— Just Married —
Messages postés :
818
Inscrit.e le :
06/11/2023
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Tomoe (╥⌓╥) (♥)
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Adel Laine
Adel Laine
« La lettre qu'on ne reçoit pas fait tellement plus mal que celle que l'on reçoit... Quel qu'en soit le message. »
Informations générales
Nom : Laine
Prénom.s : Adel
Âge : 30 ans, né le 07 octobre 2084
Genre : Masculin
Origines : Islandaise / Japonaise
Activité : Facteur du TPAI
Sexualité : Homosexuel
Avatar : Nils Verberne, alias Lithunium.snow (Le dessin en couleur a été réalisé par la talentueuse Shôta )
Règlement : - Validé-Michi
Chemin : DC !^^
Autre : Merci encore à Shôta pour ce sublime avatar ! Et merci Mako pour toutes les infos sur ce métier.
Prénom.s : Adel
Âge : 30 ans, né le 07 octobre 2084
Genre : Masculin
Origines : Islandaise / Japonaise
Activité : Facteur du TPAI
Sexualité : Homosexuel
Avatar : Nils Verberne, alias Lithunium.snow (Le dessin en couleur a été réalisé par la talentueuse Shôta )
Règlement : - Validé-Michi
Chemin : DC !^^
Autre : Merci encore à Shôta pour ce sublime avatar ! Et merci Mako pour toutes les infos sur ce métier.
Histoire
Le dos droit, les jambes parfaitement alignées et la grâce accompagnant le mouvement de la tasse jusqu’à ses lèvres, Ylfa s’abreuve délicatement du thé qu’on lui a offert. Discrète aspiration du breuvage. Déglutition à peine audible. Lente retombée de la faïence au creux de sa coupelle. Le tout, avec prestance et un regard intense.
Faire bonne figure est primordial. Il en va de la réputation de la famille Laine. C’est une règle que la matrone impose aux siens, notamment à ses trois enfants ayant tout intérêt à inculquer ces valeurs à leur future descendance. Inutile de se mentir : tes aînés et toi n’aimez ni vous contenir, ni lécher des bottes ou briller en société. Toutefois, vous vous y pliez le plus possible, notamment dès que votre génitrice traîne dans les parages…
Du coin de l’œil, la mère de famille fixe sa voisine de table, une octogénaire au visage creusé et aux vêtements trop amples pour sa silhouette osseuse. Cette dernière tient la conversation pour deux et, jusqu’à présent, a principalement joué les commères ou raconté ses dernières mésaventures. Ylfa s’est contentée d’écouter sans rebondir, ni prendre parti. Cracher sur des inconnus n’est pas dans ses habitudes. En revanche, elle est particulièrement loquace dès qu’il s’agit d’offrir des nouvelles des siens. Alors, lorsque son interlocutrice lui en donne enfin la possibilité, l’Islandaise cède au besoin viscéral de parler de ses trois enfants et, dans ton cas, de remémorer le passé. Tu lui manques beaucoup… Terriblement...
- Il y a quelques semaines, j’ai pu parler avec Adel. Il m’a paru très épanoui, que ce soit dans son travail ou dans ses relations. Pendant près d’un quart d’heure, il n’a cessé de me décrire les qualités des personnes avec qui il vit.
- Oh ! Il est toujours dans cet affreux immeuble partagé ?! Un cha-… Sheer ?... Chair…
- Un share-house, oui. Sa location lui plaît toujours autant. Il m’assure faire des économies et paraît ravi d’avoir une vie sociale au quotidien…
- À trente ans, c’est tout de même étrange d’habiter encore en colocation…
- C’est vrai. D’autant plus que son espace personnel et son intimité se réduisent à une petite pièce bien encombrée… Je sais qu’il a les moyens d’avoir un appartement digne de ce nom. Mais, que veux-tu, Hanna, mon fils n’a jamais aimé être seul.
- Dans ce cas, pourquoi s’éloigner autant des siens ? Grogne l’aïeule en levant les bras vers le plafond.
La mère de famille frémit discrètement. Remuer le couteau dans la plaie lui coûte plus qu’elle ne l’avait imaginé.
- Aussi longtemps que je m'en souvienne, Adel a toujours été attiré par le Japon. Ça a commencé assez tôt, avec les mangas et les dessins animés qu'il regardait avec sa sœur. Dès que l’école était terminée, il filait se gorger de toutes ces histoires farfelues et violentes ou, au contraire, niaises à souhait… Elin aimait beaucoup lui faire lire des mangas à l’eau de rose. Elle affirmait qu’il s’y intéressait et qu’ils pouvaient en discuter pendant des heures.
- Alors c’est elle, qui en a fait un…
Bruyant raclement de gorge en guise d’avertissement. Intransigeante, Ylfa reprend ensuite son récit, tout en ressassant la pique avortée, dont les effets nouent déjà ses tripes. Tout cela lui fait mal… Tellement mal !
Ne dit-on pas que la vérité blesse ? Aux yeux de ta génitrice, Hanna a malheureusement raison : si tu t’es intéressé aux hommes et non aux femmes, c’est sans doute à cause des mangas et de sa sœur… Bon sang ! On ne naît pas gay. On le devient. Si elle avait su, elle aurait tout fait pour t’empêcher de céder à ce vice… Hélas, ce point sensible est souvent passé sous silence, tant il ronge tous ceux qui en ont connaissance ; à commencer par Jon, ton père, dont le courroux a laissé place à la rancœur. Celui-ci considère l’homosexualité comme une hérésie et contrairement à sa compagne, est soulagé que son dernier né ne le couvre pas de honte en s’affichant aux bras d’une sale engeance sodomite…
Ne tergiversons pas : c’est en partie à cause de lui que tu as déménagé. Tu n’en pouvais plus de marcher constamment sur des œufs et de cacher celui que tu es pour ne plus « souiller » les instances supérieures. Oh, c’est vrai, tu aurais pu quitter votre petite ville et aller t’installer dans une agglomération plus importante. Qui sait ? Peut-être que là-bas, les ragots auraient été moins destructeurs et les gens plus ouverts ? C’est ce qu’avait l’air de dire la communauté LGBT sur internet… Sauf que tu tenais réellement à te rendre au pays du soleil levant. Ce pays, tu l’idéalisais tant malgré la situation ! Et puis, c’était ton rêve d’ado… Tu n’avais pas appris cette langue pour rien, bon sang ! En outre, tu avais besoin d’un changement radical. D’un renouveau. D’un endroit loin de ton géniteur et ce, peu importe si cela t’obligeait à tout recommencer de zéro. Faire table-rase pour mieux avancer ne t’effrayait pas. Tu te savais assez sociable pour être capable de t’intégrer. Au grand dam de ta mère.
Avec du recul, ta vision était certainement influencée par un de tes correspondants connu lors de tes cours de Japonais. Tu discutais régulièrement avec lui. Or, malgré les discours alarmistes des médias Islandais, cette connaissance ne cessait de te vanter les mérites de son pays. Il te présentait tous les avantages du système. Te prouvait que tu aurais ta place en tant qu’étranger. Te promettait que tu pourrais être aussi heureux que lui. Et, quand il a su que tu venais encore de rompre avec un homme avec qui, cette fois-ci, tu espérais te stabiliser, il a sauté dans cette brèche. Sur le moment, tu n'avais plus foi en l'amour. Tu n'allais pas bien. Tu étais manipulable. C'était l'idéal. Contrairement à toi, il avait clairement conscience qu’il venait de planter une petite graine dans ton esprit... Il savait qu’elle prendrait racine et que tu aurais envie de tout plaquer.
- Plus tard, quand ses professeurs lui demandaient où il envisageait son avenir, Adel se montrait intransigeant : il habiterait au Japon, où il serait adjoint administratif. Soit dans une mairie, soit dans une entreprise privée. Il aimait l’idée d’être en contact avec du public et, contrairement à la plupart des personnes, adorait tout ce qui touche à l’administration ou à la comptabilité.
- C’est vrai... Je me souviens encore de son visage radieux dès que j’acceptais qu’il m’aide pour remplir certains papiers…
- Il aimait beaucoup t’aider... Une fois, il m’a affirmé que c’était comme un petit stage en préparation de son bac pro « Gestion-Administration » ! Tout était prétexte à nous faire comprendre à quel point il était déterminé d’en faire son métier…
Les deux femmes rient en chœur, ton image gravée dans leur tête. Hélas, ce moment de douceur ne comble pas la peine qui hante régulièrement le palpitant d’Ylfa. Comme elle regrette ton départ en 2108 ! Après de nombreux efforts, tu avais enfin obtenu l’autorisation d’être naturalisé, trouvé un petit poste en secrétariat dans une entreprise japonaise et amassé assez d’argent pour louer une chambre microscopique en attendant de trouver mieux. Quelques semaines plus tard, tu annonçais déjà un nouveau changement : tu allais entreprendre des démarches pour intégrer le système !
Bien que surprenante, ta décision résultait du fait que tu avais croisé un facteur du TPAI en plein travail. Ça s’était passé par hasard, alors que tu étais en train de quitter l’immeuble pour faire quelques courses. Impossible de ne pas voir cette étrange silhouette se démarquer dans le hall d’entrée ! Belle gueule et grande prestance. L’employé était là, radieux et fier. Un certain charisme se dégageait de lui. D’ailleurs, il t’avait même offert un petit sourire jovial, tout en glissant une lettre dans la boîte d’un de tes voisins !
Ce fut comme un signal.
Sans attendre, tu t’étais alors approché pour engager la conversation. Son sourire avait de nouveau hanté ses lèvres. Invitation tacite. Son temps n’était pas compté ? En tout cas, il ne t’avait pas chassé, ni enfui à ton approche ! Tu avais donc sauté sur l’occasion.
La curiosité te poussa à le questionner sur son métier, tout en grappillant quelques retours d’expérience. Et, comme ce fut fascinant ! Tout ce qu’il te livrait te captivait ! Tel un enfant découvrant un pompier pour la première fois, tu te mis brusquement en tête que tu t’engagerais sur cette voie. Twist professionnel motivé par une rencontre déterminante. Intérêt encore plus accru pour le gouvernement nippon. Rêves d’ados renforcés. Dès lors, tu avais été déterminé à faire les démarches nécessaires, notamment avec un parcours de plusieurs mois en contrat de professionnalisation. Ce fut assez long, notamment pour un étranger... Cependant, tu y parvins après de nombreux efforts.
Or, si Ylfa avait admiré ta détermination et ta débrouillardise, elle ne pouvait s’empêcher d’être anxieuse suite aux récents événements… Entre une puce implantée à jamais, des unions imposées et sans amour, des mouvements de révolte, un festival ayant découlé sur des images violentes et terrifiantes, sa perception du Japon était assez négative… Comment son « bébé » pouvait-il vouloir vivre dans un pays aussi dangereux ?!
« Ça va aller. » Lui avais-tu répondu après une discussion houleuse où elle avait tenté de te faire changer d’avis. « Quel que soit l’endroit, il y aura toujours des gens pour ou contre un système… C’est comme ça. Moi, je veux être une pierre servant à rebâtir un pays fort, puissant, majestueux et admiré par le monde entier. Peu importe si on m’arrache certaines libertés ou qu’on m’oblige à me marier. J’ai foi en l’Incontestable. Je sais qu’il m’unira à un homme bien. Quelqu’un avec qui on adoptera ou concevra des gamins dès qu’on s’en sentira capables. Sois patiente, maman. Même si mes choix passés vous ont déçus, tu verras que mes enfants te rendront fière. » Que répondre à ça, en sachant comme le patriarche de la famille voyait en lui un cuisant échec et ne cessait de le lui ressasser ?
Une pluie violente s’abat avec violence sur la ville. Depuis les hauteurs, il est presque difficile d’entrapercevoir l’horizon, tant les nuages grisâtres sont bas dans le ciel et entourent les buildings d’un crachin épais et cotonneux. Pourtant, Hiroki tente de fixer l’horizon, son regard ébène perdu entre les gouttes ruisselant inlassablement le long de la vitre. Ce spectacle chaotique le captive autant qu’il ravive des souvenirs. C’est d’ailleurs tellement saisissant qu’il ne sent pas tout de suite que son époux est derrière lui. Il le réalise bien trop tard, au doux contact de ses bras autour de sa taille qui lui arrache un sursaut. Excuses soufflées d’un baiser volé sur la tempe.
- À quoi tu penses ? Ronronne Kenta.
Le trentenaire penche légèrement sa tête pour prendre appui contre celle de sa consœur. En écho, il laisse ses mains venir encadrer les bras musclés de son conjoint.
- À Adel.
- Adel ?... « Notre » Adel ? Celui avec qui on s’était amusés pendant les bugs ?
- Oui, mais pas comme tu le penses. En fait, je me dis qu’il doit être en train de flipper avec cet orage et ce temps dégueulasse.
Silence.
- C’est vrai qu’il est du genre extrême avec ça.
- Ouais. La pluie le rend nerveux et chaque orage lui fait péter des câbles…
- Je me souviens qu’une nuit, tu avais dû le tenir dans tes bras pendant des heures et des heures. Ça avait été compliqué.
- Oh, oui ! Un moment horrible… Je n’en revenais pas que tu puisses quand même ronfler à côté de nous, alors qu’il hurlait comme un porc qu’on égorge dès qu’un éclair pétait au loin…
- Haha ! Que veux-tu. On n’est pas tous égaux. Susurre le colosse, ses incisives venues titiller le lobe de son partenaire.
Ce dernier laisse filer un gémissement, avant de clore les paupières. Certes, le problème avec les puces n’est pas si vieux néanmoins, cette histoire lui paraît remonter à une éternité ! Ça s’était passé du jour au lendemain. Sans crier gare. Étranges bugs insolites et anormaux… Mais cette fameuse période l’était-elle ?
Les deux amants t’avaient trouvé par hasard, un soir, dans un bar dégueulasse où tu étais avachi, désemparé et déprimé à l’idée de ne plus avoir de lettres à poster... Au début, ils étaient là uniquement dans l’optique de passer un bon moment ensemble. Une sortie chill pour décompresser, voir du monde et s’amuser. Ils n’avaient rien prévu de spécial… Jusqu’à ce que tu leur tapes dans l’œil, au point qu’ils te proposent une offre impensable : celle de t’ajouter à leur couple le temps d’une nuit... Après tout, pourquoi pas ? Les règles n’existaient plus. Aucun manquement aux règles n’était puni. Ne pouviez-vous pas en profiter, même si cela ne durait qu’une petite heure ?
L’heure est finalement devenue semaines… Jusqu’à ce que les choses reviennent enfin à l’ordre.
Petite bulle impensable, mais ô combien agréable ! La cohabitation s’était relativement bien passée. Coopératif, mais autonome, tu avais appris à respecter leur couple et leurs limites personnelles, veillant à simplement à profiter de chacun d’eux, ensemble ou séparément, tout en jouant les colocataires pas trop pénibles. C’était comme une première expérience conjugale, avec des extras et de fausses règles auxquelles vous obéissiez selon vos envies. Il n’y avait vraiment qu’un seul moment où tout basculait : dès que la météo se montrait trop capricieuse…
- Un jour, il m’a expliqué pourquoi il se mettait dans un tel état.
Grognements frustrés. Cavalcade de baisers tentant de couper court à la conversation pour une activité plus charnelle. Sans succès.
- Apparemment, il a été aux premières loges quand Shukumei a commencé… Nous, on a eu de la « chance », puisqu’on était en déplacement en dehors du Japon et que nos proches s’en sont sortis, mais… Ce n’est pas son cas... De ce qu’il m’a dit, il travaillait quand le sol s’est mis à trembler. Son collègue et lui sont allés voir à la fenêtre ce qu’il se passait. Durant quelques secondes, le temps leur a paru figé dans des nuages chargés de pluie, de neige, de gravats et de vapeur... Puis, au loin, les premières vagues sont apparues. Ils ont fui comme ils ont pu... Ils se sont cachés. Ils ont rampé… Jusqu’à ce que les éléments les trouvent. Tout le quartier a évidemment été saccagé… Les gens ont été emportés comme des fétus de paille…
- Hm…
- Il a vu son collègue disparaître dans un flot d’eau boueuse… Putain !… Je te jure que quand il m’a raconté ça, c’était à glacer le sang ! Pas besoin d’y être. Les fantômes étaient toujours dans ses yeux !
- …
- Adel l’a vu se faire emporter, rouler, réapparaître plus loin comme un misérable insecte déjà noyé, avant d’être de nouveau avalé… Lui, il avait finalement réussi à grimper sur un truc. Un bâtiment ou un radeau de fortune fait de gravas sales et de matériaux assez grands… Je sais plus… Il avait l’air tellement mal quand il m’a raconté ça…
- C’est normal, mais… Il faut qu’il garde en tête le fait qu’il est toujours en vie… Chuchote Kenta.
- Oui… Mais à quel prix ? Regarde sa cicatrice cachée sous son tatouage et son traumatisme dès qu’il entend un bruit faisant penser à l’orage…
- Peut-être que ça finira par lui passer…
- J’sais pas. Il a apparemment consulté quelques psys, dont ceux que l’état a mis à disposition des victimes… Mais, je doute qu’il surmonte facilement tout ça. Pas après avoir vu la mort d’aussi près.
Silence pesant. Soupirs partagés davantage liés à la conversation qu’à un rapprochement physique. Après quelques instants, c’est finalement le grand brun qui reprend la parole.
- N’empêche que c’est bizarre : à côté de ça, c’est un mec plutôt optimiste.
- C’est vrai !
- Perso’, je suis surtout surpris de sa foi en l’Incontestable… Non pas que la machine se soit trompée pour nous deux, mais… Il ne m’a jamais semblé douter du système. Pas même avec les bugs du System Error, l’épidémie ou Soosaku…
- C’est clair ! Un vrai puriste !
- N’empêche, imagine… Et si la machine lui jouait des tours en l’unissant à une femme ?
- Le coup dur, putain… Il serait dévasté !
- Et pourtant, ça peut arriver…
- Hm. Tu crois qu’il accepterait de quand même cohabiter ?
- Oui… Mais il s’effondrerait psychologiquement ou se contenterait du minimum… Voire prendrait la pilule de l’amour pour oublier qui il est… ?
- Sans doute en dernier recours, oui. On n’en a jamais vraiment parlé parce que, pour lui, la situation est inconcevable. C’est un utopiste. À ses yeux, la machine saura et l’unira forcément à un mec.
- Mouais… Je le lui souhaite, en tout cas.
- C’est clair…
- Qui aurait cru qu’un gaijin serait plus pro-Incontestable que certains ?
- Tu sais, de ce que j’ai compris, c’est même pire que ça ! Il exècre ceux qui sont contre l’Incontestable…
- Carrément ? Je me souviens qu’il grogne pas mal dès qu’on parle de mariés refusant leur union, mais pas qu’il était si extrême ?...
- Si, si ! Dans certains mails, il m’avait fait comprendre que les Japonais opposés au système lui donnaient la gerbe et il validait certains actes gouvernementaux comme la pilule de l’amour. Ce qui m’avait surtout choqué, c’est son avis sur les fuyards la chasse à l’homme… Pour lui, ils auraient mérité d’être punis avec une amende ou des travaux forcés, jusqu’à ce qu’ils redeviennent des citoyens modèles.
- Euh… Il a conscience que certaines de ces personnes ont été massacrées, notamment celles qui ont tenté de disparaître en quittant le pays ou en se cachant ?
- Oui… Il déplorait les morts mais, paradoxalement, il campait sur ses positions en affirmant que ça ne serait jamais arrivé si les rebelles s’étaient rendus d’eux-mêmes.
Un ange passe tandis que les deux hommes méditent sur tes prises de position. Ils connaissent tant de toi… Tes nuances. Tes qualités. Tes défauts. Tes craintes. Tes failles. Ils savent également comme tu aimes ce pays et ceux qui le dirigent. Quoi que ? Pour as-tu pu voter lors des dernières élections ? Sakai ? Kikuchi ? Il faudrait qu’ils te sondent, à l’occasion. Soit par message, soit de visu. Car, malgré le temps et la distance, vous avez gardé de bons contacts en vous retrouvant une fois par an, autour d’un repas convivial.
Après de longs silences, Hiroki finit par se détourner de la fenêtre pour venir enlacer son aimé. Armé d’un air lubrique, il le toise en dévoilant une large rangée de dents.
- Avoue que, quand même, c’était amusant quand on était trois à occuper la chambre !
- Oh oui… Ricane son interlocuteur avec un large rictus obscène.
Tous deux s’échangent une longue œillade complice puis, en quelques secondes, laissent leurs lèvres fondre l’une contre l’autre. Il est vraisemblablement temps de t’oublier et de se recentrer sur eux. Leur couple. Leur amour. Leur tout.
Faire bonne figure est primordial. Il en va de la réputation de la famille Laine. C’est une règle que la matrone impose aux siens, notamment à ses trois enfants ayant tout intérêt à inculquer ces valeurs à leur future descendance. Inutile de se mentir : tes aînés et toi n’aimez ni vous contenir, ni lécher des bottes ou briller en société. Toutefois, vous vous y pliez le plus possible, notamment dès que votre génitrice traîne dans les parages…
Du coin de l’œil, la mère de famille fixe sa voisine de table, une octogénaire au visage creusé et aux vêtements trop amples pour sa silhouette osseuse. Cette dernière tient la conversation pour deux et, jusqu’à présent, a principalement joué les commères ou raconté ses dernières mésaventures. Ylfa s’est contentée d’écouter sans rebondir, ni prendre parti. Cracher sur des inconnus n’est pas dans ses habitudes. En revanche, elle est particulièrement loquace dès qu’il s’agit d’offrir des nouvelles des siens. Alors, lorsque son interlocutrice lui en donne enfin la possibilité, l’Islandaise cède au besoin viscéral de parler de ses trois enfants et, dans ton cas, de remémorer le passé. Tu lui manques beaucoup… Terriblement...
- Il y a quelques semaines, j’ai pu parler avec Adel. Il m’a paru très épanoui, que ce soit dans son travail ou dans ses relations. Pendant près d’un quart d’heure, il n’a cessé de me décrire les qualités des personnes avec qui il vit.
- Oh ! Il est toujours dans cet affreux immeuble partagé ?! Un cha-… Sheer ?... Chair…
- Un share-house, oui. Sa location lui plaît toujours autant. Il m’assure faire des économies et paraît ravi d’avoir une vie sociale au quotidien…
- À trente ans, c’est tout de même étrange d’habiter encore en colocation…
- C’est vrai. D’autant plus que son espace personnel et son intimité se réduisent à une petite pièce bien encombrée… Je sais qu’il a les moyens d’avoir un appartement digne de ce nom. Mais, que veux-tu, Hanna, mon fils n’a jamais aimé être seul.
- Dans ce cas, pourquoi s’éloigner autant des siens ? Grogne l’aïeule en levant les bras vers le plafond.
La mère de famille frémit discrètement. Remuer le couteau dans la plaie lui coûte plus qu’elle ne l’avait imaginé.
- Aussi longtemps que je m'en souvienne, Adel a toujours été attiré par le Japon. Ça a commencé assez tôt, avec les mangas et les dessins animés qu'il regardait avec sa sœur. Dès que l’école était terminée, il filait se gorger de toutes ces histoires farfelues et violentes ou, au contraire, niaises à souhait… Elin aimait beaucoup lui faire lire des mangas à l’eau de rose. Elle affirmait qu’il s’y intéressait et qu’ils pouvaient en discuter pendant des heures.
- Alors c’est elle, qui en a fait un…
Bruyant raclement de gorge en guise d’avertissement. Intransigeante, Ylfa reprend ensuite son récit, tout en ressassant la pique avortée, dont les effets nouent déjà ses tripes. Tout cela lui fait mal… Tellement mal !
Ne dit-on pas que la vérité blesse ? Aux yeux de ta génitrice, Hanna a malheureusement raison : si tu t’es intéressé aux hommes et non aux femmes, c’est sans doute à cause des mangas et de sa sœur… Bon sang ! On ne naît pas gay. On le devient. Si elle avait su, elle aurait tout fait pour t’empêcher de céder à ce vice… Hélas, ce point sensible est souvent passé sous silence, tant il ronge tous ceux qui en ont connaissance ; à commencer par Jon, ton père, dont le courroux a laissé place à la rancœur. Celui-ci considère l’homosexualité comme une hérésie et contrairement à sa compagne, est soulagé que son dernier né ne le couvre pas de honte en s’affichant aux bras d’une sale engeance sodomite…
Ne tergiversons pas : c’est en partie à cause de lui que tu as déménagé. Tu n’en pouvais plus de marcher constamment sur des œufs et de cacher celui que tu es pour ne plus « souiller » les instances supérieures. Oh, c’est vrai, tu aurais pu quitter votre petite ville et aller t’installer dans une agglomération plus importante. Qui sait ? Peut-être que là-bas, les ragots auraient été moins destructeurs et les gens plus ouverts ? C’est ce qu’avait l’air de dire la communauté LGBT sur internet… Sauf que tu tenais réellement à te rendre au pays du soleil levant. Ce pays, tu l’idéalisais tant malgré la situation ! Et puis, c’était ton rêve d’ado… Tu n’avais pas appris cette langue pour rien, bon sang ! En outre, tu avais besoin d’un changement radical. D’un renouveau. D’un endroit loin de ton géniteur et ce, peu importe si cela t’obligeait à tout recommencer de zéro. Faire table-rase pour mieux avancer ne t’effrayait pas. Tu te savais assez sociable pour être capable de t’intégrer. Au grand dam de ta mère.
Avec du recul, ta vision était certainement influencée par un de tes correspondants connu lors de tes cours de Japonais. Tu discutais régulièrement avec lui. Or, malgré les discours alarmistes des médias Islandais, cette connaissance ne cessait de te vanter les mérites de son pays. Il te présentait tous les avantages du système. Te prouvait que tu aurais ta place en tant qu’étranger. Te promettait que tu pourrais être aussi heureux que lui. Et, quand il a su que tu venais encore de rompre avec un homme avec qui, cette fois-ci, tu espérais te stabiliser, il a sauté dans cette brèche. Sur le moment, tu n'avais plus foi en l'amour. Tu n'allais pas bien. Tu étais manipulable. C'était l'idéal. Contrairement à toi, il avait clairement conscience qu’il venait de planter une petite graine dans ton esprit... Il savait qu’elle prendrait racine et que tu aurais envie de tout plaquer.
- Plus tard, quand ses professeurs lui demandaient où il envisageait son avenir, Adel se montrait intransigeant : il habiterait au Japon, où il serait adjoint administratif. Soit dans une mairie, soit dans une entreprise privée. Il aimait l’idée d’être en contact avec du public et, contrairement à la plupart des personnes, adorait tout ce qui touche à l’administration ou à la comptabilité.
- C’est vrai... Je me souviens encore de son visage radieux dès que j’acceptais qu’il m’aide pour remplir certains papiers…
- Il aimait beaucoup t’aider... Une fois, il m’a affirmé que c’était comme un petit stage en préparation de son bac pro « Gestion-Administration » ! Tout était prétexte à nous faire comprendre à quel point il était déterminé d’en faire son métier…
Les deux femmes rient en chœur, ton image gravée dans leur tête. Hélas, ce moment de douceur ne comble pas la peine qui hante régulièrement le palpitant d’Ylfa. Comme elle regrette ton départ en 2108 ! Après de nombreux efforts, tu avais enfin obtenu l’autorisation d’être naturalisé, trouvé un petit poste en secrétariat dans une entreprise japonaise et amassé assez d’argent pour louer une chambre microscopique en attendant de trouver mieux. Quelques semaines plus tard, tu annonçais déjà un nouveau changement : tu allais entreprendre des démarches pour intégrer le système !
Bien que surprenante, ta décision résultait du fait que tu avais croisé un facteur du TPAI en plein travail. Ça s’était passé par hasard, alors que tu étais en train de quitter l’immeuble pour faire quelques courses. Impossible de ne pas voir cette étrange silhouette se démarquer dans le hall d’entrée ! Belle gueule et grande prestance. L’employé était là, radieux et fier. Un certain charisme se dégageait de lui. D’ailleurs, il t’avait même offert un petit sourire jovial, tout en glissant une lettre dans la boîte d’un de tes voisins !
Ce fut comme un signal.
Sans attendre, tu t’étais alors approché pour engager la conversation. Son sourire avait de nouveau hanté ses lèvres. Invitation tacite. Son temps n’était pas compté ? En tout cas, il ne t’avait pas chassé, ni enfui à ton approche ! Tu avais donc sauté sur l’occasion.
La curiosité te poussa à le questionner sur son métier, tout en grappillant quelques retours d’expérience. Et, comme ce fut fascinant ! Tout ce qu’il te livrait te captivait ! Tel un enfant découvrant un pompier pour la première fois, tu te mis brusquement en tête que tu t’engagerais sur cette voie. Twist professionnel motivé par une rencontre déterminante. Intérêt encore plus accru pour le gouvernement nippon. Rêves d’ados renforcés. Dès lors, tu avais été déterminé à faire les démarches nécessaires, notamment avec un parcours de plusieurs mois en contrat de professionnalisation. Ce fut assez long, notamment pour un étranger... Cependant, tu y parvins après de nombreux efforts.
Or, si Ylfa avait admiré ta détermination et ta débrouillardise, elle ne pouvait s’empêcher d’être anxieuse suite aux récents événements… Entre une puce implantée à jamais, des unions imposées et sans amour, des mouvements de révolte, un festival ayant découlé sur des images violentes et terrifiantes, sa perception du Japon était assez négative… Comment son « bébé » pouvait-il vouloir vivre dans un pays aussi dangereux ?!
« Ça va aller. » Lui avais-tu répondu après une discussion houleuse où elle avait tenté de te faire changer d’avis. « Quel que soit l’endroit, il y aura toujours des gens pour ou contre un système… C’est comme ça. Moi, je veux être une pierre servant à rebâtir un pays fort, puissant, majestueux et admiré par le monde entier. Peu importe si on m’arrache certaines libertés ou qu’on m’oblige à me marier. J’ai foi en l’Incontestable. Je sais qu’il m’unira à un homme bien. Quelqu’un avec qui on adoptera ou concevra des gamins dès qu’on s’en sentira capables. Sois patiente, maman. Même si mes choix passés vous ont déçus, tu verras que mes enfants te rendront fière. » Que répondre à ça, en sachant comme le patriarche de la famille voyait en lui un cuisant échec et ne cessait de le lui ressasser ?
Une pluie violente s’abat avec violence sur la ville. Depuis les hauteurs, il est presque difficile d’entrapercevoir l’horizon, tant les nuages grisâtres sont bas dans le ciel et entourent les buildings d’un crachin épais et cotonneux. Pourtant, Hiroki tente de fixer l’horizon, son regard ébène perdu entre les gouttes ruisselant inlassablement le long de la vitre. Ce spectacle chaotique le captive autant qu’il ravive des souvenirs. C’est d’ailleurs tellement saisissant qu’il ne sent pas tout de suite que son époux est derrière lui. Il le réalise bien trop tard, au doux contact de ses bras autour de sa taille qui lui arrache un sursaut. Excuses soufflées d’un baiser volé sur la tempe.
- À quoi tu penses ? Ronronne Kenta.
Le trentenaire penche légèrement sa tête pour prendre appui contre celle de sa consœur. En écho, il laisse ses mains venir encadrer les bras musclés de son conjoint.
- À Adel.
- Adel ?... « Notre » Adel ? Celui avec qui on s’était amusés pendant les bugs ?
- Oui, mais pas comme tu le penses. En fait, je me dis qu’il doit être en train de flipper avec cet orage et ce temps dégueulasse.
Silence.
- C’est vrai qu’il est du genre extrême avec ça.
- Ouais. La pluie le rend nerveux et chaque orage lui fait péter des câbles…
- Je me souviens qu’une nuit, tu avais dû le tenir dans tes bras pendant des heures et des heures. Ça avait été compliqué.
- Oh, oui ! Un moment horrible… Je n’en revenais pas que tu puisses quand même ronfler à côté de nous, alors qu’il hurlait comme un porc qu’on égorge dès qu’un éclair pétait au loin…
- Haha ! Que veux-tu. On n’est pas tous égaux. Susurre le colosse, ses incisives venues titiller le lobe de son partenaire.
Ce dernier laisse filer un gémissement, avant de clore les paupières. Certes, le problème avec les puces n’est pas si vieux néanmoins, cette histoire lui paraît remonter à une éternité ! Ça s’était passé du jour au lendemain. Sans crier gare. Étranges bugs insolites et anormaux… Mais cette fameuse période l’était-elle ?
Les deux amants t’avaient trouvé par hasard, un soir, dans un bar dégueulasse où tu étais avachi, désemparé et déprimé à l’idée de ne plus avoir de lettres à poster... Au début, ils étaient là uniquement dans l’optique de passer un bon moment ensemble. Une sortie chill pour décompresser, voir du monde et s’amuser. Ils n’avaient rien prévu de spécial… Jusqu’à ce que tu leur tapes dans l’œil, au point qu’ils te proposent une offre impensable : celle de t’ajouter à leur couple le temps d’une nuit... Après tout, pourquoi pas ? Les règles n’existaient plus. Aucun manquement aux règles n’était puni. Ne pouviez-vous pas en profiter, même si cela ne durait qu’une petite heure ?
L’heure est finalement devenue semaines… Jusqu’à ce que les choses reviennent enfin à l’ordre.
Petite bulle impensable, mais ô combien agréable ! La cohabitation s’était relativement bien passée. Coopératif, mais autonome, tu avais appris à respecter leur couple et leurs limites personnelles, veillant à simplement à profiter de chacun d’eux, ensemble ou séparément, tout en jouant les colocataires pas trop pénibles. C’était comme une première expérience conjugale, avec des extras et de fausses règles auxquelles vous obéissiez selon vos envies. Il n’y avait vraiment qu’un seul moment où tout basculait : dès que la météo se montrait trop capricieuse…
- Un jour, il m’a expliqué pourquoi il se mettait dans un tel état.
Grognements frustrés. Cavalcade de baisers tentant de couper court à la conversation pour une activité plus charnelle. Sans succès.
- Apparemment, il a été aux premières loges quand Shukumei a commencé… Nous, on a eu de la « chance », puisqu’on était en déplacement en dehors du Japon et que nos proches s’en sont sortis, mais… Ce n’est pas son cas... De ce qu’il m’a dit, il travaillait quand le sol s’est mis à trembler. Son collègue et lui sont allés voir à la fenêtre ce qu’il se passait. Durant quelques secondes, le temps leur a paru figé dans des nuages chargés de pluie, de neige, de gravats et de vapeur... Puis, au loin, les premières vagues sont apparues. Ils ont fui comme ils ont pu... Ils se sont cachés. Ils ont rampé… Jusqu’à ce que les éléments les trouvent. Tout le quartier a évidemment été saccagé… Les gens ont été emportés comme des fétus de paille…
- Hm…
- Il a vu son collègue disparaître dans un flot d’eau boueuse… Putain !… Je te jure que quand il m’a raconté ça, c’était à glacer le sang ! Pas besoin d’y être. Les fantômes étaient toujours dans ses yeux !
- …
- Adel l’a vu se faire emporter, rouler, réapparaître plus loin comme un misérable insecte déjà noyé, avant d’être de nouveau avalé… Lui, il avait finalement réussi à grimper sur un truc. Un bâtiment ou un radeau de fortune fait de gravas sales et de matériaux assez grands… Je sais plus… Il avait l’air tellement mal quand il m’a raconté ça…
- C’est normal, mais… Il faut qu’il garde en tête le fait qu’il est toujours en vie… Chuchote Kenta.
- Oui… Mais à quel prix ? Regarde sa cicatrice cachée sous son tatouage et son traumatisme dès qu’il entend un bruit faisant penser à l’orage…
- Peut-être que ça finira par lui passer…
- J’sais pas. Il a apparemment consulté quelques psys, dont ceux que l’état a mis à disposition des victimes… Mais, je doute qu’il surmonte facilement tout ça. Pas après avoir vu la mort d’aussi près.
Silence pesant. Soupirs partagés davantage liés à la conversation qu’à un rapprochement physique. Après quelques instants, c’est finalement le grand brun qui reprend la parole.
- N’empêche que c’est bizarre : à côté de ça, c’est un mec plutôt optimiste.
- C’est vrai !
- Perso’, je suis surtout surpris de sa foi en l’Incontestable… Non pas que la machine se soit trompée pour nous deux, mais… Il ne m’a jamais semblé douter du système. Pas même avec les bugs du System Error, l’épidémie ou Soosaku…
- C’est clair ! Un vrai puriste !
- N’empêche, imagine… Et si la machine lui jouait des tours en l’unissant à une femme ?
- Le coup dur, putain… Il serait dévasté !
- Et pourtant, ça peut arriver…
- Hm. Tu crois qu’il accepterait de quand même cohabiter ?
- Oui… Mais il s’effondrerait psychologiquement ou se contenterait du minimum… Voire prendrait la pilule de l’amour pour oublier qui il est… ?
- Sans doute en dernier recours, oui. On n’en a jamais vraiment parlé parce que, pour lui, la situation est inconcevable. C’est un utopiste. À ses yeux, la machine saura et l’unira forcément à un mec.
- Mouais… Je le lui souhaite, en tout cas.
- C’est clair…
- Qui aurait cru qu’un gaijin serait plus pro-Incontestable que certains ?
- Tu sais, de ce que j’ai compris, c’est même pire que ça ! Il exècre ceux qui sont contre l’Incontestable…
- Carrément ? Je me souviens qu’il grogne pas mal dès qu’on parle de mariés refusant leur union, mais pas qu’il était si extrême ?...
- Si, si ! Dans certains mails, il m’avait fait comprendre que les Japonais opposés au système lui donnaient la gerbe et il validait certains actes gouvernementaux comme la pilule de l’amour. Ce qui m’avait surtout choqué, c’est son avis sur les fuyards la chasse à l’homme… Pour lui, ils auraient mérité d’être punis avec une amende ou des travaux forcés, jusqu’à ce qu’ils redeviennent des citoyens modèles.
- Euh… Il a conscience que certaines de ces personnes ont été massacrées, notamment celles qui ont tenté de disparaître en quittant le pays ou en se cachant ?
- Oui… Il déplorait les morts mais, paradoxalement, il campait sur ses positions en affirmant que ça ne serait jamais arrivé si les rebelles s’étaient rendus d’eux-mêmes.
Un ange passe tandis que les deux hommes méditent sur tes prises de position. Ils connaissent tant de toi… Tes nuances. Tes qualités. Tes défauts. Tes craintes. Tes failles. Ils savent également comme tu aimes ce pays et ceux qui le dirigent. Quoi que ? Pour as-tu pu voter lors des dernières élections ? Sakai ? Kikuchi ? Il faudrait qu’ils te sondent, à l’occasion. Soit par message, soit de visu. Car, malgré le temps et la distance, vous avez gardé de bons contacts en vous retrouvant une fois par an, autour d’un repas convivial.
Après de longs silences, Hiroki finit par se détourner de la fenêtre pour venir enlacer son aimé. Armé d’un air lubrique, il le toise en dévoilant une large rangée de dents.
- Avoue que, quand même, c’était amusant quand on était trois à occuper la chambre !
- Oh oui… Ricane son interlocuteur avec un large rictus obscène.
Tous deux s’échangent une longue œillade complice puis, en quelques secondes, laissent leurs lèvres fondre l’une contre l’autre. Il est vraisemblablement temps de t’oublier et de se recentrer sur eux. Leur couple. Leur amour. Leur tout.
Physique
16h17. L’attente se fait longue. Mutique, tu glisses ton téléphone dans la poche de ton jean, puis fixes la rue en quête d’un miracle. Tsss ! Ton rendez-vous est en retard. Voilà qui est fortement agaçant ! Sous le stress, tes doigts viennent fourrager ta chevelure attachée en une queue-de-cheval haute, où plusieurs tresses s’entremêlent avec grâce et délicatesse. Est-ce qu’il t’aurait volontairement foutu un lapin ? T’a-t-il aperçu au loin, avant de regretter et de finalement faire marche arrière ?
Après un soupir las, tu laisses tes jambes pivoter vers la vitrine près de laquelle tu t’étais appuyé toutefois, au lieu d’observer les différents articles, tes rétines se fracassent à ton reflet. Tu es assez beau, Adel. Tes traits sont fins. Ta peau semble lisse, tandis que ta pilosité est bien entretenue. Du genre coquet, tu fais toujours attention à ton apparence. Celle-ci est importante… Elle te permet d’attirer les regards et de pousser à la conversation. Elle sert aussi à faire les yeux doux aux hommes susceptibles de te plaire… Mais, surtout, elle t’aide à incarner une certaine image, lorsque tu vas travailler. Le gouvernement ne doit pas être représenté par une personne délaissant son apparence. Au contraire, l’Incontestable représente des valeurs et un certain standing ! De ce fait, tu mets un point d’honneur à être le plus présentable possible. Rentrer dans le moule et te plier aux exigences pour incarner l’image du gaijin intégré à la société nippone est primordial. Alors, exit le maquillage. Ta barbe et ta moustache sont toujours taillées correctement et, surtout, tu veilles à retirer un maximum de bijoux et à éviter les fantaisies lorsque tu te glisses dans ton costume.
Aujourd’hui est un jour de repos. Tu as pu laisser libre cours à tes envies. Tu t’es donc fait deux grosses tresses de chaque côté, avant d’y glisser quelques bijoux et des accessoires. Bien qu’ils soient retenus par un élastique, tes cheveux brillent et accrochent les regards. Leur couleur fascine. Même si la teinte varie légèrement selon les soins, la régularité des douches ou le temps passé au soleil, on est un doux mélange de châtain, de roux et de blond. L’ensemble est très harmonieux. Ils sont l’une de tes fiertés. Une façon de montrer tes origines. Tant pis si cela te donne parfois des airs féminins ou que tu occupes trop la salle de bain. Le temps où seules les femmes prennent soin d’elles est révolu. Toi aussi, il t’arrive d’user des pinceaux et de t’appliquer des crèmes sur la peau ! Tu n’es pas le seul. En outre, ce n’est pas pour rien que tu es fan du travail d’un certain Amon Al-Najjr, un youtubeur beauté dont les tutoriels n’ont plus de secrets pour toi.
Tes rétines glissent sur les nombreux bijoux disséminés sur ton corps. Il y a évidemment tes éternels écarteurs qui ont retrouvé plusieurs de leurs camarades, mais également un petit anneau sur ta lippe inférieure. Celui-ci est rarement présent, car il te donne toujours envie d’y frotter ta langue ou de jouer avec en essayant de le mordiller. Et c’est justement ce que tu fais, tandis que ton regard azur court le long de ta silhouette. Les personnes ayant réussi à te dévêtir ont noté que tu n’es pas un adepte de musculation. Pour autant, tu fais attention à ta ligne et tu n’hésites pas à aller te déhancher lorsque l’envie te prend. Faire un peu de fitness de temps en temps te fait du bien. En revanche, quelque chose de plus régulier serait une corvée ! Tu laisses ça aux sportifs, aux stars et aux influenceurs. Entre nous, c’est surtout une chance que tu aies un bon métabolisme. Qui sait si cette particularité perdurera avec les années, notamment lorsque tu cesseras de prêter attention à ton alimentation ?
Ton style vestimentaire n’est pas vraiment défini. Bien sûr, tu veilles à être toujours présentable nonobstant, tu peux aussi bien mettre un long manteau de cuir, un pull près du corps, un t-shirt coloré ou une chemise bien repassée. Ce qui te plaît le plus, c’est ce que cachent tes vêtements, notamment un joli piercing au téton gauche ! Petite zone érogène que tu juges tellement sexy… Hm. Peut-être pousseras-tu bientôt le vice plus bas ? Malgré la douleur lors de la pose, tu as entendu grand bien du piercing Prince Albert…
Tu es également tatoué à l’intérieur de ton avant-bras droit. Cette fois-ci, il ne s’agit pas vraiment d’un souhait. L’emplacement dissimule une large cicatrice offerte par Shukumei. Aimant tout ce qui porte à la mythologie viking, ton choix s’est porté sur le symbole vegvisir. De quoi te servir de guide et de protection face aux nombreux obstacles de la vie… Évidemment, pour des raisons professionnelles et culturelles, tu veilles à ce que ton tatouage ne soit pas visible : soit avec de larges bracelets, soit avec un haut à manches longues. Or, c’est justement ce que tu as fait aujourd’hui, avec une longue chemise bleu nuit que tu as précautionneusement boutonné aux poignets.
Un soupir fuit tes lèvres. Fichtre ! Il arrive ou pas, ce date !? Nerveux, tu bats des paupières, puis te détournes de ton reflet pour scanner la foule en plein mouvement. C’est alors que tu repères un homme à la musculature prononcée. Il te rejoint en quelques enjambées et, sans le savoir, te décroche un sourire en coin lorsque tu constates qu’il te dépasse d’une bonne tête. Tu as plusieurs fantasmes : les grands musclés et les Japonais aux tatouages apparents. Pour les premiers, c’est généralement signe qu’ils vont pouvoir te porter, tandis que tu joueras de ta souplesse. Pour les seconds, c’est le côté « mauvais garçon » qui te fait fondre, car le goût du danger est parfois terriblement érotique. Ce mec est donc pile dans tes goûts !
- Désolé, Aidan-san ! J’ai eu un contretemps. S’exclame le fameux Yoon Akatsuka à bout de souffle.
Hésitant à minauder comme une diva, tu optes finalement pour négocier un café en guise d’excuses, avant de lui emboîter le pas. Qui sait si ce rendez-vous déboulera sur une petite relation ou un simple moment partagé ? Comme tu as hâte d’en savoir plus…
Après un soupir las, tu laisses tes jambes pivoter vers la vitrine près de laquelle tu t’étais appuyé toutefois, au lieu d’observer les différents articles, tes rétines se fracassent à ton reflet. Tu es assez beau, Adel. Tes traits sont fins. Ta peau semble lisse, tandis que ta pilosité est bien entretenue. Du genre coquet, tu fais toujours attention à ton apparence. Celle-ci est importante… Elle te permet d’attirer les regards et de pousser à la conversation. Elle sert aussi à faire les yeux doux aux hommes susceptibles de te plaire… Mais, surtout, elle t’aide à incarner une certaine image, lorsque tu vas travailler. Le gouvernement ne doit pas être représenté par une personne délaissant son apparence. Au contraire, l’Incontestable représente des valeurs et un certain standing ! De ce fait, tu mets un point d’honneur à être le plus présentable possible. Rentrer dans le moule et te plier aux exigences pour incarner l’image du gaijin intégré à la société nippone est primordial. Alors, exit le maquillage. Ta barbe et ta moustache sont toujours taillées correctement et, surtout, tu veilles à retirer un maximum de bijoux et à éviter les fantaisies lorsque tu te glisses dans ton costume.
Aujourd’hui est un jour de repos. Tu as pu laisser libre cours à tes envies. Tu t’es donc fait deux grosses tresses de chaque côté, avant d’y glisser quelques bijoux et des accessoires. Bien qu’ils soient retenus par un élastique, tes cheveux brillent et accrochent les regards. Leur couleur fascine. Même si la teinte varie légèrement selon les soins, la régularité des douches ou le temps passé au soleil, on est un doux mélange de châtain, de roux et de blond. L’ensemble est très harmonieux. Ils sont l’une de tes fiertés. Une façon de montrer tes origines. Tant pis si cela te donne parfois des airs féminins ou que tu occupes trop la salle de bain. Le temps où seules les femmes prennent soin d’elles est révolu. Toi aussi, il t’arrive d’user des pinceaux et de t’appliquer des crèmes sur la peau ! Tu n’es pas le seul. En outre, ce n’est pas pour rien que tu es fan du travail d’un certain Amon Al-Najjr, un youtubeur beauté dont les tutoriels n’ont plus de secrets pour toi.
Tes rétines glissent sur les nombreux bijoux disséminés sur ton corps. Il y a évidemment tes éternels écarteurs qui ont retrouvé plusieurs de leurs camarades, mais également un petit anneau sur ta lippe inférieure. Celui-ci est rarement présent, car il te donne toujours envie d’y frotter ta langue ou de jouer avec en essayant de le mordiller. Et c’est justement ce que tu fais, tandis que ton regard azur court le long de ta silhouette. Les personnes ayant réussi à te dévêtir ont noté que tu n’es pas un adepte de musculation. Pour autant, tu fais attention à ta ligne et tu n’hésites pas à aller te déhancher lorsque l’envie te prend. Faire un peu de fitness de temps en temps te fait du bien. En revanche, quelque chose de plus régulier serait une corvée ! Tu laisses ça aux sportifs, aux stars et aux influenceurs. Entre nous, c’est surtout une chance que tu aies un bon métabolisme. Qui sait si cette particularité perdurera avec les années, notamment lorsque tu cesseras de prêter attention à ton alimentation ?
Ton style vestimentaire n’est pas vraiment défini. Bien sûr, tu veilles à être toujours présentable nonobstant, tu peux aussi bien mettre un long manteau de cuir, un pull près du corps, un t-shirt coloré ou une chemise bien repassée. Ce qui te plaît le plus, c’est ce que cachent tes vêtements, notamment un joli piercing au téton gauche ! Petite zone érogène que tu juges tellement sexy… Hm. Peut-être pousseras-tu bientôt le vice plus bas ? Malgré la douleur lors de la pose, tu as entendu grand bien du piercing Prince Albert…
Tu es également tatoué à l’intérieur de ton avant-bras droit. Cette fois-ci, il ne s’agit pas vraiment d’un souhait. L’emplacement dissimule une large cicatrice offerte par Shukumei. Aimant tout ce qui porte à la mythologie viking, ton choix s’est porté sur le symbole vegvisir. De quoi te servir de guide et de protection face aux nombreux obstacles de la vie… Évidemment, pour des raisons professionnelles et culturelles, tu veilles à ce que ton tatouage ne soit pas visible : soit avec de larges bracelets, soit avec un haut à manches longues. Or, c’est justement ce que tu as fait aujourd’hui, avec une longue chemise bleu nuit que tu as précautionneusement boutonné aux poignets.
Un soupir fuit tes lèvres. Fichtre ! Il arrive ou pas, ce date !? Nerveux, tu bats des paupières, puis te détournes de ton reflet pour scanner la foule en plein mouvement. C’est alors que tu repères un homme à la musculature prononcée. Il te rejoint en quelques enjambées et, sans le savoir, te décroche un sourire en coin lorsque tu constates qu’il te dépasse d’une bonne tête. Tu as plusieurs fantasmes : les grands musclés et les Japonais aux tatouages apparents. Pour les premiers, c’est généralement signe qu’ils vont pouvoir te porter, tandis que tu joueras de ta souplesse. Pour les seconds, c’est le côté « mauvais garçon » qui te fait fondre, car le goût du danger est parfois terriblement érotique. Ce mec est donc pile dans tes goûts !
- Désolé, Aidan-san ! J’ai eu un contretemps. S’exclame le fameux Yoon Akatsuka à bout de souffle.
Hésitant à minauder comme une diva, tu optes finalement pour négocier un café en guise d’excuses, avant de lui emboîter le pas. Qui sait si ce rendez-vous déboulera sur une petite relation ou un simple moment partagé ? Comme tu as hâte d’en savoir plus…
Caractère
Qui se cache derrière ce masque, Adel ?
Un homme droit dans ses bottes ? Un mec radieux et dévoué ? Un maître des illusions ? Un sale con au service d’une patrie devenue sienne ? Un enfant révolté, qui n’a jamais su rentrer dans le moule familial ? Une âme incapable de vivre sans les autres ?
La plupart des gens diront que tu es plutôt du genre sympathique, optimiste et conciliant. Pour faire bonne figure, tu restes quelqu’un d’avenant et aussi souriant que possible, même lorsque l’envie n’est pas toujours au rendez-vous. Cependant, tu n’es pas infaillible. Quand tu n’es vraiment plus capable de faire cet effort, tu veilles à offrir un visage neutre et à laisser les autres parler. C’est généralement une bonne solution. Beaucoup n’aiment pas le silence. Ça leur donne une impression de malaise et de moment figé dans le temps. Dès lors, ils se sentent obligés de combler le vide et de dire le premier truc qui leur passe par la tête. Pour ta part, un rien te va : tu aimes aussi bien l’absence de bruit, qu’écouter un monologue ou blablater à ton tour pendant des heures. Tu t’adaptes facilement. Tant pis si cela t’oblige à offrir des fragments de toi ou que tu doives mentir.
Parce que tu n’es pas un ange, Adel. Déformer ou dissimuler la vérité ne t’a jamais réveillé en sueur la nuit. Tu as d’ailleurs dû apprendre à le faire très tôt, avec ta sexualité. Ton géniteur n’ayant jamais caché son dégoût pour tout individu non-cisgenre ou hétéro, il t’a fallu t’improviser aromantique. Ainsi, tu te contentais de hausser les épaules dès qu’on te montrait une jolie fille ou qu’on te demandait si une camarade de classe te faisait secrètement craquer. Toute insistance te faisait botter en touche, si bien que tu affirmais être davantage préoccupé par tes études que par des histoires de cœur. Tu faisais également mine de ne rien ressentir lorsqu’un type séduisant passait dans ton champ de vision… On ne va pas se mentir : c’était clairement difficile, notamment à l’adolescence ! Plus encore lorsque ta sœur aînée te parlait de ses crush fictifs dans les mangas que vous regardiez, ou qu’elle s’affichait avec l’un de ses petits-amis tous aussi charmants les uns que les autres…
Puis, un jour, tout a éclaté.
Un voisin t’a surpris en train de te bécoter avec un lycéen.
Dès lors, la nouvelle a eu l’effet d’une traînée de poudre.
Depuis cette révélation, évidemment suivie des plusieurs engueulades, des crises de larmes et d’un sinistre ultimatum, être obligé de te museler pour ne pas faillir à la réputation de la famille t’est familier. De toute façon, c’était ça ou quitter la ville. Or, en tant que mineur sans revenus financiers et ne supportant pas la solitude, c’était tout vu ! Tu as donc appris à la jouer fine pour obtenir ce que tu voulais, tout en conservant les apparences. Évidemment, les gens savaient. Il y avait sans cesse un enfoiré pour rappeler à tes parents l’anomalie que tu représentais… Cependant, tu as toujours fait de ton mieux pour que les « on dit » ne soient plus alimentés par les preuves. Internet est un outil pratique. Avec de la persévérance, on peut aisément trouver des homologues ainsi que des adresses utiles où la discrétion est de mise…
Au Japon, les choses ont été plus faciles. Bien que l’homophobie subsiste, la population est moins critique, car l’Incontestable accepte les « déviants » comme toi. Il devine les inavoués frustrés. Il tolère que deux individus du même sexe s’aiment et fondent une famille. Il encourage à la diversité. C’est, en tout cas, ta vision des choses. Oh, peut-être est-elle un peu idéalisée, voire erronée toutefois… Comment expliquer toutes ces unions faisant fi du sexe ? Comme justifier le fait que la machine accepte de marier de « vrais » Japonais avec des personnes métissées ou naturalisées ? Pour toi, c'est forcément un signe...
Pourrait-on dire que tes mensonges font de toi un manipulateur ? Oui et non. Cela dépend surtout de ton interlocuteur et de ta relation avec lui. On devrait plutôt affirmer que tu es quelqu’un d’intéressé suivant ses intuitions et ses envies… De toute manière, personne n’est parfait. On a tous appris à taire certains sujets, lorsque l’on est en dehors de la sphère privée. On ne raconte pas tout à ses proches. Oui, les mystères et les faux-semblants font partie intégrante du genre humain. Tout dépend des limites que l’on s’est fixé et de sa propre conscience. D’ailleurs, la tienne se porte très bien… Même lorsque tu es très critique et acerbe, comme tu peux l’être face aux anti-Incontestables. Ces derniers te donnent la gerbe ! Tu ne les comprends pas. C’est pourquoi tu les évites au maximum, sous peine de devenir hostile. Montrer les dents ne te fait pas peur. Recourir à la menace physique non plus. Il vaut donc mieux limiter les interactions avec ceux où ça tournera forcément mal...
Comme tout être vivant, tu as tes propres vices. L’un des plus marqués chez toi est le fait d’aimer être comblé. Cela peut aussi bien être matériel qu’humain.
Tes colocataires le savent : ta joie est vraiment palpable lorsque tu reçois des choses. Un rien te fait plaisir, que ce soit un simple gobelet du Starbucks du coin, une bricole inutile ou un objet onéreux ! Est-ce que cela fait de toi une personne avare, possessive, gâtée et individualiste ? Peut-être. En tout cas, cette facette n’entre pas en conflit avec le fait que tu sais également donner de ta personne, soit à travers un retour de services rendus, des actes ou, plus rarement, avec quelques cadeaux…
Et que dire de ton incapacité à vivre seul ? Ce n’est un secret pour personne… Ta lointaine famille et tes proches connaissent ton besoin viscéral de contact et de présence, même si ça consiste à simplement parler du temps qu’il fait dehors. Tu n’as aucun ego de ce point de vue là... Peu importe si cela t’oblige à prendre un café avec un.e inconnu.e, être dans un musée barbant, assister à un concert bondé, chiner dans un parc public alors qu’il pleut ou être amené une soirée pédante orchestrée par des hommes riches en manque de reconnaissance. Tu vas où on te demande ou, à défaut, là où tu peux combler ce vide intarissable !
Évidemment, certains en jouent… Ils abusent volontairement de toi. De ton temps. De ton corps. De ta patience. Mais est-ce un mal, du moment que chacun y trouve son compte ? « Mieux vaut trop que pas assez… » Bien que tu n’aies que deux ou trois proches sur qui réellement compter, tu associes cette remarque aussi bien à l’amitié comme à l’amour.
Parlons d’amour, justement. Tu as déjà éprouvé des sentiments envers des mecs avec qui tu as été en couple. Parfois, c’était léger ou inavoué. Parfois, ça a été intense. Et, irrémédiablement, la chute l’a été tout autant… Tu n’es pas quelqu’un qui se met des barrières émotionnelles. Si tu dois tomber sous le charme d’un homme et que tu aspires à votre bonheur commun, tu y cèdes ; même en vous sachant promis à une union imposée. Pourquoi faudrait-il s’empêcher de vivre, sous prétexte que tout peut basculer du jour au lendemain ? Il faut savoir profiter de ce que l’on a, même si c’est éphémère. Au moins, vous aurez essayé.
De plus, tout peut arriver : peut-être que l’Incontestable t’unira avec celui sur lequel tu crush ? Seul l’algorithme sait qui est fait pour nous. En tant que grande machine omnisciente, il a été paramétré pour que l’on soit lié à quelqu’un avec qui se stabiliser et fonder un foyer. Alors, certes, ce ne sera pas forcément une personne dont on va tomber amoureux, ni celle qui se démarque de la foule. L’élu.e n’aura pas forcément le même âge que nous, ne nous ressemblera peut-être pas et fonctionnera différemment. D’ailleurs, il est même probable qu’on se demande quels sont les points communs avec sa nouvelle moitié ! Cependant, tu sais que les choses vont au-delà de ça. Celui qui sera marié avec toi te sera complémentaire. Vous vous apporterez mutuellement quelque chose et construirez votre histoire.
Peu importe si vos débuts seront complexes.
Peu importe si ça se fait sans romance.
Peu importe si vous mettez des années avant de vous apprivoiser.
Il faut juste faire confiance à la machine, se donner mutuellement une chance et laisser le temps faire son œuvre.
Le temps… La vie… C’est quelque chose qui résonne en toi. Tu as d’ailleurs souvent besoin de le caractériser à travers ta passion pour la photographie. Oh, tu es loin d’avoir un bon niveau ! On peut même dire que la moitié de tes clichés sont très communs… Toutefois, cela t’importe peu. Tu ne cherches pas à te perfectionner, ni à te prétendre artiste. Tu aimes simplement immortaliser certaines choses : un moment, un visage, un détail, une imperfection, … Par amusement, tu te plais à conserver une photo par jour, puis à constituer un album annuel où on peut trouver chaque capture quotidienne. Étrangement, tu ne sélectionnes pas toujours les plus jolies. Certaines images sont floues et d’autres laides. Tu cherches simplement à conserver la chose qui t’a le plus marqué, celle qui représente le mieux ton état ou qui symbolise ta journée. C’est un passe-temps comme un autre que tu entretiens depuis que tu as onze ans. « Une futilité » dirait ton père. « Un exutoire » avouerais-tu du bout des lèvres.
Bon.. Et si on grattait encore un peu, Adel ? Qu’y a-t-il derrière ton patriotisme et ton amour de ton travail ? Que dissimulent tes sourires en coin et ta jovialité ? Et si on parlait de ce qui hante tes yeux, lorsque la foudre commence à gronder ? De ta brontophobie ? Tu fais toujours des crises de paniques et de la tachycardie dès qu’il y a une tempête... C’est incontrôlable. D’ailleurs, le simple fait de voir l’orage noircir le ciel te rend déjà malade à l’idée que ça éclate… Comment comptes-tu surmonter ce trouble ? Il a failli te porter préjudice à bien des reprises et représente toujours un problème lorsque tu dois déposer les lettres roses alors que la tempête gronde… Heureusement, jusqu’ici, tu as toujours réussi à livrer dans les temps et, dès que tu sentais que c’était impossible, tu as toujours pu contacter à tes supérieurs en leur proposant de travailler plus tard, quitte à offrir le double d’heures, voire une demi-journée supplémentaire sans rien demander. Tu as de la chance qu’ils connaissent ta phobie et ta dévotion… Malheureusement, tu as conscience que cela ne durera pas. Ton psy te l’a dit plusieurs fois : tôt ou tard, il va falloir tester autre chose que l’hypnose qui, hélas, n’avait vraisemblablement pas fonctionné… Reste à voir combien de temps va durer ta politique de l’autruche, avant que tu ne te décides enfin à prendre le taureau par les cornes !
Un homme droit dans ses bottes ? Un mec radieux et dévoué ? Un maître des illusions ? Un sale con au service d’une patrie devenue sienne ? Un enfant révolté, qui n’a jamais su rentrer dans le moule familial ? Une âme incapable de vivre sans les autres ?
La plupart des gens diront que tu es plutôt du genre sympathique, optimiste et conciliant. Pour faire bonne figure, tu restes quelqu’un d’avenant et aussi souriant que possible, même lorsque l’envie n’est pas toujours au rendez-vous. Cependant, tu n’es pas infaillible. Quand tu n’es vraiment plus capable de faire cet effort, tu veilles à offrir un visage neutre et à laisser les autres parler. C’est généralement une bonne solution. Beaucoup n’aiment pas le silence. Ça leur donne une impression de malaise et de moment figé dans le temps. Dès lors, ils se sentent obligés de combler le vide et de dire le premier truc qui leur passe par la tête. Pour ta part, un rien te va : tu aimes aussi bien l’absence de bruit, qu’écouter un monologue ou blablater à ton tour pendant des heures. Tu t’adaptes facilement. Tant pis si cela t’oblige à offrir des fragments de toi ou que tu doives mentir.
Parce que tu n’es pas un ange, Adel. Déformer ou dissimuler la vérité ne t’a jamais réveillé en sueur la nuit. Tu as d’ailleurs dû apprendre à le faire très tôt, avec ta sexualité. Ton géniteur n’ayant jamais caché son dégoût pour tout individu non-cisgenre ou hétéro, il t’a fallu t’improviser aromantique. Ainsi, tu te contentais de hausser les épaules dès qu’on te montrait une jolie fille ou qu’on te demandait si une camarade de classe te faisait secrètement craquer. Toute insistance te faisait botter en touche, si bien que tu affirmais être davantage préoccupé par tes études que par des histoires de cœur. Tu faisais également mine de ne rien ressentir lorsqu’un type séduisant passait dans ton champ de vision… On ne va pas se mentir : c’était clairement difficile, notamment à l’adolescence ! Plus encore lorsque ta sœur aînée te parlait de ses crush fictifs dans les mangas que vous regardiez, ou qu’elle s’affichait avec l’un de ses petits-amis tous aussi charmants les uns que les autres…
Puis, un jour, tout a éclaté.
Un voisin t’a surpris en train de te bécoter avec un lycéen.
Dès lors, la nouvelle a eu l’effet d’une traînée de poudre.
Depuis cette révélation, évidemment suivie des plusieurs engueulades, des crises de larmes et d’un sinistre ultimatum, être obligé de te museler pour ne pas faillir à la réputation de la famille t’est familier. De toute façon, c’était ça ou quitter la ville. Or, en tant que mineur sans revenus financiers et ne supportant pas la solitude, c’était tout vu ! Tu as donc appris à la jouer fine pour obtenir ce que tu voulais, tout en conservant les apparences. Évidemment, les gens savaient. Il y avait sans cesse un enfoiré pour rappeler à tes parents l’anomalie que tu représentais… Cependant, tu as toujours fait de ton mieux pour que les « on dit » ne soient plus alimentés par les preuves. Internet est un outil pratique. Avec de la persévérance, on peut aisément trouver des homologues ainsi que des adresses utiles où la discrétion est de mise…
Au Japon, les choses ont été plus faciles. Bien que l’homophobie subsiste, la population est moins critique, car l’Incontestable accepte les « déviants » comme toi. Il devine les inavoués frustrés. Il tolère que deux individus du même sexe s’aiment et fondent une famille. Il encourage à la diversité. C’est, en tout cas, ta vision des choses. Oh, peut-être est-elle un peu idéalisée, voire erronée toutefois… Comment expliquer toutes ces unions faisant fi du sexe ? Comme justifier le fait que la machine accepte de marier de « vrais » Japonais avec des personnes métissées ou naturalisées ? Pour toi, c'est forcément un signe...
Pourrait-on dire que tes mensonges font de toi un manipulateur ? Oui et non. Cela dépend surtout de ton interlocuteur et de ta relation avec lui. On devrait plutôt affirmer que tu es quelqu’un d’intéressé suivant ses intuitions et ses envies… De toute manière, personne n’est parfait. On a tous appris à taire certains sujets, lorsque l’on est en dehors de la sphère privée. On ne raconte pas tout à ses proches. Oui, les mystères et les faux-semblants font partie intégrante du genre humain. Tout dépend des limites que l’on s’est fixé et de sa propre conscience. D’ailleurs, la tienne se porte très bien… Même lorsque tu es très critique et acerbe, comme tu peux l’être face aux anti-Incontestables. Ces derniers te donnent la gerbe ! Tu ne les comprends pas. C’est pourquoi tu les évites au maximum, sous peine de devenir hostile. Montrer les dents ne te fait pas peur. Recourir à la menace physique non plus. Il vaut donc mieux limiter les interactions avec ceux où ça tournera forcément mal...
Comme tout être vivant, tu as tes propres vices. L’un des plus marqués chez toi est le fait d’aimer être comblé. Cela peut aussi bien être matériel qu’humain.
Tes colocataires le savent : ta joie est vraiment palpable lorsque tu reçois des choses. Un rien te fait plaisir, que ce soit un simple gobelet du Starbucks du coin, une bricole inutile ou un objet onéreux ! Est-ce que cela fait de toi une personne avare, possessive, gâtée et individualiste ? Peut-être. En tout cas, cette facette n’entre pas en conflit avec le fait que tu sais également donner de ta personne, soit à travers un retour de services rendus, des actes ou, plus rarement, avec quelques cadeaux…
Et que dire de ton incapacité à vivre seul ? Ce n’est un secret pour personne… Ta lointaine famille et tes proches connaissent ton besoin viscéral de contact et de présence, même si ça consiste à simplement parler du temps qu’il fait dehors. Tu n’as aucun ego de ce point de vue là... Peu importe si cela t’oblige à prendre un café avec un.e inconnu.e, être dans un musée barbant, assister à un concert bondé, chiner dans un parc public alors qu’il pleut ou être amené une soirée pédante orchestrée par des hommes riches en manque de reconnaissance. Tu vas où on te demande ou, à défaut, là où tu peux combler ce vide intarissable !
Évidemment, certains en jouent… Ils abusent volontairement de toi. De ton temps. De ton corps. De ta patience. Mais est-ce un mal, du moment que chacun y trouve son compte ? « Mieux vaut trop que pas assez… » Bien que tu n’aies que deux ou trois proches sur qui réellement compter, tu associes cette remarque aussi bien à l’amitié comme à l’amour.
Parlons d’amour, justement. Tu as déjà éprouvé des sentiments envers des mecs avec qui tu as été en couple. Parfois, c’était léger ou inavoué. Parfois, ça a été intense. Et, irrémédiablement, la chute l’a été tout autant… Tu n’es pas quelqu’un qui se met des barrières émotionnelles. Si tu dois tomber sous le charme d’un homme et que tu aspires à votre bonheur commun, tu y cèdes ; même en vous sachant promis à une union imposée. Pourquoi faudrait-il s’empêcher de vivre, sous prétexte que tout peut basculer du jour au lendemain ? Il faut savoir profiter de ce que l’on a, même si c’est éphémère. Au moins, vous aurez essayé.
De plus, tout peut arriver : peut-être que l’Incontestable t’unira avec celui sur lequel tu crush ? Seul l’algorithme sait qui est fait pour nous. En tant que grande machine omnisciente, il a été paramétré pour que l’on soit lié à quelqu’un avec qui se stabiliser et fonder un foyer. Alors, certes, ce ne sera pas forcément une personne dont on va tomber amoureux, ni celle qui se démarque de la foule. L’élu.e n’aura pas forcément le même âge que nous, ne nous ressemblera peut-être pas et fonctionnera différemment. D’ailleurs, il est même probable qu’on se demande quels sont les points communs avec sa nouvelle moitié ! Cependant, tu sais que les choses vont au-delà de ça. Celui qui sera marié avec toi te sera complémentaire. Vous vous apporterez mutuellement quelque chose et construirez votre histoire.
Peu importe si vos débuts seront complexes.
Peu importe si ça se fait sans romance.
Peu importe si vous mettez des années avant de vous apprivoiser.
Il faut juste faire confiance à la machine, se donner mutuellement une chance et laisser le temps faire son œuvre.
Le temps… La vie… C’est quelque chose qui résonne en toi. Tu as d’ailleurs souvent besoin de le caractériser à travers ta passion pour la photographie. Oh, tu es loin d’avoir un bon niveau ! On peut même dire que la moitié de tes clichés sont très communs… Toutefois, cela t’importe peu. Tu ne cherches pas à te perfectionner, ni à te prétendre artiste. Tu aimes simplement immortaliser certaines choses : un moment, un visage, un détail, une imperfection, … Par amusement, tu te plais à conserver une photo par jour, puis à constituer un album annuel où on peut trouver chaque capture quotidienne. Étrangement, tu ne sélectionnes pas toujours les plus jolies. Certaines images sont floues et d’autres laides. Tu cherches simplement à conserver la chose qui t’a le plus marqué, celle qui représente le mieux ton état ou qui symbolise ta journée. C’est un passe-temps comme un autre que tu entretiens depuis que tu as onze ans. « Une futilité » dirait ton père. « Un exutoire » avouerais-tu du bout des lèvres.
Bon.. Et si on grattait encore un peu, Adel ? Qu’y a-t-il derrière ton patriotisme et ton amour de ton travail ? Que dissimulent tes sourires en coin et ta jovialité ? Et si on parlait de ce qui hante tes yeux, lorsque la foudre commence à gronder ? De ta brontophobie ? Tu fais toujours des crises de paniques et de la tachycardie dès qu’il y a une tempête... C’est incontrôlable. D’ailleurs, le simple fait de voir l’orage noircir le ciel te rend déjà malade à l’idée que ça éclate… Comment comptes-tu surmonter ce trouble ? Il a failli te porter préjudice à bien des reprises et représente toujours un problème lorsque tu dois déposer les lettres roses alors que la tempête gronde… Heureusement, jusqu’ici, tu as toujours réussi à livrer dans les temps et, dès que tu sentais que c’était impossible, tu as toujours pu contacter à tes supérieurs en leur proposant de travailler plus tard, quitte à offrir le double d’heures, voire une demi-journée supplémentaire sans rien demander. Tu as de la chance qu’ils connaissent ta phobie et ta dévotion… Malheureusement, tu as conscience que cela ne durera pas. Ton psy te l’a dit plusieurs fois : tôt ou tard, il va falloir tester autre chose que l’hypnose qui, hélas, n’avait vraisemblablement pas fonctionné… Reste à voir combien de temps va durer ta politique de l’autruche, avant que tu ne te décides enfin à prendre le taureau par les cornes !
Avatar
Personnage tiré d'un manga/anime/jeu-vidéo/série
Personnage original d'un artiste
- Code:
<div class="infobulle1">• [b]Nils Verberne, alias Lithunium.snow[/b] [i]est[/i] [url=https://just-married.variousforum.com/u3686]Adel Laine[/url]<span><img src="http://www.image-heberg.fr/files/1699277463353490897.png"></span></div>
Personnage original d'un artiste
- Code:
<div class="infobulle1">• [b]Shôta[/b] a dessiné [url=LIEN'VERS'TON'PROFIL]Adel Laine[/url]<span><img src="https://zupimages.net/up/23/45/gwee.jpg"></span></div>
Adel Laine
Si t'es sage, t'auras un badge
Machine à écrire
A posté 500 messages
Officiellement votre
A fini son premier RP mariage
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Membre à l'honneur
A été membre/posteur du mois
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Créateur
A crée un prélien/prédéfini
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Addict aux palliatifs technologiques
Avoir créé sa fiche de liens ET son ATAI
Invité
Invité
REBIENVENUE sous cette nouvelle forme
Plume sublime, avatar tout autant, métier original.
J'adore
Comme toujours !
Plume sublime, avatar tout autant, métier original.
J'adore
Comme toujours !
Invité
Si t'es sage, t'auras un badge
— Just Married —
Messages postés :
818
Inscrit.e le :
06/11/2023
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Tomoe (╥⌓╥) (♥)
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Adel Laine
Oh, merci Jia !
Edit : Moh Hanz ! Vraiment contente qu'il te plaise. Merci encore pour ton magnifique coup de crayon !
Edit : Moh Hanz ! Vraiment contente qu'il te plaise. Merci encore pour ton magnifique coup de crayon !
Adel Laine
Si t'es sage, t'auras un badge
Machine à écrire
A posté 500 messages
Officiellement votre
A fini son premier RP mariage
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Membre à l'honneur
A été membre/posteur du mois
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Créateur
A crée un prélien/prédéfini
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Addict aux palliatifs technologiques
Avoir créé sa fiche de liens ET son ATAI
— Just Married —
Messages postés :
637
Inscrit.e le :
22/02/2022
Les plus du perso :
Je suis: anti-Incontestable.
Époux/se : Free as a bird.
Autre: signa by awonaa.
Chance Delara
Le voiciiii !!! Et quel bichon celui-là, il est super attachant Rebienvenue chez toi :D
Chance Delara
Si t'es sage, t'auras un badge
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Saboteur de Noël
A participé à la chasse de boules de Noël 2022
A voté
A voté à un interforum
Écrivain du mois
A été élu RP du mois
Comme un éclair
A terminé 5 RPs
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Champion de JM
A participé à un interforum
Artiste
A participé aux créations de LS graphiques/codages
Fanfic.fr
A fait un UA
Officiellement votre
A fini son premier RP mariage
Machine à écrire
A posté 500 messages
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Voteur compulsif
A été voteur du mois
Invité
Invité
Modération de fiche
Le staff de Just Married te souhaite la bienvenue sur le forum !
Introduction
Coucou et bienvenu avec ce nouveau perso ! :3 magnifique vava, bravo à Shota pour ce dessin
Histoire
- Pourquoi avoir quitté l'Islande pour le Japon (beaucoup plus homophobe) ? Même s'il est pro-Incontestable, qu'est-ce qui lui donne cette confiance dans le système ? J'aimerais bien que tu développes un peu cet aspect de sa vie, ce n'est pas anodin comme choix (déménager dans un pays aussi différent d'une part, dans une dictature d'une autre), surtout en ayant du mal avec la solitude.
- S'il connait si bien le système, il doit savoir qu'il ne tient pas compte des préférences et qu'il peut être lié à une femme. Il en pense quoi ?
- Son travail est intéressant et original, mais ça demande aussi beaucoup d'examens pour l'intégrer. Il voulait être dans la gestion-compta, il est devenu facteur, pourquoi ce choix ? Pourrais-tu développer cette partie ?
Physique
ok
Caractère
L'Islande est l'un des pays les plus tolérants sur ce sujet, que ce soit au niveau politique ou de la population, ce qui n'est pas le cas du Japon, même dans le contexte du forum Il va être bien plus mal vu au Japon, à la fois comme étranger et en raison de sa sexualité, qu'il ne pourrait l'être en Islande.Au Japon, les choses ont été plus faciles. Bien que l’homophobie subsiste, la population est moins critique, car l’Incontestable accepte les « déviants » comme toi. Il devine les inavoués frustrés. Il tolère que deux individus du même sexe s’aiment et fondent une famille. Il encourage à la diversité.
Concernant sa phobie, il est suivi encore ? Il voit un psy(chologue/chiatre) ? Il a un traitement médicamenteux, fait de l'hypnose, de l'EMDR ?
Conclusion
Pas grand chose à redire dans l'ensemble, ca se lit bien et c'est un personnage agréable à découvrir je reste dispo par mp, hésite pas si besoin, à très vite !Bon courage pour les modifications ! En cas de problème, de doute, n'hésite pas à contacter un des membres de l'administration, nous serions ravis de te venir en aide ! :)
Analyse : 1/3
Nous analysons au maximum trois fois une fiche, après cela, si nous ne pouvons toujours pas la valider, nous serons malheureusement obligés de la refuser. Nous ne pouvons nous permettre de reprendre chaque fiche dix ou vingt fois, cela serait autant pénible pour vous que pour nous. Merci de votre compréhension.
Invité
Si t'es sage, t'auras un badge
— Just Married —
Messages postés :
96
Inscrit.e le :
19/06/2023
Toson Hirai
Hello Adel !
Bon courage pour les corrections o/
Plus que la dernière ligne droite avant de voir arriver ton dernier-né ^^
Bon courage pour les corrections o/
Plus que la dernière ligne droite avant de voir arriver ton dernier-né ^^
Toson Hirai
Si t'es sage, t'auras un badge
On s'éclate !
A participé à une soirée CB organisée par le staff
Habitué
Etre inscrit depuis un an
— Just Married —
Messages postés :
818
Inscrit.e le :
06/11/2023
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Tomoe (╥⌓╥) (♥)
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Adel Laine
Merci à vous deux !
Voici les corrections (je remets ici pour une meilleure lisibilité) :
Voici les corrections (je remets ici pour une meilleure lisibilité) :
Pourquoi avoir quitté l'Islande pour le Japon (beaucoup plus homophobe) ? Même s'il est pro-Incontestable, qu'est-ce qui lui donne cette confiance dans le système ? J'aimerais bien que tu développes un peu cet aspect de sa vie, ce n'est pas anodin comme choix (déménager dans un pays aussi différent d'une part, dans une dictature d'une autre), surtout en ayant du mal avec la solitude.
- Ajout:
- Hélas, ce point sensible est souvent passé sous silence, tant il ronge tous ceux qui en ont connaissance ; à commencer par Jon, ton père, dont le courroux a laissé place à la rancœur. Celui-ci considère l’homosexualité comme une hérésie et contrairement à sa compagne, est soulagé que son dernier né ne le couvre pas de honte en s’affichant aux bras d’une sale engeance sodomite…
Ne tergiversons pas : c’est en partie à cause de lui que tu as déménagé. Tu n’en pouvais plus de marcher constamment sur des œufs et de cacher celui que tu es pour ne plus « souiller » les instances supérieures. Oh, c’est vrai, tu aurais pu quitter votre petite ville et aller t’installer dans une agglomération plus importante. Qui sait ? Peut-être que là-bas, les ragots auraient été moins destructeurs et les gens plus ouverts ? C’est ce qu’avait l’air de dire la communauté LGBT sur internet… Sauf que tu tenais réellement à te rendre au pays du soleil levant. Ce pays, tu l’idéalisais tant ! Les médias présentaient les Japonais comme des citoyens tellement heureux… Et puis, c’était ton rêve d’ado… Tu n’avais pas appris cette langue pour rien, bon sang ! En outre, tu avais besoin d’un changement radical. D’un renouveau. D’un endroit loin de ton géniteur et ce, peu importe si cela t’obligeait à tout recommencer de zéro. Faire table-rase pour mieux avancer ne t’effrayait pas. Tu te savais assez sociable pour être capable de t’intégrer. Au grand dam de ta mère.
S'il connait si bien le système, il doit savoir qu'il ne tient pas compte des préférences et qu'il peut être lié à une femme. Il en pense quoi ?
- Ajout:
- - C’est clair ! Un vrai puriste !
- N’empêche, imagine… Et si la machine lui jouait des tours en l’unissant à une femme ?
- Le coup dur, putain… Il serait dévasté !
- Et pourtant, ça peut arriver…
- Hm. Tu crois qu’il accepterait de quand même cohabiter ?
- Oui… Mais il s’effondrerait psychologiquement ou se contenterait du minimum… Voire prendrait la pilule de l’amour pour oublier qui il est… ?
- Sans doute en dernier recours, oui. On n’en a jamais vraiment parlé parce que, pour lui, la situation est inconcevable. C’est un utopiste. À ses yeux, la machine saura et l’unira forcément à un mec.
- Mouais… Je le lui souhaite, en tout cas.
- C’est clair…
- Qui aurait cru qu’un gaijin serait plus pro-Incontestable que certains ?
Son travail est intéressant et original, mais ça demande aussi beaucoup d'examens pour l'intégrer. Il voulait être dans la gestion-compta, il est devenu facteur, pourquoi ce choix ? Pourrais-tu développer cette partie ?
- Ajout:
- Les deux femmes rient en chœur, ton image gravée dans leur tête. Hélas, ce moment de douceur ne comble pas la peine qui hante régulièrement le palpitant d’Ylfa. Comme elle regrette ton départ en 2108 ! Après de nombreux efforts, tu avais enfin obtenu l’autorisation d’être naturalisé, trouvé un petit poste en secrétariat dans une entreprise japonaise et amassé assez d’argent pour louer une chambre microscopique en attendant de trouver mieux. Quelques semaines plus tard, tu annonçais déjà un nouveau changement : tu allais entreprendre des démarches pour intégrer le système !
Bien que surprenante, ta décision résultait du fait que tu avais croisé un facteur du TPAI en plein travail. Ça s’était passé par hasard, alors que tu étais en train de quitter l’immeuble pour faire quelques courses. Impossible de ne pas voir cette étrange silhouette se démarquer dans le hall d’entrée ! Belle gueule et grande prestance. L’employé était là, radieux et fier. Un certain charisme se dégageait de lui. D’ailleurs, il t’avait même offert un petit sourire jovial, tout en glissant une lettre dans la boîte d’un de tes voisins !
Ce fut comme un signal.
Sans attendre, tu t’étais alors approché pour engager la conversation. Son sourire avait de nouveau hanté ses lèvres. Invitation tacite. Son temps n’était pas compté ? En tout cas, il ne t’avait pas chassé, ni enfui à ton approche ! Tu avais donc sauté sur l’occasion.
La curiosité te poussa à le questionner sur son métier, tout en grappillant quelques retours d’expérience. Et, comme ce fut fascinant ! Tout ce qu’il te livrait te captivait ! Tel un enfant découvrant un pompier pour la première fois, tu te mis brusquement en tête que tu t’engagerais sur cette voie. Twist professionnel motivé par une rencontre déterminante. Intérêt encore plus accru pour le gouvernement nippon. Rêves d’ados renforcés. Dès lors, tu avais été déterminé à faire les démarches nécessaires, notamment avec un parcours de plusieurs mois en contrat de professionnalisation. Ce fut assez long, notamment pour un étranger... Cependant, tu y parvins après de nombreux efforts.
L'Islande est l'un des pays les plus tolérants sur ce sujet, que ce soit au niveau politique ou de la population, ce qui n'est pas le cas du Japon, même dans le contexte du forum Il va être bien plus mal vu au Japon, à la fois comme étranger et en raison de sa sexualité, qu'il ne pourrait l'être en Islande.
- Ajout:
- Au Japon, les choses ont été plus faciles. Bien que l’homophobie subsiste, la population est moins critique, car l’Incontestable accepte les « déviants » comme toi. Il devine les inavoués frustrés. Il tolère que deux individus du même sexe s’aiment et fondent une famille. Il encourage à la diversité. C’est, en tout cas, ta vision des choses. Oh, peut-être est-elle un peu idéalisée, voire erronée toutefois… Comment expliquer toutes ces unions faisant fi du sexe ? Comme justifier le fait que la machine accepte de marier de « vrais » Japonais avec des personnes métissées ou naturalisées ? Pour toi, c'est forcément un signe...
Concernant sa phobie, il est suivi encore ? Il voit un psy(chologue/chiatre) ? Il a un traitement médicamenteux, fait de l'hypnose, de l'EMDR ?
- Ajout:
- Heureusement, jusqu’ici, tu as toujours réussi à livrer dans les temps et, dès que tu sentais que c’était impossible, tu as toujours pu contacter à tes supérieurs en leur proposant de travailler plus tard, quitte à offrir le double d’heures, voire une demi-journée supplémentaire sans rien demander. Tu as de la chance qu’ils connaissent ta phobie et ta dévotion… Malheureusement, tu as conscience que cela ne durera pas. Ton psy te l’a dit plusieurs fois : tôt ou tard, il va falloir tester autre chose que l’hypnose qui, hélas, n’avait vraisemblablement pas fonctionné… Reste à voir combien de temps va durer ta politique de l’autruche, avant que tu ne te décides enfin à prendre le taureau par les cornes !
Adel Laine
Si t'es sage, t'auras un badge
Machine à écrire
A posté 500 messages
Officiellement votre
A fini son premier RP mariage
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Membre à l'honneur
A été membre/posteur du mois
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Créateur
A crée un prélien/prédéfini
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Addict aux palliatifs technologiques
Avoir créé sa fiche de liens ET son ATAI
Invité
Invité
Modération de fiche
C'est ok pour moi, juste deux points :
-L'Islande (comme les autres pays scandinaves) fait partie des pays contre l'Incontestable, donc les médias en présenteront plutôt une vision négative et assez critique, et non heureux (ca, c'est dans les médias japonais) qu'est-ce qui lui a donné cette motivation d'y aller du coup (outre les mangas et compagnie) et dépasser les jugements négatifs qui l'entouraient de base dans son pays d'origine ? c'est quand même une dictature, ce serait un peu comme aller en Corée du Nord, il faut quand même une bonne raison pour aller volontairement là bas
- il semble l'avoir compris mais j'insiste sur le fait qu'il faut qu'il ait bien conscience que si ses patrons peuvent se montrer tolérants en raison de son traumatisme, ce n'est qu'à court terme, ou il risque d'être considéré comme médicalement inapte. En tant que joueur, il faut que tu lui prévoie une avancée notable sur ce point (qu'il puisse au moins parvenir à travailler quand il y a de l'orage) ou une reconversion à long terme
Je te laisse modifier ca et je te valide à très vite, je reste dispo par mp si besoin
Bon courage pour les modifications ! En cas de problème, de doute, n'hésite pas à contacter un des membres de l'administration, nous serions ravis de te venir en aide ! :)
Analyse : 2/3
Nous analysons au maximum trois fois une fiche, après cela, si nous ne pouvons toujours pas la valider, nous serons malheureusement obligés de la refuser. Nous ne pouvons nous permettre de reprendre chaque fiche dix ou vingt fois, cela serait autant pénible pour vous que pour nous. Merci de votre compréhension.
Invité
Si t'es sage, t'auras un badge
Invité
Invité
Suite aux échanges mps et aux modifications apportées, c'est ok pour moi ! Comme déjà indiqué, fais attention avec les conséquences de ses traumatismes. Amuses toi bien !
Pré-validation par Michiko
Votre fiche a été pré-validée par un modérateur, un administrateur passera sous peu valider officiellement celle-ci.
Invité
Si t'es sage, t'auras un badge
— STAFF JM : BOTAMSTER —
Messages postés :
3789
Inscrit.e le :
07/04/2014
Les plus du perso :
Je suis: anti-Incontestable.
Époux/se : Sergei Vanzine forever ♥
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Kaori Mogami
Ven 10 Nov 2023 - 18:41
Tu es validé(e) !
Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !
N'oubliez pas :
• De remplir les champs de votre profil.• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici !
• Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici.
• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites.
& Surtout, AMUSEZ-VOUS !
Kao râle en #9900ff
Kaori Mogami
Si t'es sage, t'auras un badge
Machine à écrire
A posté 2500 messages
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Fait partie des meubles
Etre inscrit depuis trois ans
Fait partie des murs
Etre inscrit depuis cinq ans
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Si t'es sage, t'auras un badge