Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Elijah Minami
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
« C'est pas trop tôt ! Pour un peu je finissais vieille fille ! »
Mon voisin, toujours la porte de son appartement ouverte s'en était étouffé, de rire, parce qu'il avait avalé de travers ? Ca, je ne le saurais jamais, mais sa tête encore rouge de sa découverte en ma compagnie sortait le pas de la porte pour me donner les félicitations. Est ce que j'avais le temps de gérer ça aujourd'hui ? Complètement ! Un tableau a livrer pour l'agence, deux, trois coups de fils à passer et j'allais pouvoir m'occuper de mes cartons. En y repensant, je me stoppais un instant sur l'adresse. De mémoire ce quartier était quitte ou double. Je ne pouvais pas me permettre d'avoir plus petit que mon appart actuel à cause de mes peintures...
Tableau sous le bras, le déposant à l'endroit voulu, je prenais le bus pour me rendre à l'adresse que mon téléphone indiquait. Et qu'elle ne fut pas ma surprise une fois devant les lieux. C'était une maison. Petite, mais une maison plus que charmante. Sur le pas de la porte, j'allais pour taper le code avant d'enfin réaliser.
Entrer signifiait la bague au doigt immédiatement. Alors que si je tardais un peu, je pourrais gagner quelques jours. Et marié à qui ? Je n'avais même pas...trop vite. Comme d'habitude, je voulais aller trop vite. Prenant du recul, venant m'asseoir sur le perron, je réouvrais l'enveloppe que j'avais gardé dans ma poche. Elijah Minami. Elijah...ça m'inspirait comme prénom, j'aimais particulièrement sa consonance. Je n'avais bien évidemment pas plus d'informations à son sujet, mais je me plaisais à l'imaginer. Brun, les yeux clairs pourquoi pas ! Et je l'espérais plus grand que moi. Je devais aussi faire les choses dans l'ordre, pas juste concernant mon "époux" mais concernant ma famille. Sur ce coup-là, il ne pouvait pas y avoir d'erreur alors il fallait que je prévienne mon entourage.
Mon frère en premier. Même si je sentais qu'il préférait m'éviter, il serait toujours le premier au courant de ce qu'il se tramait dans ma vie. Ensuite mes autres frères et sœurs, ma mère et mon beau-père. L'application du moniteur téléchargé aussi, je réfléchissais si je n'oubliais rien. Rien ne me venait mais il fallait admettre que j'avais terriblement hâte d'ouvrir cette porte. Me redressant, j'entrais au final le code qui ouvrait l'entrée d'un click, me laissant découvrir les lieux.
C'était fou, très cosy, très spacieux, plus que mon appartement en tout cas, tout en hauteur. C'était un plaisir pour les yeux et ne serait-ce que la lumière qui entrait dans le salon par les grandes baies vitrées me laissaient sans voix. J'ignorais si les lieux étaient décorés en fonction des goûts des utilisateurs, sachant que l'ameublement n'était pas obligatoire, mais si c'était le cas, alors monsieur avait un goût pour l'esthétisme qui n'était pas pour me déplaire.
« Oh mais...mais noooooon ! Ahaha ! »
Pourquoi ce fou rire ? Là, au milieu du salon, accroché au mur, l'une de mes propres peintures. Je me stoppais devant, l'admirant un petit instant. C'était une de celle que j'avais fait il y a...huit semaines ? Les lieux avaient été rénovés récemment grâce à cette information et ce n'était pas pour me déplaire. Profitant pour prendre quelques photos de mon nouveau chez moi, je ne me faisais pas prier pour rentrer ensuite à mon appartement afin de faire quelques cartons. Si je voulais être rapide, ce n'était pas tout à fait pour mes vêtements mais pour mon matériel. J'avais des retouches à faire sur une œuvre qu'une amie m'avait confiée et je ne pouvais pas me permettre de perdre trop de temps. Peindre ici allait être un vrai plaisir !
C'est donc après deux bonnes heures que je déposais un peu en vrac mes cartons. J'avais immédiatement pris la chambre du bas comme atelier. Peut-être que cela serait temporaire, il faudrait que je vois avec le fameux Elijah, mais je ne pouvais pas tout étaler dans le salon et attendre qu'il se pointe. J'avais donc poussé le lit, je l'avais couvert pour le protéger et je m'étais étalée. C'est arrivé 23h que je terminais, m'étirant avant de trouver refuge dans ce lit qui serait bientôt partagé. Si je n'avais pas eu de mal à trouver le sommeil, mes rêves avaient été divers et variés. Je savais que cet homme n'allait pas se pointer en plein milieu de la nuit et pourtant j'avais rêvé que c'était le cas. Ainsi j'étais levée tôt, perturbée un chouilla par mon imagination.
Ce n'est qu'après un appel plus tard que je quittais les lieux. J'emmenais l'œuvre réparée à mon amie, mais surtout, cette dernière me kidnappait, un peu comme si elle souhaitait faire un enterrement de vie de jeune fille. Je n'étais clairement pas contre, mais quand allais-je rentrer ? Quand le fameux époux allait en faire de même ? Telle était la question. Et comme elle me disait : "Au pire, s'il vient et qu'il balise du délai de 24h pour le bisou obligatoire, il t'enverra un message !"
Vrai. Enfin, fallait-il qu'il trouve mon numéro, bien que laissé en évidence sur le frigo.
Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se : Leslie Mackintosh
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
De la peinture et des poils xx/03?/2114 - ft. Leslie belle
Une inspiration profonde et le sentiment d'avoir oublié du lait sur le feu, doux réveil qui est le mien en cette matinée fort agitée. Ce n'était rien de plus qu'un rêve si réaliste que je me suis fait avoir. La tête dans le coton, téléphone en main le temps que ma vision veuille bien cesser tout caprice, je m'étire et récupère mon téléphone qui sonnera le premier réveil une heure plus tard. Un grognement et me voilà levé avec les rendez-vous de la journée en tête.
Roxy zigzag dans mes pattes, consciente que nous allons sortir et qu'elle pourra se promener à sa guise. Une douche, un petit déjeuner, un brin de vérification dans le miroir pour constater que j'ai toujours ce même air trop sérieux et nous sommes partis !
Non, le courrier d'abord, histoire de virer quelques prospectus. J'ai beau avoir demandé à ce que l'on arrête, le facteur prend un malin plaisir à bourrer la boîte. Pub, facture, électricité, pub, pub. Rose. Un jour comme les autres. Non, vraiment, la lettre est arrivée. Merde ? Non que je ne me plierais aux ordres de l'incontestable, c'est plutôt inattendu, j'ai dépassé la trentaine et je crains pour la personne qui devra me supporter. Leslie. C'est un joli prénom, c'est mixte selon l'origine de ce que j'en sais. Bien, ça ne m'avance pas plus, tout ce que je souhaite c'est que ma moitié désignée ne soit pas d'une jeunesse à m'en faire pleurer. Je sais que ça a pu se produire par le passé, mais aujourd'hui le système a su évoluer, je crois ?
Inspiration, calme, sérénité. Non, c'est du bullshit, mais je vais employer la meilleure solution à tous les problèmes : le déni couplé au travail. J'ai de quoi faire, c'est un nouveau client et je dois avant toute chose lui faire un devis et évaluer le terrain et les frais que ça engendrera pour lui selon sa demande.
La portière de la camionnette claque, la journée se déroule sans encombre si ce n'est ces énormes points d'interrogation. Je me dis que laisser s'écouler quelques jours n'est sans doute pas de refus pour nous deux. C'est dur d'avaler qu'il suffit d'une lettre pour que tout change soudainement et sans préavis.
Le lendemain, j'ai quand même la curiosité d'aller sur place pour découvrir le nouveau lieu de vie dans lequel Roxy et emménagerons. Ma femme ou mon homme compris ? Tiens, je n'ai jamais réfléchi à ce cas, il me semble que la marieuse prend certains paramètres en compte et que parfois ses mystères sont impénétrables. Ce serait un peu gênant, j'espère de tout coeur que ça ne le sera pas pour elle ou lui.
Ne pas se poser de questions, repartir, faire comme si de rien n'était. Oh ! J'ai une merveilleuse idée, puisque j'ai du temps libre, je m'attèle à la fabrication d'une bague. C'est peut-être un peu trop ? C'est au moins un cadeau original en guise de bienvenue. Le seul problème c'est que je n'ai aucune idée de la taille des mains de mon ou ma partenaire. Bien, alors un collier ? Va pour un collier réglable avec motifs discrets. Mine de rien j'y passe ma journée.
Le troisième jour, le mien, celui de la verdure, des plantes… oui, bon, un trait d'humour ne tuera personne tant que ça reste dans ma tête. Cette fois, mes os craquent et je passe une main dans les épis sombres pour y mettre un peu d'ordre. Être présentable ? Enfiler un costume ? Non, vraiment j'aurais l'air d'un clown. Je sais qui pourra me conseiller selon ma garde-robe - aussi pauvre soit-elle - et je n'hésite pas à l'appeler après avoir ignoré depuis ce début de semaine une bonne partie de mes contacts.
Sans surprise, elle opte pour une chemise, j'ai toujours l'air d'une caricature de moi-même, trop grand, trop peu habitué. Des chaussures de ville, pas mes bottes de fonction. Un coup dans l'épaule et elle s'évade ou plutôt je la ramène après avoir chargé mon véhicule de quelques affaires. J'ai failli oublier le présent confectionné par mes soins ! Si ça se trouve, personne ne sera sur les lieux, qui sait ?
J'appréhende, ça fait plusieurs minutes que je suis au volant, en arrêt. Personne à l'horizon, j'ai beau dévisager quelques passants, aucun ne daigne entrer. Bon, un peu de courage.
Ce que je peux dire c'est que ma nouvelle demeure est plus grande de l'intérieur qu'en jugeant sa devanture. Eh bien, quel soulagement ! C'est aéré, joliment décoré, sobre. Je n'ai pas autant de goût, ce doit être les siens. Oh, sur le frigo, un numéro ? Mon partenaire de vie est donc passé ?
L'emballage déposé sur la table du salon, je panique, fait les cent pas en revisitant les pièces, admirant chaque détail, Roxy se familiarise aussi. Plus les heures passent et plus la pression monte. Ça n'a rien de compliqué de texter un parfait inconnu pour lui sommer de rentrer parce que j'ai mis les pieds dans la maison. Non, du tout ! Je me lance, pas le choix de toute façon.
"Salut, Leslie ? Tout d'abord, enchanté, c'est Elijah."
Non, c'est nul, c'est quoi cette présentation bancale ?
"Hey, je m'appelle Elijah, tu dois surement savoir qui je suis"
Et c'est ainsi que le soleil brilla moins que mon égo. Pourquoi j'écris ça ?!
"Bonsoir, il semblerait que nous soyons mariés, je suis entré comme vous vous en doutez et tenez à vous prévenir pour éviter toute mauvaise surprise. J'espère que vous n'avez rien contre les animaux de compagnie, j'ai une chienne appelée Roxy. En cas de problème n'hésitez pas à m'avertir je la confierais à mes proches le temps de vous y faire."
Bien, je parle plus de Roxy que de ce nous tout nouvellement créé. Ça a son importance, pas tout le monde est capable d'accepter les chiens, les chats, les oiseaux et j'en passe. Je devrais quand même lui dire que j'espère ne pas la ou le brusquer ? Oui, c'est une bonne idée. Deux sms donc, mais rien de plus.
"Prenez votre temps, nous en avons suffisamment devant nous pour nous conformer à cette condition bien particulière. Je ferais de mon mieux pour au moins nous entendre, le dîner sera sous peu préparé, en espérant qu'un risotto aux champignons vous convienne, à plus tard."
Plus qu'à attendre et faire passer les minutes en heures en me démenant. Je sors inspecter le quartier, profiter pour faire des courses et obtenir un dessert. Ou deux, parce que si le chocolat ne fait pas l'unanimité je serais bien heureux d'avoir pensé aux fruits ! Quelques boissons, alcoolisées ou non, en faible taux, le strict nécessaire couplé à ce qui était déjà présent et je monte prendre une douche en observant la cabine comme s'il s'agissait d'une mimique.
Je redescends, frais et prêt, impatient, anxieux. J'aurais dû parler de mes cicatrices ? Surprise, j'ai été défiguré ! Mais pas de panique, la seule chose à craindre c'est quand je deviens livide parce qu'il y a parfois des problèmes de circulations, juste un peu de kiné et tout rentre dans l'ordre ! Ouais, non, tu parles d'un traumatisme. Tout se fera en temps voulu.
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Elijah Minami
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Je ne cesse de regarder mon téléphone, verre d'eau en main, alors que mon amie cherche désespérément à ouvrir le sachet de cacahuète. Son ouverture va attendre car je lui tends l'écran de mon cellulaire devant son nez afin qu'elle lise.
« Il se souci si tu acceptes ou non d'avoir son chien à la maison ? Il va faire le dîner ?! Un risotto ?! T'as tiré le gros lot. »
Je finis par prendre le paquet d'arachide et lui ouvrir, tandis qu'elle louche sur les informations laissés par mon "époux". Pas de cacahuète pour moi, pas de deuxième soirée alcoolisée. Il fallait que je rentre, mais je ne voulais pas risquer mon permis alors j'allais devoir prendre les transports en commun. Pourquoi j'avais l'impression que tout ceci était trop bizarre ? Surement parce que j'avais trop fait la fête et que je n'étais clairement pas...présentable. Je ne m'en souciais pas trop en temps normal ou le strict minimum, mais je comprenais que la première vision qu'il aurait de moi serait...
Je jetais un œil dans le miroir de la salle de bain de mon amie. J'avais pas trop de cernes, mon haleine était correcte car j'étais restée sur du soft toute l'après-midi, j'attachais mes cheveux mais je sentais que ça allait me gonfler avant d'arriver. Ca se sentait que j'avais fait la fête. De toute façon, il fallait y aller. J'avais jusqu'à 00h pour rentrer afin d'être dans les clous du système ! Et pour manger son repas, je n'allais quand même pas le faire attendre pour le premier soir !
J'avais opté pour le bus. Mauvaise idée, me voila en pleins dans les bouchons. Je lui répondais par la même occasion.
« Bonsoir, merci de vous inquiéter de tout ceci, mais ça ira, j'aime beaucoup les animaux, j'ai hâte de vous rencontrer tous les deux ! J'espère arriver à l'heure, je viens de prendre les transports en commun pour rentrer mais il y a des bouchons. Je suis sûre que le repas sera parfait, à toute à l'heure. Leslie. »
Peut-être est-ce trop ? Je l'ignore mais je n'ai pas les neurones suffisamment en place pour m'assurer que je ne vais pas trop loin dans ma réponse. S'il s'agit du japonais lambda, il me trouvera surement trop avenante mais tant pis. Je n'ai pas grandi ici, il faudra qu'il s'y fasse. Si je ne suis pas saoule, je sais que je reste un peu borderline parce que j'ai quand même suffisamment de gramme dans le sang pour me sentir pousser des ailes et je suis aussi assez fatiguée pour n'en avoir que faire des bonnes manières tant que le dialogue passe.
Je ne suis pas en condition, mais tant pis, c'est le jeu. Alors que le bus avance enfin, je réalise ce que mon amie m'a dit en lisant le message. Ce Elijah a l'air attentionné, c'est une bonne chose je suppose. Ca suffit à me faire sourire et apaiser cette boule qui me ronge le ventre. Descendant une bonne heure plus tard et marchant jusqu'à ce nouveau chez moi, j'avais encore perdue une bonne demi heure en me trompant de rue. J'allais devoir apprendre à reconnaitre les lieux, je ne pourrais pas réitérer ce genre d'expérience !
Entrant dans la maison, refermant après moi, j'étais déjà rassurée que la lumière était toujours allumée.
« Bonsoir, je suis Leslie, je suis rentrée ! »
Je rejette un rapide coup d'oeil dans le miroir de l'entrée avant de voir une énorme boule de poils venir à moi. Je me fige, observe l'animal. Ca devait être Roxy. Elle est imposante, ce n'est pas un petit chien ! Mais qu'est ce que j'avais pu imaginer !
« Roxy c'est ça ? » Je lui tendais ma main afin de me faire sentir. « Euh...Elijah ?! » Je n'avais pas peur, mais je n'osais pas pour autant avancer ne connaissant pas l'animal, ni ses réactions. Heureusement, son maître arrivait juste derrière, me laissant sans voix l'espace d'un court instant.
Son visage...était une véritable œuvre d'art. Qu'il ait ça de naissance ou que cela suite à un accident, j'étais quand même subjugué par la forme de sa peau. Ce n'était pas le genre de détails qui m'impressionnait ou me faisait peur, pas quand on connaissait mon frère. Je l'avais détaillé en moins d'une seconde, ses yeux, ses cheveux, ses lèvres, sa peau et sa taille. C'était un très bel homme, qui savait faire la cuisine et qui aimait les animaux. C'était mon point de vue, le premier. Et il y avait moi en face, dans une tenue festive, les cheveux attachées en vrac et l'air fatiguée. Beau tableau.
« Désolée je rentre tard, j'espère que le repas n'est pas trop froid ! Mais enchantée, moi c'est Leslie ! »
Roxy se faisait décaler un peu par son maitre pour me laisser approcher, m'inclinant pour me présenter, avant de pouvoir mettre un pied plus loin que le hall, mon regard dérivant dans le salon, la cuisine, puis de nouveau sur celui que l'Incontestable m'avait fait pour moitié.
« Je ne suis pas très présentable je suis navrée ! On a fêté ce mariage avec une amie, je... » Pour la première fois, je n'avais pas les mots. C'était très étrange. « Tu es très bel homme. » Est ce que je venais de dire tout haut ce que je pensais tout bas ?! Oh purée oui. « Je...olala crois moi je crois que je vais dire ce que je pense toute la soirée si c'est comme ça, mais je ne veux pas te gêner ! »
Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se : Leslie Mackintosh
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
De la peinture et des poils xx/03?/2114 - ft. Leslie belle
Je m'impatiente, mais ça ne regarde que moi. Je sais bien ce qui arrive aux personnes qui ne respectent pas les règles et j'en suis anxieux. Pour autant, je peux comprendre qu'on ne veuille pas se lier à n'importe qui et qu'on puisse ressentir le besoin de fuir à l'autre bout du monde. Ce n'est apparemment pas le cas en vue du sms que j'ai reçu. Au moins, je peux assurer à Roxy qu'elle aura toujours son panier dans la maison. Ça m'aurait manqué de ne plus l'avoir dans les pattes à la moindre occasion et j'ai tendance à la prioriser par rapport à mon entourage, proches non inclus. C'est juste que je n'aurais pas pu faire autrement si cette merveilleuse personne n'avait pas confié aimer les animaux.
Je secoue sa tête gentiment, enfouissant mes mains dans son pelage avant qu'elle ne parte vadrouiller ailleurs. Je dois quand même me laver les mains, ce n'est pas très propre, même avec les soins que reçoit Roxy, elle reste une grosse bébête qui se trémousse partout où elle le peut.
Une voix, féminine, envahit l'espace et je me dépêche de me présenter à l'entrée. Je ne m'attendais pas à ce qu'il s'agisse d'une si belle femme, je dois dire que je suis un peu sous le choc, mais la débarrasse immédiatement de ma grande copine. "Roxy, laisse respirer, laisse". Au moins elle apprécie sa nouvelle maman, agitant la queue à tout va en se dandinant vers le salon.
Elle se présente et s'excuse en même temps pour le retard et je ne sais que lui répondre, secouant juste la tête en s'inclinant aussi. "Oh, mais non, non, ça doit être encore chaud et puis à chacun sa façon de fêter les évènements" elle a dû boire et je ne suis personne pour juger. Si je n'aime pas l'alcool, ça ne veut pas dire que les autres n'ont pas le droit d'y toucher, mais qu'on ne me considère pas marrant pour cet unique prétexte. Ce serait franchement ridicule, surtout quand on me connait. Je lui souris et elle me surprend. Moi ? Beau ? Je ris, plus ou moins nerveux.
"Le sérum de vérité doit être fort ou cassé, je ne sais pas, mais ça ne me dérange pas" Je l'invite à entrer, ferme la porte derrière elle et lui propose de se détendre "Si tu n'as pas faim ou que tu souhaites te poser avant, surtout ne te gêne pas" c'est un peu malvenu de ma part. Je masse ma nuque et peste contre moi-même. "Enfin, je veux dire qu'on a bien le temps d'apprendre à se connaître, tu n'as pas à te conformer à ce que je fais, j'ai plutôt envie que tu fasses selon tes désirs"
Marcher pieds nus sur le sol mouillé, jeter ses vêtements un peu partout dans la maison, du moment qu'elle ne brandit pas un couteau dans ma direction, mes standards sont bas. C'est vite dit, j'aimerai plus de respect que dans mes précédentes relations et je souhaite sincèrement croire que c'est possible, seul le temps saura nous dire. En attendant, je me trouve déjà chanceux d'avoir pour compagne une brunette capable de m'éteindre d'un simple regard. Elle a l'air, à première vue, assez joyeuse et fêtarde, ce qui risque d'être compliqué en vue des restrictions de l'incontestable, mais pas si je suis avec elle ? C'est sûr que traîner un boulet dont on a pas envie de voir le portrait c'est pénible, mais ça c'est dans le pire des cas et dans son intérêt comme le mien.
Enfin, ne pas réfléchir à cette option et partir du principe qu'on saura se faire à l'autre est une perspective plus alléchante, notamment entre adultes responsables. "Et tu es plus que belle, pour en revenir aux premières impressions"
C'est maladroit, je fais comme si je ne me sentais pas actuellement comme le dernier des cons en m'affairant à refaire un coussin du canapé. "La maison est… je ne pensais pas que ce serait si grand, mais ça n'est pas plus mal. Tu as de la famille ? Est-ce que tu es nippone ?" question légitime, certes, est-ce que c'est intrusif ? Vouloir que l'on s'apprivoise n'a jamais été aussi compliqué. Cette obligation me fait passer pour un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Elijah Minami
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
J'avance dans le salon et le laisse fermer "notre" maison, observant la chienne avant de reporter mon attention sur lui, sur ses paroles. Le sérum de vérité fort ou cassé ? Pourquoi disait-il ça ?
« Très honnêtement, j'ai une faim de loup, alors si tu as faim aussi, je veux bien que tu me fasses goûter ton plat ! »
Ma main glisse sur le poil de la chienne qui passe à côté de moi et qui fait demi-tour pour refaire pareil. Elle a l'air caline, j'aime beaucoup ça ! Ainsi que la franchise et la gêne de son propriétaire. Il dit ce qu'il pense mais je vois bien qu'il s'en voudrait presque d'avoir aussi dit tout haut ce qu'il pensait tout bas. Je viens vers lui, posant une main sur son épaule alors qu'il remet un coussin en place.
« On va discuter en mangeant ! Mais si tu me trouves belle dans cet état, ça va, je n'ai rien à craindre pour les fois ou je serais clean ! »
Un rire m'échappe, je ne veux pas en faire trop, ni me lancer des fleurs, je veux juste le rendre plus à l'aise. On va devoir s'embrasser avant minuit et dormir dans le même lit dès ce soir, il allait falloir vite casser cette barrière entre nous pour notre confort commun. Je vais donc en cuisine, je sors les plats, verres, assiettes, couverts, le laissant sortir son plat, avant de nous installer tout en discutant.
« Et non je ne suis pas japonaise ! Enfin, mon père l'était et j'ai choisi de vivre au Japon, mais j'ai vécu en Angleterre. Je n'ai que mon frère ici d'ailleurs, pour l'aspect familial, on risque surtout de voyager jusqu'à Londres que l'inverse, j'espère que tu n'as rien contre l'avion ! » Pour moi tout est normal, mais je sais que ma normalité ne l'est pas forcément pour les autres et donc, pour mon époux. « Et toi ? Ton nom de famille est japonais mais ton prénom plus anglophone ! Mais c'est un beau compromis entre deux cultures si c'est le cas ! »
Nous nous installons et juste à l'odeur du plat, mes papilles s'éveillent. J'ignore si c'est un cordon bleu, mais juste à l'odeur je suis ultra satisfaite et j'attaque le plat sans attendre, le félicitant pour avoir fait quelque chose d'aussi bon ! Mais vu l'heure, je dois quand même attaquer le sujet fatidique de la suite des événements. C'est une première pour moi et peut-être pour lui aussi ?
« Je dois être cash mais...on va devoir échanger un baiser avant 00h et surtout on va dormir dans le même lit dès ce soir alors qu'on se rencontre tout juste...j'espère que tu n'es pas trop fermé à cette idée...bien que ça soit obligatoire, on a même pas pris le temps de discuter sur une journée, comme pourrait faire d'autres couples...c'est ma faute je suis désolé ! »
J'en ai d'ailleurs la tête qui tourne, jamais je n'aurais pensé que je me serais inquiété pour quelqu'un d'autre que moi-même, du moins envers quelqu'un que je ne connaissais pas.
« D'ailleurs...ce n'est peut-être pas ton premier mariage ? Si c'est le cas, je suis encore plus désolé, ça commence bizarrement ! Bon ça fera un souvenir original mais quand même ! »
J'en rigole quand même, il n'y a pas mort d'homme mais j'avoue que j'aurais pu mieux faire les choses, je crois ?
Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se : Leslie Mackintosh
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
De la peinture et des poils xx/03?/2114 - ft. Leslie belle
Roxy est un bon divertissement, je sais qu'elle apaise les tensions, plus sensibles que notre espèce, pauvres humains que nous sommes de n'avoir pas ce sixième sens. Elle est bien aimable et ça semble satisfaire ma… femme. J'en frissonne encore. Tout est devenu plus réel depuis quelques minutes en sa compagnie. Leslie est si belle, je suis navré pour elle. À défaut d'être en tête de liste des caractéristiques physiques les plus appréciées chez un homme, j'espère que ma façon d'être lui sera au moins agréable. Même si elle a manifesté son intérêt, je me dis qu'une fois complètement sobre il en sera très certainement tout autre.
Enfin, ce n'est pas ce qui me préoccupe, plus généralement c'est qu'elle ne soit pas trop déçue du voyage entrepris. C'est comme penser se rendre dans un paradis et y être accueilli avec de la flotte. Je promets que ce n'est pas si mal, mais je n'en sais fichtrement rien à vrai dire, je l'espère juste et j'y mettrais du mien pour que ce soit le cas.
Sa main sur mon épaule, elle tend à me rassurer et je la suis dans la cuisine pour l'aider et faire le service. Nous mangeons dans le calme, c'est plutôt bon, pas que ce soit surprenant. Disons que si ça me convient, ça aurait pu ne pas être à son goût.
Je pose des questions et elle y répond avec autant d'engouement, provoquant chez moi rire et sourire. "Eh bien je m'offre parfois des petits voyages, mais je ne suis jamais allé à Londres, ce sera l'occasion" au moins nous aimons tous deux bouger, même si c'est essentiellement pour voir sa famille, je prends ! Elle entretient des liens avec eux et ça me rassure un peu, car la mienne est importante à mes yeux.
"J'ai été adopté et ma mère a tenu à ce que je garde le prénom qu'on m'avait donné. J'ai de nombreux frères et sœurs, des jumeaux dans le lot. On est tous d'horizons différents. La culture japonaise est bien là, mais ce n'est pas la seule, ça a très souvent fait tache quand j'étais plus jeune" et ça n'a pas changé, mais je suppose qu'on peut ignorer ce détail des plus évidents.
J'étais sur le point d'avaler ma bouchée quand elle m'a parlé d'un baiser et de dormir ensemble. Bien je sais que c'est inévitable et qu'il nous reste peu de temps, mais ça reste surprenant et je toussote, larmes aux yeux pour réprimer la quinte de toux. Une fois ma gorge éclaircie, un peu d'eau engloutit, je me traite mentalement d'abruti.
"Pas de panique, le timing était taillé sur mesure, mais je ne m'étouffais pas pour cette raison. Je ne cache pas que c'est curieux comme concept et de rendre pareil geste obligatoire est encore un peu flou pour moi, mais on répondra à l'appel, je ne veux pas t'apporter de problème."
J'en suis déjà un en soi et cette vie à deux quand nous sommes l'un pour l'autre des étrangers ne sera pas facile à construire si tenté qu'on le puisse. "Je n'ai jamais été marié et j'imagine que même si c'est ton cas on ne se fait pas en un claquement de doigts à ce genre de contexte" la seule différence c'est qu'elle sait à peu près dans quoi elle met les pieds, ce qui ne l'empêchera pas de trébucher tout comme moi. Le facteur inconnu dans l'équation joue pour beaucoup.
Elle a un caractère pétillant, même si je ne sais pas réellement ce qu'elle en pense, comment elle se sent ? Il n'y a aucune honte à ne pas avoir envie de se confier au premier venu, même avec cette lettre qui nous tient un peu en haleine.
"Puis tu n'as pas à t'excuser, on n'y est pour rien, toi comme moi et tu as raison. Quelle rencontre ! C'est bien de casser les codes et ça me ressemble, même si tu verras que je suis assez vieux jeu" on en a souvent abusé d'ailleurs. Pas assez sévère, trop gentil ou stupide selon quelques-unes. Je n'ai pas énormément de kilométrage au compteur et je n'ai même pas cherché à être lancé sur cette route-là. C'est un peu la vie qui mène la danse et je l'ai suivi sans faire d'histoire. Naïf ou plan-plan, je ne veux pas me donner un style. Être moi, simplement et apprécié pour cette raison. C'est si compliqué ? Il faut croire, enfin jusque-là. Est-ce qu'elle sera différente ?
On a tous nos idées préconçues et nos attentes, les projeter en revanche, ça ne sert à rien, je ne préfère pas y penser.
"Je ne savais pas ce que tu aimais, alors tu as le choix pour le dessert : chocolat ou fruit ou les deux si ça te tente" si ça me trotte dans la tête, je n'ose même pas songer ce que ça peut être dans la sienne. J'ai lu une étude sur le cerveau au repos d'un homme et d'une femme et ce que j'en déduis c'est qu'elles ne cessent jamais de réfléchir. Ce qui explique qu'elles soient bien plus alerte de ce qui a tendance à nous passer au-dessus et qui ne devrait pas. Je fais et ferai de mon mieux.
"Tu as peut-être des habitudes ou des besoins que je devrais savoir ? Pour ne pas te gêner surtout ou d'ores et déjà t'agacer ?"
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Elijah Minami
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Mais je mets les pieds dans le plat, je m'en rends compte quand je change de sujet. Mince, j'aurais du rester sur la conversation classique de la famille et pas...du baiser ? Ma main devant la bouche, il me rassure que c'est un hasard entre sa bouchée et mes paroles. Vrai ou faux ? Dans tous les cas ses paroles sont adorables. Il veut bien faire, pour moi, pour lui, pour nous ? Je regarde le chien du coin de l'œil, cette petite bête se retrouverait sans maître si l'un de nous deux faisaient des conneries...
« Tu es le premier mariage aussi, mais je pense qu'on a des bases solides de ce que j'entends, niveau raisonnement. »
Autant être aussi rassurante que lui, il le mérite. Plus encore quand il m'annonce être vieux jeu. Pourquoi ai-je terriblement envie de voir ça ? Je lui souris, avant que le dessert ne vienne comme nouveau sujet sur la table.
« Je suis gourmande, des fruits avec du chocolat ça sera encore mieux ! » Je me lève pour aller voir ce qu'il a préparé et je l'aide dans la confection de ce nouveau dessert peu compliqué. « Oh ! Alors...si je dois te faire un topo... »
Je prends une cuillère avec un des morceaux de fruit, du chocolat sur le dessus et je lui tends pour qu'il la mange. Cette mise en situation allait mettre le ton sur mes prochaines paroles.
« Il faut le faire pour m'agacer, en général c'est plutôt l'inverse, parce que je suis du genre...envahissante. » Un sourire, avant de reprendre ma place et le laisser en faire de même. « J'aime être au contact des autres, partager, échanger, être seule c'est pas trop ma tasse de thé. Par contre, quand je peins, j'aime être dans ma bulle. J'ai d'ailleurs...enfin je me suis imposée dans la pièce juste là-bas...on en reparlera demain si jamais, mais j'ai besoin d'une pièce pour peindre et je n'avais pas envie de m'étaler dans le salon... » Pour ne pas lui imposer ça et maintenant que je le savais, ne pas avoir de poil de chien sur mes peintures, ça serait mieux. « Si jamais c'est trop problématique je ferais en sorte de me prendre un petit atelier ! Mais si jamais tu veux venir me voir ou me demander quelque chose quand je suis dans mon travail, si tu peux juste prévenir, c'est ma seule demande. »
Même si là, c'était lui qui m'inspirait. Il ne pouvait pas s'en rendre compte et je m'en voulais presque de ne pas le lui avouer, mais c'était trop tôt et même trop bizarre à bien y repenser.
« Et toi du coup ? Comme dit, je suis très...exubérante...je peux comprendre que ça ne convienne pas à tout le monde alors, hésite pas à me dire, que je ne m'impose pas. S'il y a des choses aussi que je dois savoir pour toi ou même pour Roxy ! Et tu fais quoi comme travail ? »
Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se : Leslie Mackintosh
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
De la peinture et des poils xx/03?/2114 - ft. Leslie belle
Cette conversation en elle-même aurait pu ne pas avoir autant de sens si nous n'étions pas contraints à l'avoir. C'est plutôt rassurant qu'elle soit aussi dans ce besoin d'en parler. Je ne prétends pas connaître ses états d'âme, si elle se sent réellement bien ou s'il y aura un contre coup, mais je serais attentif pour décrypter le tout et rendre notre vie de couple facile.
Voyager semble être important pour elle, ce que je peux comprendre si elle y a de la famille, n'étant pas originaire du territoire et je suis assez satisfait de constater qu'aucun retroussement de lèvre n'a accompagné mes propos concernant mon entourage nombreuse. Apparemment, ce n'est pas chose qui la dérange, même si je ne donne pas cher de sa peau quand elle les rencontrera tous. Évidemment, la raison n'est autre que dans l'épanchement aisé dont font preuve mes parents et mes cadets.
Je m'étouffe quand il est question de nos obligations, bien que ça ne soit que la surprise et non le sujet qui a engendré pareille réaction. Un peu d'eau et nous partageons cette vision particulière sur la machine ainsi que l'abord des relations passées. Aucune union précédente, ce qui est plutôt rassurant, elle n'a donc pas eu de mauvaise expérience sur un mariage forcé. J'esquisse un sourire à ce qu'elle dit.
"Je suis bien d'accord" une main promène sur ma nuque avant que je ne propose le dessert et sans surprise, le mélange est apprécié. Je la rejoins, récupérant la cuillère qu'elle me tend, étonné. J'ai sûrement l'air d'un imbécile heureux à fondre pour si peu et j'en garde même l'ustensile en bouche, mais qu'importe.
On se pose en savourant ce dessert à deux. Je voudrais savoir si elle a des attentes particulières, ce qu'elle confie peu à peu. Elle est investie, tactile de ce que j'ai compris et désireuse d'avoir un contact. Si de mon côté j'ai été plutôt solitaire, ce n'est pas de refus. Je sors pour voir des copains et quand ce n'est pas le cas, Roxy récolte tout ce que je ne peux exprimer en fidèle amie qu'elle est.
J'arque un sourcil quant à la pièce d'ores et déjà réservée, penchant la tête un instant puis acquiesce. "Oh, eh bien c'est moi qui prendrait un atelier dans ce cas, mais je pense qu'on a assez d'espace pour avoir chacun de quoi faire, je peux travailler en extérieur ou nous construire une salle annexe"
Je reprends en répondant à sa question, piquant un morceau de fraise. "Je n'ai pas de difficulté avec la proximité, je suis plutôt bavard alors n'hésite pas à me dire de me calmer si c'est trop. La pièce est toute à toi, ce n'est pas un problème et je veillerais à ne pas te déranger. T'envoyer un sms au préalable, ça te conviendrait ?" histoire de ne pas frapper à la porte et risquer de la faire sursauter pinceau en main. Ce serait scandaleux.
"Je suis paysagiste, ce qui nécessite des déplacements un peu partout dans la ville, voire parfois plus loin. Initialement j'étais joaillier et je n'ai jamais vraiment abandonné, il m'arrive de créer des bijoux en tout genre, mais j'ai une affection particulière pour les métaux précieux qui requièrent plus de minutie. On va dire que ça compense le côté brut de décoffrage et je m'excuse d'avance, il ne faudra pas hésiter."
C'est un peu comme avouer être fou à courir partout sans dénigrer les bienfaits du calme. Forcément, cette contradiction dans mon caractère peut déstabiliser. "Et de la même manière, pour m'énerver il faut vraiment le vouloir, j'ai de l'entrain seulement dans ce que je considère positif. Je suis adepte des compromis, mais en règle général je m'incline quand il ne s'agit pas de vie ou de mort."
Drôle de formulation, très peu d'événements ou d'éléments peuvent prétendre m'angoisser ou m'inquiéter au point d'en être obstiné. Dépendant bien sûr au cas par cas, mais je doute avoir à énoncer un non ferme et froid à Leslie. Son prénom dans ma tête s'est frayé si rapidement un chemin que j'en frissonne en avalant un autre morceau sucré.
"Je suis aussi curieux, j'espère que je pourrais voir tes œuvres ? Tu n'as aucune obligation bien entendu. Je ne suis pas des plus connaisseurs, mais j'apprécie particulièrement quand on m'explique la démarche. D'ailleurs, on a été gâté côté décoration, il y a de très beaux tableaux."
Ce qui me fait songer, même si nous avons tout le temps d'y réfléchir qu'on pourrait refaire la maison selon nos convenances ? "De mon côté, je ne pense pas que notre domicile ait besoin de changement, mais je te laisse totalement les commandes si toi tu en as envie. Ma seule requête c'est qu'on s'y retrouve sans galérer. Enfin, j'anticipe un peu trop…"
Je ris, un brin nerveux. Ce n'est pas tant que j'aimerai qu'elle se sente bien, mais même si c'est déjà le cas, je sais que les prochains jours seront essentiellement de l'adaptation. Je l'ai en estime, ce qui est terrible, une vraie guimauve ! Plus le temps passe et moins j'ose regarder l'heure qu'il est véritablement ?
Aucun de nous n'est en tenue pour aller dormir, j'imagine qu'il faudra se changer. Est-ce qu'elle a un pyjama ? Je n'ai pas vérifié si elle avait déjà des affaires dans la penderie, mais il me semble que oui puisqu'elle était venue avant moi. "Oh, détail qui a son importance, mes pyjamas sont souvent des cadeaux offerts par la famille parce qu'ils en avaient marre de me voir porter constamment du noir, ne sois pas trop surprise qu'ils soient très colorés, même improbables je dirais" je ne lui ferais pas l'affront de coucher en caleçon, même si en été je fais difficilement avec plus que ça, il n'est pas question de la mettre mal à l'aise.
"Et toi ? J'imagine que tu vois de quoi je parle ? Tu as mentionné ton frère, vous… vous entendez ?"
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Elijah Minami
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Elijah est adorable, vraiment, lorsque je l’écoute c’est ce que je ne cesse de me dire. Il a de la conversation, lui aussi a besoin d’un atelier donc j’en conclus qu’il est manuel, il veillera à ne pas me déranger…il parle de construction de salle annexe aussi et je me vois déjà dans les travaux. Quiconque aime le calme, la tranquillité n’accepterait pas d’emblée une telle idée, mais moi j’adore, retoucher une maison qui est dorénavant la nôtre, en faire quelque chose qui nous convienne, ça me plaisait réellement.
Et c’est là qu’il m’avoue être paysagiste. Pourquoi est-ce que je fonds déjà intérieurement ? Je veux le peindre, avec toutes les plantes possibles et inimaginables. Mes neurones sont en ébullitions et lorsqu’il me parle de joaillerie, il doit me voir écarquiller les yeux.
« Il faut TROP que tu me montres tes talents ! Je veux voir ton travail, vraiment ! Si tu as des photos des jardins que tu as faits ou que tu entretiens, pareil pour tes bijoux ! »
J’étais enthousiaste, peut-être un peu trop ? Non vraiment j’avais trop d’idées qui me venaient en tête. De la création artistique, à la décoration de la maison. Et il enchainait justement sur notre lieu de vie. Avais-je l’homme parfait en face de moi ? En tout cas, il était inspirant et ses idées rejoignaient les miennes et ça, ça me plaisait réellement.
« Je n’ai aucun souci à te montrer mes tableaux, d’ailleurs celui qui est juste là, c’est l’un des miens ! » Je rigolais. « Je vends mes tableaux et je savais que certains servaient pour les aménagements de maison pour les couples mariés, mais je ne pensais pas en avoir un des miens dans ma propre maison ! » Je mangeais un fruit de plus, rajoutant. « Et vraiment, on peut même refaire entièrement les lieux, je serais d’accord si c’est ce que tu souhaites ! Rajouter une pièce, ou deux, que tu aies un espace de travail, moi le mien et qu’on garde cette chambre pour des amis, si ça rentre dans notre budget pourquoi pas ! »
Il anticipait oui, mais j’aimais ça. Terminant mon dessert, même si j’en aurais encore bien mangé, je débarrassais en l’écoutant sur son pyjama. Il se faisait tard en effet.
« J’aime la couleur, les choses même un peu improbable et si c’est moche, je ne me prierai pas de te le faire savoir. » Je me retournais vers lui après avoir mis les couverts dans le lave-vaisselle. « Mais si tu veux dormir même tout nu ça me va, dors comme tu es à l’aise, il faudra bien qu’on se fasse l’un à l’autre après tout, autant se mettre bien dès le début ! »
Et j’avais quand même bien envie de voir si le reste de son corps était tout aussi graphique que son visage. J’aimais vraiment ce que j’avais sous les yeux alors que peut-être lui ne s’appréciait pas ? Je n’oserais pas poser la question d’emblée, si j’étais aussi brute de décoffrage, je ne voulais en aucun cas le mettre à mal.
« Et oui, enfin…disons que je comprends le délire de la famille à offrir des choses étranges ! Mais avec mon frère c’est…différent. Pour tout te dire, c’est mon jumeau, on s’entend bien mais comme c’est un gros ronchon coincé, en grandissant nos manières de faire ont divergé et on se parle moins. Beaucoup moins. Mais je l’aime ce gros beta, même s’il a toujours le nez fourré dans ses bouquins. C’est plus moi qui toque à sa porte pour lui offrir des trucs à la con que l’inverse. »
Je sais qu’il aimait moins me voir. Que s’il avait pu me voir qu’une fois dans l’année et par obligation ça lui suffirait, mais pas moi. Il restait ma moitié quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, quoi qu’on puisse faire. Mais je ne voulais pas trop pousser la conversation, la chienne était déjà dans son panier, à l’aise car les quatre pattes en l’air. On allait devoir en faire de même.
« Tu as des choses de prévues demain ? On pourrait…se faire une journée ensemble pour se connaître un peu plus ? »
C’était logique, mais je le savais : pas pour tout le monde. Elijah avait l’air d’avoir les pieds sur terre mais peut-être avait-il des choses de prévues pour demain ? Dans ce cas on reporterait, j’avais quand même besoin de savoir pour prévoir le planning de la journée dans ma tête. Le laissant répondre, j’acquiesçais à ses choix, avant de le prévenir qu’avant de dormir j’allais prendre une douche. Je ne me fis pas prier pour rejoindre assez vite la salle de bain. Je n’avais pas honte de sentir encore quelques effluves d’alcool, mais je préférais quand même aller me coucher sans qu’il ait aussi l’odeur jusqu’au petit matin. Je sortais un bon dix minutes plus tard, en petite tenue de nuit, sans avoir trop réfléchi si lui, ça le gênerait de m’avoir autrement qu’un bon vieux pyjama. Je le rejoignais au lit, me posant quand même avant à genou sur le matelas, observant en effet le tissu qui le couvrait.
« Effectivement c’est…coloré. Enfin si tu es à l’aise avec pourquoi pas ! » J’avais un rire léger. Torse nu, ça serait surement bien aussi. « Pour le…fameux bisou de la journée…tu veux procéder comment ? » J’avais l’impression d’être une ado ainsi sur le lit. « Je les aime bien langoureux mais pour une première on peut faire soft ? »
Est-ce que je le taquinais ? Oui, un peu et ça se voyait à mon visage que ça m’amusait.
Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se : Leslie Mackintosh
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
De la peinture et des poils xx/03?/2114 - ft. Leslie belle
C'est tout de même improbable et pourtant, j'imagine que les analyses de ces puces dans nos têtes ont fait le café. On est liés par quelques points communs, ce qui est une bonne chose et au vu de sa réaction quand je lui parle de mon parcours scolaire et professionnel, c'est qu'on va s'entendre ! C'est un soulagement qu'elle le comprenne. Dans son domaine, elle aura besoin de calme et je veillerais à ce que ce soit le cas.
"Oh, d'ailleurs j'emporte toujours Roxy avec moi au boulot, à croire que ce mariage est sur mesure, je ne risque pas de t'embêter et elle non plus"
Ce sont des photos qu'elle réclame et j'en suis sincèrement touché. Je me fais une joie de sortir mon téléphone pour lui donner des exemples. C'est vrai que nous n'avons pas encore échangé autrement que pour ne pas se louper et se faire embarquer. Quand j'y pense, elle s'est dépêchée pour que ça n'arrive pas.
"Je t'envoie ça tout de suite et… au passage, un grand merci d'avoir fait en sorte qu'on se voit tous les deux. C'est un contexte dans laquelle je peux comprendre qu'on ne sache pas réagir alors, ne pas avoir fini en cellule, je dois te dire que c'est très sympa !"
Je ris de bon cœur, c'est sans doute hasardeux ce que je lui dis, mais ça veut bien dire que même si ça avait été le cas je n'aurais pas été faché. Seulement par stress situationnel, non par la personne à l'origine de l'empêchement.
Le tableau que j'ai décrit est un des siens. Heureusement que je l'ai apprécié alors ! Enfi,n, je donne mon avis de faço,n sincère, sauf quand âe plaisante, parfois on me prend au sérieux. Mais je sais désamorcer ce genre de décalage en humour. Elle est parfaite, elle prévoit déjà qu'on soit tous les deux instigateurs de la déco, comment dire que plus on parle et plus je suis détendu ?
"T'es craquante, je peux faire mes bagues à l'atelier de mon père le temps qu'on fasse le nécessaire et on peut organiser tout ça à têtes reposées quand ça te dira. Je ne suis pas difficile, tu verras"
Tous ces sujets qui viennent, c'est une ébullition bienvenue, une véritable relation qui se crée. Je hausse les sourcils cela dit. Les reposéee la famille, c'est une chose, dormir nu ? Non, je n'o.serais pas le faire, pas tout de suite en tout cas. C'est fou comme ça me parait improbable parce qu'on se connaît peu, mais qui sait ? Je n'y pense pas en attendant, assez embarrassé pour en rire.
"Autant je comprends, autant j'ai une barrière de politesse qui m'empêche de faire ça. Mais je retiens que la nudité ne ,te gêne pas et c'est pareil pour moi"
Dans une certaine mesure à vrai dire
"Si toi, tu dors nu, pareillement je ne te dicterai pas ta conduite, tu fais ce que tu veux et je n'ai pas mon mot à dire. Et c'est maladroit ce que je vais dire, à prendre avec des pincettes, mais je suis curieux, sans être obnubilé par le physique, c'est juste très beau un corps, particulièrement celui d'une femme à mon sens"
Je devrais me taire, ça sonne bizarre et plus j'essaye de tourner ça mieux dans ma tête, plus c'est pire. Ma langue claque contre mon palais.
"Enfin, ne t'en inquiète pas, c'est ce que ça veut dire, je ne suis pas indifférent, mais je ne suis pas un animal non plus"
Je change de sujet, parlant plutô,t de la famille pour savoir comment elle s'entend et ça me fait un pincement au cœur. Ils ont des caractères différents, je veux bien comprendre, c'est dommage que l'un soit plus dans l'émotion que l'autre. Ou ne le montre pas assez ? Je n'en ai pas la moindre idée. Je compatis cela dit.
"J'ai eu du mal à me faire aux jumeaux, ils sont bien plus jeunes que moi et assez dans leur bulle je dois dire. Je peux comprendre, un tout petit peu et j'espère que ça s'améliorera alors"
Roxy a pris ses aises, si bien qu'on se regarde et elle a quelque chose en tête. C'est une pépite cette femme. J'aimerai dire qu'elle mérite mieux que moi, simplement parce que je ne sais pas si je lui conviendrait sur le long terme. Je ferais tout pour. Tel que je suis, j'espère au moins l'avoir suffisamment rassurée, parce qu'elle a évincé point par point mes craintes concernant cette union.
"Avec plaisir, je n'ai pas regardé mon planning, mais je peux m'arranger dans tous les cas avec les clients. J'ai œur principe de m'entendre avant toute chose, ça ne devrait pas poser problème et c'est en plus très flexible comme boulot. Enfin, ça peut l'être et j'ai cette chance"
Elle file à la douche et j',enfile mon pyjama. Du coloré elle allait en avoir, c'est certain. Mais, en même temps je n'aime pas trop les assortis. Sauf, quand il n'y a pas d'imprimé sur l'un. ou l'autre des vêtements de sorte à casser le dessin, tout en motif carreau ? C'est un grand non ! Ah, après se lancer sur un tel débat, autant dire que si je dors, je dors et en principe c'est sans le haut.
Elle revient et j'ai zieuté mon agenda entre temps, échangé des messages pour décaler un rendez-vous, bref, rien de biens exceptionnel, mais de quoi être prévenant. Quand j'ai levé les yeux ? Mais, pardon ? Elle ess d'un sublime au naturel, c'est…
J'allais dire quelque chose, mais rien ne vient. Elle prend l'initiative de parler du baiser, j'avais presque oublié ! Je masse ma nuque, positionnée face à elle, riant quand elle s'acharne à me taquiner.
"Je te laisse mener la danse"
Pour autant, j'approche,, me penche assez pour qu'elle n'ait pas tr,op à faire d'efforts et lui laisse le temps. Je ne la dévisage pas, concentré sur ses lèvres, les paupières à demi-closes, qu'elle ne se sente pas épiée et surtout que ça n'ait rien d'angoissant. Mes premiers baisers, c'était quelque chose, ç,a me fait sourire d'y repenser, parce que mon cœur bat tout aussi fort qu'à ces moments. Plus elle approche, plus je la sécurise, osant à peine poser mes mains sur sa taille. C'est une demande de permission silencieuse et ce sera toujours le cas. La moindre réaction négative et je ne bouge plus.
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Elijah Minami
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Je note tout ce qu’il me dit, qu’il emmène la chienne avec lui, mais je doutais qu’elle m’aurait réellement embêtée, elle n’avait pas l’air désagréable et de mémoire, c’était une race intelligente ? Pouvait-on seulement dire qu’un animal ne l’était pas ? Mais certaines apprenaient plus vite que d’autres, tout comme pour l’être humain. Je note également qu’il me remercie pour ne pas avoir fini en cellule ? Je ne renchéris pas, j’ai surement un sourire qui en dit long sur ce que j’en pense, jamais je ne pourrais faire subir une telle chose à autrui. Tous ceux qui se permettaient de condamner ou de mettre des bâtons dans les roues de son partenaire, qui n’est qu’un ou une inconnue à la loterie, est purement égoïste, pour ne pas dire de grossièreté.
Heureusement ce sujet qui pourrait me rendre grognon est complètement dissipé. Il vient de me dire que je suis…craquante ?! Il doit bien voir le rouge qui me monte un peu aux joues, essayant de me concentrer sur ce qu’il me disait en même temps, mais vu qu’il passe de l’atelier de son père et la nudité au lit, je finis par en rire.
« Bien alors je note, monsieur Minami, que nous finirons plus vite à poil que prévu dans le lit. »
Une taquinerie de plus, mais si ce qu’il disait était vrai, la barrière de la pudeur entre nous sera extrêmement mince. J’élude la partie des jumeaux, mais je me garde en tête que sa famille est bien nombreuses et qu’il y a des jumeaux dans le lot et ça, ça serait fun à découvrir ! Mais avant la famille, avant que je ne le fasse rencontrer un jour Edward, il y a nous. Nous découvrir, apprendre à nous connaitre, nous maitriser, engager une complicité. C’était ce que je désirais, mais serait-ce possible ? Je ferais le nécessaire pour que cela soit fonctionnel, après tout, si on est ensemble c’est qu’on est compatible.
Assit devant lui, tout sourire, je ne peux quand même pas nier que j’ai une boule au ventre. Embrasser un mec que je drague en soirée c’est une chose, mais là, je parle du premier baiser de toute une vie. C’était étrange mais surtout, pourquoi est-ce que je m’enquiquinais avec ce genre de détails ! Il me laisse faire dit-il, il n’est pas au bout de ses surprises dans ce cas ! Il se penche et je souris, je me déplace de façon à ce que je vienne sur lui, mes jambes en tailleur autour de son bassin. Ses mains qui n’osaient pas me toucher semblent encore interdite, mais les miennes viennent prendre son visage.
« Ne me dit pas ce genre de choses, ça pourrait être dangereux. »
Un sourire de plus, avant de venir réellement l’embrasser. Il est chaste, puis je me permets d’en demander un plus langoureux. Mes mains quittent ses joues pour venir sur ses épaules, avant de rompre le baiser. J’espère ne pas en avoir fait de trop, mais qui pouvait se vanter d’avoir une telle proximité avec son partenaire dès le premier bisou ? Je me sépare quand même de lui, de ses jambes, de ses bras, car j’ignore à quel point je pourrais le déranger, je suis peut-être déjà allée trop loin. Enfin, il devra s’y attendre avec moi, mais ça ne fait même pas 24h !
« Je ne sais pas si je t’offrirai le même demain mais…enfin j’espère que je n’étais pas trop gauche. »
Je tousse un peu, me faufilant sous les draps. C’est étrange comme sensation pourtant j’ai sommeil, c’est sûrement à cause de l’alcool et du stress des déplacements de la journée. Je ne mets pas beaucoup de temps à m’endormir pour autant, je ne sais pas trop quoi lui dire de plus et je pense que nous avons besoin de repos. Je me questionne tout de même tout en laissant Morphée me bercer, si promener le chien est considéré comme une activité commune, parce que ça serait facile comme principe, mais je ne voulais pas faire ça tous les jours, pas de routine, je voulais qu’on ait du peps dans notre vie, et…
Le trou noir. Trop de pensées, de questionnement. Je me réveille le lendemain avec les cheveux en vrac et personne à mes côtés. A t-il réussi à dormir ? J’ignore qu’elle heure il est, mais j’ai la chance de pouvoir au moins attacher mes cheveux avant de descendre, qu’il ne me voit pas comme la folle du village ! Une fois de plus, tout est étrange. Une maison que je ne connais pas, quelqu’un en bas…j’avais l’impression de me réveiller d’une cuite phénoménale. Ca n’est pas le cas.
Et quand je descends les escaliers et que je le vois, je me rappelle, mon cerveau refait le lien et je lui souris timidement. J’suis pas la personne la plus matinale qu’il soit. Mais une fois de plus, les marques de son visage me sont agréables. Il fallait que je peigne, surtout, je savais quoi peindre.
« Tu as quand même réussi à dormir ? Je ne t’ai pas trop collé ? » Parce que ça, c’était largement possible. « Tu ne m’as pas attendu pour le petit déjeuner j’espère ! »
Ce n’était pas un reproche, mais j’avais peur qu’il m’ait attendu et qu’il attende depuis longtemps, surtout. La chienne venait me voir une fois tout en bas, je la laissais une fois de plus me sentir, avant de la laisser tranquille, pas trop réveillée encore.
Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se : Leslie Mackintosh
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
De la peinture et des poils xx/03?/2114 - ft. Leslie belle
Leslie
Elle est craquante, c'est bien ce que j'ai dit et à en juger par le rouge à ses joues, ça lui plait que je le lui dise. Elle le mérite largement de s'être dépêchée pour qu'on puisse être ensemble durant cette première nuit. Première expérience de toute une vie. L'avenir nous dira ce qu'il réserve à notre duo, mais je l'aime déjà. Elle, que j'apprécie par son naturel, son absence de complexe qui fait écho au mien. Nous, qui nous entendons, Roxy qui est acceptée ? Les valeurs sur lesquelles nous nous accordons. Je suis encore sur ce petit nuage et j'ai peur de la chute. Mais advienne que pourra !
Et quelle femme ! Finir à poils, hein ? J'éclate de rire, même si mon imagination est fertile, je préfère éviter d'y songer. ça viendra à un moment ou un autre, de manière subtile ou non, qu'importe, mais ça viendra et j'espère que ce sera plaisant pour nous deux.
J'ai très rapidement pris le pli de parler d'un nous, ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi, mais c'est si détonnant avec mes habitudes. Enfin, je ne suis pas contre et sa compagnie promet d'être agréable, riche en émotions aussi. Je la laisse faire à sa guise, ce qu'elle prend au pied de la lettre, s'installant sur moi dans le plus grand des calmes. Je ne respire presque plus, fascinée par ses traits, son sourire. Je la surplombais, voilà que c'est elle qui me fait basculer la tête. J'ai besoin d'enserrer sa taille pour lui assurer de ne pas tomber. Elle peut s'en échapper à tout instant, je ne fais aucune pression, découvrant juste sa chaleur et son corps. Son souffle sur mes lèvres et le sang qui me monte à la tête à m'en faire rougir jusqu'aux oreilles. Dieu qu'elle est belle !
J'en ai des fourmis partout, ce baiser est une caresse pour l'âme, lorsqu'elle se recule et s'enfuit sous la couette, je n'ai rien à ajouter, l'imitant pour essayer de ne pas trop y penser. Elle et moi, c'est… et bien quelque chose que je n'arrive pas à définir. Un coup de cœur, c'est certain, maintenant le coup de foudre ? Peut-être. Des pensées plein la tête, je sais m'être tourné dans mon sommeil et avoir aperçu son visage paisible dans la nuit. Je sais aussi que j'ai moins bien dormi pour avoir été réveillé par un poids sur mon flanc. Autant dire que je l'ai laissé prendre tout l'espace à sa disposition, quitte à finir en oreiller.
Au petit matin, je m'étire, sonore, et retiens mon souffle de nouveau. Merde, j'ai complètement oublié que je n'étais pas seul ! Je me tais, sur la pointe des pieds, je m'extirpe du lit et la regarde le temps d'une seconde. Elle est superbe, j'espère qu'elle se sentira bien pour notre première journée.
Je lui prépare un petit déjeuner avec les recettes en ligne, pancakes, chocolat fondu et le reste des fruits de notre dessert. Je m'active quand j'entends qu'elle rouspète déjà ? Je ris, sans me retenir.
"Non, ne t'en fais pas, en fait, je voulais faire le repas moi-même, mais… j'ai peut-être abusé sur la quantité" je mords ma lèvre et lui montre le plat bien rempli, débordant de pancakes. "Je peux faire autre chose ou on peut acheter aussi, si tu préfères. Rien ne sera perdu en tout cas. Et euh, les câlins durant la nuit, c'est pas si mal, alors ne t'en fais pas"
je la taquine, petite vengeance pour tout ce qu'elle me fait ressentir depuis son arrivée. Cette femme. Ma femme. Je suis encore sous le choc. "Je n'ai pas encore sorti princesse Roxy, elle voulait à tout prix que tu viennes. C'est pas faute d'avoir essayer de la faire sortir, elle est carrément revenue à son panier et… je savais que tu te levais parce qu'elle aussi" les animaux savent avant nous quand les choses se passent. Autant dire que c'était surprenant de voir ma chienne qui adopte déjà sa nouvelle maîtresse ? Ou peut-être qu'elle ne voulait pas la laisser seule dans la maison ? Ou un petit coup de mou ? Peu importe la raison, rien que le fait qu'elle se lève pour la saluer en remuant la queue, c'est un bonheur.
"Et toi, le sommeil a été ?" je m'approche, disposant le plat, les serviettes, les couverts "Hm, je ne promets pas d'être aussi soigné tous les matins, je m'en excuse déjà. Il m'arrive de partir en catastrophe. Tout comme il peut m'arriver de rentrer bredouille dix minutes après parce que j'ai oublié que je ne travaillais pas tel jour" je suis organisé et ne fais pas faux bond à quelques exceptions près, je préviens toujours. Ce matin, n'ayant rien d'autre à faire pour calmer les pensées autour de notre couple, j'ai voulu mettre la main à la pâte et me montrer honnête. Apprendre à se connaître et ne rien cacher, ça a son importance.
Une fois, n'avoir plus rien dans les mains, je me contente de l'approcher, timidement, et caresser sa joue. Je ne nierais pas que l'envie de l'embrasser est forte, sans y attacher la moindre psychologie derrière. J'aime juste cette idée qu'on se complète, qu'aucun de nous n'ait peur de l'autre.
"Je peux ?"