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Eurydyce Gaillard
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Mer 26 Avr - 15:11
Petit à petit, ton quotidien prend des airs de petite vie bien rangée. Tu t’habitues à la présence de Côme à tes côtés. Bien qu’elle reste indescriptible. Que tu ne saurais dire, exactement, ce que tu ressens avec précision. Tout est confus. Tout est brouillon. Certains actes sont mécaniques. Les baisers te semblent parfois impersonnels. Peut-être est-ce de ta faute. Peut-être mets-tu autant de distance que possible. Peut-être n’as-tu toujours pas oublié tes troubles de la semaine passée. Tes propos. Vos incompréhensions. Vos divergences.

Zephyr s’adapte bien. Très bien. Il apprivoise Côme avec aisance. Mais surtout, il apprécie la présence de K7. Entre les pas de ton fils qui martèlent le sol de l’appartement, accompagner du cliquetis des griffes du compagnon à quatre pattes de Côme devient un bruit habituel rassurant. Souvent accompagné d’éclats de rires.

Tu as l’impression que plus de temps s’est écoulé, encore, depuis le moment où tu as mis les pieds dans cet appartement et aujourd’hui.

Aujourd’hui…

Malgré ces bons points, c’est l’anxiété qui te tenaille le ventre. Qui t’a gardé éveillé-e toute la nuit jusqu’au petit matin. Qui t’a empêché d’aller au travail, devant informer chacun de tes rendez-vous que tu devais les reporter pour raison de santé et que tu t’excusais platement, que tu te tiendrais à leur disposition pour qu’il puisse reprendre rendez-vous en date et heure leur convenant.

C’est dire l’état dans lequel la réalisation de la date t’as mis. Tu as eu un peu de mal à expliquer correctement à ton employeur la raison de ton absence. Mais il faut croire que le simple « ça ne va pas, c’est lié au mariage, je t’en reparle plus tard » lui a suffi. Lui aussi, il est passé par là. Tu t’estimes chanceux-se d’avoir quelqu’un d’aussi compréhensif au-dessus de toi. D’autant plus que tu as promis de taper de sacrées heures supp pour caler des rendez-vous supplémentaires et donc lui faire gagner plus par rapport aux pertes engendrées ce jour.

Tu t’es levé-e, ce matin, essayant de faire comme si de rien n’était. Mais as-tu réellement réussi à berner qui que ce soit ? Les mots ont eu du mal à sortir. Tu t’es contenté de prétendre que c’était juste la fatigue. Mal dormi. Pas bien réveillé. Si si, ça va.

Tu mens, encore. Et pire que tout, tu te mens à toi-même.

Tu as emmené Zephyr à l’école. Avant d’aller voir ta mère, pour lui demander conseil. Quoi faire ? Ce soir. De tes angoisses. Et si… Et si beaucoup trop de choses. Et si tu bloques ? Et si vous ne validiez pas ? Et si vous alliez en prison ? Et si… et si tu le dégoûtais ? Tant de questions. Tant d’angoisse.

Elle t’invite à lui laisser Zephyr, pour la soirée. Pour te libérer d’un poids. Elle te propose même d’aller le chercher à l’école. Et tu la remercie, infiniment, avant que vous ne passiez à table. Ta mère n’est pas un grand cordon bleu, mais tu trouves sa nourriture réconfortante, depuis qu’elle… t’a ramassé à la petite cuillère.

Bref. Vient pour toi le moment de rentrer à l’appartement. Tu rentres tôt. Après le café de la digestion, à vrai dire. Tu ne veux pas… qu’il puisse penser que tu as fui, ou quoi que ce soit. Tu ne veux pas l’inquiéter. Mais… et si c’est lui qui a pris la poudre d’escampette ?

Tu ne peux t’empêcher d’imaginer tous les scénarios possibles.

C’est la gorge nouée que tu franchi le pas de la porte. Tu as fait quelques courses, avant de rentrer. Tu ranges le tout au frigo, surtout les bouteilles de bière. Avant d’aller sur le balcon, fumer une cigarette. Essayant de te vider la tête. Tu n’as pas la foi de cuisiner, ce soir… peut-être que vous allez commander, pour une fois ? Histoire de.

Arrête de réfléchir, Dyce…

C’est dur. Très dur. Trop dur.

Cigarette terminée, tu vas chercher de quoi dessiner. L’art, ça t’a toujours permis de te vider la tête. Tu uses de la domotique de l’appartement pour lancer de la musique, histoire de t’enfermer dans ton cocon, avant de laisser ton crayon courir sur le papier, le gratter, le marquer. Tu ne réalises pas vraiment ce que tu fais, de prime abord. Comme en transe.

Et tu n’en sortiras pas immédiatement. Pas tant que la porte d’entrée ne se sera pas faite entendre, annonçant le retour de Côme…

Qui pourra, s’il regarde par-dessus ton épaule, découvrir son portrait, crayonné.
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Juillet 2114 – ft. Dixie

Côme aimerait dire que le quotidien, petit à petit, facilite les choses. L’habitude devrait lubrifier ces rouages qui ont quelque peu frottés, ces premiers jours. Mais non : les grincements inconfortables persistent. Côme a toujours l’impression que sa sociabilité, dont l’engrenage l’entraîne normalement sans heurt dans un tourbillon de rencontres, est en panne. Les vies qui devraient maintenant s’accorder ont encore du mal à s’encastrer naturellement. Les jours vont ainsi cahin-caha, le quotidien est grippé par de petits accrocs qui ralentissent leur progression presque imperceptiblement. Ce peut être juste le temps que la machine se dérouille, que l’huile se répande, mais Côme aimerait que ça vienne plus vite.

Il aimerait que les sourires soient toujours tout à fait sincères. Que l’affection, les baisers quotidiens soient toujours naturels, que les petits gestes qui devraient être anodins le soient vraiment et tellement importants en même temps. Mais plus il pense à comment réorienter les rouages pour qu’ils s’imbriquent parfaitement, moins il voit comment résoudre ce casse-tête chinois. Tu tires un peu de ce côté en pensant que ça libérera l’autre ? Tu te rends compte qu’une autre pièce bloque. Tu as l’impression de détendre un nœud ? Tu le serres encore plus.

Côme a l’impression de ne rien maîtriser. Lui qui se croyait capable de s’adapter à n’importe quelle situation, il se rend compte qu’il ne s’est jamais adapté. Il débarquait dans un contexte, décidait que les us et coutumes auxquelles il ne voulait pas se plier étaient stupides ou arriérés – souvent les deux – et les ignorait. Il considérait qu’au pire, il allait se ridiculiser ou choquer, ce qui est le dernier de ses soucis. Si certains sont dérangés par ses opinions, c’est sans doute que les leurs sont à revoir, voilà son credo. C’est à eux de s’adapter.

Mais qu’est-ce qui, chez Eurydyce et parmi ses raisons de ne pas vouloir ce mariage, serait à revoir ? Quelle idée préconçue, quelle opinion plus que discutable serait à enfreindre consciemment pour la faire voler en éclat ? D’autant que sa puce lui a été imposée. Côme peut se taper la tête contre les murs d’avoir été assez bête pour s’être mis volontairement dans cette situation, mais Eurydyce n’a jamais pu que constater la situation, sans avoir la moindre emprise dessus. Et c’est peut-être encore pire.

Parfois, Côme s’en veut de s’apitoyer ainsi sur le sort d’Eurydyce. Ne pas avoir d’emprise sur quelque chose ne signifie forcément pas être impuissant, encore moins une victime. Sûr qu’Eurydyce aurait fait payer son ressentiment au centuple à tout conjoint non désiré. Côme ne doit sans doute sa tranquillité qu’à leurs liens antérieurs. Peut-être au choc, aussi. Parce que cet évènement est tellement perturbant qu’Eurydyce est méconnaissable. Des années se sont écoulées, certes, mais le temps n’est pas la seule raison et la culpabilité va finir par consumer Côme.

Ce jeudi, il se sent au bord de la combustion spontanée. Sa journée au travail a été tellement improductive que son supérieur l’a renvoyé chez lui. « Quinze jours ? » a-t-il simplement demandé. Côme ne sait pas s’il doit être soulagé ou atterré d’entendre que bien d’autres couples avant lui ont aussi mal vécu ce couperet. « Réglez ça une bonne fois pour toute et ne recommence pas toutes les deux semaines. » Oui, chef. Côme n’a pas l’intention de se retrouver dans cet état deux fois par mois, de toute façon : son cœur n’y survivrait pas.

Si le travail est son point de repère, avec son environnement immuable et la répétitivité de ses tâches en cette période de pure compilation de données, les balades avec K7 sont ses respirations. Il aime les partager avec Eurydyce et Zephyr mais parfois, notamment tard le soir avant d’aller se coucher, il aime être seul pour se vider l’esprit et se détendre. Aujourd’hui, alors qu’il rentre chez lui pour ne trouver que son petit bouledogue pour l’accueillir, il se dit qu’il veut profiter de ce moment seul. Et puis, il vaut mieux y aller maintenant, parce que plus tard…

Tandis qu’il se laisse hypnotiser par le rythme de ses pas, la pensée de la prison lui revient, son côté romantique au sens premier du terme, son manque d’attrait dès qu’on se projette dans le côté concret de la chose. Et il en revient à la même conclusion : ça dépend moins de lui que d’Eurydyce. Le dernier mot lui appartiendra, voilà la seule chose dont il est sûr. Et pour une fois, ce n’est pas une façon d’éviter ses responsabilités mais bien d’être en accord avec ses convictions profondes.

Il est surpris, à son retour, d’entendre de la musique dans l’appartement et de trouver Eurydyce. Ça le prend un peu par surprise, il ne s’était pas préparé à cette rencontre – mais pourquoi devrait-il savoir qui est ou n’est pas chez lui pour pouvoir s’y préparer ? Cette situation ne peut vraiment pas durer. Le temps qu’il se remette, K7 est déjà aux pieds d’Eurydyce pour réclamer son câlin.

- Salut, lance-t-il un peu bêtement – ils se sont brièvement croisés ce matin. Comment a été ta journée ?

Puis il remarque le silence qui, en dehors de la musique, règne dans l’appartement.

- Zephyr n’est pas là ? Oh, ce n’est peut-être pas encore l’heure, réalise-t-il. Pardon, j’ai un peu la tête dans le… brouillard, aujourd’hui.

C’est rien de le dire.

Yyc
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Tu sursautes, sans le vouloir, lorsque tu captes la présence de Côme, dans la même pièce que toi. Tu t’octroies un instant, pour inspirer, profondément, avant de te tourner vers lui, lui offrant un sourire désolé, aussi sincère que possible.

« Tu m’as surpris-e. Je ne t’avais pas entendu rentrer. »

Tu lâches, doucement, en rangeant tes crayons. Tu fixes le croquis, un instant. Tu le laisses là, pour l’instant, avant de venir faire craquer ta nuque, doucement, puis tes épaules et enfin ton dos. Tu bailles, un coup, sortant de ton état second et attrape ton téléphone pour baisser le son de la musique. Les questions de Côme te parviennent, enfin. Tu pinces les lèvres.

« J’ai demandé à ma mère de garder Zephyr, ce soir. »

Tu ne veux pas envisager, immédiatement, qu’elle puisse le garder plus longtemps. Mais ce n’est pas non plus quelque chose que tu peux exclure. Vous… n’aviez pas rediscuter de la chose, avec Côme, depuis… enfin, ces derniers quatorze jours.

Et tu es conscient-e, également, que tu n’as pas répondu à sa première question.

« Je ne sais pas comment te répondre, au sujet de ma journée. Il y a beaucoup de choses que je ne connais pas ou pas bien, encore, de toi. Et beaucoup de sujets que nous n’avons pas abordé ces derniers… jours. »

Tu marques une pause, avant de poser ton regard lilas sur lui. Ton regard n’est pas triste. Ni paniqué. Peut-être un peu anxieux d’une potentielle réaction négative de sa part. Un… rejet potentiel. Mais… étrangement, même si ça t’a secoué, toute la journée… ça t’a beaucoup moins bouleversé qu’avec… Hayate.

Tu inspires, encore.

« Du coup, je te le demande, très premier degré – ne prends pas cela comme une moquerie, du sarcasme ou … ou je sais pas quoi. C’est sincère. Mais… est-ce que tu préfères une réponse sincère ou une réponse positive pour ne pas… te rajouter du poids sur les épaules ? »

Tu baisses les yeux, juste un instant.

« Parce que tu ne sembles pas… avoir besoin que je te rajoute mes états d’âme sur le dos. Tu sembles… avoir suffisamment subis, aujourd’hui. »

Tu te lèves, te dirige jusqu’au frigo pour sortir une bière, hésiter… et en sortir une seconde, que tu offres à Côme. S’il la refuse, tu la ranges. Dans tous les cas, tu finis par siroter la tienne, pour décompresser.

« Je… euh… je ne sais pas si tu veux aborder le sujet maintenant… ou pas. Mais… j’ai pas mal cogité, toute la journée. »

Tu commences, avant de te mordre la lèvre inférieure. Tu inspires profondément et… tu te lances.

« Je n’avais pas capté quel jour on était, avant… quoi ? Hier soir ? Ce matin ? À croire que… d’être avec quelqu’un que j’ai connu… un ami d’enfance… ça m’a moins angoissé qu’un inconnu. J’ai remué ça, retourné ça dans tous les sens. Et j’ai une seule conclusion qui est venue à mon esprit : je ne veux pas t’emener en cellule. Ni y aller. Pour toi, avant toute chose. Et pour Zephyr, bien évidemment. »

Une nouvelle pause. Une gorgée. Tu t’essuies les lèvres du bout de ton pouce, avant de le lécher pour ne pas perdre une goutte, songeur-euse. Tu cherches comment formuler.

« Aussi parce que… quitte à te découvrir de la sorte… je préfère que ce moment m’appartienne, à moi, t’appartienne, à toi, plutôt que… de faire ça dans une cellule, avec d’autres… gens… qui entendent tout. Des témoins. »

Tu rougis, sans le vouloir. Baisse le museau. Viens te gratter la nuque.

« Bref. Je… euh. Me disais quand même que j’dois être un-e gamin-e. Parce que… l’idée de te dire « ok, on va dans la chambre, on retire nos fringues, on … fait ce qu’on a à faire et ensuite on mange », ça… m’intimide. J’crois que ça a toujours une portée intime, ce truc, pour moi. »

Nouvelle pause. Hésitation. Tu ne sais pas si ton idée est bonne ou pas. Mais… Bon. C’est l’heure de faire le grand saut.

« C’est peut-être une idée de merde. Et peut-être que tu ne veux pas aimer, ou être d’accord, mais… je veux… te tendre une main. Si ça fait sens. Je … me disais qu’on pourrait peut-être… soit aller boire un verre à un bar, à côté, ou aller manger à un restau pas loin – pas besoin de grand luxe – pour… je sais pas. »

Tu inspires profondément. Essaie de calmer les battements rapides et forts de ton palpitant.

« … commencer par un simili date … ? »

Ok. Dit comme ça… l’idée te semble sincèrement stupide.

« … pardon. C’est idiot. Oublie l’idée. Je… »

Détourner le sujet. Lui faire penser à autre chose. T’oublier, pendant les dix prochaines minutes, histoire que tu puisses te recomposer. Alors, tu finis par poser ta bière et attraper, délicatement, ton croquis.

« J’ai fait ça. Pour toi. C’est… pas grand-chose. Et c’est idiot, aussi. Mais… C’est la seule chose qui me venait à l’esprit. »

Tu lèves le regard vers lui.

« Toi. »

Parce que tu n’es plus seul-e. Et tu ne peux plus penser comme quand tu étais seul-e. Que tu dois apprendre comment il pense. Et t’accorder à lui, afin de pouvoir regarder ensembles dans la même direction…
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Côme n’est pas sûr d’avoir déjà aussi terrifié. Même sa soutenance de thèse n’avait pas été aussi angoissante, parce qu’il savait exactement ce qu’il était censé dire et qu’il maîtrisait assez son sujet pour répondre à toutes les questions qui pourraient être posées. Mais pour peut-être la première fois de sa vie, il n’a aucune idée de la meilleure chose à faire et il a conscience que s’il se plante, ce n’est pas lui qui en souffrira le plus. Autant il se fout totalement des inconnus qui souffrent pour des raisons qu’il juge invalides, autant il refuse que quelqu’un qu’il apprécie, qu’il aime même, souffre parce qu’ils ont été blessés dans leur intimité. Alors il s’approche d’Eurydyce, refusant de lui donner l’impression qu’il fuit, mais prend garde à ne pas empiéter sur son espace vital. Et surtout, il fait attention à ne pas détourner le regard, qu’aucun doute ne soit permis quant à l’objet de son attention.

Il écoute tout, les mots comme les silences et les hésitations, son omission finalement corrigée, sa troublante question à laquelle il répond d’un souffle :

- Sois sincère, s’il te plaît.

Ils en ont besoin, ou en tout cas, lui en a besoin. Pour lui éviter quelques nœuds au cerveau, à force de suppositions. Il attrape la bière avec plaisir, conscient que ce semblant de courage liquide n’est qu’une excuse pour s’occuper les mains et pouvoir se donner bonne conscience s’il en vient à s’épancher plus que prévu. Enfin, non pas que ce serait honteux, surtout en de telles circonstances…

Pour le moment, il se contente d’écouter. Il laisse les silences s’écouler, connaissant leur importance dans le cours des pensées, rate peut-être une ou deux occasions de relancer la machine jusqu’à ce que ça vienne vraiment naturellement :

- Non, ton idée n’est pas bête, elle est même…

Mais Eurydyce ne l’écoute déjà. Il suit ses mouvements du regard jusqu’à la feuille de papier qui l’occupait tant à son arrivée, et comprend enfin le sens des traits qui la recouvrent. Incrédule, il l’attrape pour les détailler de plus près, en apprécier la justesse. La beauté de ce croquis, reflétant la façon dont Eurydyce le voie bien plus que la réalité, se dit-il, le secoue. Il sent son cœur lui monter au bord des lèvres, secoué en tous sens par la dégoutante absurdité de la situation.

- Ce n’est pas… Ce n’est pas à moi qu’il faut penser ce soir, finit-il par croasser, la voix rauque tant sa gorge est serrée. C’est à toi. Moi, je peux m’adapter, je l’ai déjà fait, c’est…

Le temps de chercher ses mots, il prend une gorgée de bière. D’où l’utilité de l’avoir à la main.

- Bien sûr que c’est intime. Ça touche au corps, c’est personnel, ça relève des choix et des envies de chacun, ou des absences d’envie.

Lui-même sent les phrases classiques et formatées, le politiquement correct qu’il peut servir sous différentes formes selon les occasions. Au cours de son premier séjour, il n’avait pas mesuré à quel point la machine avait rendu compliqué de parler de respect et de consentement à toute une frange de la population plus résignée qu’enthousiasmée ou révoltée, mais il tenait d’autant plus à le faire. Sauf qu’Eurydyce ne fait sans doute pas partie des gens à convaincre, et il espère qu’il n’a pas besoin de lui rappeler que lui aussi, il est déjà convaincu.

- C’est à ça que j’ai pensé toute la journée, à toi, à cette absence d’envie, et à la violence qu’on te fait. Que… que je devrais te faire.

Le formuler lui tirerait presque les larmes. Il pose le dessin devant lui et se détourne pour les cacher, au cas où il finirait submergé par l’émotion.

- Rien que d’y penser, je me sens…

Pour être honnête, il devrait dire « sale », mais ça lui paraît particulièrement violent. Et Eurydyce ne doit pas croire que cette souillure l’éclabousse.

- Ça me fait me sentir mal, d’être complice de ce genre de choses. C’est aller à l’opposé complet de tout ce que je prône. Rien que d’y penser, je me dégoûte. Et j’ai très peur que tu me détestes. Alors on ira à ton rythme, et si ça te fait te sentir mieux de commencer par un dîner ou quoi que ce soit, eh bien, on fera ainsi.

Et peut-être que ça lui permettra de se sentir bien, aussi. D’évacuer un peu de la culpabilité qui le menace.

- Il est encore tôt donc je te propose qu’on se pose… je sais pas, pour regarder un film ? se faire une partie de quelque chose ? se détendre un peu, quoi.

Ou essayer.

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Mar 23 Mai - 16:05
C’est amusant – non – comme tu aurais voulu pouvoir fuir cette conversation. On a beau prendre de l’âge, il y a toujours des sujets qui ne sont pas agréables à aborder. Surtout… dans ce cadre dans lequel vous évoluez. La dernière fois que tu as dû l’aborder, ce n’était pas pour un mariage. Et donc… rien de forcé dans l’acte ou non. Là... vous n’avez pas vraiment le choix, quoi qu’on en dise. Et tu ne veux pas priver ton fils de son parent.

Mais les mots, les propos de Côme te touchent. Tu sens les larmes te monter aux yeux et ton cœur remonter ta gorge, la gonfler, la bloquer. Tu finis par souffler, longuement, alors qu’une larme s’échappe pour retrouver sa liberté et son indépendance – traitresse !

Tu inspires, profondément. Mais surtout… eh bien. Tu fais un pas, vers lui. Puis un second. Tes mains se lèves. Tes doigts viennent chercher une des siennes, de mains. Pour venir la serrer, doucement. Pour te raccrocher à quelque chose. Pour lui dire que… eh bien…

« Ce n’est pas… toi et moi, d’un côté. C’est toi et moi, ensembles, maintenant… »

Tu susurres. Tu pensais à lui. Il pensait à toi. Cela te fait plaisir. Tu apprécies énormément sa sollicitude. Mais au fond, c’est votre décision parce que ça va vous impacter, tous les deux. Tu n’en prends réellement conscience que maintenant. Tu as été égoïste les premiers jours. Tu as beaucoup pensé à toi. Avant de penser à Zephyr. Et maintenant à lui. Et si tu pensais juste… à vous tous, désormais ? Tu soupires, prends un temps.

« J’apprécie. Ce que tu as dit. Ce que tu ressens. Ce que tu penses. Je… »

Un temps. Tu inspires.

« Comment je peux tourner ça… ? »

Tu rougis, sans le vouloir. Baisse la tête.

« … eeeeeh. »

Tu relâches sa main, viens te gratter la nuque avant de retourner t’agripper à ta bière pour te donner du courage. Boire une gorgée.

« J’ai pris l’habitude de dire que… « je ne ressens pas de désir ». C’est que j’ai cru, un… paquet d’années, en vérité. Mais après… ceux que j’ai connu et avec l’expérience… c’est pas tout à fait ça. »

Tu finis par susurrer, sans vraiment oser le regarder. Parce que c’est gênant. Tu te sens comme un-e adolescent-e, pour le coup.

« C’est pas… toujours, pas tout le temps et surtout pas avec n’importe qui. Mais… ça arrive. Avec des gens que j’aime. Que j’apprécie. Avec qui je me sens à l’aise. En sécurité ? Bref… »

Tu finis par lui tourner le dos, te passer une main sur le visage. Tu inspires, profondément. Tu as dit ce que tu avais à dire. Tu… ne reviendras pas, ceci dit, sur la fois où il t’a offert un massage, qui ne t’a pas totalement laissé de marbre. Rien que d’y repenser… tu rougis, jusqu’aux oreilles. Aaaah putain !

« Eeeeh c’est vrai qu’on a toujours l’activité à faire ! »

Tu sautes sur l’occasion pour changer de sujet. Tu réfléchis, un instant, avant de te tourner vers le salon, songeur-euse.

« J’avoue que je n’ai pas vraiment envie de regarder un film… Par contre, y a un nouveau jeu qui est sorti, made in Nintendo, multijoueurs, qui me ferait bien envie et comme j’aime tester avant de jouer avec Zephyr histoire d’être certain-e que c’est adapté à son âge… »

Tu inspires. Tourne le visage vers Côme.

« … bref. Est-ce que … tu voudrais bien essayer avec moi ? »

Oh, comme cette phrase peut-être tournée dans bien des sens… Essayer le jeu, bien évidemment. Mais aussi... eh bien. L'acte. Le mariage. Une relation, quelle qu'elle soit. D'avancer dans la même direction, comme une équipe... Une équipe, oui. C'est... plus agréable de voir les choses sous cet angle. Et de voir comment ça évolue...
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C’est terriblement embarrassant. Mettre des mots sur ce genre de choses a un côté impudique, même pour Côme. Et puis, les mots, c’est beaucoup plus compliqué que les idées, qui, elles, n’ont pas autant besoin d’être cohérentes ; elles peuvent rester vagues et se contredire sans que ça ne dérange qui que ce soit. Et le pire, c’est si quelqu’un les entend, ce qui était très exactement le but dans ce cas. Là, on peut plus les nier, à moins de se livrer à un équilibre d’équilibriste digne d’un circassien, et Côme n’a pas cette souplesse – sur aucun plan. Alors il se décide à arrêter là les dégâts, puisqu’il semble ne pas en avoir encore trop fait et que c’est proche du miracle vu la gravité de la discussion, et il se contente d’écouter Eurydyce. Il se laisse prendre la main, serre la sienne en retour, promène doucement son pouce sur la base de ses doigts. Cela l’apaise, doucement, et il espère que c’est le cas pour eux deux.

Il est rassuré, en un sens, de comprendre qu’Eurydyce n’est pas complètement imperméable à… l’idée. Mais de là à parler d’envie d’aller jusque-là avec lui… Le sous-entendu était qu’il devait lui insuffler un sentiment de sécurité, alors il s’y efforcera, mais d’ici ce soir ? Challenge accepted. De toute façon, il vaut mieux se rapprocher des meilleures conditions possibles. Alors il écoute, acquiesce, sourit parfois, timidement ou avec un petit air complice. Ou un air malin, comme devant ce sous-entendu.

- Tout ce que tu veux.

Le temps d’aller chercher des boissons en cuisine – un café, pour lui : il n’est pas si tard, et même si un cerveau à plein régime n’est peut-être pas la meilleure idée ce soir, c’est mieux qu’un cerveau trop endormi – et il vient s’installer sur le canapé à côté d’Eurydyce. Tout près, mais juste assez loin pour que leurs épaules, au pire, se frôlent s’ils bougent un peu trop par accident. Moins accidentellement, il peut aussi lui mettre un petit coup de coude dans les côtes, quand la partie est trop serrée et que toute manœuvre pour gagner est bonne à prendre.

C’est arrivé plusieurs fois. Côme a pas mal touché aux jeux vidéos durant son enfance et adolescence, quand Malo estimait l’avoir assez humilié au foot ou au basket et consentait à se prendre une raclée à son tour, et il a gardé de beaux restes. Eurydyce ne joue pas tout à fait dans la même catégorie mais fait preuve d’assez de réflexes – ou de chance – pour arracher une victoire ou deux et en rendre une paire d’autres difficiles. Mais au final, le décompte est sans appel.

- Encore une, ou tu préfères qu’on s’arrête là ? demande-t-il avec un petit sourire en coin.

Officiellement, ils ne tiennent pas les comptes, mais il sait parfaitement qu’il a six victoires d’avance. Il est sans doute plus diplomate de lui laisser une porte de sortie honorable :

- Je pense qu’on en a vu assez pour dire que c’est adapté à Zephyr. Mais si jamais on veut être absolument sûr…

Au moment où ils sont d’accord pour mettre fin à cet amical massacre, Côme se rend compte que dans son excitation, il s’est un peu déplacé. Il est maintenant épaule contre épaule avec Eurydyce. Il pourrait facilement passer un bras dans le bas de son dos, et il n’aurait qu’à se pencher pour déposer un baiser au creux de son cou. Cette pensée est fugace, comme la fois où il a pu se dire ça à propos de Malo tout en sachant pertinemment qu’il n’en avait pas vraiment envie, mais il s’y accroche et essaie de se l’approprier. Cette fois, ce pourrait être la bonne chose à faire – avec Malo, c’était sûr que non, mais avec Eurydyce ? Peut-être. Peut-être que ce serait assez naturel, assez doux pour que la suite s’enchaîne bien.

Alors il tente, tout en douceur. Délicatement, il ramène son bras gauche entre eux, puis glisse sa main entre le canapé et la courbe du dos d’Eurydyce pour la poser sur sa taille. En même temps, il se penche dans sa direction, sans aller jusqu’à l’embrasser. Le poids de sa tête repose sur le dossier et son front vient juste au contact de son crâne, derrière son oreille. Ainsi, il respire son odeur, un mélange entre son propre parfum, un peu de sueur parce qu’ils se sont quand même agités et cette senteur particulière qu’il a déjà remarquée et qu’il suppose émaner de chez Mme Chevalier. Sa propre respiration vient peut-être lui chatouiller le creux du cou mais il n’ose pas bouger. Ni aller plus loin, ni se reculer maintenant qu’il a fait le premier pas. Il ouvre la bouche sans qu’aucun son n’en sorte.

Yyc
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Sam 15 Juil - 1:17
D’accord, d’accord, ta défaite est – quasi – totale. Tu le lui concèdes. Très bien. Il a gagné haut la main.

« On dirait que tu as fait ça toute ta vie ! »

Tu lâches, un sourire sincère sur les lèvres. Tu t’es vraiment amusé-e, sur ce jeu. Et Côme t’a aidé à t’entrainer à faire exprès de perdre. Même si… d’accord, tu n’as pas fait exprès face à lui. Mais face à Zephyr, ce sera autre chose. Autrement, tu risquerais d’en être bien vexé-e. Ou pas, qui sait. Ça lui fera sûrement plaisir, à ton garçon, de toute façon, de gagner. Peu importe si tu fais exprès ou non. Il n’est pas encore assez grand pour s’en rendre compte.

« Je pense que je n’ai pas envie de me faire plus humilier, encore. Je note toutefois de prendre des cours en cachette, dans ton dos, pour pouvoir te laminer la prochaine fois qu’on se chauffera à y jouer ! »

Tu lâches, sincèrement amusé-e. Cette session de jeu vidéo t’a permis… d’oublier le contexte. De redevenir un peu naturel-le.

« Mais je crois effectivement que ça pourrait plaire à Zeph’ et… »

L’approche de Côme ne passe pas inaperçue. Mais tu ne le repousses pas. Ne rejette pas son contact. Toutefois, au début, tu restes immobile. Na sachant trop comment répondre. Tu es trop réfléchi-e, quand tu t’y mets. Alors que ça devrait être plus viscéral. Plus instinctif. Plus… moins… oh, bordel, tu réfléchis trop.

Tu clos les yeux, un instant. Inspire profondément. Avant de te tourner, un peu, vers lui. Et découvrir son visage plus proche que ce que tu voulais penser. Pourtant, tu sentais son souffle contre ton oreille. Mais te voilà, à rougir, un peu, face à lui. Timidement, tu lèves un bras. Tends une main, dont les doigts viennent effleurer sa joue. Caresser les poils de sa barbe. Découvrir entièrement la sensation sous la pulpe. Te faire la réflexion qu’elle est différente de celles que tu as pu connaître, déjà. Avant de rougir un peu plus. Pas désagréable. Tout comme ton cœur qui tambourine contre ta poitrine. Pas désagréable. Ton corps se réchauffe, un peu. Pas désagréable.

Au fond… à part le principe même du mariage forcé… tu n’as rien contre Côme. Loin de là. Et tu te rappelles, encore, ce soir, le massage… le baiser… puis la négation en bloc. Tu déglutis. Finis par fermer les yeux. Te penches un peu pour… venir poser tes lèvres contre les siennes. Un peu timidement. Mais sincèrement.

Tu ne sais pas si… c’est un signal, si c’est une demande d’autorisation, si… si quoi ? Au fond, si, tu sais très bien ce que ça veut dire. C’est juste que tu es plus que pudique sur la question. Mais tu n’es pas rebuté-e à l’idée de le faire avec lui. Au contraire. Il se pourrait bien que tu en ai… envie ?

« Pardon, je… prends peut-être trop d’initiatives… »

Tu marmonnes, un peu confus-e. Mais tu ne sais pas ce que lui désire, ou non. Et toi… toi, tu… tu te sens de bégayer, là.

« … on peut toujours sortir, aller boire un verre ou … manger au restaurant, si tu veux. »

Voilà une porte de secours. Fais en bon usage, Côme. Ou non. C'est toi qui vois...
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Juillet 2114 – ft. Dixie

Ça devrait couler tout seul. Se dérouler de la façon la plus naturelle possible. Se poser des questions est normal, bien sûr : on hésite, on se demande comment vont être perçus nos gestes, on peut être dépassés par nos propres envies et sensations. On cherche l’autre des yeux pour se rassurer et quand tout se passe bien, un regard un peu vitreux nous confirme qu’on est sur le bon chemin, aussi cahoteux soit-il. On laisse ainsi à notre esprit juste assez de place pour ne pas sortir de piste.

Alors Côme essaie de montrer la route. Juste l’indiquer, et Eurydyce décidera de s’ils s’y aventurent ensemble. Parce que c’est ensemble, main dans la main, ou rien. Ça demande d’avoir assez confiance en l’autre pour ne pas craindre qu’il nous abandonne sur le côté du chemin, ou ne profite de cette première approbation pour finalement nous mener dans un sentier parallèle plus accidenté encore : Côme ne croit pas que le problème puisse être là. Il pense s’être montré digne de confiance. Mais ça demande aussi de le vouloir, et là…

Quand Eurydyce pose ses lèvres sur les siennes, Côme se dit que c’est gagné. Le premier pas a été fait. Il s’apprête à poursuivre sur cette voie, entrouvrant ses lèvres pour venir chercher un second baiser mais la voix d’Eurydyce l’interrompt net. Et le charme qui commençait à faire effet est brisé. Des excuses. Une incertitude qui n’a pas lieu d’être. Il n’était pas assez clair ? Autant voir une invitation dans une jupe un peu courte est franchement stupide, autant ne pas en voir une dans un bras autour de la taille et une bouche à portée de la sienne est étonnant, pour ne pas dire vexant.

Un soupir quasi silencieux s’échappe de ses lèvres toujours entrouvertes, et Côme se redresse. Il retire son bras, revient le poser sur sa propre cuisse. Le regard fuyant pour chercher une réponse, s’humidifiant les lèvres pour pouvoir la prononcer quand il l’aura trouvée, il se sent un peu perdu. Ou même, il se sent presque… insulté. S’il avait été repoussé d’entrée de jeu, il aurait pu comprendre, dans ce contexte. Mais qu’Eurydyce réponde à son invitation en l’embrassant puis doute de lui, de sa conduite, c’est dur à entendre. Peut-être n’était-ce que sa façon de cacher ses propres doutes, mais ne pas oser le reconnaître devant lui, qui considère pourtant avoir démontré qu’il pouvait tout entendre, est tout aussi vexant.

- Pas sûr que boire un verre soit une bonne idée, finit-il par répondre d’une voix blanche, le regard toujours détourné.

Il est plutôt dans le genre de situation où il aurait envie d’en boire plus d’un, et ce n’est absolument pas le bon soir pour cela. Le dîner est une bien meilleure solution, même s’il ne peut pas prétendre avoir vraiment faim. Il sort son portable de sa poche pour regarder l’heure.

- Il est encore tôt, il devrait pas y avoir trop de monde au resto du coin de la rue. Ça te va ? Je suis… pas tout à fait d’humeur pour quelque chose de plus recherché. C’est pas comme s’il y avait quoi que ce soit à fêter, de toute façon.

Son ton est plus amer qu’il ne le voudrait mais sa gorge serrée ne pouvait pas laisser filtrer une voix plus douce. Il se relève toujours sans regarder Eurydyce et se dirige vers l’entrée pour mettre son portefeuille dans sa poche. Il a conscience de son air renfrogné et n’aime pas ça. Pourtant, quand il essaie de sourire à Eurydyce, il n’est pas sûr de réussir à rendre son visage bien plus détendu et avenant…

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Jeu 24 Aoû - 15:37
Tu le sens, que tu as fait une bourde. Que tu as merdé. D’une certaine façon, tu as bien envie de te dire que c’est pas étonnant. Mais ça te serre le cœur. De le sentir, d’un coup… froid ? Distant ? Amer ? Tu n’est pas bien sûr-e mais. Un truc comme ça. Globalement. C’est l’idée. Tu essaies, toutefois, de comprendre en quoi tu as pu faire quelque chose de mal. Mais tu ne mets pas le doigt dessus. Alors, tu réfléchis à la situation globale.

Tu réfléchis à toute vitesse, avant de te lever, le suivre, comme une ombre, silencieusement. Te gratter la nuque, remettre une dread en place, tirer un coup sur ton haut… tant de gestes qui trahissent ta nervosité. Ca, et ton cœur qui tambourine dans ta poitrine, ta gorge serrée, ton estomac qui te remonte le long de l’œsophage…

Eh. Jette toi à l’eau.

Ta main vient se plaquer contre la porte, pour éviter qu’il ne l’ouvre. Tu veux régler les problèmes ici. Dans votre chez vous. Peut-être que dans ce geste, tu bloques Côme entre la porte et toi, également. Comment on appelle ce genre de truc ? Un… kabedon ? Sauf que tu fais bien plus de vingt centimètres de moins que lui et que ça doit être un peu ridicule d’un point de vue extérieur. Tant mieux, y a personne pour vous voir.

« Ok. Alors, visiblement, j’ai fait un truc pas bien. »

Tu susurres, le visage baissé. Tu te lances. Tu tentes. Tu… prends le taureau par les cornes. C’est une première, ça. Depuis un bail.

« Écoute, Côme… »

Comment tu peux tourner ça ? Hmpf.

« Je… sais pas ce qui t’a froissé. Enfin, peut-être que froissé c’est pas le bon mot. »

Tu te sens con-ne. T’aime pas ça. Mais… eh.

« Bref. Je… »

Non, vraiment, tu ne sais pas comment le dire. Ca coince. Ca bloque. Tu déglutis. Inspire profondément. Aller, Dyce. Tu peux le faire.

« J’ai été longtemps imperméable à la chose. Globale. Relations, tout ça. Je… suis toujours en découverte. Et… y a plein de trucs que je saisis pas. C’est pas volontaire. C’est pas contre toi. J’ai… besoin que tu verbalises les choses. »

Une pause.

« Que… tu me rassures un peu ? Que tu me guides ? »

Tu retires ta paume de la porte. Bien que vu ta carrure, s’il avait voulu sortir, bon, il aurait pu t’envoyer valser, quoi.

« J’ai besoin d’être certain-e que je comprends bien. Que je te comprends bien. Que je comprends bien tes intentions. C’est… je sais pas. Peut-être que ça peut te paraître idiot. Mais… je pense qu’après longtemps à jamais avoir été intéressé-e par la chose et pas voir les potentielles avances - ???- je … me dis maintenant que c’est pas possible que j’attire les autres ? Syndrôme de l’imposteur, un peu. Insécurités, beaucoup. J’aime ma personne, j’aime ce que je suis qui je suis comme je suis mais ça veut pas dire que les autres si. Et encore moins… »

Ta gorge se serre mais tu luttes pour aller au bout.

« Encore moins quand c’est une machine qui dicte les actions. Enfin. Tant que tu me verbalises pas que c’est… pas le cas. Pas que le cas… »

Aaah. Tu te sens con-ne. Très. Gêné-e. Est-ce que tu dois changer de sujet à nouveau ? Ou pas… ?

« Mais comme je dis qu'il faut verbaliser, alors… je fais un pas en avant, vers toi. Et je t'avoue donc... j’ai bien aimé, le baiser. Sur le canapé. »

Au moins, tu parles pas de restaurant ou de bar.
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Côme a besoin d’air. Un mélange désagréable de sentiments s’agite en lui jusqu’à prendre une ampleur injustifiée ; Côme a l’impression d’en perdre le contrôle et il déteste ça. Quand il pose la main sur la poignée de la porte, c’est avec la ferme intention de l’ouvrir, de sortir et de ne pas se retourner avant d’être sorti de l’immeuble. Il faudra sans doute un peu plus de temps à Eurydyce pour attraper ses affaires mais il l’attendra sur le trottoir, là où il poussa respirer et essayer de se calmer un instant.

Le bruit des griffes de K7 sur le sol, arrivant derrière lui croyant qu’on va le promener, ne le détourne pas de son but mais la main d’Eurydyce frappant le battant qu’il s’apprête à ouvrir ne peut être ignorée. Il pourrait aller à son encontre, bien sûr, mais il se sent trop las pour ça. Le bouillonnement en son sein lui pompe trop d’énergie, sans avoir encore atteint une pression critique. Alors il soupire de voir son bol d’air tant désiré repoussé mais il reste sur place. La constatation d’Eurydyce lui tire un sourire amer.

- Pas « pas bien », mais…

Sa faible protestation est coupée. Eurydyce a l’air de vouloir parler. Ça tombe bien, il n’a pas non plus l’énergie de tout expliquer, même réexpliquer après son discours de tout à l’heure. Alors il se tourne pour lui faire mieux face, s’appuie contre la porte, et l’écoute. C’est laborieux, mais ça vient. Et il est bien obligé de reconnaître l’effort. Le dernier aveu devrait sans doute le faire réagir un peu plus que ça, au moins sourire si ce n’est rougir, mais il est au-delà de ça ce soir. Il doit se forcer à étirer les coins de ses lèvres.

- Merci, répond-il un peu bêtement, le temps de mettre un peu d’ordre dans ses idées. C’était réciproque.

En fait, il n’en est pas sûr. La conscience de ce qu’il doit faire l’empêche de vraiment déterminer ce qu’il a envie de faire. Mais Eurydyce n’a pas besoin d’entendre ça. Il lui faut trouver quelque chose de plus encourageant mais aussi de plus consistant. Il ôte ses lunettes pour se frotter les yeux et la base du nez, se donnant un semblant de contenance le temps de réfléchir.

Est-ce qu’il peut le faire ? Est-ce qu’il peut se montrer assez sécurisant pour que ça se passe bien pour Eurydyce aussi ? La lassitude qui a fini par prendre le dessus lui permet d’y voir un peu plus clair, notamment dans son idéal romantique de flot naturel, de chemin tout tracé. Tout ça lui paraît maintenant bien mièvre. Quand est-ce que c’est aussi facile ? Il y a bien toujours des petits obstacles, des nids-de-poule dans le sentier, des incompréhensions, même si au final tout ça ne vaut pas forcément la peine qu’on s’en souvienne. On peut dire ce qu’on veut sur les voyages et la destination, il y a des fois où l’important est bel et bien d’arriver. Enfin, de venir. Dans tous les sens du terme.

Côme est bien sûr loin de cet état d’esprit, ce soir, mais il réalise, à l’inverse, qu’un début laborieux ne signifie pas qu’ils ne pourront aller nulle part. Sans remettre ses lunettes, il relève son regard du sol vers le visage d’Eurydyce. Un instant, il ne peut qu’admirer le mélange de résolution et de doute qui tend ce visage. Puis se rendre compte que ce visage et la personne qui l’arbore n’ont plus douze ans. Cela signifie non seulement qu’il n’a plus à les protéger, mais aussi qu’il a le droit de ressentir d’autres sentiments à leurs propos que cette féroce envie de les protéger.

Alors il essaie de changer de regard. Il se demande ce qu’il aurait pensé si la première fois qu’il avait croisé Eurydyce, c’était dans un bar, ou même n’importe où ailleurs. Il aurait forcément remarqué sa silhouette si particulière, et au-delà de ça ? Il doit le reconnaître : son physique androgyne et son style affirmé auraient attiré son attention. Et au-delà de ça… Oui, sans doute qu’il se serait demandé – il se le demande, d’ailleurs – à quoi ressemble ce corps. Ils ont beau vivre ensemble depuis deux semaines, il l’a toujours vu dissimulé au moins par un t-shirt et un caleçon. Mais il l’imagine troublant d’ambiguïté, et il trouve cela plus sexy encore qu’une virilité marquée ou des courbes délicieusement féminines – du moins, ce soir.

Ainsi, petit à petit, il se dit que ça pourrait marcher. Ayant remis ses lunettes, il vient poser ses deux mains sur la taille d’Eurydyce pour l’attirer vers lui, assez doucement pour qu’il lui soit facile de résister. Sa bouche est si sèche qu’il doit avaler sa salive et s’humidifier les lèvres avant de pouvoir parler :

- Je ne suis pas habitué à verbaliser tout ça. En tout cas, pas pour guider directement. J’ose croire que je sais bien lire l’atmosphère pour comprendre ce que mon partenaire aime – ou pas – selon ses réactions, et je m’adapte ; et en retour, j’ai des réactions faciles à comprendre. Alors ce que je te propose, c’est que j’essaie de te guider au mieux : je te propose des choses, à toi de voir ce que tu veux faire. Mais sens-toi libre d’en faire plus, même si je n’en parle pas. Et si tu me promets de me le dire tout de suite si ce que je fais ne te plais pas, je te promets de te le dire si ce que tu fais ne me plaît pas. Comme ça, tu sauras que même si je ne dis rien, tu peux continuer, et tu n’auras pas à me le demander à chaque fois. On a un deal ?

Cette fois, son sourire est un peu plus sincère. Il réussit à laisser se doigts se promener de façon un peu plus détendue sur les dernières côtes d’Eurydyce. Guettant ses réactions, il tente de les glisser sous son haut... caresser délicatement, du bout du pouce, les dernières côtes…

- Tu peux me toucher aussi, si tu veux, souffle-t-il.

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Cela n’a pas été évident pour toi de parler. De prononcer tous ces mots. De verbaliser toutes ces idées, ces doutes, ces craintes. Tu déglutis. Mais une fois ta diatribe terminée, tu te sens trembler, un petit peu. Tu décolles ta paume de la porte. Libère Côme de ta mini oppression. Tu lui rends un petit peu d’espace. Assez pour qu’il réfléchisse. Ou qu’il parte, si c’est ce qu’il désire.

Tu redoutes le bruit de la porte qui s’ouvre et se referme. Mais il ne vient pas.

À l’inverse… tu sens un contact, une prise sur ta taille. Tu rougis, sans le vouloir, alors qu’il t’amène à faire un pas en avant. Puis deux. Réduire la distance entre vous. Tu sens ton cœur s’accélérer un peu, dans ta poitrine. Mais tu essaies de te concentrer sur ses mots. Bon. Vous semblez arriver à un compromis. Tu déglutis, à ton tour. Avant d’hocher du chef. Tu n’as pas vraiment grand-chose à ajouter, en vérité. Là… tu… tu ?

Inspire. Expire.

Frémis sous ses doigts sur ta peau. Frissonne. Soupire. Tu clos les yeux. Le temps de te gorger de ce contact. Léger. Infime. Tu te sondes, toi-même, pour savoir ce que tu en penses. Et la réponse vient bien assez rapidement : tu en veux plus. Comme un chien laissé errant pendant trop longtemps et qui découvre la douceur et la chaleur d’une main caressante.

Tes doigts viennent se poser sur son poignet. L’inviter à se glisser plus encore sous le tissu. Sur ta peau. Sentir sa chaleur te fait se lever les poils de ton corps. Chair de poule. Tu hoquètes, doucement. Avant que ta main de libre ne vienne chercher son bras, pour se poser dessus. Le temps que tu gagnes en assurance, à l’idée de le toucher en retour.

Plus de fuite.

Plus de cigarette intempestive, plus de proposition d’aller boire un verre, plus de proposition d’aller au restaurant… Ton corps s’éveille. Tes envies, également, un peu, sortent d’hibernation.

« … embrasse-moi … »

Tu finis par susurrer. Ordonner ? Demander. Réclamer. C’est dingue comme un simple contact peut faire autant du bien à l’âme. Peut-être même à l’estime de soi. Mais en attendant qu’il réponde favorablement, tes doigts quittent son bras pour venir tirer un peu sur le tissu de son haut… et finalement, se glisser dessous, à leur tour. Caresser la peau, en réponse. Découvrir son flanc, du bout de la pulpe. Avant d’y apposer la paume. Avec un peu plus d’assurance qu’auparavant.

Tu veux... tu veux quoi ? Beaucoup de choses, sûrement. Ca se bouscule dans ton esprit. Alors, tu te forces à ne plus y penser. Cesser de réfléchir. Juste... agir. Soupirer. Lever le visage vers lui. Les paupières à demi closes. La requête réitérée. Silencieuse. Ta deuxième main qui abandonne son poignet pour rejoindre sa jumelle sous son haut. Caresser l'autre flanc. Peut-être un peu timidement. Mais tu oses, tout de même. Il est chaud, sous tes paumes. Il est... là. Vivant.

Présent.
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Côme n’est toujours sûr de rien, et normalement, dans le doute, il a tendance à fuir. Là, ce n’est pas une option. Alors en premier lieu, il tente de se rassurer. Il surveille attentivement les réactions d’Eurydyce, ses frémissements, sa respiration. Il lui semble que ce frisson détend son corps et que le soupir qui suit est plus alangui que craintif : ça l’encourage à continuer. Il suit le mouvement qu’enclenche Eurydyce en remontant sa main gauche un peu plus haut le long de son torse. Du bout des doigts, il suit le léger relief de ses côtes, avec une légèreté presque taquine. C’est qu’il pourrait se laisser persuader…

Son envie n’est pas encore franchement là mais petit à petit, il a de moins en moins de doutes quant à celle d’Eurydyce et de scrupules à explorer. Se faire violence à lui-même, ça lui pose moins de soucis moraux que d’en faire subir à d’autre – et de toute façon, plus ses mains progressent, moins la suite s’annonce contrainte. Voir Eurydyce fondre ainsi à son contact, les yeux fermés et la bouche entrouverte, a quelque chose d’excitant. Et sentir sa réponse… C’est léger, très doux, incertain mais présent.

Alors il continue de se convaincre. Il s’imprègne de la sensation de la peau d’Eurydyce sous ses doigts, du son de sa respiration qui se fait irrégulière, presque laborieuse déjà. Il se rassure avec ses frémissements et quand il sent sa main tirée plus en avant. Et la certitude dans cet « Embrasse-moi » susurré finit de le faire basculer. Maintenant qu’il n’y a plus de doutes ou de scrupules pour le retenir, il n’y a plus qu’à espérer que l’envie soit contagieuse.  

Comment résister à la demande qu’il vient de recevoir, dans ces conditions ? Même s’il doit presque se plier en deux pour atteindre les lèvres qui lui sont offertes, il s’exécute avec douceur et même une pointe de curiosité. Il teste, guette les sensations tout autant que les réactions. Un contact, une seconde de répit, puis un deuxième, plus appuyé… Et il se prend au jeu.

Parce que c’est un peu un jeu, non ? Une sorte de gage, du genre qui pourrait être lancé à trois heures du matin : « Vous avez perdu à la loterie de l’Incontestable donc comme gage, vous devez coucher ensemble ! » Mais Côme a une expérience certaine en gages, et même si c’était plutôt dans des contextes plus alcoolisés, il sait comment retourner cela à son avantage. Sa façon de faire, c’est de répondre un grand « Chiche ! », de tendre son verre à son voisin le plus proche et de s’exécuter avec un sérieux désarmant. Si on n’a pas honte soi-même, le public ne s’en souviendra pas comme d’une action honteuse.

La troisième fois que ses lèvres touchent celles d’Eurydyce, il les entrouvre et laisse la place au bout de sa langue. Celle-ci vient tâter le terrain, demander un droit de passage. En même temps, ses mains progressent elles aussi, montant petit à petit. Tandis que ses paumes restent sur ses côtes, ses pouces ont atteint sa poitrine. Du bout des doigts, il effleure, titille, cherche les points sensibles. Il sent les cicatrices qui barrent son torse et augmentent sa curiosité quant à ce corps qu’il est sur le point de découvrir.

Son cœur accélè. Sa respiration se fait plus superficielle, plus rapide, et il doit éloigner son visage de celui d’Eurydyce pour reprendre son souffle.

- Continue comme ça, chuchote-t-il. Continue… Je… Je peux t’enlever ton t-shirt ?

Ce n’est pas dans ses habitudes de formuler à hautes voix ce genre de demande, mais ça fait partie de leur deal, lui semble-t-il. Et puis, il pourrait bien se découvrir un certain goût pour le dirty talk.

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Tu es très loin de te douter de tout ce qui peut se passer dans sa tête. Et tu ne veux pas le savoir. Tu peines déjà à gérer ce qu’il se passe dans la tienne. Mais ses paumes sur ta peau, ses mains sur ton corps et ensuite ses lèvres sur les tiennes commencent à balayer les doutes qui te hantaient. Tu déglutis, après le premier baiser. Soupire après le deuxième. Te retiens de demander à Google comment on fait pour respirer après le troisième. Il t’a soufflé. Et tu t’es surpris.e toi-même à le lui rendre. Les yeux clos, tu as abaissé tes barrières, entrouvrant tes lèvres pour l’accueillir. Venir à sa rencontre. Participer au baiser et non pas juste le subir.

Alors, oui. Tu es pantelant.e, à la fin de cet échange. Les joues légèrement rosies, le souffle un peu court, les jambes qui vacillent un petit peu sous ton maigre poids. Tu le laisses s’éloigner. Et bénis, même, cette décision, en profitant aussi pour reprendre ton souffle. En revanche, sa demande… Tu rougis plus franchement. Sens ta gorge se serrer. Mais tu essaies de répondre. Tu hoches du chef. D’un mouvement raide. Un vrai bout de bois, là. C’en est presque amusant. Tu te mords la lèvre inférieure. Il a verbalisé, il a fait un effort. Tu dois en faire de même. Être à la hauteur. Être à sa hauteur.

« O-O-… Oui. S’il te plaît. Je veux dire. À ton aise. »

Tu viens toi-même saisir le bas de ton haut, comme pour le lui tendre, sans oser le regarder, un instant. Les joues rosies. Finis par lever tes billes lilas vers lui. L’inviter à s’exécuter. Et tu attends qu’il le fasse. Avant de venir te gratter la nuque, remettre une dread en place – tu songes peut-être, d’ailleurs, à les dégager, celles-ci… tu verras plus tard – avant d’inspirer, pour te donner du courage. Pour venir attraper le sien, de haut, afin de le retirer également. Vous mettre à également.

Toutefois… être là, dans l’entrée… tu ne sais pas, tu ne le sens peut-être pas trop. Un jour, peut-être, tu auras la flamme de la passion et / ou de la fougue et le plaquera contre un mur pour venir l’embrasser – bon, vue ton gabarit cela semble complexe mais eh ! – et vous baptiserez cette entrée. Mais pas ce soir. Ce soir, tu veux… le sentir. Le découvrir, aussi. Et faire cela de manière confortable.

« Tu veux bien qu’on aille… se poser ? Soit le lit, soit le canapé, peu importe. Mais… être un peu mieux installé que debout dans l’entrée ? »

Tu poses la question. Mais au final, tu lui attrapes le poignet pour l’entrainer vers le salon. Le faire se placer dos au canapé, le pousser pour qu’il s’y rassoit. Reprendre, d’une certaine façon, là où tu vous as interrompu. Tu te hisses, ensuite, sur lui. Sur ses cuisses. Lui faisant face. Prends un peu de hauteur – pour une fois. Et… tu ne peux t’empêcher de sourire à l’idée de le dépasser, un petit peu. Pour finalement venir l’embrasser, à nouveau, tandis que tes mains viennent chercher les siennes pour les poser sur ta taille. L’inviter à découvrir.

S’il le veut, après le baiser, tu te redresseras pour qu’il puisse observer. Il peut te le demander, simplement par le toucher, s’il le désire. Tu le laisseras faire. Découvrir ton corps. Tes tatouages. Tes piercings. Tout… Il aura le droit de tout connaître, lui. Et alors… tu penses vouloir tout découvrir également, en retour. Avec timidité et hésitation, c’est un fait. Mais tout de même.
Eurydyce Gaillard
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Juillet 2114 – ft. Dixie

Comme à chaque pas qu’il fait, Côme craint un instant que celui-ci, cette demande, soit celui de trop qui effraiera Eurydyce. Mais ce n’est pas le cas. Le haut qu’il veut voir disparaître de son chemin lui est même présenté volontairement, et il n’a plus qu’à finir de l’arracher – sans le déchirer. Le geste terminé, le vêtement jeté au sol, il prend un instant pour observer ce qu’il découvre. Il n’avait senti que les cicatrices, pas les images tout autour, mais voir autant d’encre sur ce thorax ne le surprend pas beaucoup, au vu des bras et du décolleté qu’il a déjà remarqués. Comme un enfant curieux, il suit les lignes, d’abord du dos de la main, comme on se présente à un animal craintif, puis du bout des doigts. Il suit la tige d’une fleur, une branche, puis la ligne qui part presque de son cœur pour remonter jusqu’à son épaule. Pendant ce temps, Eurydyce évite son regard et joue avec ses dreads. Il se dit un instant qu’il devrait peut-être y aller mollo, sur le contact, mais quand Eurydyce s’attaque à son propre-tshirt, il sait qu’il n’a rien raté.

Il se laisse déshabiller sans broncher. Il aime que ce soit fait par l’autre, sentir son impatience et ces effleurements sur sa peau. Ici, les effleurements sont encore timides mais bien présents, et confirmés par l’invitation qui suit. Côme se laisse entraîner sans broncher. K7 le regarde passer avec un air interrogateur, comme pour lui demander ce qu’il en est de sa promenade, auquel son maître ne prête aucune attention. Son cerveau est tout entier tourné vers la main enfouie dans la sienne, et qui le tire vers le canapé. Il pourrait planter ses pieds dans le sol pour les arrêter – pas pour tout interrompre, il est maintenant au-delà de ça, mais pour les diriger vers la chambre, par exemple. Mais il se laisse faire. Pour ne pas brusquer Dixie et par plaisir de lui laisser un peu de pouvoir.

De même, il ne résiste pas quand il se fait pousser pour tomber sur le canapé. Il garde ses mains sagement posées près de lui le temps que Dixie s’installe. Devoir lever les yeux vers son visage est étrange mais c’est aussi ce qui le fait sourire. Ça, et avoir ce torse encré presque à hauteur de son visage. Et le baiser, et que Dixie guide encore ses mains.

- J’aime quand tu prends le contrôle, chuchote-t-il quand leurs lèvres se séparent.

Mais il ne reste pas immobile pour autant. Alors que ses mains montent dans le dos d’Eurydyce pour éviter tout basculement en arrière, sa bouche suit la ligne de sa mâchoire, son cou, sa clavicule. Il embrasse, suçote parfois – là où un vêtement pourra cacher une marque. Entre deux baisers appuyés, quand il doit reprendre souffle, il taquine : la bouche à quelques millimètres de la peau, il laisse son souffle chatouiller l’épiderme, ou titille une aréole du bout de la langue. Le tout en lançant fréquemment des regards curieux au visage de Dixie : il faut être sûr que tout cela est à son goût.

Pour libérer ses mains, Côme se redresse, permettant à Eurydyce de reprendre une position plus stable. Ainsi, il peut poser ses paumes sur les cuisses qui enjambent les siennes. D’abord, il se contente de caresser ces quadriceps à travers le tissu le recouvrant. Puis ses mains se dirigent vers l’intérieur des jambes, ses pouces se rapprochent de la couture centrale du pantalon, alors que ses yeux ne quittent pas ceux de Dixie. Un brin d’inquiétude le fait hésiter, mais il se souvient de leur pacte :

- Je peux continuer ? ouvrir ta braguette ? te toucher… là ?

Il ne dirait pas non à ce qu’on ouvre la sienne, en tout cas : son jean semble avoir un peu rétréci.

Sa main droite revient parfois en arrière pour s’aventurer sur le flanc de Dixie mais sa curiosité va déjà plus loin. Ce corps, ces lèvres, cette peau et l’encre qui l’imprègne, et ensuite ? Après ces caresses et ces baisers, quelles autres sensations ? L’anticipation fait onduler ses hanches, presque imperceptiblement au début puis à peine plus nettement. Les yeux ouverts mais le regard dans le vide, il est dans cet état de songe un peu prématuré, où on n’est pas assez certain que ce qu’on souhaite va pouvoir se réaliser, si bien que fermer les paupières et juste se contenter de fantasmer semble une alternative tout à fait plaisante. Et en même temps, pas tout à fait : parce que ce qu’on visualise est bien trop tentant et que s’il y a une petite chance que tout se déroule ainsi, il faut la saisir.

Et les risques que ça se passe autrement ? Côme ne veut pas y penser. Alors changement de trajectoire : il vient enfouir son visage dans le creux du cou d’Eurydyce, coller leurs torses l’un à l’autre pour être rapprocher leurs cœurs, au moins physiquement. Se rassurer, se dire qu’il aura au moins eu ça. Il reprend un peu ses esprits et son souffle et ensuite seulement, il reviendra où il en était.

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