— Just Married —
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Je suis: neutre.
Époux/se : Giovanni De Filippo
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Renge De Filippo
Hokusai Renge
Les ancêtres et la grande nature font de nous ce que nous sommes maintenant, nous leur devons gratitude, honneur et crainte respectueuse.
Informations générales
Nom : Hokusai
Prénom.s : Renge (“Rèngué” => Lotus)
ge : 29 ans, née 23 décembre 2084
Genre : Femme cisgenre
Origines : Japonaise
Activité : Miko, Doctorante à l'Université Kokugakuin en Études Shinto
Sexualité : Hétérosexuelle
Avatar : Prêtresse Kyoko - InuYasha
Règlement : - Les rides à 15ans, ca ferait jeune Validé - Michi
Chemin Une histoire d’ours, je crois?
Autre : Je suis déjà là...
Prénom.s : Renge (“Rèngué” => Lotus)
ge : 29 ans, née 23 décembre 2084
Genre : Femme cisgenre
Origines : Japonaise
Activité : Miko, Doctorante à l'Université Kokugakuin en Études Shinto
Sexualité : Hétérosexuelle
Avatar : Prêtresse Kyoko - InuYasha
Règlement : - Les rides à 15ans, ca ferait jeune Validé - Michi
Chemin Une histoire d’ours, je crois?
Autre : Je suis déjà là...
Histoire - I'm not okay but it's okay...
31 décembre 2102, 18 ans
Depuis des jours déjà s’étaient ajoutés à mes études - et à mon service au temple -, le devoir de tout nettoyer, de tout mettre à plat, de tout purifier à la maison. Ainsi devait être remercié le kami de l’année passée, reçu celui de celle en devenir. A force de volonté, j’étais dans les temps ou presque. L’aspect matériel était géré, en tout cas, même si j’ignorais par quel miracle. Mon père? Désormais guji de plusieurs jinga, il avait trop de cérémonies à préparer avec l’aide des kannushi. Les garçons? Du haut de leur dix ans, Shion et Suisen étaient bien plus utiles en étant simplement “ailleurs que dans mes jambes”! Même si je les adorais, et qu’ils auraient probablement fait de leur mieux si je le leur avais demandé… Non… Ils étaient largement mieux calés devant leurs jeux vidéos, en espérant que leur chambre reste correcte à défaut d’être réellement nette. Ma soeur? Asagao désertait la maison à la moindre occasion depuis bien des années. Elle n’avait jamais digéré l’arrivée de notre belle-mère, avait commencé à fuguer peu après l’annonce du divorce. Je n’avais jamais compris sa logique, mais il fallait bien préciser qu’elle n’avait jamais accepté de m’expliquer… J'espérais toujours…
Prête ou presque. Il me restait un “détail” à régler… Une mise au point dont je me serais passée avec plaisir, mais cela n’aurait pas été compatible avec les choix de vie que je m’apprêtais à faire, comme me l’avait fait remarquer mon père à plusieurs reprises depuis que je lui avais annoncé le cursus universitaire que je souhaitais suivre.
J’avais donc donné des consignes précises à mes frères, en espérant qu’avec deux têtes ils parviendraient à se souvenir de tout et à s'exécuter, et avais passé ma tenue de service avant de prendre la route pour le temple dans lequel j’officiais et qui ne se trouvait qu’à quelques centaines de mètres de chez nous. J’étais anxieuse… En colère, également… Mais, en passant sous le torii, une profonde inspiration m’aida à me calmer. Comme souvent, je restai un instant immobile à ralentir ma respiration tout en comptant le plus de gravillons possible. Chaque tama-jari avait son âme-esprit, même si Amaterasu demeurait le kami principal du pays. Un sourire fatigué, tandis que je me rappelais que je faisais partie d’un “tout” grandiose, puis je commençai à remonter l’allée en prenant bien garde à en éviter le centre réservé aux esprits.
Je passai au temizu-sha pour me purifier avant d’aller saluer les kami en me présentant devant le hai-den. J’y croisai de rares habitués, probablement venus comme moi chercher calme et guidance. Le temps de les renseigner sur les cérémonies à venir, puis je m’enfonçai dans la forêt sacrée où des chemins avaient été aménagés pour faciliter la déambulation des visiteurs. Le parc n’était pas bien grand et j’en étais encore à tenter d’agencer mes pensées lorsque l’immense chêne vert ceinturé de shide apparu. De nouveau, je m’inclinai… Frappai dans mes mains… Remerciai le kami l’habitant… M’inclinai encore, avant d’aller m'asseoir sur un banc de pierre placé là pour accueillir les contemplations. Il était temps…
Il était temps, oui… Pourtant, le shishi odoshi martela le passage de plusieurs longues minutes avant que je ne me décide à ouvrir ma sacoche pour en sortir un carnet semblant dater de l’époque de Jinmu ainsi qu’un stylo… Le temps de l’ouvrir puis, un mot…
“Maman…
...
Juste un mot car, j’avais beau avoir un millier de choses à lui dire, je ne savais absolument pas par quoi commencer… Je posai ma mine sur le papier, la relevai. Encore. Toujours pas le moindre début de kanji. Étais-je seulement capable de réaliser ce que me demandait mon père? En désespoir de cause, je me mis à feuilleter les premières pages du cahier…
Des dessins maladroits, au début. Beaucoup… J’avais tout juste fêté mes deux ans au moment de la disparition de ma mère qui avait de trop peu suivi la naissance d’Asagao. Je n’avais jamais reçu la moindre explication à ce sujet sinon, bien des années plus tard, la confirmation que ma sœur et moi étions nées en dehors des liens établis par l’Incontestable. Était-elle morte? Peut-être… Avait-elle simplement quitté notre père en nous abandonnant derrière elle? Envisageable… Un mariage ordonné sinon? Des tas de suppositions, jamais aucun début d’information. L’omerta était posée jusque sur son identité… J’ignorais même le prénom de ma mère! Elle était juste “Maman”... Aucune photo d’elle et impossible de la chercher sur internet à partir de “rien”. A peine un souvenir… Je n’avais que ce carnet que m’avait donné mon père. Il m’avait dit de dessiner dedans si elle me manquait… D’y écrire, lorsque j'en serais capable… J’y avais cru au début,. J’avais espéré qu’elle viendrait compléter mes esquisses durant la nuit… Mais rien. Jamais rien…
Je devais avoir un peu plus de six ans lorsque les dessins avaient commencé à se raréfier. Papa avait reçu une lettre rose et une femme était entrée du jour au lendemain dans notre vie sans rien vouloir en savoir sinon le stricte minimum. Il avait fallu déménager, même si heureusement la nouvelle maison n’était pas bien loin du sanctuaire et de nos écoles. Trouver un nouveau rythme qui ne “la” dérangerait pas trop. Elle s’arrangea pour que j'apprenne très rapidement à m’occuper autant de mon petit déjeuner que de celui de ma cadette que je devais également aider à s’habiller avant de la mener à l’école et de rejoindre ensuite la mienne. Sa bienveillance perdura pendant un peu plus d’un an, puis les jumeaux arrivèrent et je me retrouvai livrée à moi-même. Elle avait fait en sorte de démissionner de façon progressive, si bien que je ne pensai même pas à m’en plaindre ni à supposer que c’était anormal. Les jours où papa était là, il s’occupait de nous… Le reste du temps, il devait supposer que son épouse s’en chargeait?
J’en revins à ma page…
…
Pourquoi tu es partie? Où tu es? Es-tu seulement encore en vie? Est-ce que tu penses à nous parfois? Jamais?
…
Nouveau retour dans le passé… Il y avait bien quelques pages écrites de façon très aléatoire au fil des années. Lorsqu’un évènement important méritait d’être partagé, ou aux moments où j’aurais eu besoin d’une mère… Je devais avoir onze ans au moment de ma première entrée…
“Avril 2096,
Bonjour Maman!
Aujourd’hui, Shion et Suisen ont commencé l’école! Je les ai emmenés avec Asagao, et nous on a été en retard après. On a été grondées…
Mais tu connais pas les garçons! Ils sont gentils et je les aime beaucoup! Sauf quand ils pleurent et que j’arrive pas à faire mes devoirs ou à dormir. Tu te souviens si Asagao pleurait beaucoup? Je me souviens pas…”
Et sans doute qu'elle-même n’aurait pas pu me répondre même si elle avait reçu ce message. A défaut d’avoir un nom ou un visage, j’avais quelques “dates”. Elle n’était jamais revenue de la maternité après la naissance de ma soeur…
L’entrée suivante…
“Juin 2097
Elle est partie!”
Je fronçai les sourcils, réfléchissant, avant de comprendre que je devais parler du divorce de mon père d’avec la mère des garçons. J’allais avoir douze ans, eux cinq… Elle aussi, elle était partie sans se retourner et en laissant ses enfants derrière elle. A partir de cette date, j’étais définitivement devenue la “maman” de la maison. Pour preuve, la page suivante portant écriture témoignait de cette place que j’avais dû accepter…
“Juillet 2099,
Bonjour Maman…
Asagao est devenue une femme aujourd’hui… Elle a eu peur, comme moi la première fois. Je ne lui avais pas expliqué, je n’y avais jamais pensé. Je crois qu’elle a compris que c’était normal, mais demain je l'emmènerai voir l’infirmière du collège. Une des miko plus âgées s’était occupée de moi quand ça m’était arrivé, mais… Je ne me souviens pas de tout et je ne veux pas lui dire de bêtise. Je resterai écouter avec elle. J’aurais aimé que ce soit toi qui nous parle de tout ça… J’aimerais que tu sois là…”
“J’aurais aimé qu’elle soit là…”
Un rire sec m’échappa. Ces mots, combien de fois je les avais pensés? Prononcés? Hurlés au ciel? Combien de fois avais-je demandé à mon père, aux kami, à l’univers? Les pages volèrent entre mes mains, retour à aujourd’hui…
…
Je te déteste! Si tu savais à quel point! T’avais pas le droit de nous abandonner! Pas le droit de me laisser seule pour gérer… Tout… Pour gérer tout... J’en peux plus!
…
Une tâche sur le papier… Une autre… Des larmes? Je les essuyai d’un coup de manche agacé, revenant une énième fois dans le passé ce qui ne fit qu'aggraver les choses…
“Février 2102,
Bonjour Maman…
Il y a ce garçon qui me plait beaucoup, au collège… Il est mon senpai et partira d’ici très peu de temps. Il ne connait surement même pas mon nom, mais… Est-ce que je dois lui offrir des chocolats? Ce ne serait qu’un paquet anonyme parmi tant d’autres, mais… Tu en penses quoi?
PS: La Saint Valentin est passée et je n’ai pas donné de chocolats à Mikazuki-senpai. De toute façon, il va partir… Et il ne me connaît pas… De toute façon, je n’ai pas le temps…”
Le carnet trembla entre mes mains. Ça datait d’une bonne année, tout ça, et de l’eau avait coulée sous les ponts. Les sentiments naissant s’étaient très vite estompés et j’avais tué dans l'œuf tous ceux qui avaient tenté de s’éveiller après ça…
…
J’en peux vraiment plus, maman… Je n’ai que dix-huit ans! Je devrais être en train de profiter de mes derniers mois de secondaire pour passer du temps avec mes amies avant qu’elles ne partent un peu partout, parler avec elles de mes projets d’avenir, mais… Pour ça, il faudrait encore que j’ai le temps d’avoir des amies! C’est pas le cas!
Je devrais pas avoir une maison à gérer, deux garçons à élever et une sœur à sauver d’elle-même! C’est de pire en pire avec Asagao, je ne sais plus quoi faire! Elle refuse de parler, que ce soit à papa ou à moi… Elle loupe les rendez-vous avec le psychologue du lycée… Elle loupe les cours, aussi. Elle ne vient jamais au temple, ça pourrait peut-être l’aider pourtant? Ça m'aide moi, en tout cas…
D’ailleurs, c’était ce que je venais te dire à l’origine… Si mes tests d’admissions sont suffisants, je compte postuler à l’Université Kokugakuin de Tokyo et suivre le cursus d’études du Shinto. Je veux pouvoir devenir kannushi et m’occuper du jinga après papa. Le temple, c’est le seul endroit où je me sente réellement à ma place, en paix. Je veux préserver ça… Ma génération a désespérément besoin de se retrouver une spiritualité, même si elle l’ignore encore.
Et c’est le premier de l’an ce soir, ce qui veut dire que tout doit être mis à plat afin de commencer un nouveau cycle sur des bases saines. Si je veux réellement devenir prêtresse, il faut que je me décide à laisser mon amertume s'apaiser. Alors voilà…
Non, je ne te déteste pas… Mais je ne te comprends pas et ne te comprendrai sûrement jamais. Papa me dit que tu n’as pas laissé le moindre message pour nous et je le crois. Ça t'aurait tant coûté que ça? Juste un “Je suis désolée”, ça nous aurait suffi… Juste un “Je n’ai pas eu d’autre choix”, ou un “Bonne chance!”. N’importe quoi, mais quelque chose à quoi se raccrocher?
Dans “ma version” de l’histoire, tu as reçu ta lettre et tu as préféré partir avant d’avoir une chance de t'attacher à Asagao. Mais, en faisant ça, je pense que tu as planté dans sa tête l’idée que tu étais partie “à cause d’elle”? Je ne sais pas… Elle ne parle pas, comme je le disais. Elle rentre de plus en plus rarement à la maison, mais la plupart du temps j’arrive à la “retrouver” chez ses amies quand j’appelle. Tant qu’elle est en sécurité, j’imagine que ça va et que je suis à la hauteur?
Mais… Est-ce que je suis vraiment “à la hauteur”, maman? Je suis tellement fatiguée… Je compte tout donner pour réussir mes études, mais… Avec Shion et Suisen encore en primaire? Asagao par monts et par vaux? Papa en train de courir d’un temple à l’autre? La maison?
Est-ce qu’un jour j’aurai un peu de temps pour “moi”? Juste pour “être moi”...
J’aimerais que tu sois là…”
C’était sorti d’un bloc, et je regardais désormais le carnet comme s’il venait de gagner une vie propre… Une âme-esprit… Comme s’il était devenu un kami, à force de sentiments confus encrés dans ses pages. Je le reposai sur le banc, le stylo posé sur sa couverture, me demandant si ces mots étaient ce que mon père attendait de moi… S’il avait compris, bien avant moi, qu’Asagao n’était pas la seule qui se détruisait à petit feu. Si c’était le cas, et bien… Si la prise de conscience avait été nécessaire, elle était principalement douloureuse. Parce que… Comment étais-je censée continuer, maintenant? “Avant”, cette façon de vivre et de donner me semblait normale… Mais maintenant que je réalisais tout ce à côté de quoi j’étais passée? Tout ce à côté de quoi j’allais encore passer? Car je n’avais pas vraiment d’autres options. Mon salaire de miko ne suffirait pas à couvrir les frais de l’université. J’allais devoir demander l’aide de mon père, voir même une bourse d’étude… Je n’étais pas seule dans notre fratrie, essentiellement pour le pire. Asagao allait peut-être souhaiter faire des études également… Les garçons aussi… Il allait falloir économiser, et cela signifiait oublier la possibilité de prendre une nourrice pour Shion et Suisen…
“Merci papa, mais… Et maintenant…?”
La neige… Un premier flocon, puis un autre… Je refermai mon manteau plus étroitement sur moi, ramassai mes affaires. Un dernier salut au kami habitant l’arbre, puis je rentrai à la maison. Pas plus sereine, pas plus apaisée. Au moins, j’étais au clair avec ma mère même si elle ne lirait jamais mes mots.
Je réussis mes tests d’admission de fin de secondaire sans trop de complications malgré la charge mentale nouvellement comprise et admise qui pesait sur mes épaules. J’en avais parlé à mon père qui avait reçu mes paroles avec bienveillance tout en confirmant que nous n’avions, hélas, pas beaucoup d’autres options sinon celle qu’il abandonne sa charge de guji pour redevenir simple kannushi. Ça lui aurait libéré énormément de temps, certes, mais cela signifiait également moins de rentrées d’argent pour une famille de cinq fonctionnant sur un salaire et demi en nous comptant tout les deux. Même sans l’argument monétaire, j’aurais de toute façon refusé… Comment justifier ma propre vocation si je demandais à l’homme qui l’avait fait naître de mettre la sienne en sourdine? Impossible… La chance que nous avions était que lui et moi nous nourrissions des offrandes faites au temple lors des repas auxquels étaient conviés les kami après consécration des vivres. Un repas par jour, principalement du riz… Ni lui ni moi n’étions bien épais, mais la nourriture était également spirituelle et nous suffisait. Ainsi, les “enfants” étaient correctement nourris et ne manquaient de rien.
Les connaissances acquises en tant que miko, autant que les enseignements de mon père, me permirent de me distinguer également lors des examens d’admission pour Kokugakuin. Je décrochai une bourse d’étude qui allait nous permettre d’envisager les années à venir avec un peu plus de sérénité, d’engager parfois même une baby-sitter les jours précédents mes examens afin que je puisse réviser en paix. Les jumeaux grandissaient, de toute façon. Arrivés à douze ans, ils se débrouillaient la plupart du temps seuls. Sans compter qu’un miracle était en train de se produire! Asagao revenait vers nous… Elle était de plus en plus présente, me demandait comment elle pouvait m’aider et comment s’occuper d’enfants. Je pensais alors que, ses dix-huit ans et la fin de ses études secondaires approchant, elle envisageait de s’orienter vers l’éducation ou le soin aux plus jeunes… Je n’aurais pas pu être plus loin de la vérité et le couperet tomba rapidement…
“Février 2105,
Maman… Asagao attend un enfant…
Je pensais que tout allait mieux car elle passait de plus en plus de temps avec nous depuis deux mois, qu’elle recommençait à suivre ses cours comme si elle espérait réellement réussir ses tests de fin d’année. Il y avait peut-être de ça, mais… Je crois qu’elle est surtout morte de peur. Et j’ai peur aussi, Maman… Elle n’a même pas encore terminé son secondaire! Quant au père, elle m’a très vite fait comprendre qu’il ne voulait rien savoir d'elle et du bébé. Elle veut le garder et être présente pour lui “comme tu ne l’as pas été”, pour reprendre ses mots. Ça veut dire arrêter les études et trouver un travail. Elle a déjà un temps partiel dans un konbini, d’ailleurs…
Nous allons en parler à papa ce soir… Je ne sais vraiment pas quoi penser de tout ça… Elle est si jeune, et je sais à quel point c’est dur d’élever un petit, mais… Si ça la motive à se reprendre en main? C’est bien, non?
Ps: Papa n’a rien dit pendant très longtemps. Je crois qu’il pensait à toi, car il a fini par admettre qu’Asagao te ressemblait énormément. Maintenant, lorsque j’imagine tes traits, j’essaie de vieillir un peu les siens. Tu devais être magnifique, car ma soeur pourrait sans trop de mal devenir mannequin. Tu la verrais…! Grande, cheveux et yeux d’un noir profond, plus femme que je ne le suis… Et bientôt mère? J’ai peur…
RePs: Septembre 2105. Yuri est née! Sa mère et elle se portent bien et vivent de nouveau avec nous à la maison! C’est un bébé calme, ce qui est une bonne chose car les jumeaux ont commencé le collège, que j’enchaine les cours du soir et mon travail de miko et qu’Asagao veut se remettre sur pieds au plus vite pour reprendre son poste avant qu’on ne la remplace! Nous avons déjà convenu qu’en journée, je prendrai le bébé avec moi au temple.
J’avais peur, mais… Tout va bien pour le moment…”
Janvier 2107, 22 ans
Je préparais mon bachelor lorsqu’une rumeur commença à enfler, prenant de plus en plus de place dans les discussions que je pouvais avoir avec mes camarades d’étude autant qu’avec les fidèles du temple souvent en grand questionnement. Les Incontrôlables… Qui étaient-ils donc? Il fallut un certain temps, et les explications d’Asagao et des jumeaux, pour que leurs revendications deviennent claires à mes yeux. Le fait que mes cadets comprennent les enjeux plus rapidement que moi était la preuve de ma déconnexion presque totale d'avec la “réalité” de la vie de mes compatriotes. Je ne pensais que “études, travail, gérer la famille”... La menace d’une lettre rose était totalement sortie de mon esprit en cela que ce me semblait être une donnée non négociable de la vie de tout un chacun. J’avais trop bien retenu mes leçons, que les Incontrôlables appelaient “propagande”.
Le système était-il bon ou mauvais? Il ne me revenait pas d’émettre une opinion à ce sujet. Je vivais d’après une maxime surannée, mais très juste, attribuée à Marc Aurèle… “Donne moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d’accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les deux”. Je n’étais pas réellement pro-Incontestable, mais je l’acceptais et remerciais quotidiennement les kami de veiller sur moi et d'éloigner mon existence des préoccupations de la machine.
Yuri était avec moi au temple lors du Big Bang Kiss auquel assistèrent Asagao et les jumeaux. Ils revinrent tous entiers et sans avoir eu de problème avec la milice, ce qui était assez inespéré et miraculeux. Ils retinrent la leçon, ne participèrent pas au festival Ansuburu malgré leur envie dévorante. Je les voulais juste en sécurité, j’étais donc heureuse de les voir… Peut-être pas “résignés”, mais loin de vouloir brandir les armes?
“Mars 2108,
J’ai obtenu mon Master, Maman! J’aimerais pousser jusqu’au Doctorat, mais j’hésite… Yuri va entrer au primaire, et… J’aimerais voyager! Faire un pèlerinage, peut-être, et visiter autant de temples que possible! J’aimerais… J’aimerais vivre un peu… Enfin… Apprendre à me connaître au-delà de ma vocation…”
“Octobre 2109,
Asagao est morte, Maman…”
Shukumei…
Le mot se suffisait à lui-même… Dans notre langue, il signifiait à la fois “Destin” et “Catastrophe”... Trois typhons, un tremblement de terre, puis un raz de marée. Qui pouvait survivre à tout ça? Un peuple, en tant qu’entité, peut-être… Bien évidemment, car il le fallait… Mais combien de vies perdues? Celle de ma sœur… Celle de la mère des jumeaux… Celles d’un nombre incalculable de Japonais…
Nous avions sagement attendu que les typhons passent, à l’abri de notre demeure, tous les six… Ensemble pour la dernière fois… Le lendemain, papa et moi nous étions rendus au temple pour offrir nos prières au kami de l’eau connu sous la forme d’un puissant dragon. Il était l’exemple parfait pour expliquer l’essence d’un kami aux étrangers. Ni bienveillant, ni malveillant. Simplement là, digne d’une crainte respectueuse. Le Japon s’est construit autour de la culture du riz, et les rizières nécessitent beaucoup d’eau… Mais “trop” d’eau est dangereux et peut tout gâcher… Tout détruire… Il fallait donc tantôt le remercier, tantôt l'apaiser… Toujours le respecter… Nombreuses furent les offrandes déposées au temple, ce jour-là, et toutes furent consacrées selon les rites. Nous étions encore au jinga, entourés de fidèles, lorsque le sol trembla… Nos prières se tournèrent peut-être un peu trop vite vers le kami de la terre, car celui de l’eau se révolta à nouveau…
Nous avions déjà eu le temps de rentrer lorsque l’alerte tsunami sonna… Il fallut ressortir, prendre la voiture, s’éloigner encore davantage des côtes malgré la dévastation des routes suite aux deux premières catastrophes… Il fallait gagner en altitude, et vite… Nous étions cinq dans le véhicule… Asagao avait tenté d’aller travailler avant de faire demi tour en apprenant que le konbini avait été dévasté et qu’elle pouvait rentrer… La vague l’avait trouvée dans le wagon du métro…
Le temps que les communications reprennent, ce ne fut qu’après quelques jours de silence, d'angoisse et de prières que je reçus le message qu’elle m’avait envoyé tandis que l’eau montait et que tous paniquaient, se résignaient, pleuraient… Que sais-je! Le son de sa voix, pleine de larmes, me hantera toute ma vie et jamais je ne ferai écouter son message à Yuri… Pas avant très longtemps, en tout cas…
“Renge… Je suis dans le métro… L'eau monte, je… Prends soin de Yuri, d’accord? Et des garçons… Et de papa… Je sais que tu y arriveras… Je suis désolée, si tu savais à quel point… Dis à ma fille que je l’aime, d’accord! Qu’elle sache que je ne la laisse pas par choix! Parle lui des kami, dis lui que je serai toujours avec elle! Dis à papa et aux garçons que je suis désolée aussi… Désolée pour tout… J’ai peur, Renge… Je t’aime! Merci… Merci d’avoir été ma maman… Je sais que…”
Elle avait vingt-deux ans... Yuri en avait quatre...
Octobre 2110
Un an plus tard, ce qui devait à l’origine n’être qu’une pause dans mes études s’était prolongé au-delà du raisonnable. La plupart des infrastructures scolaires avaient été réparées en priorité, la vie avait plus ou moins repris son cours, mais Yuri avait eu besoin de moi… De stabilité dans le chaos qu’était devenue sa vie maintenant qu’un tiers de l’effectif de sa classe avait disparu et qu’un autre tiers avait perdu au moins un membre de sa famille proche. J’étais restée, donc… Pour elle autant que pour les fidèles du temple… Longtemps… Heureusement, aucun mariage aléatoire ne nous avait été signifié. Je ne pense pas que nous l'aurions supporté...
J'avais rapidement conduit Yuri chez un pédopsychiatre dans un centre d’urgence regroupant plusieurs spécialistes. A ma grande honte, j’avais eu bien du mal à me souvenir de la raison de notre visite lorsque la secrétaire médicale m’avait donné le nom de l’homme qui allait nous recevoir… Isao Mikazuki… J’avais cru à un pur hasard, un patronyme partagé, mais… Aucune chance que ce regard émeraude appartienne à un autre qu’au senpai auquel je n’avais jamais osé adresser la parole. Sans surprise, il ne me reconnut absolument pas et je pus me reconcentrer sur ma nièce et l’encourager… Je n’avais pas le temps, de toute façon… Je ne l’avais jamais eu, ne l’aurai jamais…
Mai 2111
J’étais restée, longtemps… Pourtant, la panique du “System Error” me trouva à une centaine de kilomètres de Tokyo. Le temple où j’officiais ayant embauché d’autres miko, j’avais pu accepter l’invitation d’un “couple” d’amis de promotion qui eux travaillaient au pied du Fujisan, dans l’un des jinga à la lisière de la forêt d’Aokigahara… Plutôt que d'officier avec eux, et ayant envie de m’essayer à autre chose, je m'étais jointe aux équipes de patrouilleurs… Si nous sauvions quelques âmes, nous en trouvions bien plus pour qui c’était déjà trop tard. Dans ces cas là, je priais… J’accompagnais la dépouille que ce soit au temple, à la morgue… Là où il y avait de la place… J’accueillais les familles des défunts, quand nous trouvions leurs noms… Contre toute attente, cela m’aida à faire le deuil d’Asagao… Celui de ma mère, également… Mais cela ne me prépara aucunement au prochain que j’allais connaître…
Aout 2111
Je rentrai en urgence à la maison… L’épidémie avait touché Yuri et Suisen… Du haut de ses dix-neuf ans, Shion était déchiré de voir son double s’éteindre à petit feu… De voir notre nièce qui s’en tirait à peine mieux. Et tant de gens au temple, comme toujours lors des périodes de grand malheur…! Nous prîmes soin les uns des autres, partageâmes tout ce qui pouvait encore l’être de rires et de souvenirs… Cela dura deux mois entiers et, au bout d’une longue convalescence, Yuri fut de nouveau vaillante…
Suisen n’eut pas cette chance… Et je n’eus même pas le courage ou l’envie de “parler” de cette nouvelle perte à Maman…
Décembre 2111
Je fêtai mes vingt-sept ans sans avoir été touchée par le bug des puces… Personne n’était “mort” chez nous depuis Suisen. Je ne pense pas qu’une mauvaise blague du genre serait passée sans conséquence, d’ailleurs. Le jinga vit passer quelques fuyards que nous nourrîmes et pour lesquels nous priâmes, mais aucun ne fut appréhendé sur les terres sacrées même si ça n'aurait probablement pas stoppé la milice qui ne se préoccupait pas vraiment des affaires spirituelles. L'un dans l'autre, le temps était venu de faire à nouveau le point… Ce qui voulait dire reprendre mon carnet… Et parler à ma mère…
“Bonjour Maman… Ça fait longtemps…
Je viens d’avoir vingt-sept ans et nous ne sommes plus que quatre à la maison. Il y a eu… Une épidémie… Beaucoup de gens sont morts au Japon… Yuri a failli nous quitter… Suisen l’a fait… Shion ne s’en remet toujours pas, et je le comprends…
Moi… Ça va? Je crois… Je suis fatiguée de tout ça et je me demande quand ça va enfin finir. Est-ce qu’on a pas assez donné? Il est parfois compliqué de garder la foi, mais… Papa m’a dit une chose qui m’a marquée… “Avoir la foi quand tout va bien, c’est facile… Continuer de croire quand tout va mal, c’est là que se trouve la vraie force.”
J’hésite à reprendre mes études pour passer mon Doctorat. Est-ce que ça en vaut vraiment la peine? Est-ce que trois ans de plus me donneront les clés et la compréhension que je n’ai pas encore?
Yuri va entrer en primaire et Shion s’est beaucoup rapproché d’elle. Lui n’a pas encore trouvé sa voie et va de petit boulot en petit boulot pour le moment. En attendant, on habite toujours tous avec papa. Il est content de nous avoir avec lui…”
Un peu plus tard, je rencontrai Yukimori… Je l’avais déjà croisé à de nombreuses reprises, mais nous prîmes enfin le temps d’échanger. Avec énormément de pudeur, il me raconta les épreuves qu’il avait traversées et traversait encore. Je l’aidai du mieux que je le pus, découvrant à son contact un nouvel élan dans ma vocation à force de chercher avec lui des explications, de l’espoir… Un peu de lumière… Il finit par me convaincre de tenter d’obtenir mon Doctorat, et c’est ainsi que je redevins étudiante après trois années d’errances et de doutes…
“Juin 2114,
Bonjour Maman…
Ce matin, je me suis levée avec l’envie de te parler et pourtant je n’ai rien de bien précis à te dire. Papa va bien. Hélas, il y a toujours de moins en moins de guji et il se retrouve à la tête de trop de temples pour pouvoir tout gérer sans en pâtir physiquement même si sa spiritualité le porte toujours autant. Je l’aide autant que je le peux, plus que je ne le devrais en tant que miko. J’en ai parlé avec mes professeurs à l’université, et mes actions ne leur semblent pas irrespectueuses. Je suis une fille aidant son père autant qu’une kannushi en formation. Ils m’ont rassurée, et je continue de tenir les comptes pour papa autant que de superviser les ventes et les productions. Je m’occupe du “matériel” et je leur laisse le “spirituel”. Pas par manque d'intérêt, mais je ne me sens pas encore légitime à d’autres postes. Et je suis très douée avec les chiffres et tout ce qui touche à la gestion… J’ai dû apprendre très tôt, comme tu le sais…
Encore un an avant les épreuves du Doctorat. J’espère l’obtenir avant qu’une lettre ne vienne m’annoncer mon mariage. Je préfèrerais ne pas avoir à suspendre mon service…
Shion s’occupe toujours aussi bien de Yuri mais il commence à reprendre goût à la vie aussi, à vouloir sortir ce qui est je pense bien normal à son âge. Il a vingt et un an maintenant et de plus en plus de succès… Il faut dire que c’est un jeune homme extrêmement doux, peut-être même un peu effacé. Il est pourtant lumineux là où je me sens terne… Il se fait des amis en quelques secondes, là où je suis incapable ou presque d’échanger lorsqu’il n’est pas question de religion ou de ma famille. Je sais écouter… Ça, j’ai toujours su faire… Je sais guider, rassurer, je crois… Pas parler de moi, car ce “moi” n’a jamais vraiment eu le temps de se développer et d’exister. Je ne me connais pas, au final… Et c’est infiniment triste…
Je ne suis pas non plus réellement seule! Souvent, je vais voir Emiko et Daisuke dans leur temple au pied du Fujisan. J’essaie de le gravir au moins une fois par an, en souvenir des anciens pèlerinages, et je profite de mes séjours pour faire autre chose. Quand je suis chez eux, je participe aux patrouilles de recherches et de secours dès que je le peux et les kami savent à quel point elles sont nécessaires à Aokigahara… Peut-on seulement être Shinto sans croire aux yurei? J’ai vu tellement de choses, si tu savais… Ou… Je les ai “senties”, pour être plus juste? Cette forêt est habitée, comme peuvent l’être nos temples… Mais les créatures qui les parcourent sont… Différentes… L’air y est parfois si doux, puis soudainement si lourd… Si je n’étais pas aussi attachée à notre temple, je crois que je demanderais à aller définitivement travailler là bas. Je m’y sens… “Utile”... Vraiment… Sans compter qu’Emiko et Daisuke souhaitent avoir un enfant ensemble malgré la menace que l’un des deux se retrouvent soudainement marié et envoyé à l’autre bout du pays. Ils me font penser à toi et papa… A Asagao… J’ai peur pour eux, autant que pour l’enfant qui pourrait naître de leur amour… Alors… J’essaie d’être là pour eux également, à défaut d’être présente à moi-même…
Je te laisse, Maman… Je dois mener Yuri à son rendez-vous avec Mikazuki-sensei…”
- Lexique:
- Guji: Chef-prêtre d’un ou plusieurs jinga, dirige les kannushi ainsi que les miko.
Hai-den: Bâtiment de recueillement accessible aux fidèles.
Jinga: Ensemble de bâtiments et forêt formant un sanctuaire.
Jinmu: 1er empereur du Japon, 660 av-JC
Kami: “Toutes les existences impressionnantes qui possèdent la qualité de l’excellence et nous inspirent un sentiment de crainte respectueuse.” - Norinaga Motoori
Kannushi: Prêtre Shinto
Miko: Jeune femme oeuvrant auprès des kannushi et du guji.
Shide: Pliages de papiers blancs utilisés pour signifier un espace sacré.
Shishi odoshi: Épouvantail à eau censé éloigner les cerfs.
Tama-jari: Nom des graviers couvrant l’allée d’un temple.
Temizu-sha: Bassin de purification d’un temple.
Torii: Portail en bois marquant l’entrée d’un temple.
Yurei: Esprit d'un défunt n'ayant pas trouvé le repos.
Physique
Si elle n'a pas - à proprement parler - l’air “malade”, Renge n’en demeure pas moins d’une constitution fragile due aux “privations” qu’elle s’est imposées plus jeune afin de pouvoir convenablement nourrir ses frères et sœur. Sa taille, atteignant avec peine le mètre soixante et qui la distingue/distinguait du restant de sa fratrie bien plus élancée qu’elle, est une autre conséquence des années passées à ne faire qu’un repas par jour. Elle en a gardé un appétit de moineau et l’habitude de fonctionner sans jamais réellement avoir ses batteries pleinement chargées. De fait, elle est fréquemment victime des virus qui traînent ce qui ne l’empêche pas de poursuivre ses activités car elle ne s’écoute clairement pas. Son ossature fine est également souvent sujette aux blessures, en particulier ses poignets particulièrement minces.
Ses limitations physiques ne l’empêchent pourtant pas d’aimer la randonnée - surtout en montagne - qu’elle considère comme un exercice spirituel à l’instar des prêtres des temps anciens. Elle a également commencé à pratiquer le kyudo, auprès d’un des chefs de patrouille d’Aokigahara, s’y révélant assez douée peut-être en raison des longues heures de balayage auxquelles elle s'astreint lors de ses services au temple et qui lui ont permis de développer la force de ses bras à défaut du restant de son corps.
Si elle ne se définira jamais elle-même comme “jolie” - Asagao ayant toujours été la beauté de la famille à ses yeux -, elle est tout de même très fière de sa longue chevelure d’ébène dont elle prend quotidiennement soin malgré qu’elle l’handicape souvent dans sa vie de tous les jours. Shion a passé des heures entières à la brosser des racines aux pointes après la mort de son jumeau, trouvant dans cet exercice un moyen d’arrêter de penser. Il prend encore la brosse à cheveux à la moindre occasion pour s’occuper de son aînée, lorsque Yuri ne le devance pas avec un peu moins d’efficacité dans ses gestes.
Elle aurait aimé avoir les yeux aussi noirs que sa sœur, mais les siens se contentent d’être de cette teinte écorce la plus foncée imaginable, laissant tout juste percer ses pupilles comme de minuscules abysses. Ils tranchent intensément sur sa peau de lait tout comme le font ses lèvres d’un rose soutenu au naturel qu’elle se plaît parfois à maquiller d’un rouge intense répondant aux teintes de son uniforme de miko. Elle ne porte d’ailleurs presque que cette tenue de cérémonie, les vêtements “civiles” étant quasi absents de sa garde robe, ce qui la rend reconnaissable dans la rue où elle détonne souvent du restant des jeunes femmes de sa génération. Elle ne cherche pas à plaire, n’a pas conscience qu’elle le pourrait sans doute sans mal si elle s’en donnait la peine.
Ne s’étant jamais autorisée à vivre ses émotions à fond, son visage est encore parfaitement lisse et même peut-être enfantin… Pas assez de rires, de colères, de larmes… Rien qu’une sérénité affichée comme un masque plaisant à défaut d’être en réelle connexion avec “elle-même”. Il émane de Renge une aura de paix et de détermination, l’assurance qu’elle peut absolument tout régler… Une assurance qu’elle est bien loin de ressentir elle-même mais qui, alliée à sa silhouette gracile, lui confère un rayonnement tout particulier lors des kagura.
Ses limitations physiques ne l’empêchent pourtant pas d’aimer la randonnée - surtout en montagne - qu’elle considère comme un exercice spirituel à l’instar des prêtres des temps anciens. Elle a également commencé à pratiquer le kyudo, auprès d’un des chefs de patrouille d’Aokigahara, s’y révélant assez douée peut-être en raison des longues heures de balayage auxquelles elle s'astreint lors de ses services au temple et qui lui ont permis de développer la force de ses bras à défaut du restant de son corps.
Si elle ne se définira jamais elle-même comme “jolie” - Asagao ayant toujours été la beauté de la famille à ses yeux -, elle est tout de même très fière de sa longue chevelure d’ébène dont elle prend quotidiennement soin malgré qu’elle l’handicape souvent dans sa vie de tous les jours. Shion a passé des heures entières à la brosser des racines aux pointes après la mort de son jumeau, trouvant dans cet exercice un moyen d’arrêter de penser. Il prend encore la brosse à cheveux à la moindre occasion pour s’occuper de son aînée, lorsque Yuri ne le devance pas avec un peu moins d’efficacité dans ses gestes.
Elle aurait aimé avoir les yeux aussi noirs que sa sœur, mais les siens se contentent d’être de cette teinte écorce la plus foncée imaginable, laissant tout juste percer ses pupilles comme de minuscules abysses. Ils tranchent intensément sur sa peau de lait tout comme le font ses lèvres d’un rose soutenu au naturel qu’elle se plaît parfois à maquiller d’un rouge intense répondant aux teintes de son uniforme de miko. Elle ne porte d’ailleurs presque que cette tenue de cérémonie, les vêtements “civiles” étant quasi absents de sa garde robe, ce qui la rend reconnaissable dans la rue où elle détonne souvent du restant des jeunes femmes de sa génération. Elle ne cherche pas à plaire, n’a pas conscience qu’elle le pourrait sans doute sans mal si elle s’en donnait la peine.
Ne s’étant jamais autorisée à vivre ses émotions à fond, son visage est encore parfaitement lisse et même peut-être enfantin… Pas assez de rires, de colères, de larmes… Rien qu’une sérénité affichée comme un masque plaisant à défaut d’être en réelle connexion avec “elle-même”. Il émane de Renge une aura de paix et de détermination, l’assurance qu’elle peut absolument tout régler… Une assurance qu’elle est bien loin de ressentir elle-même mais qui, alliée à sa silhouette gracile, lui confère un rayonnement tout particulier lors des kagura.
- Lexique:
- Kagura: Danse sacrée réalisées par les miko et les kannushi.
Kyudo: Voie de l'arc
Caractère
A l’opposé totale de la femme-enfant, Renge est une demoiselle qui a dû grandir bien trop vite sans avoir réellement la possibilité d’expériencer l’insouciance enfantine ni les émois de l’adolescence. Pour autant, si elle a souffert de la disparition de sa mère et qu’elle a rapidement endossé toutes ses responsabilités, elle ne s’est jamais considérée comme malheureuse ou triste avant de devoir faire face au décès de sa sœur puis de son frère… Avant de comprendre la véritable souffrance en côtoyant les “hésitants” d’Aokigahara.
A la vérité, à l’exception de la crainte respectueuse qu’elle ressent envers les kami et son amour pour sa famille, ses autres émotions ont toujours été filtrées et voilées par une volonté et une détermination qu’elle s’est efforcée de rendre “à toute épreuve". Elle ne conçoit pas sa vie en termes de “j’aimerais” mais en “je dois” et “il faut que”. Ses envies et ses goûts personnels sont sans texture ni consistance et elle aura même énormément de mal à vous répondre si vous lui demandez quelle est sa couleur préférée ou bien ce qu’elle aime manger alors qu’elle n’hésitera pas une seule seconde si ces questions concernent sa fratrie, son père et même un certain nombres des fidèles du temple.
Elle ne se connait pas et, les rares fois où elle s’autorise à prendre conscience de ce “manque”, sa douleur la rend malade d’écœurement au point de la priver de sommeil alors qu’elle s’enfonce dans des crises d’angoisse éprouvantes qu'elle affronte seule.
Renge est finalement à la fois extrêmement mûre et extrêmement candide, tout dépendant des thèmes de discussion. Elle est, par exemple, parfaitement imperméable au flirt et inconsciente de son charme. Une personne ressentant de l’affection ou du désir pour elle devra le lui expliciter en termes clairs et précis pour qu’elle l’intellectualise. De fait, ses expériences romantiques sont très limitées non par “choix” mais car elle a tendance à “friendzoner” sans même en avoir conscience.
Étrangement, si elle est sourde à ses propres émotions, elle est extrêmement perceptive de celles des autres. Elle “verra” la peur, l’hésitation, la tristesse, la colère, la tendresse des personnes prenant le temps de discuter avec elle. Parfois même de certaines personnes qu’elle croise simplement et vers lesquelles elle se portera si elle se sent en capacité d’aider. L’uniforme de miko qu’elle porte presque constamment, et sa considération respectueuse, ont fait en sorte que ses interventions ne soient jamais mal reçues jusque là mais on ne sait jamais sur qui on peut tomber.
Dans sa vie de tous les jours, elle œuvre avec efficacité et détermination sans jamais se plaindre ou exprimer le moindre inconfort. Pour autant, elle est fatiguée… Fatiguée physiquement, émotionnellement, spirituellement. La charge mentale qu’elle a endossée dès sa plus tendre enfance pèse de plus en plus lourd sur ses épaules et, même si elle accepte comme inévitable la potentielle arrivée d’un courrier de l’Incontestable, elle ne peut qu’être anxieuse à l'idée de devoir gérer encore de nouvelles obligations et de se heurter à une personne peut-être aussi renfermée que sa sœur a pu l’être pendant des années. Si elle se retrouve alors en position d’échec, elle partira sûrement du principe que c’est elle qui n’est pas à la hauteur, qui n’est pas “assez”. Elle ne reprochera jamais rien aux autres et encaissera jusqu’à imploser et s'effondrer sur elle même…
A la vérité, à l’exception de la crainte respectueuse qu’elle ressent envers les kami et son amour pour sa famille, ses autres émotions ont toujours été filtrées et voilées par une volonté et une détermination qu’elle s’est efforcée de rendre “à toute épreuve". Elle ne conçoit pas sa vie en termes de “j’aimerais” mais en “je dois” et “il faut que”. Ses envies et ses goûts personnels sont sans texture ni consistance et elle aura même énormément de mal à vous répondre si vous lui demandez quelle est sa couleur préférée ou bien ce qu’elle aime manger alors qu’elle n’hésitera pas une seule seconde si ces questions concernent sa fratrie, son père et même un certain nombres des fidèles du temple.
Elle ne se connait pas et, les rares fois où elle s’autorise à prendre conscience de ce “manque”, sa douleur la rend malade d’écœurement au point de la priver de sommeil alors qu’elle s’enfonce dans des crises d’angoisse éprouvantes qu'elle affronte seule.
Renge est finalement à la fois extrêmement mûre et extrêmement candide, tout dépendant des thèmes de discussion. Elle est, par exemple, parfaitement imperméable au flirt et inconsciente de son charme. Une personne ressentant de l’affection ou du désir pour elle devra le lui expliciter en termes clairs et précis pour qu’elle l’intellectualise. De fait, ses expériences romantiques sont très limitées non par “choix” mais car elle a tendance à “friendzoner” sans même en avoir conscience.
Étrangement, si elle est sourde à ses propres émotions, elle est extrêmement perceptive de celles des autres. Elle “verra” la peur, l’hésitation, la tristesse, la colère, la tendresse des personnes prenant le temps de discuter avec elle. Parfois même de certaines personnes qu’elle croise simplement et vers lesquelles elle se portera si elle se sent en capacité d’aider. L’uniforme de miko qu’elle porte presque constamment, et sa considération respectueuse, ont fait en sorte que ses interventions ne soient jamais mal reçues jusque là mais on ne sait jamais sur qui on peut tomber.
Dans sa vie de tous les jours, elle œuvre avec efficacité et détermination sans jamais se plaindre ou exprimer le moindre inconfort. Pour autant, elle est fatiguée… Fatiguée physiquement, émotionnellement, spirituellement. La charge mentale qu’elle a endossée dès sa plus tendre enfance pèse de plus en plus lourd sur ses épaules et, même si elle accepte comme inévitable la potentielle arrivée d’un courrier de l’Incontestable, elle ne peut qu’être anxieuse à l'idée de devoir gérer encore de nouvelles obligations et de se heurter à une personne peut-être aussi renfermée que sa sœur a pu l’être pendant des années. Si elle se retrouve alors en position d’échec, elle partira sûrement du principe que c’est elle qui n’est pas à la hauteur, qui n’est pas “assez”. Elle ne reprochera jamais rien aux autres et encaissera jusqu’à imploser et s'effondrer sur elle même…
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Personnage tiré d'un manga/anime/jeu-vidéo/série
• Kyoko {Inu-Yasha} est Renge Hokusai
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<div class="infobulle1">• [b]Kyoko[/b] {Inu-Yasha} [i]est[/i] [url=https://www.just-married-rpg.com/u3609]Renge Hokusai[/url]<span><img src="https://2img.net/u/3217/48/83/12/avatars/3609-81.jpg"></span></div>
Renge De Filippo
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"Je suis déjà là" ? So... Bon DC ? ^^
Sinon, (re) bienvenue et bon remplissage de fiche.
Cette demoiselle a l'air prometteuse.
Edit : Hmmmm, je dirais Sayuri ? 2ème choix : Tifanny.
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Wutai Sato
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Merci Wutai! Et oui, effectivement un DC! Des idées?
(Vous inquiétez pas, j'avouerai tout avant la fin de la fiche!)
Au passage, si certains ont tendance à visiter régulièrement un temple et veulent s'intercaler à l'histoire de Renge, je suis toute ouïe!
*Retourne écrire*
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re-welc ! bon courage pour la fin de ta fiche.
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Merci beaucoup Erika!
Complétement à l'opposé de son "grand frère" Tora, j'espère que Rengue vous plaira quand même!
La fiche est terminée!
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Bonne nouvelle tête, Rengue!
Je sais qu'une de mes collègues est déjà en train de lire ta fiche, je te laisse entre de bonnes mains!
Juste un peu de patience!
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Juste un peu de patience!
Ji Kusaka
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Pas de soucis! J'irai au temple en attendant! Merci!
Désolée Wutai, je n'avais pas vu ton EDIT. Comme tu peux le constater, mauvaise pioche! Désolée!
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Bienvenue parmi nous, très jolie fiche !
Au plaisir de vous croiser à nouveau aux abords du temple.
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Mes chocolats ! Au plaisir de les récupérer plus tard alors, bienvenue parmi nous.
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Hm, pas grand chose à dire une ou deux fautes d'inattention mais qui n'en ferait pas avec une telle longueur ! Si elle veut connaître sa mère un jour n'oublie pas qu'elle peut passer par le koseki ce détail ayant déjà été discuté via mp, c'est tout bon pour moi
C'est un personnage très touchant et naturel, la lecture est fluide et agréable, j'espère que l'avenir sera plus doux avec elle Amuses-toi bien avec elle !
C'est un personnage très touchant et naturel, la lecture est fluide et agréable, j'espère que l'avenir sera plus doux avec elle Amuses-toi bien avec elle !
Pré-validation par Michiko
Votre fiche a été pré-validée par un modérateur, un administrateur passera sous peu valider officiellement celle-ci.
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Amuses-toi bien !
• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici !
• Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici.
• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites.
Tu es validé(e) !
Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !
N'oubliez pas :
• De remplir les champs de votre profil.• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici !
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& Surtout, AMUSEZ-VOUS !
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Yuki: Rendez-vous au Temple!
Isao: Si t'es sage, tu auras tes chocolats... Peut-être...
Michiko et Arisa: Merci beaucouuup!
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