de viol que connaissent certaines personnes au sein de leur couple. Alors le fait que le programme de Sakai propose une suspension des devoirs conjugaux en cas d’enquête pour violences et une autorisation de demande exceptionnelle de divorce à la demande d’un ou des deux conjoints, est séduisante pour lui.
Mais au fond, cela ne sera jamais suffisant pour William.
Au fond, se sont encore les femmes qui souffriront le plus de ce système.
Physique
Au premier regard, difficile de dire s’il est métis ou étranger tant ses gènes paternels dominent ses gènes maternels. Sa chevelure courte d’un blond naturel, coiffée avec une raie soignée, n’est clairement pas de racine japonaise pure souche. Sa taille d’un mètre quatre-vingt-sept pour quatre-vingt-cinq kilos, dépasse la taille moyenne pour un homme japonais. Sa carrure va également dans ce sens, par la ligne de ses épaules, on s’aperçoit sans mal d’une musculature développée entretenue par une alimentation correcte, ainsi qu’un sport régulier.
Une silhouette revêtue la majorité du temps de costumes taillés sur mesure le mettant en valeur et à la couture parfaite, une montre mécanique orne son poignet gauche pour compléter le tout. Au vu de son travail au sein d’une maison de haute couture quoi de plus normal que d’être tiré à quatre épingles.
Hors travail, c’est un look plus décontracté qu’il arbore. Sa démarche est droite et assurée.
Certains vous diront qu’il a une belle gueule, d'autres qu’il y a mieux. Les goûts et les couleurs ça se discutent… Parfois non. William, lui, se trouve correct bien qu’il n’aime pas son regard aux pupilles marron clair tirant sur le cuivre en fonction de l’éclairage, sublimé de temps à autre par une paire de lunettes qui repose ses yeux. Ce n’est pas leur couleur qu’il déteste, mais le fait que dame Nature l’ait doté d’un regard perçant et intimidant, le regard d’un mauvais garçon apportant bon nombre de préjugés. Pour ne rien arranger, il n’est pas très expressif de nature, ses sourires étant discrets, voire rares, ce qui donne vraiment l’impression qu’il tire la tronche en permanence et n’est jamais content.
Ses lèvres sont fines, contrairement à sa voix qui est grave. Un timbre de voix posé ne montant jamais d'octave, mais devenant dur et tranchant lorsqu’il s’agace ou s’énerve.
Une silhouette revêtue la majorité du temps de costumes taillés sur mesure le mettant en valeur et à la couture parfaite, une montre mécanique orne son poignet gauche pour compléter le tout. Au vu de son travail au sein d’une maison de haute couture quoi de plus normal que d’être tiré à quatre épingles.
Hors travail, c’est un look plus décontracté qu’il arbore. Sa démarche est droite et assurée.
Certains vous diront qu’il a une belle gueule, d'autres qu’il y a mieux. Les goûts et les couleurs ça se discutent… Parfois non. William, lui, se trouve correct bien qu’il n’aime pas son regard aux pupilles marron clair tirant sur le cuivre en fonction de l’éclairage, sublimé de temps à autre par une paire de lunettes qui repose ses yeux. Ce n’est pas leur couleur qu’il déteste, mais le fait que dame Nature l’ait doté d’un regard perçant et intimidant, le regard d’un mauvais garçon apportant bon nombre de préjugés. Pour ne rien arranger, il n’est pas très expressif de nature, ses sourires étant discrets, voire rares, ce qui donne vraiment l’impression qu’il tire la tronche en permanence et n’est jamais content.
Ses lèvres sont fines, contrairement à sa voix qui est grave. Un timbre de voix posé ne montant jamais d'octave, mais devenant dur et tranchant lorsqu’il s’agace ou s’énerve.
Caractère
Si William devait être résumé en une phrase, cela serait : « Il représente parfaitement son signe astrologique. »
Il en a autant les qualités, que les défauts. C'est un être sensible, tendre, romantique, boudeur, qui aime la stabilité, susceptible, taquin, savoir dans quoi il met les pieds, et souvent protégé derrière sa carapace.
Il a reçu une bonne éducation de la part de ses grands-parents ce qui en fait quelqu’un de poli et respectueux. William est direct et sincère, s’il a quelque chose à dire, il ne passera pas par quatre chemins tout en restant dans le respect et prenant des pincettes…parfois non. S’il vous traite de « merde » ou de « rebut », mes félicitations, vous avez gagné son mépris le plus total.
Il écoute, il questionne, il cherche à comprendre son interlocuteur pour mieux communiquer avec lui. Parfois faisant preuve de maladresse et d’indiscrétion, dont il s’excusera.
C’est quelqu’un de calme et de posé dans sa façon de parler et d’agir, difficile à faire sortir de ses gonds. Quand cela arrive, il y a deux réactions possibles : soit, il s’emmure dans le silence quelques minutes, voir plus, le temps de se calmer afin que ses paroles ne dépassent pas sa pensée, puis ramènera le sujet sur la table pour tirer les choses au clair. Soit…il se dispute tout bonnement et simplement.
Il y a pourtant deux choses qui le font sortir instantanément de ses gonds: la première est les hommes violents, ceux qui battent femme et/ou enfant. Inconsciemment c’est toute sa rage et sa rancune qui ressortent, on peut même parler d’une forme de haine se manifestant par la violence, un besoin de frapper plus fort que lui. La deuxième chose, les mères disant aimer leur enfant.s, mais le.s délaissant et le.s négligeant. C’est une colère sourde qu’il éprouve à leur égard ainsi qu’un profond dégoût.
William est d’une nature douce, il n’aime pas la violence, mais lorsque cette colère le gagne, la colère qui rend sourd et acerbe, c’est un tout autre visage qu’il arbore.
Naturellement attentionné, il fait attention aux détails et se montre serviable, sans être un pigeon bon à plumer pour autant. C’est également un romantique dans l’âme, qui rêve de beaucoup de choses que «l'Incontestable» rend impossible pour lui. William rêve d’un vrai mariage avec cérémonie, tenue, alliances, vœux, pièce montée, lune de miel, fonder une famille heureuse avec la personne qu’il aimera.
Mais surtout il rêve de l'amour avec un grand "I", car si on enlève le « i » au verbe aimer on a « amer ».
Alors William se préserve pour ce faux mariage, sur tous les plans, pour se protéger, pour ne pas finir comme sa mère.
Malgré tout, il a peur, car il se connaît, un cœur plus fort que la raison.
Ça l’angoisse, ça le stresse, ça l’effraie au quotidien. Qu’importe à quel point il dresse des barrières.
C’est le genre d’ami qui se soucie tellement de vous qu’il devient presque (beaucoup) intrusif dans votre vie tout en connaissant ses limites (parfois) et s’énervant plus facilement, signe que vous comptez pour lui. À vous rendre service quand il peut, à vous remonter les bretelles ou vous secouer lorsque c’est nécessaire, à être le méchant de service si ça peut vous aider, à rappliquer en vitesse qu’il pleuve ou vente laissant tout de côté si vous êtes mal. Et lorsque vous faites une connerie plus grosse que vous, en sachant pertinemment les conséquences qu’auraient vos actes, alors là, c’est la fête des remontrances ! Il vous dira aussi que vous l’avez cherché et bien mérité, que ça vous apprendra, que ça serait un miracle si votre demi-neurone retient la leçon, et que vous allez vous démerder seul pour tout nettoyer.
Il parle, il parle, il parle le William, qui au final vient vous aider, comme il peut, à réparer les pots cassés.
Oui, il vous aide à nettoyer votre merdier, bien qu’il vous dise de vous démerder. William est ainsi, présent dans les bons et mauvais moments, du moins autant qu’il peut. Car vous êtes important.e pour lui, ses ami.e.s se comptent sur le bout des doigts.
Attention toutefois, si vous dépassez les limites, il vous rayera de sa liste sans remords, faisant de vous une trace indélébile dans l’une des pages de sa vie. Comme il l’a fait avec son « géniteur » une cicatrice recouverte d’encre.
Toutefois, il sera compliqué pour lui de vous rassurer ou consoler, n’étant pas très doué, mais faisant de son mieux. Il s’essayera à la parole, aussi maladroits seront ses mots sincères. Il vous caressera les cheveux d’un geste tendre comme à un enfant. Si vous pleurez, ou qu’il en a l’impression, il calera votre tête contre lui pour vous laisser y pleurer. Et lorsqu’il sera à bout de solution, pied au mur, ne sachant pas quoi dire ou quoi faire, totalement impuissant, il vous prend tout simplement dans ses bras, car lorsqu’on est enlacé, on peut sentir un autre cœur battre à côté du sien, à l’unisson, et de la chaleur rassurante.
Il ne sait pas consoler autrement.
À l'inverse, il peut paraître froid, autoritaire et distant à quelqu'un qui ne le connaît pas. Faute à son manque d’expressivité et à sa résilience traits de caractère développés à l’adolescence, lui donnant un côté insensible et je-m’en-foutiste de lui-même.
William le sait, il en a conscience, ne le prenant pas mal étant susceptible qu'avec ses proches à qui il montre tout son caractère.
La résilience est sa carapace lui permettant de savoir résister aux chocs désagréables ou traumatiques afin de retrouver son équilibre. De ce fait, William sait encaisser les coups durs, cela ne signifie pas qu’il n’est pas affecté, qu’il ne souffre pas. Un peu à l’image d’un enfant qui tombe et s’écorche les genoux, mais se relève et continue de marcher avec ses bobos sans s’apitoyer, c’est dans la même optique.
Mais voilà, William reste un Homme, il lui arrive de craquer comme n’importe qui, alors il laisse ses émotions se déverser en larmes à l’abri des regards, du moins si ses larmes ne le prennent pas de court. Et lorsqu’il se sent mal, véritablement mal, il se repose sur une épaule amicale sans se cacher.
Aux yeux de ses grands-parents, c’est un gentil garçon offrant chaleur humaine à qui en a besoin.
Son suivi thérapeutique est une chose dont il ne parle jamais aux inconnus ne voulant pas être vu avec pitié ou comme quelque chose de « fragile ». William n’en a pas honte, il est même reconnaissant envers ses grands-parents de l’avoir fait suivre chez une pédopsychiatre. Thérapie grâce à laquelle il peut mener une vie d'adulte ordinaire et saine.
Une procédure semblable à une chirurgie réparatrice, longue et à la convalescence pénible, mais salvatrice. Ses blessures d’enfance devenues des cicatrices qu’il cache, mais visibles par instants malgré lui, il ne les montre de près qu’à ceux ayant sa confiance ou ayant les mêmes blessures.
Chaque vie ici-bas porte une croix de souffrance, mais chacun est libre de la porter comme il le souhaite. Lui, sa croix, il en a fait une force pour avancer dans la vie.
Aussi douloureux sont ses souvenirs, il ne les regrette pas car ils font de lui ce qu’il est aujourd’hui. Pour autant, il ne se considère pas malheureux, le moins du monde, s’il pèse les bons et les mauvais souvenirs, il a bien plus de bons souvenirs dans la vie que de mauvais.
Il en a autant les qualités, que les défauts. C'est un être sensible, tendre, romantique, boudeur, qui aime la stabilité, susceptible, taquin, savoir dans quoi il met les pieds, et souvent protégé derrière sa carapace.
Il a reçu une bonne éducation de la part de ses grands-parents ce qui en fait quelqu’un de poli et respectueux. William est direct et sincère, s’il a quelque chose à dire, il ne passera pas par quatre chemins tout en restant dans le respect et prenant des pincettes…parfois non. S’il vous traite de « merde » ou de « rebut », mes félicitations, vous avez gagné son mépris le plus total.
Il écoute, il questionne, il cherche à comprendre son interlocuteur pour mieux communiquer avec lui. Parfois faisant preuve de maladresse et d’indiscrétion, dont il s’excusera.
C’est quelqu’un de calme et de posé dans sa façon de parler et d’agir, difficile à faire sortir de ses gonds. Quand cela arrive, il y a deux réactions possibles : soit, il s’emmure dans le silence quelques minutes, voir plus, le temps de se calmer afin que ses paroles ne dépassent pas sa pensée, puis ramènera le sujet sur la table pour tirer les choses au clair. Soit…il se dispute tout bonnement et simplement.
Il y a pourtant deux choses qui le font sortir instantanément de ses gonds: la première est les hommes violents, ceux qui battent femme et/ou enfant. Inconsciemment c’est toute sa rage et sa rancune qui ressortent, on peut même parler d’une forme de haine se manifestant par la violence, un besoin de frapper plus fort que lui. La deuxième chose, les mères disant aimer leur enfant.s, mais le.s délaissant et le.s négligeant. C’est une colère sourde qu’il éprouve à leur égard ainsi qu’un profond dégoût.
William est d’une nature douce, il n’aime pas la violence, mais lorsque cette colère le gagne, la colère qui rend sourd et acerbe, c’est un tout autre visage qu’il arbore.
Naturellement attentionné, il fait attention aux détails et se montre serviable, sans être un pigeon bon à plumer pour autant. C’est également un romantique dans l’âme, qui rêve de beaucoup de choses que «l'Incontestable» rend impossible pour lui. William rêve d’un vrai mariage avec cérémonie, tenue, alliances, vœux, pièce montée, lune de miel, fonder une famille heureuse avec la personne qu’il aimera.
Mais surtout il rêve de l'amour avec un grand "I", car si on enlève le « i » au verbe aimer on a « amer ».
Alors William se préserve pour ce faux mariage, sur tous les plans, pour se protéger, pour ne pas finir comme sa mère.
Malgré tout, il a peur, car il se connaît, un cœur plus fort que la raison.
Ça l’angoisse, ça le stresse, ça l’effraie au quotidien. Qu’importe à quel point il dresse des barrières.
C’est le genre d’ami qui se soucie tellement de vous qu’il devient presque (beaucoup) intrusif dans votre vie tout en connaissant ses limites (parfois) et s’énervant plus facilement, signe que vous comptez pour lui. À vous rendre service quand il peut, à vous remonter les bretelles ou vous secouer lorsque c’est nécessaire, à être le méchant de service si ça peut vous aider, à rappliquer en vitesse qu’il pleuve ou vente laissant tout de côté si vous êtes mal. Et lorsque vous faites une connerie plus grosse que vous, en sachant pertinemment les conséquences qu’auraient vos actes, alors là, c’est la fête des remontrances ! Il vous dira aussi que vous l’avez cherché et bien mérité, que ça vous apprendra, que ça serait un miracle si votre demi-neurone retient la leçon, et que vous allez vous démerder seul pour tout nettoyer.
Il parle, il parle, il parle le William, qui au final vient vous aider, comme il peut, à réparer les pots cassés.
Oui, il vous aide à nettoyer votre merdier, bien qu’il vous dise de vous démerder. William est ainsi, présent dans les bons et mauvais moments, du moins autant qu’il peut. Car vous êtes important.e pour lui, ses ami.e.s se comptent sur le bout des doigts.
Attention toutefois, si vous dépassez les limites, il vous rayera de sa liste sans remords, faisant de vous une trace indélébile dans l’une des pages de sa vie. Comme il l’a fait avec son « géniteur » une cicatrice recouverte d’encre.
Toutefois, il sera compliqué pour lui de vous rassurer ou consoler, n’étant pas très doué, mais faisant de son mieux. Il s’essayera à la parole, aussi maladroits seront ses mots sincères. Il vous caressera les cheveux d’un geste tendre comme à un enfant. Si vous pleurez, ou qu’il en a l’impression, il calera votre tête contre lui pour vous laisser y pleurer. Et lorsqu’il sera à bout de solution, pied au mur, ne sachant pas quoi dire ou quoi faire, totalement impuissant, il vous prend tout simplement dans ses bras, car lorsqu’on est enlacé, on peut sentir un autre cœur battre à côté du sien, à l’unisson, et de la chaleur rassurante.
Il ne sait pas consoler autrement.
À l'inverse, il peut paraître froid, autoritaire et distant à quelqu'un qui ne le connaît pas. Faute à son manque d’expressivité et à sa résilience traits de caractère développés à l’adolescence, lui donnant un côté insensible et je-m’en-foutiste de lui-même.
William le sait, il en a conscience, ne le prenant pas mal étant susceptible qu'avec ses proches à qui il montre tout son caractère.
La résilience est sa carapace lui permettant de savoir résister aux chocs désagréables ou traumatiques afin de retrouver son équilibre. De ce fait, William sait encaisser les coups durs, cela ne signifie pas qu’il n’est pas affecté, qu’il ne souffre pas. Un peu à l’image d’un enfant qui tombe et s’écorche les genoux, mais se relève et continue de marcher avec ses bobos sans s’apitoyer, c’est dans la même optique.
Mais voilà, William reste un Homme, il lui arrive de craquer comme n’importe qui, alors il laisse ses émotions se déverser en larmes à l’abri des regards, du moins si ses larmes ne le prennent pas de court. Et lorsqu’il se sent mal, véritablement mal, il se repose sur une épaule amicale sans se cacher.
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<div class="infobulle1">• [b]Kento Nanami[/b] {Jujutsu Kaisen} [i]est[/i] [url=https://www.just-married-rpg.com/u3608 ]William K.Himawari[/url]<span><img src="https://zupimages.net/up/22/52/j8cw.png"></span></div>
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Bienvenue sur JM !
Promis... On ne mange pas...
Hâte d'en savoir plus sur ce môssieur, notamment sur son histoire.
Bonne rédaction de la fiche !
Promis... On ne mange pas...
- Spoiler:
Okay, j'ai menti.
Hâte d'en savoir plus sur ce môssieur, notamment sur son histoire.
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Wutai Sato
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très bon choix d’avatar si je puis me permettre
et bienvenue parmi nous ! hâte de découvrir son histoire
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Merci à vous deux de l'acceuil
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- je suis pas un Kinder, court-crie
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Merci pour tes encouragements, j'en ai besoin là pour l'histoire.
Eiji Okawa
je te retourne le compliment pour ton choix d'avatar sublime !
l'histoire....lui donne un chocolat chaud marshmallow
William K.Himawari
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bienvenue ici !
William a l'air si mim's, hâte de le voir en rp. Je valide aussi fortement le vava. (Nanami suprématie )
tu vas faire couler NOS larmes pendant son histoire, je le sens...
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Ji Kusaka
Bienvenue, bon retour au RP et bonne rédaction à toi!
Pense bien à modifier le titre de ta fiche lorsqu'elle sera terminée, pour ne pas attendre trop longtemps notre passage de correction!
Pense bien à modifier le titre de ta fiche lorsqu'elle sera terminée, pour ne pas attendre trop longtemps notre passage de correction!
Ji Kusaka
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Bienvenue par ici et bon retour sur le monde du RP, hâte de découvrir l'histoire William, bon courage pour la fin de la rédaction
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Bienvenue et bon courage pour la suite de ta fiche ! o/
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Merci pour votre accueil chaleureux
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Merci , c'est un bébou
…je ne vois pas de quoi tu parle
Kohaku Edo
Merci, je n’y manquerai pas.
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Merci pour tes encouragements !
Setsuka Hamasaki
Merci beaucoup j’en ai besoin !
William K.Himawari
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Hello et bienvenue parmi nous Bon retour dans le monde du rp!
Avant de procéder à toute correction, je t'invite à mettre le code que tu trouveras dans le règlement ~
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William K.Himawari
Merci pour l'accueil
Le code y est...je l'avais mit en hide sans faire attention... pardon, je suis tête en l'air parfois
Le code y est...je l'avais mit en hide sans faire attention... pardon, je suis tête en l'air parfois
William K.Himawari
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My bad j'aurais du mieux m'exprimer, tu as bien mis le code mais tu dois du coup répondre
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Ah.....je suis vraiment pas fute-fute par moment
C'est fait !
C'est fait !
William K.Himawari
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Ji Kusaka
Modération de fiche
Le staff de Just Married te souhaite la bienvenue sur le forum !
Introduction
Bienvenue sur le forum ! J’espère que tu trouveras autant de plaisir à RP chez nous que tu en avais dans tes précédentes expériences ! On va commencer avec un petit souci d’âge ! Nous sommes en été 2114, donc tu peux considérer que William a ses trente ans faits !
Histoire
=> Il a encore 23 ans.“14 février 2108 Big Bang Kiss (24 ans)”
=> Tu ne peux pas développer puis surmonter des phobies, surtout déclenchées par un tel traumatisme, aussi rapidement.” Deuxième chose à l'avoir autant affecté dans la vie, au point de lui avoir fait développer une thalassophobie et une aquaphobie qu'il a surmonté péniblement et à sa façon grâce à sa carapace.”
” Il y a eu les bugs liés au ravage de Sukumei, puis un « bug national » que l’état à essayé de camoufler en un « projet de recherche sociale visant à mesurer l’impact et la réussite de l’Incontestable sur la société japonaise, 58 années après sa création. ». Non, William n’y croyait pas, le gouvernement refusait de reconnaître les bugs comme tout ce qui ne va pas dans cette société.”
=> Libre à William de penser qu’il s’agissait d’un bug, mais les évènements du “System Error” étaient bel et bien une volonté de l’État et non un bug de l’Incontestable. Le dysfonctionnement suite à Shukumei était le résultat des ravages de la catastrophe. L’épidémie et les déclarations de décès inopinées étaient dues à un bug des puces et non de l’Incontestable en lui-même.
=> Il va manquer une mention de la chasse à l’homme déclenchée par le bug des puces de Soosaku.
=> Aucune mention n’est faite de son parcours de vie en dehors des évènements du forum. Pourquoi ce choix de carrière, par exemple ? Comment s’est-il remis des traitements infligés par son père? Est-ce que ce dernier n’est vraiment jamais venu le récupérer?
Orthographe:
“en douce caresse maternelle” => Pluriel
“tout à l’heure”
“s’élevèrent et s’unissèrent”
“un père jurrant”
“Il vous a abandonné”
“avant de muée en des injures”
“sans rien-dire"
“je ne te laisserais pas emmener Keisuke”
“Hana s'est fait du mourron”
“Qui m’a menacé de me mettre à la rue”
“à avoir autre enfant que moi” => Manque un mot
“Ses petites lèvres s’entrouvrèrent”
“ses fin sourcils allant également dans ce sens”
“cette image lui rappelant une autre qui se confondais”
“Les saisons ponctuent les vies humaines sans qu’ils ne puissent rien y faire”
“une chose qu’il savait vrai”
“les bourgeons en fleurs” => C’est soit un bourgeon, soit une fleur ^^”
“se jettant du toit”
“Une crise de larme et de sanglot” => Pluriel
“de tant d’émotion que de couleur existante” => d’autant? Et pluriel
“une tonne de vérité” => Pluriel
“cette prison à ciel ouverte”
“À qui la faut de ce drame”
“Shukumei” écrit sept fois sans “h”
“ses flots qui vous entraîne”
“la feuille métallique de la mort vous frôlait de peu”
“comme surnom affectueusement William cette période”
“Hana et lui n’avaient pas été touché”
“que l’état à essayé de camoufler”
“il eu un nouveau « bug »” => Il y eut
“que William avait prit pour un « bug ».”
“soit raccourci ou prolonger”
“Au fond, les femmes continueront le plus souffrir de ce système.” => Manque des mots
Physique
Orthographe:
“de costume taillé sur mesure” => Pluriel
“quoi de plus normale”
Caractère
=> De ce que j’ai compris, William a été battu par son père durant les années qu’il a passées à ses côtés. Ce genre de traitement a forcément des effets sur sa vie d’adulte. Il semble que ses grands-parents se soient rendu compte de cette violence, peut-être l’ont-ils mené voir un pédopsychiatre? Ce serait à expliquer.
Orthographe:
“quatre-chemins”
“Naturellement intentionné” => Attentionné?
“qu’il pleut ou vente”
“que vous l’avait cherché”
“Faute à son manque d’expressivité et à sa résilience, trait de caractère développé à l’adolescence” => Pluriel
Conclusion
Un personnage intéressant qui donne envie d’être découvert ! La fiche va cependant avoir besoin d’une bonne relecture pour l’orthographe, la syntaxe et la concordance des temps afin de fluidifier la lecture qui reste assez compliquée pour le moment! Je suis certaine que ce sera très vite réglée et que tu pourras rapidement venir développer William en RP après avoir réglés les petits manques mentionnés !
Je suis à ta disposition en cas de besoin!
Bon courage pour les modifications ! En cas de problème, de doute, n'hésite pas à contacter un des membres de l'administration, nous serions ravis de te venir en aide ! :)
Analyse : 1/3
Nous analysons au maximum trois fois une fiche, après cela, si nous ne pouvons toujours pas la valider, nous serons malheureusement obligés de la refuser. Nous ne pouvons nous permettre de reprendre chaque fiche dix ou vingt fois, cela serait autant pénible pour vous que pour nous. Merci de votre compréhension.
Ji Kusaka
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Une semaine de délais accordée suite à demande MP!
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enfin
=> Libre à William de penser qu’il s’agissait d’un bug, mais les évènements du “System Error” étaient bel et bien une volonté de l’État et non un bug de l’Incontestable. Le dysfonctionnement suite à Shukumei était le résultat des ravages de la catastrophe. L’épidémie et les déclarations de décès inopinées étaient dues à un bug des puces et non de l’Incontestable en lui-même.
-Oui, j’ai conscience de tous cela. Dans le texte je voulais surtout sous-entendre que c’était ce que William croyait et non raconté les choses comme si c’était les vrais evenement....du coup j'ai mit une note disant que les évenements sont écrit comme William les a perçu.
=> Il va manquer une mention de la chasse à l’homme déclenchée par le bug des puces de Soosaku.
Lire le message … ah, c’est pas comme-ci je l’avais oublié hein Lire le message et puis « Soosaku » est un snack. *sort*
Ajouter à la partie "Octobre 2109 -Avril 2113 (29 ans)"
j'ai aussi fait les autres corrections demandées et merci de votre correction.
=> Libre à William de penser qu’il s’agissait d’un bug, mais les évènements du “System Error” étaient bel et bien une volonté de l’État et non un bug de l’Incontestable. Le dysfonctionnement suite à Shukumei était le résultat des ravages de la catastrophe. L’épidémie et les déclarations de décès inopinées étaient dues à un bug des puces et non de l’Incontestable en lui-même.
-Oui, j’ai conscience de tous cela. Dans le texte je voulais surtout sous-entendre que c’était ce que William croyait et non raconté les choses comme si c’était les vrais evenement....du coup j'ai mit une note disant que les évenements sont écrit comme William les a perçu.
- ce que j'ai essayée de dire dans le paragraphe :
- -pour le « system error » je sais bien que c’était une volonté de l’état, mais pour William c’était un « bug » que l’état à essayer de camoufler en une expérience sociale. En bref, William ne croie pas l’état et reste persuader d’un bug.
(Pour l’épidémie, William ignorait que c’était dû à un bug de puce pour lui c’était simplement une épidémie d’origine inconnue avant que l’information que cela est dû aux puces soit rendue publique.
-Pour les déclarations de décès inopinées, pour William c’était aussi un bug de l’Incontestable, avant que la vérité éclate lui faisant comprendre que c’était les puces une nouvelle fois le problème et non l’Incontestable.
=> Il va manquer une mention de la chasse à l’homme déclenchée par le bug des puces de Soosaku.
Lire le message … ah, c’est pas comme-ci je l’avais oublié hein Lire le message et puis « Soosaku » est un snack. *sort*
Ajouter à la partie "Octobre 2109 -Avril 2113 (29 ans)"
j'ai aussi fait les autres corrections demandées et merci de votre correction.
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Ji Kusaka
Modération de fiche
Introduction
Re!
Les manques dans l’histoire sont très bien comblés ! Mais ces nouveaux ajouts viennent avec pas mal de nouvelles fautes à corriger et quelques-unes que j’avais déjà indiquées et qui n’ont pas été rectifiées ! Courage!
Histoire
“Je vous rassure, un grand nombre d’enfants victimes de violences infantiles ne deviennent pas tous délinquants à l’adolescence ou des adultes agressifs, s’ils sont suivis et font un travail sur eux-mêmes.”
=> Dit ainsi, on entend que sombrer soi-même dans la violence est le chemin habituel pour quelqu’un l’ayant subie dans son enfance. A corriger.
Fautes non corrigées:
“s’élevèrent et s’unissèrent” => S'unirent
“la feuille métallique de la mort vous frôlait de peu” => frôler
Nouvelles fautes:
“les nuées monochromes, gris et blanc, éclat solaire plein d’humilité que les squelettes noirs aux formes tourmentées, et de beauté une fois affublée de la parure d'hiver”
“un très bon travail sur soi” => Lui-même
“ce que vous avez mentionné plutôt”
“cet enfant à beaucoup de persévérance”
“Cela ne fit qu’aiguisé ce sentiment”
“soumis à cette alternance”
“son regard se posait sûr sa mère.”
“que le temps ne pourra guérir, mais lui apprendra à vivre avec”
“comme voulant raisonner” => Résonner?
“parce que des voyous se sont pris à lui” => s’en sont
“pour être sûr”
“un garçon qui lie des Shojos”
“qu’est-ce qui t'a séduit”
“Je suis désolé” => 2 fois de la part de Miko
“Dit, William-san"
“Mon père m’a abandonné ma mère et moi lorsque j’étais enfant” => Nous a abandonnés
“je te ferais goûter”
“Tu me montreras tes créations un de ces jours, dit”
“Je me sentirai presque maussade”
“je ne pourrais pas te raccompagner”
“ou reste coller à d’autres femmes”
“aimée hors mariage”
Caractère
Fautes non corrigées:
“Faute à son manque d’expressivité et à sa résilience, trait de caractère développé à l’adolescence” => Traits de caractère développés
Nouvelles fautes:
“il ne parle jamais aux inconnues”
“mais visible par instants malgré lui”
Conclusion
Après cette première correction de ta part, il apparait que tu es volontaire pour rectifier les fautes qu’on te pointe ce que j’ai fait pour les nouvelles sections comme tu me l’as demandé par MP! Je ne peux que t’encourager à continuer à te relire et à utiliser des sites comme Bon Patron dont je t’ai déjà parlé.
L’effort sera surement à faire à chaque post pendant longtemps, mais ta maîtrise du français est déjà très bonne pour quelqu’un dont ce n’est pas la langue maternelle! C’est une question de temps et de persévérance autant que de bienveillance de la part de tes futurs partenaires!
Courage! Et n’hésite pas si tu as besoin que je t’explique certaines erreurs!
Analyse : 2/3
Nous analysons au maximum trois fois une fiche, après cela, si nous ne pouvons toujours pas la valider, nous serons malheureusement obligés de la refuser. Nous ne pouvons nous permettre de reprendre chaque fiche dix ou vingt fois, cela serait autant pénible pour vous que pour nous. Merci de votre compréhension.
Ji Kusaka
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William K.Himawari
Re-bonsoir.
Merci, pour ta nouvelle correction. et pardon j'ai effectivement oubliée de rectifiées certaine fautes...my bad.
=> Dit ainsi, on entend que sombrer soi-même dans la violence est le chemin habituel pour quelqu’un l’ayant subie dans son enfance. A corriger.
Est-ce mieux reformuler ainsi ? « Je vous rassure, contrairement à ce que vous pensez, les enfants victimes de violences infantiles ne deviennent pas forcément des délinquants à l’adolescence ou des adultes agressifs, surtout s’ils sont suivis et font un travail sur eux-mêmes »
J'ai apportée le reste des rectifications demander et merci pour les encouragements
Merci, pour ta nouvelle correction. et pardon j'ai effectivement oubliée de rectifiées certaine fautes...my bad.
=> Dit ainsi, on entend que sombrer soi-même dans la violence est le chemin habituel pour quelqu’un l’ayant subie dans son enfance. A corriger.
Est-ce mieux reformuler ainsi ? « Je vous rassure, contrairement à ce que vous pensez, les enfants victimes de violences infantiles ne deviennent pas forcément des délinquants à l’adolescence ou des adultes agressifs, surtout s’ils sont suivis et font un travail sur eux-mêmes »
- Correction :
“les nuées monochromes, gris et blanc, éclat solaire plein d’humilité que les squelettes noirs aux formes tourmentées, et de beauté une fois affublée de la parure d'hiver” [ Astre solaire atténué derrière les nuées monochromes, grises et blanches, éclat solaire plein d’humilité que les squelettes noirs aux formes tourmentées, et de beauté une fois affublés de la parure d'hiver, semblaient vouloir cueillir aux souvenirs des rayons chatoyants qui faisaient verdoyer leur feuillage passé.]
“ce que vous avez mentionné plutôt” [plus tôt]
“cet enfant à beaucoup de persévérance” [a]
“Cela ne fit qu’aiguisé ce sentiment” [aiguiser]
“soumis à cette alternance” [soumises à cette alternance]
“son regard se posait sûr sa mère.” [sur]
“que le temps ne pourra guérir, mais lui apprendra à vivre avec” [pourrait | apprendrait]
“pour être sûr” [sur]
“un garçon qui lie des Shojos” [lit]
“qu’est-ce qui t'a séduit” [séduite]
“Je suis désolé” => 2 fois de la part de Miko [désolée] x2
“Dit, William-san" [dis]
“je te ferais goûter” [ferai]
“Tu me montreras tes créations un de ces jours, dit” [dis]
“Je me sentirai presque maussade” [sentirais]
“je ne pourrais pas te raccompagner” [pourrai]
“ou reste coller à d’autres femmes” [collée]
“aimée hors mariage” [aimer]
“il ne parle jamais aux inconnues” [inconnus]
“mais visible par instants malgré lui”[visibles]
J'ai apportée le reste des rectifications demander et merci pour les encouragements
William K.Himawari
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Ji Kusaka
Te voilà pré-validé avec nos encouragements à rester attentif pour bien te corriger! Un parrainage orthographe serait sans doute également une bonne idée dans un premier temps! (Tu peux venir me voir si jamais tu n'en trouves pas même si je ne suis pas non plus à l'abri des fautes!).
En attendant, bon jeu!
En attendant, bon jeu!
Pré-validation par Ko'
Votre fiche a été pré-validée par un modérateur, un administrateur passera sous peu valider officiellement celle-ci.
Ji Kusaka
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Tu es validé(e) !
Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !
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