— Just Married —
Messages postés :
2808
Inscrit.e le :
22/02/2021
Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se :
Autre: Merci Raion et Aizen pour les magnifiques vavas ♥ dessins par Shiba, Haru, Gaby , nnmoae, jin.lol ,lilvi and me o/
Zacharie Morgan
Zacharie Morgan
When life gives you lemons, squeeze them into people's eyes
Informations générales
Nom :Morgan
Prénom.s :Zacharie
Âge :29 ans - 09 avril
Genre :Mâle cisgenre
Origines : Néo-zélandais
Activité :Réalisateur de films indépendants et directeur de la photographie sur de plus grosses productions
Sexualité :Pansexuel
Avatar : Fait maison
Réglement : -
CheminPartenariat
Autre :Le forum est beau ** Pardon, c'est vide, je remplis ça rapidement.
Prénom.s :Zacharie
Âge :29 ans - 09 avril
Genre :Mâle cisgenre
Origines : Néo-zélandais
Activité :Réalisateur de films indépendants et directeur de la photographie sur de plus grosses productions
Sexualité :Pansexuel
Avatar : Fait maison
Réglement : -
CheminPartenariat
Autre :Le forum est beau ** Pardon, c'est vide, je remplis ça rapidement.
Histoire
T'es pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, non, toi, c'était carrément le service complet en platine qu't'avais dans la gueule, la panoplie ostentatoire de cuillères richement ouvragées, de fourchettes luxueuses et de couteaux d'apparat qui t'a étouffé dès la naissance. La seule fois dans ta vie où t'as connu la rue, c'est quand t'as paumé les clefs de ton loft, les pires 6 heures de ta vie. La seule misère que t'as connu, c'est celle que t'as pu voir dans les films qui ont bercé ton adolescence. On pourrait penser que t'as manqué d'amour, d'un cadre familial chaleureux... Que nenni ! On t'a prémâché la vie, gavé de blé, accordé tous les passe-droits qu'on pourrait imaginer. La putain de vie de privilégié. T'avais juste à suivre le chemin qu'on avait tracé pour toi, et même quand tu t'en es écarté, t'as été soutenu. Dans le fond, tu cherchais juste une réaction, une preuve de ton existence en tant qu'individu et non membre de cette noble lignée qu'est la tienne. Mais ça, ils ne le comprendront jamais. Alors tu continues dans les excès, juste histoire de faire chier. Tu beugles pas parce que t'es révolté, c'est juste pour te prouver que t'es vivant.
T'as été un élève médiocre, ignorant les enseignements de tes professeurs et parents avec superbe, prétendant qu'il était malsain de se laisser injecter les idéaux d'autrui et que tu préférais te forger tes propres idées. T'étais pas plus con qu'un autre, tu voulais juste pas entrer dans les petits jeux de tes parents qui t'avaient mis, dès ton plus jeune âge, en compétition avec ton frère cadet. Tu as toujours mal géré cette pression et plutôt que de te noyer dans le stress, t'as juste préféré lâcher prise. Chaque année, le passage dans la classe supérieure était obtenu de justesse. Tu faisais exprès de rater tes contrôles et de faire le pitre en cours. Les remontrances parentales et les cours particuliers n'y faisaient rien. Tu as redoublé ta troisième. Pourtant, t'avais une bonne mémoire et une bonne faculté de concentration, lorsque tu le voulais bien. Mais les enseignements académiques étaient bien moins attrayants que les films dont tu te bourrais le crâne. T'as toujours aimé les tragédies, mais dans ton milieu, les drames, on les étouffait. T'as grandi dans un monde aseptisé, baigné d'hypocrisie. Il n'y a jamais eu de place pour cette obscurité qui te fascinait. Celle qui tache et éclabousse, celle qui te prends aux tripes et éveille en toi les émotions les plus vibrantes. On a toujours mis la poussière sous le tapis et toi, t'as toujours voulu être le connard qui viendrait mettre les pieds dans le plat.
À défaut d'avoir du drame dans ta vie, tu en as créé. De toute façon, il était hors de question de suivre le droit chemin et de devenir comme tes parents ! Des gens ennuyeux à mourir, sans poésie ni exotisme, esclaves d’un système hypocrite et défectueux qui oblige à prendre un emploi, acheter ou louer un logement, se marier et faire des enfants pour les envoyer à l’école se faire bourrer le crâne pour recommencer à l’infini ce même schéma. Jamais tu ne te serais plié à cela, c’est une promesse que tu t'es faite. Tu seras le seul à décider de la tournure que prendra ton existence. Quand d'autres préparaient les concours pour de grandes écoles, toi, t'as commencé à traîner dans les mauvais endroits, avec les mauvaises personnes. Si au départ, on voulait pas voir ta gueule de privilégié dans les quartiers chauds, la thune que tu claquais pour les autres leur a vite fait revoir leur jugement. T'as accumulé les relations superficielles pour oublier que t'étais seul. T'as commencé à boire et à fumer, pour te fondre dans le décor, et ça les faisait bien marrer, de te voir essayer de jouer les mauvais garçons, t'étais complètement à côté de la plaque. T'as suivi le mouvement, pour t'intégrer, oublier que t'étais pas de ce monde.
T'es rentré les oreilles percées à l'épingle à nourrice un jour. Tu t'es payé une sacrée infection. Ta mère a poussé un soupir irrité, le regard de ton père était empli de pitié. Ils t'ont laissé faire, se disant qu'il fallait que jeunesse passe. Les piercings se sont multipliés, sont venus s'y ajouter des tatouages de plus en plus visibles faits par les mecs de ta bande de délinquants. Tu voles dans les magasins avec tes potes. Tu commences à te droguer, tu finis même par tomber amoureux et mettre en cloque une nana du coin. Pour toi, c'est qu'un jeu, une passade, alors qu'eux, ils jouent leur vie. T'es qu'un petit con pour eux, la représentation de tout ce qu'ils détestaient, de tout ce que la vie leur a refusé et qui ne le réalisait même pas. Tu piges pas que vous vivez dans des mondes complètement différents, t'as l'impression qu'il n'y a qu'eux qui te comprennent et que t'es à ta place. Vous finissez par vous faire pincer pendant un coup que t'as orchestré, te croyant plus malin que les autres et après en avoir convaincus certains qu'ils devaient se montrer plus ambitieux s'ils voulaient se sortir de leur situation. Tu parles bien, tu les as fait rêver d'une vie meilleure. Certains ont même fini par oublier que t'étais pas de leur monde et ils t'ont suivi malgré les protestations des autres.
Si les connexions et l'argent de tes parents te permettent de garder un casier vierge et t'évitent un passage en centre de détention pour mineur, c'est pas le cas des autres. Tu t'en es voulu, bien sûr, mais t'en as encore plus voulu à tes parents de n'être intervenus qu'en ta faveur. Tu beugles, t'insurges et cries à l'injustice. Tes parents s'exaspèrent et leur surveillance se fait plus ferme. Tu parviens toutefois à t'y soustraire pour faire un dernier passage dans votre QG histoire de prendre des nouvelles des rescapés, tenter de te racheter comme tu le peux. Sans surprise, tu te fais éclater la tronche. Forcément, pour eux, t'es qu'un connard qui les a menés à leur perte, t'en es sorti indemne alors que leurs potes, les vrais, ont plongé pour tes conneries. On te retrouve la gueule en sang dans un caniveau et tu passes quelques mois à l'hôpital. En souvenir de là où tes idées de génie t'ont mené, tu gardes quelques cicatrices. Le retour à la réalité est difficile. Plus que le sevrage et les blessures, c'est le fait de réaliser que tout ce que tu avais construit n'était qu'un putain de fantasme qui te fait le plus mal.
Tu retournes à ta vie chiante et sans saveur, survivant tant bien que mal dans ton bahut huppé où les regards lourds de jugement s'attardent sur ta gueule d'ancien délinquant qui dérange. Tu fais tache dans haute, t'es la tehon de la famille. Le snobisme coule dans le sang de tes camarades, on t'évite, comme si la connerie était contagieuse. Les rares qui t'approchent te voient comme une curiosité, un putain d'animal exotique et sauvage à domestiquer. Y a des dérives et des excès dans ce monde que tu as si longtemps ignoré, bien sûr. Tu vois les ténèbres danser dans les recoins des soirées mondaines. Mais ça ne fait que te renvoyer à la gueule c'que t'es. Un p'tit merdeux en quête de sensations. Ca t'intéresse pas, les relations humaines, t'as déjà donné et t'y crois plus. Et même quand ton frère, l'incarnation parfaite de l'héritier brillant de bonne famille, tente de te tendre la main, tu mords. Parce que tu sais que tout ça, c'est que pour améliorer son image, se faire bon samaritain qui vient en aide à celui qui a traîné votre nom prestigieux dans la boue. T'es pas une putain d'œuvre de charité. Tu ne vois plus le monde qu'au travers du spectre biaisé de ta désillusion.
On te fait consulter de nombreux spécialistes, tentant désespérément de mettre ta crise existentielle sur le dos d'un quelconque trouble psychologique plutôt que d'admettre qu'on a foiré ton éducation. On te diagnostique toute sorte de troubles, changeant en fonction du médecin, des charlatans qui ne cherchent qu'à entamer de longues thérapies pour s'assurer une entrée d'argent fixe. Les rares qui s'attardent vraiment sur ton cas et tentent de t'aider sont vite écartés, admettre que t'as juste besoin d'être guidé serait admettre que tes darons n'ont pas su le faire et l'échec ne fait pas partie du vocabulaire de la haute. Tu te renfermes sur toi-même, deviens l'incarnation même de l'ado mal dans sa peau. Quand ton ex débarque avec une môme sur les bras, tu y vois ta rédemption. Tu te dis que finalement peut-être que tout n'était pas entièrement faux. Tu vous imagines déjà élever cette gosse ensemble et surmonter les difficultés de la vie. T'as rien à lui offrir à cette enfant, alors tu te redresses, tentes de décrocher un diplôme non sans grandes difficultés. Bah oui, à force de passer ton temps à sécher, t'as même pas les connaissances de base d'un collégien.
T'essayes, pour la première fois de ta vie. Et putain, c'est dur. C'que tu sais pas, c'est que si tes parents laissent faire, c'est juste pour mieux te contrôler et que dès que t'auras ton diplôme, ta petite chérie disparaîtra avec un joli pactole en poche. Mais malgré tes efforts et les encouragements fraternels, c'est un échec cuisant. On est pas dans un film, la volonté ne fait pas tout. Ton cadet, lui, sort du lycée avant toi et avec les honneurs. Finalement, tu décides d'arrêter les frais et de ne pas refaire une année obtenir « un bout de papier inutile ». Tu bosseras, après tout, y en a tellement qui s'en sont sortis dans la vie sans faire de grandes études, y a pas de raisons que ça soit pas ton cas. Ouais. Tes parents finissent par te foutre à la porte. Tu t'incrustes chez ta copine qui se dit que si elle parvient à te convaincre de revenir sur le droit chemin, elle remportera peut-être une prime. Tu frappes à de nombreuses portes, pour te les voir claquer à chaque fois au nez. Qui voudrait d'un type de 20 ans sans diplôme, ni formation ou expérience ? Puis faut dire que tes parents ont graissé quelques pattes pour s'assurer que tu finisses par revenir la queue entre les jambes.
Braver le monde, ça n'est pas si simple. On t'a toujours tout donné sur un plateau en argent et là, tu te heurtes à la dure réalité de la vie. Le cœur plein de dégoût pour cette société qui ne t'a pas donné de seconde chance alors que t'es pas un si mauvais bougre, t'abandonnes tout espoir pour de bon, retombant dans tes travers d'alcoolique et de drogué. Ton caractère s’aigrit encore plus que tu ne l’étais déjà naturellement, au point d’en devenir insupportable même pour ta chère et tendre. Tout l'or du monde ne vaut pas le coup qu'on s'inflige ça. T'as pas de potes, pas de relations, tu finis par rentrer chez papa maman en espérant reprendre le cours de ta vie. Mais on accepte ton retour avec des conditions. Tu devras décrocher ton diplôme et faire des études. Fini les conneries et la rébellion, le moindre accroc et c'est la porte. Pour de bon cette fois. T'as dépassé l'âge bête depuis trop longtemps pour qu'on tolère tes écarts de conduite. Tu te dis que si tu te ranges, ta chérie reviendra, parce que dans les films, l'amour triomphe toujours. T'as rien appris.
Tu décides d'intégrer une école de cinéma. Quitte à tirer ta peine, autant faire quelque chose de pas trop pénible, et malgré tout, tes parents t'ont laissé décider de ce que tu ferais. C'est toujours mieux que de se taper une nouvelle crise, puis du moment que tu fais quelque chose, c'est déjà ça de pris. Par contre, on te laisse pas le choix du pays. Ca sera le Japon, peut-être que la dictature saura mater tes élans rebelles. Tu te dis que c'est rien, après cinq ans, tu seras libre de reprendre le cours de ta vie. On te fait apprendre la langue en parallèle de tes révisions pour obtenir un équivalent du diplôme du lycée que tu parviens enfin à avoir. Puis vient l'après. Et t'es loin d'avoir le profil de ton frangin. Tu foires tous les concours, mais les chèques et les connexions font toujours des miracles là où les notes ne suffisent pas à entrer. Tu finis par intégrer une école privée d'audiovisuel et finalement, tu t'y plais bien. Le cadre est plus strict, t'es toujours une bête exotique, mais le poids de ta noble naissance pèse moins sur tes épaules. Ici, t'es juste un étranger parmi d'autres. Tu parviens même à te faire quelques potes et pour une fois, tes notes ne sont pas mauvaises. T'es même plutôt bon en fait, sans être un génie pour autant. T'as une bonne sensibilité artistique et des idées plein la tête.
Les études se passent bien. Tu te dégottes un mentor et des stages grâce aux pistons. T'apprends sans faire de vagues, vivant ta vie parfait petit étudiant. Si t'as plus de lacunes que d'autres, t'as plus de temps libre qu'eux pour les combler, avec le soutien de papa maman t'as pas besoin d'enchaîner les petits boulots pour subvenir à tes besoins. Même si, on va pas se mentir, tu passes plus de temps devant la télé que sur les bouquins. Pour toi, t'es un travailleur acharné. Forcément, t'es quelqu'un qui n'a jamais eu à faire d'efforts, alors t'as l'impression de soulever des montagnes. Tu réalises des petits films sur ton temps libre pour t'exercer, participes à des festivals, sans jamais dépasser les sélections. Mais tu ne te laisses pas abattre, tu expérimentes, tentes un peu de tout pour trouver ton style. Tu passes parfois devant la caméra pour dépanner, t'es assez bon, on te dit qu'avec quelques cours, tu pourrais percer. Plus qu'un réel talent, t'as surtout le bon physique pour. Mais c'est pas ton truc, tu préfères rester derrière la caméra, là où les petites mains anonymes s'agitent. Mais c'est en remplaçant un acteur sur un tournage que tu tombes sur le charme de ton partenaire, un petit nippon qui devient rapidement ta muse et ton meilleur ami. Tu tombes d'abord amoureux de son talent, puis de son esprit, jusqu'à en oublier tes rêves avec la mère de ton enfant. Il faut dire qu'ils étaient davantage dus à ton sentiment de culpabilité et à ton envie de tenter de fonder un foyer qu'à l'amour que tu avais à l'égard de ton amour d'adolescence.
En parallèle, tu découvres une société nouvelle, sous les directives de l'Incontestable. Tu en avais entendu parler, sans t'y attarder plus que ça. C'était pas ton monde, pas ton pays, ni ta vie. Ca ne te concernait pas. Tu observes tes proches, comme les étrangers, évoluer dans ce cadre rigide et vide de cette liberté dont tu as toujours été avide. Tu comprends pas ceux qui l'acceptent et encore moins quand il s'agit d'étrangers venus pour tenter leur chance au pays du soleil levant. Tu as toujours pensé que les esprits les plus intéressants naissaient dans le chaos, mais face à ton obsession naissante pour ton meilleur ami, pur produit du système nippon et de l'Incontestable, tu as fini par revoir ton jugement et t'intéresser davantage à ce système. À te dire qu'il n'y avait pas que du mauvais et que les règles n'existaient pas uniquement pour être transgressées. Avec ta nouvelle muse et un nouvel état d'esprit, tu connais une période de grâce. L'inspiration coule à flots, et même si tes réalisations ne font pas toujours mouche, certaines commencent à sortir du lot. Tu développes une identité, un réel sens de l'esthétisme et on commence à reconnaître tes créations dans le milieu du cinéma indépendant.
Avec cette nouvelle notoriété viennent de nouvelles opportunités. Ton mentor, qui ne l'était que de nom, commence davantage à se pencher sur ton apprentissage. Avec les encouragements de tes parents et de ton meilleur ami, tu quittes le Japon pour une école plus renommée aux Etats-Unis. Les premiers temps sont laborieux, tu cherches tes marques, tes premières réalisations sont des échecs complets. Tu as peur que ton lien avec ton meilleur ami ne s'atténue, ou pire, qu'il finisse par t'oublier si le système décide de l'unir à quelqu'un d'autre. Tu te dis que sans ta muse, tu perdras ta flamme. Il te faut d'interminables conversations avec ton ami et beaucoup de mots rassurants pour te ressaisir et éviter que tu n'envoies tout valser une fois de plus. Tu suis les nouvelles concernant le Japon à la télé, inquiet pour ton ami suite aux manifestations des Incontrôlables. Tu sais qu'il n'est pas du genre à faire de vagues, mais t'as la boule au ventre en voyant le nombre d'arrestations croître. Puis arrive Shukumei et tu crois crever sans nouvelles. Ca dure deux mois, interminables. Finalement, tu reçois des nouvelles, il va bien. Il te demande de rester là où tu es et te dis que vous vous retrouverez après l'obtention de vos diplômes.
Tu étouffes ta frustration et te concentres davantage sur tes études pour oublier. Tu quittes les Etats-Unis avec un diplôme, des connexions que tu ne dois qu'à toi, l'approbation de tes parents, de même qu'un joli portfolio. On t'embauche sur une grosse production, t'as pas un poste de folie, mais ça fait bien sur le CV. Petit à petit, tu prends du galon. Tu prends la confiance aussi. Tu vis, tu voyages, tu claques d'autant plus de fric maintenant que t'as ton propre salaire. La première chose que tu fais, c'est prendre un vol pour le Japon et retrouver ton meilleur ami. C'est émouvant, t'as l'impression que les kilomètres et les années qui vous ont séparés n'étaient rien. Il ne te parle pas trop de sa vie après les catastrophes, mais en voyant l'état de la ville, tu conçois que ça soit un sujet difficile à aborder. Tu n'insistes pas, même si t'as les foies en constatant que tu n'as plus la même place dans sa vie que t'avais autrefois. Tu as tout ton temps pour redevenir celui à qui il disait tout. Finalement, vous vous contentez de ressasser le bon vieux temps et de faire les cons, de rattraper le temps perdu. Après ça, tu rentres au pays et les mêmes qui crachaient dans ton dos te font des courbettes, te complimentant sur ton évolution. Maintenant que t'as de quoi verser une pension alimentaire, la mère de ta gamine te laisse faire partie de sa vie. Et même si t'as été qu'un père absent pour lui, tu te dis qu'il est encore temps de tisser des liens. Tout te réussit.
La carrière de ton meilleur pote n'a pas décollé quant à elle et t'y vois une opportunité de débarquer en prince charmant sur ton beau destrier blanc qui viendra le tirer de l'anonymat. Alors tu pars une nouvelle fois pour le Japon, avec l'idée folle de te faire naturaliser en te disant que le système ne pouvait que vous unir, qu'il ne pouvait y avoir personne d'autre pour lui. De toute façon, c'était la seule manière d'être avec lui, alors autant tenter plutôt que de le perdre sans avoir essayé. Ca prend un peu de temps, des entretiens pénibles, mais on fini par t'implanter ta puce. Tu gardes contact avec ta fille en l'appelant aussi souvent que possible, elle vient te rendre visite pendant les vacances quand ça n'est pas toi qui retournes en Nouvelle-Zélande. Vous commencez à tisser des liens. À côté, ta relation avec ton meilleur ami s'égrène. T'es frustré à l'idée de ne pas voir vos lettres arriver et votre relation se reconstruire malgré le fait que vous ayez emménagé ensemble. Il reste fermé comme une huître. Vos échanges sont superficiels sans pour autant être déplaisants. Il a perdu cette étincelle qui te plaisait tant et tu ne sais pas quoi faire pour la lui rendre à part rester à ses côtés et lui apporter ton soutien financier et affectif sans pour autant le brusquer. Tu gères terriblement mal. Tu t'es jamais soucié de qui que ce soit d'autre que toi, te gavant des histoires que tu voyais dans les films, tout aussi belles qu'inutiles dans la vie réelle.
La lettre tant attendue finit par arriver. Mais il n'y en a qu'une. Tu retournes l'appartement, cherchant désespérément sa jumelle. Rien. Et quand tu l'ouvres, tu ne peux pas empêcher tes yeux de se remplir de larmes en voyant son nom à côté de celui d'un autre. Tu ne t'es jamais senti aussi seul qu'après son départ. Vous restez amis et collègues. C'est la séparation qui vous rapproche et tu retrouves cette personne lumineuse qui t'était si chère, même si ça te bouffe. Parce que sa lumière, c'est pas toi qui lui a rendu. T'es pas le protagoniste de cette belle histoire, t'es juste un putain de personnage secondaire et négligeable qui finit avec le cœur en miettes au bout du chemin. Tu laisses rien paraître en face de lui, tu restes l'ami fidèle face à ce mec qui restera éternellement hors de ta portée. T'as une lueur d'espoir quand survient le bug national, tu tentes ta chance et te déclares maintenant que l'Incontestable n'est plus une menace. Mais il t'éconduit avec toute la douceur et la tendresse que tu lui connais. Il t'est difficile de lui en vouloir tant il est gentil. Tu décides de prendre tes distances, gardant en souvenir de lui la gentillesse avec laquelle il t'a brisé le cœur. Une fois encore, tu t'es juste perdu dans tes rêveries romantiques.
T'es perdu entre l'envie de pester contre l'Incontestable qui t'a pris ton amour et l'idée qu'il avait raison, que vous n'étiez pas destinés à être ensemble. Cette fois, tu évites tes travers, plutôt que de sombrer, tu tentes de te reconstruire, consacrant toute ton énergie à ta carrière et à ton enfant pendant ton temps libre. Cet élan de motivation est bien vite étouffé avec l'arrivée de l'épidémie. T'es pas touché, tes proches non plus, mais le chaos ambiant a eu le mérite de détourner ton attention de ton amertume. Finalement, la vie reprend son cours et t'es toujours aussi paumé dans tes idées. T'as une bonne situation, une gosse génial, t'aimes ton métier, tu bois plus, te drogues plus et t'es plus aussi con que quand t'étais ado. Pourtant, t'as toujours ce sentiment d'insatisfaction qui t'habite et tu te dis que c'est clairement pas le système qui viendra te combler. Si ça faisait le bonheur de certains, toi, t'as besoin de quelque chose de plus humain. Au fond, si t'es venu là, c'était par amour et non parce que tu avais une foi aveugle dans le système et maintenant que t'as perdu ton amour, tu te dis que t'as probablement fait une grosse connerie. Mais pour changer, tu réalises un peu trop tard. T'as jamais été une lumière.
T'as été un élève médiocre, ignorant les enseignements de tes professeurs et parents avec superbe, prétendant qu'il était malsain de se laisser injecter les idéaux d'autrui et que tu préférais te forger tes propres idées. T'étais pas plus con qu'un autre, tu voulais juste pas entrer dans les petits jeux de tes parents qui t'avaient mis, dès ton plus jeune âge, en compétition avec ton frère cadet. Tu as toujours mal géré cette pression et plutôt que de te noyer dans le stress, t'as juste préféré lâcher prise. Chaque année, le passage dans la classe supérieure était obtenu de justesse. Tu faisais exprès de rater tes contrôles et de faire le pitre en cours. Les remontrances parentales et les cours particuliers n'y faisaient rien. Tu as redoublé ta troisième. Pourtant, t'avais une bonne mémoire et une bonne faculté de concentration, lorsque tu le voulais bien. Mais les enseignements académiques étaient bien moins attrayants que les films dont tu te bourrais le crâne. T'as toujours aimé les tragédies, mais dans ton milieu, les drames, on les étouffait. T'as grandi dans un monde aseptisé, baigné d'hypocrisie. Il n'y a jamais eu de place pour cette obscurité qui te fascinait. Celle qui tache et éclabousse, celle qui te prends aux tripes et éveille en toi les émotions les plus vibrantes. On a toujours mis la poussière sous le tapis et toi, t'as toujours voulu être le connard qui viendrait mettre les pieds dans le plat.
À défaut d'avoir du drame dans ta vie, tu en as créé. De toute façon, il était hors de question de suivre le droit chemin et de devenir comme tes parents ! Des gens ennuyeux à mourir, sans poésie ni exotisme, esclaves d’un système hypocrite et défectueux qui oblige à prendre un emploi, acheter ou louer un logement, se marier et faire des enfants pour les envoyer à l’école se faire bourrer le crâne pour recommencer à l’infini ce même schéma. Jamais tu ne te serais plié à cela, c’est une promesse que tu t'es faite. Tu seras le seul à décider de la tournure que prendra ton existence. Quand d'autres préparaient les concours pour de grandes écoles, toi, t'as commencé à traîner dans les mauvais endroits, avec les mauvaises personnes. Si au départ, on voulait pas voir ta gueule de privilégié dans les quartiers chauds, la thune que tu claquais pour les autres leur a vite fait revoir leur jugement. T'as accumulé les relations superficielles pour oublier que t'étais seul. T'as commencé à boire et à fumer, pour te fondre dans le décor, et ça les faisait bien marrer, de te voir essayer de jouer les mauvais garçons, t'étais complètement à côté de la plaque. T'as suivi le mouvement, pour t'intégrer, oublier que t'étais pas de ce monde.
T'es rentré les oreilles percées à l'épingle à nourrice un jour. Tu t'es payé une sacrée infection. Ta mère a poussé un soupir irrité, le regard de ton père était empli de pitié. Ils t'ont laissé faire, se disant qu'il fallait que jeunesse passe. Les piercings se sont multipliés, sont venus s'y ajouter des tatouages de plus en plus visibles faits par les mecs de ta bande de délinquants. Tu voles dans les magasins avec tes potes. Tu commences à te droguer, tu finis même par tomber amoureux et mettre en cloque une nana du coin. Pour toi, c'est qu'un jeu, une passade, alors qu'eux, ils jouent leur vie. T'es qu'un petit con pour eux, la représentation de tout ce qu'ils détestaient, de tout ce que la vie leur a refusé et qui ne le réalisait même pas. Tu piges pas que vous vivez dans des mondes complètement différents, t'as l'impression qu'il n'y a qu'eux qui te comprennent et que t'es à ta place. Vous finissez par vous faire pincer pendant un coup que t'as orchestré, te croyant plus malin que les autres et après en avoir convaincus certains qu'ils devaient se montrer plus ambitieux s'ils voulaient se sortir de leur situation. Tu parles bien, tu les as fait rêver d'une vie meilleure. Certains ont même fini par oublier que t'étais pas de leur monde et ils t'ont suivi malgré les protestations des autres.
Si les connexions et l'argent de tes parents te permettent de garder un casier vierge et t'évitent un passage en centre de détention pour mineur, c'est pas le cas des autres. Tu t'en es voulu, bien sûr, mais t'en as encore plus voulu à tes parents de n'être intervenus qu'en ta faveur. Tu beugles, t'insurges et cries à l'injustice. Tes parents s'exaspèrent et leur surveillance se fait plus ferme. Tu parviens toutefois à t'y soustraire pour faire un dernier passage dans votre QG histoire de prendre des nouvelles des rescapés, tenter de te racheter comme tu le peux. Sans surprise, tu te fais éclater la tronche. Forcément, pour eux, t'es qu'un connard qui les a menés à leur perte, t'en es sorti indemne alors que leurs potes, les vrais, ont plongé pour tes conneries. On te retrouve la gueule en sang dans un caniveau et tu passes quelques mois à l'hôpital. En souvenir de là où tes idées de génie t'ont mené, tu gardes quelques cicatrices. Le retour à la réalité est difficile. Plus que le sevrage et les blessures, c'est le fait de réaliser que tout ce que tu avais construit n'était qu'un putain de fantasme qui te fait le plus mal.
Tu retournes à ta vie chiante et sans saveur, survivant tant bien que mal dans ton bahut huppé où les regards lourds de jugement s'attardent sur ta gueule d'ancien délinquant qui dérange. Tu fais tache dans haute, t'es la tehon de la famille. Le snobisme coule dans le sang de tes camarades, on t'évite, comme si la connerie était contagieuse. Les rares qui t'approchent te voient comme une curiosité, un putain d'animal exotique et sauvage à domestiquer. Y a des dérives et des excès dans ce monde que tu as si longtemps ignoré, bien sûr. Tu vois les ténèbres danser dans les recoins des soirées mondaines. Mais ça ne fait que te renvoyer à la gueule c'que t'es. Un p'tit merdeux en quête de sensations. Ca t'intéresse pas, les relations humaines, t'as déjà donné et t'y crois plus. Et même quand ton frère, l'incarnation parfaite de l'héritier brillant de bonne famille, tente de te tendre la main, tu mords. Parce que tu sais que tout ça, c'est que pour améliorer son image, se faire bon samaritain qui vient en aide à celui qui a traîné votre nom prestigieux dans la boue. T'es pas une putain d'œuvre de charité. Tu ne vois plus le monde qu'au travers du spectre biaisé de ta désillusion.
On te fait consulter de nombreux spécialistes, tentant désespérément de mettre ta crise existentielle sur le dos d'un quelconque trouble psychologique plutôt que d'admettre qu'on a foiré ton éducation. On te diagnostique toute sorte de troubles, changeant en fonction du médecin, des charlatans qui ne cherchent qu'à entamer de longues thérapies pour s'assurer une entrée d'argent fixe. Les rares qui s'attardent vraiment sur ton cas et tentent de t'aider sont vite écartés, admettre que t'as juste besoin d'être guidé serait admettre que tes darons n'ont pas su le faire et l'échec ne fait pas partie du vocabulaire de la haute. Tu te renfermes sur toi-même, deviens l'incarnation même de l'ado mal dans sa peau. Quand ton ex débarque avec une môme sur les bras, tu y vois ta rédemption. Tu te dis que finalement peut-être que tout n'était pas entièrement faux. Tu vous imagines déjà élever cette gosse ensemble et surmonter les difficultés de la vie. T'as rien à lui offrir à cette enfant, alors tu te redresses, tentes de décrocher un diplôme non sans grandes difficultés. Bah oui, à force de passer ton temps à sécher, t'as même pas les connaissances de base d'un collégien.
T'essayes, pour la première fois de ta vie. Et putain, c'est dur. C'que tu sais pas, c'est que si tes parents laissent faire, c'est juste pour mieux te contrôler et que dès que t'auras ton diplôme, ta petite chérie disparaîtra avec un joli pactole en poche. Mais malgré tes efforts et les encouragements fraternels, c'est un échec cuisant. On est pas dans un film, la volonté ne fait pas tout. Ton cadet, lui, sort du lycée avant toi et avec les honneurs. Finalement, tu décides d'arrêter les frais et de ne pas refaire une année obtenir « un bout de papier inutile ». Tu bosseras, après tout, y en a tellement qui s'en sont sortis dans la vie sans faire de grandes études, y a pas de raisons que ça soit pas ton cas. Ouais. Tes parents finissent par te foutre à la porte. Tu t'incrustes chez ta copine qui se dit que si elle parvient à te convaincre de revenir sur le droit chemin, elle remportera peut-être une prime. Tu frappes à de nombreuses portes, pour te les voir claquer à chaque fois au nez. Qui voudrait d'un type de 20 ans sans diplôme, ni formation ou expérience ? Puis faut dire que tes parents ont graissé quelques pattes pour s'assurer que tu finisses par revenir la queue entre les jambes.
Braver le monde, ça n'est pas si simple. On t'a toujours tout donné sur un plateau en argent et là, tu te heurtes à la dure réalité de la vie. Le cœur plein de dégoût pour cette société qui ne t'a pas donné de seconde chance alors que t'es pas un si mauvais bougre, t'abandonnes tout espoir pour de bon, retombant dans tes travers d'alcoolique et de drogué. Ton caractère s’aigrit encore plus que tu ne l’étais déjà naturellement, au point d’en devenir insupportable même pour ta chère et tendre. Tout l'or du monde ne vaut pas le coup qu'on s'inflige ça. T'as pas de potes, pas de relations, tu finis par rentrer chez papa maman en espérant reprendre le cours de ta vie. Mais on accepte ton retour avec des conditions. Tu devras décrocher ton diplôme et faire des études. Fini les conneries et la rébellion, le moindre accroc et c'est la porte. Pour de bon cette fois. T'as dépassé l'âge bête depuis trop longtemps pour qu'on tolère tes écarts de conduite. Tu te dis que si tu te ranges, ta chérie reviendra, parce que dans les films, l'amour triomphe toujours. T'as rien appris.
Tu décides d'intégrer une école de cinéma. Quitte à tirer ta peine, autant faire quelque chose de pas trop pénible, et malgré tout, tes parents t'ont laissé décider de ce que tu ferais. C'est toujours mieux que de se taper une nouvelle crise, puis du moment que tu fais quelque chose, c'est déjà ça de pris. Par contre, on te laisse pas le choix du pays. Ca sera le Japon, peut-être que la dictature saura mater tes élans rebelles. Tu te dis que c'est rien, après cinq ans, tu seras libre de reprendre le cours de ta vie. On te fait apprendre la langue en parallèle de tes révisions pour obtenir un équivalent du diplôme du lycée que tu parviens enfin à avoir. Puis vient l'après. Et t'es loin d'avoir le profil de ton frangin. Tu foires tous les concours, mais les chèques et les connexions font toujours des miracles là où les notes ne suffisent pas à entrer. Tu finis par intégrer une école privée d'audiovisuel et finalement, tu t'y plais bien. Le cadre est plus strict, t'es toujours une bête exotique, mais le poids de ta noble naissance pèse moins sur tes épaules. Ici, t'es juste un étranger parmi d'autres. Tu parviens même à te faire quelques potes et pour une fois, tes notes ne sont pas mauvaises. T'es même plutôt bon en fait, sans être un génie pour autant. T'as une bonne sensibilité artistique et des idées plein la tête.
Les études se passent bien. Tu te dégottes un mentor et des stages grâce aux pistons. T'apprends sans faire de vagues, vivant ta vie parfait petit étudiant. Si t'as plus de lacunes que d'autres, t'as plus de temps libre qu'eux pour les combler, avec le soutien de papa maman t'as pas besoin d'enchaîner les petits boulots pour subvenir à tes besoins. Même si, on va pas se mentir, tu passes plus de temps devant la télé que sur les bouquins. Pour toi, t'es un travailleur acharné. Forcément, t'es quelqu'un qui n'a jamais eu à faire d'efforts, alors t'as l'impression de soulever des montagnes. Tu réalises des petits films sur ton temps libre pour t'exercer, participes à des festivals, sans jamais dépasser les sélections. Mais tu ne te laisses pas abattre, tu expérimentes, tentes un peu de tout pour trouver ton style. Tu passes parfois devant la caméra pour dépanner, t'es assez bon, on te dit qu'avec quelques cours, tu pourrais percer. Plus qu'un réel talent, t'as surtout le bon physique pour. Mais c'est pas ton truc, tu préfères rester derrière la caméra, là où les petites mains anonymes s'agitent. Mais c'est en remplaçant un acteur sur un tournage que tu tombes sur le charme de ton partenaire, un petit nippon qui devient rapidement ta muse et ton meilleur ami. Tu tombes d'abord amoureux de son talent, puis de son esprit, jusqu'à en oublier tes rêves avec la mère de ton enfant. Il faut dire qu'ils étaient davantage dus à ton sentiment de culpabilité et à ton envie de tenter de fonder un foyer qu'à l'amour que tu avais à l'égard de ton amour d'adolescence.
En parallèle, tu découvres une société nouvelle, sous les directives de l'Incontestable. Tu en avais entendu parler, sans t'y attarder plus que ça. C'était pas ton monde, pas ton pays, ni ta vie. Ca ne te concernait pas. Tu observes tes proches, comme les étrangers, évoluer dans ce cadre rigide et vide de cette liberté dont tu as toujours été avide. Tu comprends pas ceux qui l'acceptent et encore moins quand il s'agit d'étrangers venus pour tenter leur chance au pays du soleil levant. Tu as toujours pensé que les esprits les plus intéressants naissaient dans le chaos, mais face à ton obsession naissante pour ton meilleur ami, pur produit du système nippon et de l'Incontestable, tu as fini par revoir ton jugement et t'intéresser davantage à ce système. À te dire qu'il n'y avait pas que du mauvais et que les règles n'existaient pas uniquement pour être transgressées. Avec ta nouvelle muse et un nouvel état d'esprit, tu connais une période de grâce. L'inspiration coule à flots, et même si tes réalisations ne font pas toujours mouche, certaines commencent à sortir du lot. Tu développes une identité, un réel sens de l'esthétisme et on commence à reconnaître tes créations dans le milieu du cinéma indépendant.
Avec cette nouvelle notoriété viennent de nouvelles opportunités. Ton mentor, qui ne l'était que de nom, commence davantage à se pencher sur ton apprentissage. Avec les encouragements de tes parents et de ton meilleur ami, tu quittes le Japon pour une école plus renommée aux Etats-Unis. Les premiers temps sont laborieux, tu cherches tes marques, tes premières réalisations sont des échecs complets. Tu as peur que ton lien avec ton meilleur ami ne s'atténue, ou pire, qu'il finisse par t'oublier si le système décide de l'unir à quelqu'un d'autre. Tu te dis que sans ta muse, tu perdras ta flamme. Il te faut d'interminables conversations avec ton ami et beaucoup de mots rassurants pour te ressaisir et éviter que tu n'envoies tout valser une fois de plus. Tu suis les nouvelles concernant le Japon à la télé, inquiet pour ton ami suite aux manifestations des Incontrôlables. Tu sais qu'il n'est pas du genre à faire de vagues, mais t'as la boule au ventre en voyant le nombre d'arrestations croître. Puis arrive Shukumei et tu crois crever sans nouvelles. Ca dure deux mois, interminables. Finalement, tu reçois des nouvelles, il va bien. Il te demande de rester là où tu es et te dis que vous vous retrouverez après l'obtention de vos diplômes.
Tu étouffes ta frustration et te concentres davantage sur tes études pour oublier. Tu quittes les Etats-Unis avec un diplôme, des connexions que tu ne dois qu'à toi, l'approbation de tes parents, de même qu'un joli portfolio. On t'embauche sur une grosse production, t'as pas un poste de folie, mais ça fait bien sur le CV. Petit à petit, tu prends du galon. Tu prends la confiance aussi. Tu vis, tu voyages, tu claques d'autant plus de fric maintenant que t'as ton propre salaire. La première chose que tu fais, c'est prendre un vol pour le Japon et retrouver ton meilleur ami. C'est émouvant, t'as l'impression que les kilomètres et les années qui vous ont séparés n'étaient rien. Il ne te parle pas trop de sa vie après les catastrophes, mais en voyant l'état de la ville, tu conçois que ça soit un sujet difficile à aborder. Tu n'insistes pas, même si t'as les foies en constatant que tu n'as plus la même place dans sa vie que t'avais autrefois. Tu as tout ton temps pour redevenir celui à qui il disait tout. Finalement, vous vous contentez de ressasser le bon vieux temps et de faire les cons, de rattraper le temps perdu. Après ça, tu rentres au pays et les mêmes qui crachaient dans ton dos te font des courbettes, te complimentant sur ton évolution. Maintenant que t'as de quoi verser une pension alimentaire, la mère de ta gamine te laisse faire partie de sa vie. Et même si t'as été qu'un père absent pour lui, tu te dis qu'il est encore temps de tisser des liens. Tout te réussit.
La carrière de ton meilleur pote n'a pas décollé quant à elle et t'y vois une opportunité de débarquer en prince charmant sur ton beau destrier blanc qui viendra le tirer de l'anonymat. Alors tu pars une nouvelle fois pour le Japon, avec l'idée folle de te faire naturaliser en te disant que le système ne pouvait que vous unir, qu'il ne pouvait y avoir personne d'autre pour lui. De toute façon, c'était la seule manière d'être avec lui, alors autant tenter plutôt que de le perdre sans avoir essayé. Ca prend un peu de temps, des entretiens pénibles, mais on fini par t'implanter ta puce. Tu gardes contact avec ta fille en l'appelant aussi souvent que possible, elle vient te rendre visite pendant les vacances quand ça n'est pas toi qui retournes en Nouvelle-Zélande. Vous commencez à tisser des liens. À côté, ta relation avec ton meilleur ami s'égrène. T'es frustré à l'idée de ne pas voir vos lettres arriver et votre relation se reconstruire malgré le fait que vous ayez emménagé ensemble. Il reste fermé comme une huître. Vos échanges sont superficiels sans pour autant être déplaisants. Il a perdu cette étincelle qui te plaisait tant et tu ne sais pas quoi faire pour la lui rendre à part rester à ses côtés et lui apporter ton soutien financier et affectif sans pour autant le brusquer. Tu gères terriblement mal. Tu t'es jamais soucié de qui que ce soit d'autre que toi, te gavant des histoires que tu voyais dans les films, tout aussi belles qu'inutiles dans la vie réelle.
La lettre tant attendue finit par arriver. Mais il n'y en a qu'une. Tu retournes l'appartement, cherchant désespérément sa jumelle. Rien. Et quand tu l'ouvres, tu ne peux pas empêcher tes yeux de se remplir de larmes en voyant son nom à côté de celui d'un autre. Tu ne t'es jamais senti aussi seul qu'après son départ. Vous restez amis et collègues. C'est la séparation qui vous rapproche et tu retrouves cette personne lumineuse qui t'était si chère, même si ça te bouffe. Parce que sa lumière, c'est pas toi qui lui a rendu. T'es pas le protagoniste de cette belle histoire, t'es juste un putain de personnage secondaire et négligeable qui finit avec le cœur en miettes au bout du chemin. Tu laisses rien paraître en face de lui, tu restes l'ami fidèle face à ce mec qui restera éternellement hors de ta portée. T'as une lueur d'espoir quand survient le bug national, tu tentes ta chance et te déclares maintenant que l'Incontestable n'est plus une menace. Mais il t'éconduit avec toute la douceur et la tendresse que tu lui connais. Il t'est difficile de lui en vouloir tant il est gentil. Tu décides de prendre tes distances, gardant en souvenir de lui la gentillesse avec laquelle il t'a brisé le cœur. Une fois encore, tu t'es juste perdu dans tes rêveries romantiques.
T'es perdu entre l'envie de pester contre l'Incontestable qui t'a pris ton amour et l'idée qu'il avait raison, que vous n'étiez pas destinés à être ensemble. Cette fois, tu évites tes travers, plutôt que de sombrer, tu tentes de te reconstruire, consacrant toute ton énergie à ta carrière et à ton enfant pendant ton temps libre. Cet élan de motivation est bien vite étouffé avec l'arrivée de l'épidémie. T'es pas touché, tes proches non plus, mais le chaos ambiant a eu le mérite de détourner ton attention de ton amertume. Finalement, la vie reprend son cours et t'es toujours aussi paumé dans tes idées. T'as une bonne situation, une gosse génial, t'aimes ton métier, tu bois plus, te drogues plus et t'es plus aussi con que quand t'étais ado. Pourtant, t'as toujours ce sentiment d'insatisfaction qui t'habite et tu te dis que c'est clairement pas le système qui viendra te combler. Si ça faisait le bonheur de certains, toi, t'as besoin de quelque chose de plus humain. Au fond, si t'es venu là, c'était par amour et non parce que tu avais une foi aveugle dans le système et maintenant que t'as perdu ton amour, tu te dis que t'as probablement fait une grosse connerie. Mais pour changer, tu réalises un peu trop tard. T'as jamais été une lumière.
Physique
T'es un pur canon, c'est c'que tu te dis chaque jour en voyant ta gueule dans le miroir. T'en as d'ailleurs un peu trop conscience. T'as toujours ce sourire arrogant qui vient ourler tes lèvres pleines, charmeur, tirant un peu sur la droite. Elles sont rarement départies d'une clope. T'as le regard perçant, des iris clairs à mi-chemin entre le bleu et le gris. Tes cils sont longs, tes sourcils épais. T'as un nez à l'arrête plate, un peu épais sans être empâté. Des pommettes saillantes, les arcades marquées, des traits anguleux, dignes d'une véritable muse masculine. Y a que les cicatrices que t'as sur la tronche qui viennent entacher ta plastique parfaite. Mais elles ont le mérite d'intriguer. Leur origine reste inconnue, mais tu leur inventes à chaque fois une histoire improbable lorsque l'on te questionne dessus. Ca te donne un côté mystérieux qui te plaît bien. Tes excès passés sont loin derrière toi et il n'en reste plus trop de traces sur ton visage hormis tes orbites un peu creusées et quelques rougeurs. T'as pas mal de piercings sur les oreilles, de tatouages qui parsèment ta peau. Avec tes cheveux décolorés, tartinés de gel et dévoilant ton side-cut, t'as la gueule parfaite du mauvais garçon. Ta carrure n'arrange rien, un mètre quatre-vingt-trois de muscles. T'as un physique d'Apollon, mais couplé avec ta trogne de délinquant, ça a plus tendance à inquiéter qu'à séduire. Tu t'entretiens en payant des coachs sportifs une fortune histoire de ne pas finir par t'engraisser comme ton père. T'as la peau légèrement bronzée, faisant ressortir tes yeux et tes cheveux blonds. T'as pas mal de cicatrices, laissées par les aiguilles et les bagarres de ton adolescence. Tu as toujours une attitude désinvolte et te montres un peu trop tactile au goût de tes compatriotes. Ton style vestimentaire n'a pas bougé depuis ton adolescence, sweats, blousons, T-shirts, jeans et baskets qui coûtent une véritable fortune. T'aimes bien les bijoux en argent aussi, de même que les bracelets de ton pays, colorés, faits de pierres et de cordes tressées.
Caractère
T'es pas le mec le plus rusé du lot. T'es un peu un bouffon aussi. Tu te trouves charmant, marrant, mais t'es plutôt nul en réalité, on riait surtout à tes blagues parce qu'on voulait que tu continues à allonger la thune. Ouais, t'es un beau pigeon. Tu dépenses avec insouciance et les gens ont tendance à en profiter. T'étales ta richesse à coup de gros pourboires et de cadeaux onéreux. Tu cherches pas à acheter les gens ou à crâner, c'est juste une seconde nature chez toi, de dépenser. T'es pas matérialiste pour un sou, tout est remplaçable pour toi. T'as d'ailleurs la fâcheuse tendance à jeter les fringues à la poubelle plutôt que de faire une lessive. T'es désespérant et sacrément inadapté. T'es pas doué en dehors de ton métier, la dernière fois que t'as tenté de te faire cuire des pâtes, t'as fini par mettre le feu. La seule cuisine à laquelle tu oses t'attaquer depuis, c'est d'allumer la machine à café. La vie pratique, c'est vraiment pas ton truc. Comme pour beaucoup de choses, quand ça t'intéresse pas, tu te donnes pas les moyens d'y arriver. T'as toujours eu des gens pour s'occuper des tâches ménagères à ta place. Par conséquent, ton appart, c'est l'antre du Sheytan, heureusement que la femme de ménage passe derrière toi.
T'aimes la nature, ton appartement est une véritable forêt vierge. Tu t'en occupes pas par contre. T'as pas la main verte et t'es beaucoup trop distrait pour gérer un être vivant. Les cadavres de plantes qui jonchent ta poubelle sont d'ailleurs la seule raison pour laquelle tu n'as pas adopté un animal de compagnie. Ton travail te demande de voyager trop souvent de toute façon. T'aimes les animaux, vraiment, dès que t'en croises tu tapes la causette au point d'exaspérer leur propriétaire. Tu aimes l'art aussi, sous toutes ses formes, la musique, la peinture, mais tu te contentes d'apprécier. T'as essayé, mais comme toujours, tu t'es révélé être moyen et pas suffisamment investis pour progresser. Les sciences ont tendance à t'ennuyer. Tu préfères laisser ton imagination trouver des explications aux choses plutôt que de vraiment les comprendre. C'est un peu pareil avec les gens, tu as tendance à les idéaliser, autant dans le positif que dans le négatif. Et quand t'apprends à les voir autrement qu'au travers du voile de tes illusions, tu te retrouves souvent comme un abruti. T'es plutôt un mec tolérant aussi et t'as le pardon facile.
T'es un mec sans complexes, du genre à te balader à poil et à admettre facilement tes erreurs quand on te les fait remarquer. T'as pas peur du ridicule, on t'a beaucoup trop gavé avec les notions d'honneur et de dignité dans ton enfance pour que tu t'en soucies. Tu n'aimes pas le milieu dont tu es issus et le snobisme te hérisse le poil, sans que tu aies conscience de l'image que tu renvoies. Tu beugles, te révoltes, manifestes pour les minorités, mais finalement t'es rien de plus qu'un petit con privilégié. T'es convaincu d'avoir galéré dans la vie, à ta façon, et de t'en être bien sorti. T'as aucun sens des réalités. En général, tu comprends pas quand on te ferme ton clapet et qu'on te met le nez dans ta merde. T'es un rêveur, totalement déconnecté du monde réel, un môme coincé dans un corps d'adulte et convaincu qu'il en est un. T'essayes d'aider les gens, mais tu sais pas t'y prendre. Tu tends toujours ton épaule pour pleurer, mais quand on te demande un réel soutient, tu paniques. Et ça se traduit souvent par des blagues de mauvais goût. T'es pas un lâche, tu fuis pas face aux difficultés, à ce niveau t'es du genre tenace. Peut-être trop. Un jour t'as campé devant la porte d'un pote pendant une semaine parce qu'il refusait de te parler. T'es du genre à trop donner pour les autres, même si à part le blé, t'as pas grand chose à offrir. Tu le sais, mais t'essayes quand même. Tu manques pas de bonnes intentions, juste de maturité pour mener à bout tes combats et de savoir dans quoi investir ton énergie.
T'es complètement inconscient et irresponsable. Tu traites tout avec nonchalance et désinvolture et quand les conséquences de tes actes te retombent dessus, t'affiches toujours un air complètement con. T'aimes tout le monde, tu penses avoir plein de potes, mais en réalité, la grande majorité planifie ton assassinat en secret. On t'apprécie à petites doses, mais dès qu'on tente de gratter un peu la surface, on se rend compte que t'es creux. T'es gentil, généreux, t'essayes d'être un mec bien, mais t'es loin d'être la personne la plus passionnante au monde. Tout au plus un pote de soirée. Un mec banal. T'es terriblement naïf aussi, ce qui te rend parfaitement réceptif aux superstitions et à l'influence des autres. T'as une cervelle, mais t'aimes pas trop t'en servir. Tu préfères ce qui est simple. Tu parles sans filtre et dis tout ce qui te passe par la tête. Du coup, t'es assurément trop franc, trouvant qu'il est plus simple de dire les choses telles qu'elles sont plutôt que de t'emmerder à inventer un mensonge quelconque. Tu blesses parfois, mais pour toi, t'excuser suffit à régler tous les conflits. Du coup les disputes, c'est souvent à sens unique avec toi, tu as du mal à saisir l'utilité de s'attarder sur une prise de bec. T'es à côté de la plaque, t'es pas encore sorti de ta bulle dorée où on a toujours tout laissé couler pour éviter de brusquer ton esprit fragile.
T'as des notions biaisées, faussées par ta naissance dans la haute société et les films dont tu t'es bourré la cervelle. Ha ça, t'as une putain de culture, mais t'apprends souvent sans vraiment comprendre. T'es aussi palpitant qu'un dictionnaire. C'est peut-être pour ça que tu regardes toujours les autres avec admiration, que t'écoutes toutes leurs histoires. T'as cette rage de vivre et d'exister qui te colle à la peau et qui te pousse toujours à franchir les limites. T'es un peu trop curieux pour ton propre bien aussi. T'es toujours partant pour tout, tu veux tout voir, tout expérimenter. Tu dis jamais non et ça t'a souvent valu des emmerdes. Quand on te met au défi ou qu'on te provoque, t'as tendance à sauter à pieds joints. C'est si facile de te tourner en bourrique que c'en est ridicule. Mais tu supportes mal la solitude, alors t'accumules les relations superficielles. T'es un mec passionné, un ami fidèle aussi, quand on fait preuve d'affection à ton égard, tu deviens un véritable petit toutou. T'as la capacité attentionnelle d'un nouveau-né aussi. Tu essayes plein de choses et entames plein de projets sans les mener à bout. En résulte une panoplie impressionnante de connaissances aussi improbables qu'inutiles. C'est un véritable bordel dans ta tête. Niveau gestion des émotions, t'es pas le meilleur non plus. T'es impulsif et impatient. Tu te marres un coup et la seconde d'après t'encastres les gens dans un mur avant de leur faire un câlin.
Ouais. T'as beau avoir la dégaine du chiot en mal d'affection, t'as tes côtés sombres aussi et pas de ceux qui plaisent. Tu pars au quart de tour, les mille ecchymoses de tes phalanges, de ces bleus qui parcourent ton corps à passer tes nerfs sur n’importe quoi, n’importe qui, quand ça te prend et tant que ça te brise. Oui. T'es autodestructeur, un peu. Beaucoup en fait. T'es un peu lunatique sur les bords et franchement, ça peut être inquiétant par moments. T'en es parfaitement conscient, t'essayes d'éviter de plonger dans tes vieux travers. Tu bois plus, prétendant que t'en as pas besoin pour t'amuser. En vérité, t'es terrifié à l'idée de replonger et de ruiner la vie de plus de personnes que tu ne l'as déjà fait. Tes remords te bouffent un peu parfois, remontent à la surface et te tirent vers le bas. T'essaies de lutter à coup de sourires et de vannes foireuses, mais t'as des loupés parfois. Alors t'essaies d'évacuer dans les salles de sport ou en déclenchant des bagarres histoire de pas foirer quand ça compte. Et ce qui compte pour toi, c'est ta fille et ton boulot. T'essaies d'être compétent et parfois t'as du mal à gérer la pression et les attentes. Des fois tu te dis que t'aurais mieux fait d'être éboueur, mais ça impliquerait d'avoir un rythme de vie décent et de te lever aux aurores.
T'aimes la nature, ton appartement est une véritable forêt vierge. Tu t'en occupes pas par contre. T'as pas la main verte et t'es beaucoup trop distrait pour gérer un être vivant. Les cadavres de plantes qui jonchent ta poubelle sont d'ailleurs la seule raison pour laquelle tu n'as pas adopté un animal de compagnie. Ton travail te demande de voyager trop souvent de toute façon. T'aimes les animaux, vraiment, dès que t'en croises tu tapes la causette au point d'exaspérer leur propriétaire. Tu aimes l'art aussi, sous toutes ses formes, la musique, la peinture, mais tu te contentes d'apprécier. T'as essayé, mais comme toujours, tu t'es révélé être moyen et pas suffisamment investis pour progresser. Les sciences ont tendance à t'ennuyer. Tu préfères laisser ton imagination trouver des explications aux choses plutôt que de vraiment les comprendre. C'est un peu pareil avec les gens, tu as tendance à les idéaliser, autant dans le positif que dans le négatif. Et quand t'apprends à les voir autrement qu'au travers du voile de tes illusions, tu te retrouves souvent comme un abruti. T'es plutôt un mec tolérant aussi et t'as le pardon facile.
T'es un mec sans complexes, du genre à te balader à poil et à admettre facilement tes erreurs quand on te les fait remarquer. T'as pas peur du ridicule, on t'a beaucoup trop gavé avec les notions d'honneur et de dignité dans ton enfance pour que tu t'en soucies. Tu n'aimes pas le milieu dont tu es issus et le snobisme te hérisse le poil, sans que tu aies conscience de l'image que tu renvoies. Tu beugles, te révoltes, manifestes pour les minorités, mais finalement t'es rien de plus qu'un petit con privilégié. T'es convaincu d'avoir galéré dans la vie, à ta façon, et de t'en être bien sorti. T'as aucun sens des réalités. En général, tu comprends pas quand on te ferme ton clapet et qu'on te met le nez dans ta merde. T'es un rêveur, totalement déconnecté du monde réel, un môme coincé dans un corps d'adulte et convaincu qu'il en est un. T'essayes d'aider les gens, mais tu sais pas t'y prendre. Tu tends toujours ton épaule pour pleurer, mais quand on te demande un réel soutient, tu paniques. Et ça se traduit souvent par des blagues de mauvais goût. T'es pas un lâche, tu fuis pas face aux difficultés, à ce niveau t'es du genre tenace. Peut-être trop. Un jour t'as campé devant la porte d'un pote pendant une semaine parce qu'il refusait de te parler. T'es du genre à trop donner pour les autres, même si à part le blé, t'as pas grand chose à offrir. Tu le sais, mais t'essayes quand même. Tu manques pas de bonnes intentions, juste de maturité pour mener à bout tes combats et de savoir dans quoi investir ton énergie.
T'es complètement inconscient et irresponsable. Tu traites tout avec nonchalance et désinvolture et quand les conséquences de tes actes te retombent dessus, t'affiches toujours un air complètement con. T'aimes tout le monde, tu penses avoir plein de potes, mais en réalité, la grande majorité planifie ton assassinat en secret. On t'apprécie à petites doses, mais dès qu'on tente de gratter un peu la surface, on se rend compte que t'es creux. T'es gentil, généreux, t'essayes d'être un mec bien, mais t'es loin d'être la personne la plus passionnante au monde. Tout au plus un pote de soirée. Un mec banal. T'es terriblement naïf aussi, ce qui te rend parfaitement réceptif aux superstitions et à l'influence des autres. T'as une cervelle, mais t'aimes pas trop t'en servir. Tu préfères ce qui est simple. Tu parles sans filtre et dis tout ce qui te passe par la tête. Du coup, t'es assurément trop franc, trouvant qu'il est plus simple de dire les choses telles qu'elles sont plutôt que de t'emmerder à inventer un mensonge quelconque. Tu blesses parfois, mais pour toi, t'excuser suffit à régler tous les conflits. Du coup les disputes, c'est souvent à sens unique avec toi, tu as du mal à saisir l'utilité de s'attarder sur une prise de bec. T'es à côté de la plaque, t'es pas encore sorti de ta bulle dorée où on a toujours tout laissé couler pour éviter de brusquer ton esprit fragile.
T'as des notions biaisées, faussées par ta naissance dans la haute société et les films dont tu t'es bourré la cervelle. Ha ça, t'as une putain de culture, mais t'apprends souvent sans vraiment comprendre. T'es aussi palpitant qu'un dictionnaire. C'est peut-être pour ça que tu regardes toujours les autres avec admiration, que t'écoutes toutes leurs histoires. T'as cette rage de vivre et d'exister qui te colle à la peau et qui te pousse toujours à franchir les limites. T'es un peu trop curieux pour ton propre bien aussi. T'es toujours partant pour tout, tu veux tout voir, tout expérimenter. Tu dis jamais non et ça t'a souvent valu des emmerdes. Quand on te met au défi ou qu'on te provoque, t'as tendance à sauter à pieds joints. C'est si facile de te tourner en bourrique que c'en est ridicule. Mais tu supportes mal la solitude, alors t'accumules les relations superficielles. T'es un mec passionné, un ami fidèle aussi, quand on fait preuve d'affection à ton égard, tu deviens un véritable petit toutou. T'as la capacité attentionnelle d'un nouveau-né aussi. Tu essayes plein de choses et entames plein de projets sans les mener à bout. En résulte une panoplie impressionnante de connaissances aussi improbables qu'inutiles. C'est un véritable bordel dans ta tête. Niveau gestion des émotions, t'es pas le meilleur non plus. T'es impulsif et impatient. Tu te marres un coup et la seconde d'après t'encastres les gens dans un mur avant de leur faire un câlin.
Ouais. T'as beau avoir la dégaine du chiot en mal d'affection, t'as tes côtés sombres aussi et pas de ceux qui plaisent. Tu pars au quart de tour, les mille ecchymoses de tes phalanges, de ces bleus qui parcourent ton corps à passer tes nerfs sur n’importe quoi, n’importe qui, quand ça te prend et tant que ça te brise. Oui. T'es autodestructeur, un peu. Beaucoup en fait. T'es un peu lunatique sur les bords et franchement, ça peut être inquiétant par moments. T'en es parfaitement conscient, t'essayes d'éviter de plonger dans tes vieux travers. Tu bois plus, prétendant que t'en as pas besoin pour t'amuser. En vérité, t'es terrifié à l'idée de replonger et de ruiner la vie de plus de personnes que tu ne l'as déjà fait. Tes remords te bouffent un peu parfois, remontent à la surface et te tirent vers le bas. T'essaies de lutter à coup de sourires et de vannes foireuses, mais t'as des loupés parfois. Alors t'essaies d'évacuer dans les salles de sport ou en déclenchant des bagarres histoire de pas foirer quand ça compte. Et ce qui compte pour toi, c'est ta fille et ton boulot. T'essaies d'être compétent et parfois t'as du mal à gérer la pression et les attentes. Des fois tu te dis que t'aurais mieux fait d'être éboueur, mais ça impliquerait d'avoir un rythme de vie décent et de te lever aux aurores.
Généré avec le formulaire
Zacharie Morgan
Si t'es sage, t'auras un badge
Machine à écrire
A posté 2500 messages
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Fait partie des meubles
Etre inscrit depuis trois ans
Invité
Invité
Très bon choix d'Avatar je valide^^
Bienvenue à toi ! Bon courage pour cette fiche :)
Edit : j'aime beaucoup ton perso !
Bienvenue à toi ! Bon courage pour cette fiche :)
Edit : j'aime beaucoup ton perso !
Invité
Si t'es sage, t'auras un badge
Invité
Invité
J'espère qu'il est allé voir les trous de Hobbit dans un pèlerinage cinématographique de son propre pays bienvenue et bonne rédaction \o/
Invité
Si t'es sage, t'auras un badge
Invité
Invité
Ouh ça sent pour moi un saut à pieds joints pour un potentiel lien pro.
Bienvenue à toi et au plaisir de connaître les goûts et couleurs de ton personnage !
P.S : A Monty fan. Hâte de voir si tu aimes la saleté et la sueur de la vie.
Bienvenue à toi et au plaisir de connaître les goûts et couleurs de ton personnage !
P.S : A Monty fan. Hâte de voir si tu aimes la saleté et la sueur de la vie.
Invité
Si t'es sage, t'auras un badge
Invité
Invité
Bienvenue,
Super choix d'avatar j'aime beaucoup en tout cas.
Bonne rédaction de fiche et à bientôt !
Super choix d'avatar j'aime beaucoup en tout cas.
Bonne rédaction de fiche et à bientôt !
Invité
Si t'es sage, t'auras un badge
— Just Married —
Messages postés :
2808
Inscrit.e le :
22/02/2021
Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se :
Autre: Merci Raion et Aizen pour les magnifiques vavas ♥ dessins par Shiba, Haru, Gaby , nnmoae, jin.lol ,lilvi and me o/
Zacharie Morgan
Aliyah > Merci beaucoup pour l'accueil ! :D
Michiko > Hahaha oui quand même, ça serait le comble ! Merci !
Zao > Fujiko la femme de ma vie, ça fait plaisir de la voir utilisée en avatar on la voit trop peu ;-;
Huhuhu je viendrais m'incruster dans tes MPs pour discuter d'un éventuel lien pro une fois validé ! :D
Merci pour l'accueil !
Reiko > Merci beaucoup ! ^^
Michiko > Hahaha oui quand même, ça serait le comble ! Merci !
Zao > Fujiko la femme de ma vie, ça fait plaisir de la voir utilisée en avatar on la voit trop peu ;-;
Huhuhu je viendrais m'incruster dans tes MPs pour discuter d'un éventuel lien pro une fois validé ! :D
Merci pour l'accueil !
Reiko > Merci beaucoup ! ^^
Zacharie Morgan
Si t'es sage, t'auras un badge
Machine à écrire
A posté 2500 messages
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Fait partie des meubles
Etre inscrit depuis trois ans
Invité
Invité
Woow, salut toi ♥
J'aime beaucoup ta plume, ton style, ton avatar. L'histoire se lit toute seule, Kintaro jugerait fort Zach qui a auto saboté sa noble naissance.
Je guette la suite avec attention
J'aime beaucoup ta plume, ton style, ton avatar. L'histoire se lit toute seule, Kintaro jugerait fort Zach qui a auto saboté sa noble naissance.
Je guette la suite avec attention
Invité
Si t'es sage, t'auras un badge
Invité
Invité
Bonjour
Personnage intéressant.
Bienvenue et bonne rédaction.
Personnage intéressant.
Bienvenue et bonne rédaction.
Invité
Si t'es sage, t'auras un badge
Invité
Invité
Piou !
... Cette histoire... Ton perso' est un con mais je veux lui faire un câlin TAT.
Bienvenue dans la team des "J'aurai pu avoir une vie parfaite dès ma naissance mais j'ai décidé de tout gâcher" .
Bref j'adore Zacharie, et hâte de voir la suite
... Cette histoire... Ton perso' est un con mais je veux lui faire un câlin TAT.
Bienvenue dans la team des "J'aurai pu avoir une vie parfaite dès ma naissance mais j'ai décidé de tout gâcher" .
Bref j'adore Zacharie, et hâte de voir la suite
Invité
Si t'es sage, t'auras un badge
Invité
Invité
Wooow bienvenue
Compliqué d'ajouter autre chose après ce que les autres ont déjà dit ;w; Mais j'ai vraiment aimé lire ton histoire, elle se lit toute seule !! Et j'aime troooop ton perso. C'est un petit con mais qui a un petit quelque chose qui fait qu'on l'aime quand même. Et il est super bg aussi, je valide à fond le choix d'avatar
J'suis sûr qu'il s'entendrait bien avec le DC que je prévois de faireOu alors qu'ils se détesteraient à fond mais ce serait fun.
Bon courage pour le reste de ta fiche! J'ai hâte d'en lire plus sur lui
Compliqué d'ajouter autre chose après ce que les autres ont déjà dit ;w; Mais j'ai vraiment aimé lire ton histoire, elle se lit toute seule !! Et j'aime troooop ton perso. C'est un petit con mais qui a un petit quelque chose qui fait qu'on l'aime quand même. Et il est super bg aussi, je valide à fond le choix d'avatar
J'suis sûr qu'il s'entendrait bien avec le DC que je prévois de faire
Bon courage pour le reste de ta fiche! J'ai hâte d'en lire plus sur lui
Invité
Si t'es sage, t'auras un badge
— Just Married —
Messages postés :
2808
Inscrit.e le :
22/02/2021
Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se :
Autre: Merci Raion et Aizen pour les magnifiques vavas ♥ dessins par Shiba, Haru, Gaby , nnmoae, jin.lol ,lilvi and me o/
Zacharie Morgan
Ouah ! Tant de bgs d'un coup qui débarquent pour me souhaiter la bienvenue, je sais plus où poser mon regard
Kintaro > Merci pour les compliments
Et il faut le juger, il le mérite :x
Elektra > Merci ! :D
Ibiki > yay la team des vainqueurs ! xD
Ravi que le personnage plaise et que malgré son côté petit merdeux il donne envie de lui faire des câlins huhuhu
Kazuya > Merci ! Hehehe, je suis vraiment content qu'il plaise ! **
Ca m'intrigue huhuhu, je guetterai le DC
Vous êtes des amours
Edit : Et j'ai terminé, merci à la personne qui s'occupera de ma validation En espérant ne pas avoir fait trop de bourdes :x
Kintaro > Merci pour les compliments
Et il faut le juger, il le mérite :x
Elektra > Merci ! :D
Ibiki > yay la team des vainqueurs ! xD
Ravi que le personnage plaise et que malgré son côté petit merdeux il donne envie de lui faire des câlins huhuhu
Kazuya > Merci ! Hehehe, je suis vraiment content qu'il plaise ! **
Ca m'intrigue huhuhu, je guetterai le DC
Vous êtes des amours
Edit : Et j'ai terminé, merci à la personne qui s'occupera de ma validation En espérant ne pas avoir fait trop de bourdes :x
Zacharie Morgan
Si t'es sage, t'auras un badge
Machine à écrire
A posté 2500 messages
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Fait partie des meubles
Etre inscrit depuis trois ans
— STAFF JM —
Messages postés :
7181
Inscrit.e le :
10/10/2016
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Kiyohi Nanase, toujours et à jamais ♥
Autre:
Makoto Nanase
Bienvenue
Et bien... Je n'ai rien à redire en fait
J'aime beaucoup le personnage de Zacharie, l'histoire est fluide, il manque rien, c'est
Y'a des petites coquilles qui traînent mais j'ai eu la flemme de les relever, donc osef xD
Y'a juste celle-ci qui m'a fait rire: de ne pas finir par t'engrosser comme ton père. J'imagine que tu voulais dire engraisser
Sinon, comme je disais, j'aime beaucoup le personnage. Il est naturel, il a des défauts et des qualités qui sont très bien travaillées. Franchement, j'adore Peut-être que je viendrai te piquer un lien avec l'un de mes persos Je suis sûr qu'avec Kyo on pourrait faire des trucs cool
Bref ! Trêve de blabla, amuse-toi bien
• De réserver votre avatar ; Réservation avatars
• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici !
• Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici.
• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites.
Et bien... Je n'ai rien à redire en fait
J'aime beaucoup le personnage de Zacharie, l'histoire est fluide, il manque rien, c'est
Y'a des petites coquilles qui traînent mais j'ai eu la flemme de les relever, donc osef xD
Y'a juste celle-ci qui m'a fait rire: de ne pas finir par t'engrosser comme ton père. J'imagine que tu voulais dire engraisser
Sinon, comme je disais, j'aime beaucoup le personnage. Il est naturel, il a des défauts et des qualités qui sont très bien travaillées. Franchement, j'adore Peut-être que je viendrai te piquer un lien avec l'un de mes persos Je suis sûr qu'avec Kyo on pourrait faire des trucs cool
Bref ! Trêve de blabla, amuse-toi bien
Tu es validé(e) !
Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !
N'oubliez pas :
• De remplir les champs de votre profil.• De réserver votre avatar ; Réservation avatars
• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici !
• Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici.
• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites.
& Surtout, AMUSEZ-VOUS !
Merci Lucci, Zach (notamment pour le vava dessiné avec Kiyo ♥) et Lucas pour les avatars et kits
- Spoiler:
- Ce qu'ils ont dit :
- [22:06:43] Luz E. Alvadaro : "Le RP plus une passion, une profession" "Makoto Nanase 2017"
- Le plus beau compliment :
- Merci Oz :
Makoto Nanase
Si t'es sage, t'auras un badge
Membre à l'honneur
A été membre/posteur du mois
Voteur compulsif
A été voteur du mois
Écrivain du mois
A été élu RP du mois
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Artiste
A participé aux créations de LS graphiques/codages
Noces de coton
Marié depuis un an
Officiellement votre
A fini son premier RP mariage
Amateur d'épices
A fait 10 fast'actions
Fanfic.fr
A fait un UA
Membre dynamique
A participé à un event RP
Comme un éclair
A terminé 5 RPs
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
Aventurier
A fait un RP en dehors de Tokyo
Machine à écrire
A posté 5000 messages
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Fait partie des meubles
Etre inscrit depuis trois ans
Fait partie des murs
Etre inscrit depuis cinq ans
Célibataire endurci
Etre resté célibataire pendant un an d'affilé
Mascotte de l'Incontestable
Avoir été marié pendant 2 ans
Perfect match
Avoir été marié pendant 3 ans
Anti-système
Avoir commencé un mariage au centre de redressement
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Si t'es sage, t'auras un badge