Page 1 sur 2 • 1, 2
— Just Married —
Messages postés :
157
Inscrit.e le :
01/09/2024
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Fiancée ~
Autre: Elle hait ceux et celles qui prônent une idéologie similaire à celle des Incontrôlables - Hydrophobe depuis Shukumei - Peur de l'abandon
Yuka Saito
Yuka Goto
Pré-lien d'@Altaï Shishido => ici !
Informations générales
Nom : Goto
Prénom.s : Yuka
Âge : 24 pour encore quelques mois. Elle a vu le jour le 31 décembre 2090
Genre : Femme cisgenre
Origines : Japonaise
Activité : Styliste dans une société de mode, en attendant d’avoir suffisamment de côté pour ouvrir sa propre boîte
Sexualité : Hétérosexuelle, jusqu’à preuve du contraire
Avatar : Miyo Saimori (My Happy Marriage, personnage de 19 ans)
Règlement : - Simple et efficace! j'approuve! - Ty'
Chemin Grâce à vos partenaires
Autre : J’espère arriver à m’épanouir parmi vous :3 Et... Y aurait-il un moyen d'activer les notifications sur le forum que je n'ai pas vu ? T.T
Prénom.s : Yuka
Âge : 24 pour encore quelques mois. Elle a vu le jour le 31 décembre 2090
Genre : Femme cisgenre
Origines : Japonaise
Activité : Styliste dans une société de mode, en attendant d’avoir suffisamment de côté pour ouvrir sa propre boîte
Sexualité : Hétérosexuelle, jusqu’à preuve du contraire
Avatar : Miyo Saimori (My Happy Marriage, personnage de 19 ans)
Règlement : - Simple et efficace! j'approuve! - Ty'
Chemin Grâce à vos partenaires
Autre : J’espère arriver à m’épanouir parmi vous :3 Et... Y aurait-il un moyen d'activer les notifications sur le forum que je n'ai pas vu ? T.T
Histoire - Le récit d'une japonaise pas si différente
Sa petite enfance ? Un brouillard, avec pour seul souvenir les échos d’une voix de petit garçon. Des cris, aussi, au loin. Et, un nom, où n’est-ce qu’un mot ? Atai. Elle doute que cela ait le moindre intérêt ou lien avec son passé, car tous l’ont, l’ATAI, alors pourquoi ? Pourquoi ressent-elle une vague de nostalgie lorsqu’elle y repense ? Pourquoi ses yeux la brûlent quand elle a l’impression d’entendre cette voix perdue dans les méandres de son esprit ?
Il lui arrive encore, de temps en temps, de ressortir cette vieille boîte en carton où elle garde ses « trésors ». Des dessins d’un autre temps, gribouillés par un enfant dont elle ne se souvient même plus du visage. Une peluche, si usée par les années qu’elle ressemble plus à un vieux chiffon qu’à un jouet. Un bracelet en plastique, du genre qu’on trouve dans les hôpitaux, avec son prénom et un nom qu’elle ne reconnaît pas. Un nom qu’elle aurait probablement porté si sa famille avait voulu d’elle. Si elle n’avait pas été abandonnée pour une raison qui lui échappe encore.
Ce soir-là, la mélancolie lui serre le cœur si fort qu'elle ressent le besoin de se replonger dans sa vie, dans son passé, dans ses souvenirs flous et ses rêves brisés. Une larme glisse sur sa joue alors qu'elle porte à son visage les lambeaux de cette peluche qu'elle chérit tant. L’odeur familière et réconfortante la fait sourire, un sourire fragile dans la pénombre. Un mot s’échappe de ses lèvres : « Atai ». Son cœur se serre, mais un étrange soulagement l’envahit aussi. Cette vie perdue a laissé place à une nouvelle, avec ces gens qui l’ont adoptée, qui l’ont aimée et soutenue dans tous ses projets. Ceux-là mêmes qui ont essayé de contacter l’orphelinat où ils l’ont trouvée, pour en savoir plus sur son grand frère, ce garçon dont elle n’entend plus que les cris lointains dans ses cauchemars.
Son premier souvenir vraiment clair, c'est celui d'elle, devant un gâteau. Elle fêtait ses cinq ans avec ses parents. Ils étaient si heureux, si fiers d'elle… Cela faisait un peu plus d’un an qu’elle vivait avec eux, mais elle se sentait déjà chez elle, à sa place. L’orphelinat, son frère… tout ça lui paraissait si lointain, presque comme les fragments d’une vie passée, très éloignée du bonheur et des nouvelles règles qu'elle connaissait maintenant. Cette année-là, son père lui avait offert un biwa, ayant remarqué combien sa petite princesse aimait le son de cet instrument quand il en jouait lui-même. Avec le sien, parfaitement adapté à sa taille, elle s’était précipitée dans les bras de ses parents pour les supplier de commencer les cours, ses yeux brillants de cette lueur rougeâtre si singulière.
Cette teinte donnait à son regard une profondeur que beaucoup de taoïstes d’autrefois auraient sans doute jugée démoniaque. Les mythes et légendes sont pleins de créatures aux yeux rouges qui descendent sur Terre pour semer le mal. Dans les récits sur le murim, ceux qui possèdent de tels yeux sont toujours du côté du culte démoniaque. Dans les animés, ce sont les méchants… Yokaï, Oni, et autres créatures du folklore japonais sont souvent associés à la couleur rouge, ce qui poussait certains membres de sa famille à murmurer sur son passage, à craindre qu’elle n’apporte le malheur sur le clan, ou qu’elle ne soit l’instrument de leur future ruine. Il est même arrivé que quelques-uns expriment ouvertement de telles inquiétudes à son sujet. Ses parents, malgré tous leurs efforts, n’ont pu résister à la pression familiale et ont fini par lui imposer de porter des lunettes, puis des lentilles quand elle fut assez grande pour les supporter. Les lunettes servaient à dissimuler ses iris uniques lorsqu’elle quittait la maison, et les lentilles devinrent rapidement la norme pour cacher cette honte que représentaient ses yeux. Une honte qui, à l’adolescence, se transforma en complexe.
C'est d'ailleurs au cours de la première année où elle commença à porter des lentilles qu'un événement vint bouleverser son monde et les certitudes qui l'accompagnaient. Un groupe émergea progressivement sur Internet, un groupe qui remettait en question la suprématie de l’Incontestable et luttait contre son influence. Très vite, Yuka refusa d’en parler ou de s’associer, de près ou de loin, à ceux de ses camarades qui se ralliaient à ces contestataires cherchant à ébranler leur société. Pour elle, c’était comme si ces gens voulaient ramener le pays à une époque où il frôlait l’extinction. Au fond de son cœur, elle savait que l’Incontestable était vital pour cette nation en déclin, et que sans lui, sans ces règles et ces devoirs, les citoyens du pays du Soleil couchant seraient perdus.
Alors qu’elle coupait les ponts avec plusieurs de ses amies, qui voyaient dans ce groupuscule contestataire un moyen de se rebeller pour affirmer leur existence, Yuka se plongea dans ses études et les activités de son club. Elle avait d’abord rejoint ce club pour pouvoir offrir à ses parents un cadeau fait de ses propres mains, mais elle y découvrit une passion grandissante. Cette année-là, elle acheva d’ailleurs le premier jet du roman qu’elle écrivait en secret, laissant libre cours à son imagination débordante, qu’elle essayait tant bien que mal de contenir pour se conformer à un moule un peu trop étroit pour elle. Un moule destiné à faire d’elle une femme comme les autres, sans autre différence que son apparence ou ses connaissances. Elle ou sa cousine, quelle différence, au fond ? Pourtant, alors que ses anciennes amies trouvaient dans les Incontrôlables une forme de rébellion contre l’autorité parentale, Yuka laissait son imagination s’exprimer pour préserver cette touche d’unicité qui semblait la définir, tout en restant ancrée dans le traditionalisme qui l’avait toujours entourée.
Bien que ses souvenirs de cette journée soient flous, elle se rappelle parfaitement du "Big Bang Kiss", cette journée marquée par un terrorisme passif qui s'est transformé en nuit d'horreur pour tant de citoyens. Les Incontrôlables avaient lancé une idée, qui, sur le papier, paraissait parfaite et sans danger : demander aux couples mariés de ne pas s’embrasser. Yuka et les siens avaient exprimé leur désaccord, débattant avec ferveur sur l’inutilité d’une telle initiative, qui ne ferait que nuire au pays. Ils avaient finalement tous convenu de renoncer à tenir compte de cette demande absurde. Puis, son père avait reçu un appel du bureau, le convoquant en renfort malgré son jour de repos. Puisque en plus d’être un homme strict, son père était aussi un serviteur dévoué de l’État, gravissant les échelons de la police pour s’assurer que l’avenir de sa fille et de sa famille se construirait dans une nation prospère et stable.
Cependant, lorsque Yuka et sa mère allumèrent la télévision pour vérifier que cet homme qu’elles aimaient était en sécurité, elles ignoraient encore que cette nuit les marquerait si profondément que, même aujourd’hui, le cœur de Yuka saignait en y repensant. Lorsque la manifestation a dégénéré, elle savait que son père se trouvait là-bas, au cœur de l’action, essayant de sauver le plus de gens possible tout en maintenant l’ordre. Mais, les explosions, la perte de signal, les cris de sa mère, et la terreur qui l’avait saisie à la gorge, menaçant de l’étouffer, resteraient à jamais gravés dans ses cauchemars, accompagnant les cris d’un petit garçon appelant son nom.
Il leur avait fallu des heures pour obtenir des nouvelles de son père. Ainsi, quand Yuka vit sa mère s'effondrer devant la porte d'entrée, elle craignit le pire. La terreur resurgit, rétrécissant son champ de vision alors qu’elle revoyait le sourire discret de son père, cet éclat de fierté aimante dans son regard. Tremblante, elle s’était approchée de sa mère pour voir un collègue de son père leur parler, essayer de les réconforter. Mais, ses mots semblaient lointains, noyés sous la vague d’émotions qui menaçait de l’engloutir.
L’hôpital. Son père avait été conduit à l’hôpital, blessé par les débris des bombes. Sa jambe était dans un état critique, et les médecins n’étaient pas certains de pouvoir la sauver, ni d’affirmer qu’il pourrait remarcher un jour. Mais, il était en vie, et c’est tout ce que retint Yuka avant de s’évanouir, obligeant sa mère à rester à la maison au lieu de courir auprès de son mari. Enfin, s’ils l’avaient laissé entrer, au vu de l’importance des victimes.
La suite était floue, lointaine. Yuka s’enferma dans une forme de mutisme qui dura des mois, quand bien même, elle n’avait pas été directement affectée par les évènements. Pourtant, la peur de le perdre, de se retrouver seule, abandonnée, fit émerger en elle une terreur qu’elle avait réussi à occulter jusque-là. Alors, à défaut de pouvoir parler, elle jouait du biwa à son père, pour l’encourager lors de ses séances de rééducations.
Moins d’un an plus tard, les Incontrôlables faisaient leur retour sur le devant de la scène. Et, le pire dans tout cela avait été la réaction d’une de ses amies les plus proches. Celle-ci lui avait proposé de l’accompagner à cette mascarade. Jamais Yuka n’avait ressenti une telle colère, une telle haine envers quelqu’un. Elle, qui avait considéré cette fille comme une amie si proche qu’elle aurait pu considérer comme sa sœur, avait osé lui demander une telle chose, alors qu’elle savait pertinemment ce qu’avait subis son père à cause de ce groupuscule. Sans qu’elle n’y ait réfléchi, sa main se leva et gifla celle qui avait son amie jusqu’alors. Le regard luisant de rage de Yuka dit trembler la jeune fille qui se ratatina sur elle-même, pleurant en reculant pour s’éloigner d’elle. Yuka n’avait jamais fait montre de violence, jamais, préférant la parole à de tels actes barbares. Mais, en cet instant, elle ne trouvait aucun mot pour qualifier ce manque de respect flagrant, cet égoïsme pur.
Cette jeune fille n’était certes en rien responsable des actions de ce groupe de terroristes, mais il y avait des choses inacceptables en ce bas monde, et lui demander une telle chose était l’une d’elles. Rapidement, elle fut convoquée par les dirigeants de l’école, où on lui ordonna de présenter ses excuses, entourée de ses parents tant c’était un acte répréhensible à leurs yeux. Pour la première fois, Yuka refusa d’obéir. Elle ne s’excuserait pas d’avoir défendu son père et préservé son honneur. Voyant qu’aucune négociation n'était possible, elle fut alors changée d’école. Et, si sa mère se plaignit des jours durant devant le mauvais caractère de sa fille, son père, lui, la soutint silencieusement. Il lui avait appris à choisir ses combats, et à ne pas courber l’échine lorsqu’elle s’engageait sur une voie. Elle appliquait à la lettre ce qu’on lui avait appris.
La jeune femme se leva, serrant sa peluche contre sa poitrine, et se dirigea vers la cuisine pour se préparer une tasse de thé fumant. Elle s’installa devant la fenêtre, laissant la vue nocturne de Tokyo, illuminée comme un écrin de mille feux, envahir ses sens. Repensant à ces années passées, pourtant si proches, elle se sentait envahie par une vague de colère sourde. La période des Incontrôlables avait laissé une empreinte douloureuse, et ce qui s’était passé après le festival lui retournait encore l’estomac.
Shukumei est un événement qu’elle préfère ignorer, un souvenir qu’elle refuse d’aborder. Depuis ce jour-là, elle craint l’eau. Elle ne prend plus que des douches rapides, uniquement si elle peut tenir le pommeau en main. Les douches élégantes, avec leur pluie tombant du plafond, sont hors de question. Elle a même déménagé plusieurs fois à cause de cette peur irrationnelle de se noyer, de sentir l'eau envahir ses poumons... Elle qui adorait la mer et les sources chaudes se retrouve maintenant en proie à la panique devant un simple verre d'eau. Non, il était clair qu'elle ne parlerait jamais de cet événement. Même sans cicatrices visibles sur sa peau d’albâtre, son cœur et son âme en étaient marqués à jamais.
Elle ferma les yeux, tentant de calmer les battements erratiques de son cœur, avant de les rouvrir rapidement lorsqu’elle se remémorait la puissance de l’eau qui l’avait emportée, la faisant tourbillonner sans fin et l’empêchant de retrouver la surface. Sa liste de cauchemars semblait s’allonger avec les années. Mais, elle avait survécu, et c’était la seule chose à laquelle elle s’était accrochée longtemps. Ce n’est que lorsqu'elle trouva le courage d'aller à la commémoration, accompagnée de ses parents, qu'elle craignait de trouver un nom qui ressemblait à ce « Atai » qu'elle avait toujours cherché. Finalement, rien. Elle versa des larmes de soulagement. Ses parents comprirent alors que ce manque profond qui la rongeait devait être apaisé.
Yuka se souvient encore de cette conversation qui eut lieu ce soir-là. Ses parents étaient inquiets, cherchant à savoir si elle était vraiment heureuse avec eux. Jamais elle n’avait ressenti une telle douleur que lorsqu’elle comprit que son manque de repères, son besoin de réponses, pouvait blesser les siens à ce point. Alors, elle leur confia tout : ses cauchemars, cette voix qui la hantait depuis toujours, ce nom absurde qui revenait sans cesse, et l'auteur des dessins qu’elle gardait précieusement.
Un silence s’installa, lourd, avant que son père ne prenne la parole, non sans masser sa cuisse, juste au-dessus de son moignon, un geste qui trahissait son anxiété.
Elle avait un frère. Un grand frère qu'ils n’avaient pas pu adopter, car ils n’avaient pas les moyens de s’occuper de deux enfants, surtout quand l’un d’eux était malade. Ce petit garçon, l’opposé de Yuka, avec ses cheveux blancs et ses yeux rouges, aurait probablement attiré des problèmes au sein de leur famille. Elle ne pouvait nier cette logique, en repensant aux paroles dures qu’elle avait endurées pour un simple reflet de lumière dans ses yeux. Pourtant, une amertume monta en elle. On l’avait séparée de la seule personne qui aurait pu répondre à ses questions, de son seul lien avec sa famille de sang.
Pourtant, alors que la conversation continuait et qu’elle grappillait des bribes d’informations sur ce frère dont elle avait oublié le visage, la voix de sa mère s’éleva avec une proposition : se rendre à l’orphelinat où elle avait séjourné, pour tenter de retrouver des traces de ce garçon. Yuka, maintenant adulte depuis longtemps, avait le droit de savoir, de découvrir qui était ce frère. C’est ainsi qu’ils prirent la route vers cet endroit qui avait été son foyer pour quelques mois. Une maison colorée, bien entretenue, avec des enfants jouant à l’extérieur.
Mais rien. Cet endroit ne lui rappelait rien, si ce n’étaient les échos de cet « Atai » qui la hantait toujours. Il ne fallut pas longtemps avant qu’une femme d’un certain âge s’approche d’eux. Yuka, ne sachant que dire, laissa ses parents parler pour elle, tandis qu’elle observait distraitement la bâtisse et les enfants, incapable de fixer son regard plus de quelques secondes. La femme, en face d’elle, la regarda avec surprise avant de saisir ses mains, manifestant une joie sincère. Un sourire maladroit se dessina sur ses lèvres, mais une vague d’anxiété montait en elle.
Invités à entrer, ils prirent place sur des chaises face à cette dame qui ne cessait de complimenter la beauté du bébé qu’elle avait vu partir près de vingt ans auparavant. Puis, enfin, elle laissa Yuka s’exprimer. Un silence s’étira quelques secondes avant que la jeune femme trouve le courage de demander à voir son dossier. Elle cherchait ce frère dont elle n’avait aucun souvenir. Mais devant la mine déconfite de la directrice, elle sentit ses larmes monter. Le dossier avait été détruit par l’eau il y a quelques années, et toutes les informations la concernant avaient disparu. Une larme silencieuse coula sur sa joue lorsque la femme lui prit doucement la main, ravivant en elle une étincelle d’espoir.
Il y a trois ans, son frère était venu chercher la même chose. Altai. Pas Atai. Il était venu. Il la cherchait. Il ne l’avait ni oubliée, ni abandonnée. Le souffle de Yuka s’accéléra, ses yeux s’agrandirent. Peut-être… Peut-être avait-il laissé un moyen de le contacter ? Un indice pour le retrouver ? Quelque chose à quoi se raccrocher, pour enfin clore ce chapitre et retrouver l’intégralité de son identité, sa place dans ce monde bouleversé par la folie humaine.
Rien. La directrice ne se souvenait même pas de son nom de famille. Pourtant, après la visite de son frère, elle avait fouillé plus en profondeur, déterminée à retrouver un indice, un souvenir, quelque chose qui pourrait aider à réunir la fratrie. Et, elle avait trouvé. Une simple photo, mais cette découverte éveilla en Yuka une vague d’amour inconditionnel dont elle ne se savait pas capable. Sur cette photo, elle se reconnaissait avec ses joues rondes de bébé, tenant sa peluche encore en bon état, et à ses côtés, un garçon au regard farouche, prêt à tout pour la protéger.
La gorge de Yuka se noua alors qu’elle fixait la photo, comme pour l’imprimer dans sa mémoire. Il était à la fois familier et étranger. Plus elle scrutait l’image, plus des fragments de souvenirs semblaient refaire surface, sans qu’elle puisse vraiment les saisir. « Princesse ». Ce mot résonna en elle avec la conviction que ce frère, où qu’il soit, avait été son ange gardien dès le début de sa vie. Les larmes montèrent, et elle pleura en silence, perdue dans l’émotion de ce moment, incapable de détacher son regard de cette photo vieillie.
Les jours suivants ressemblèrent à brouillard pour Yuka, tant elle était absorbée par ses pensées, tentant de saisir ces fragments de souvenirs qui lui échappaient sans cesse. Son humeur en souffrit, et elle vécut sur le fil du rasoir jusqu’au jour où son père lui envoya un message : « Prépare ton extrait de naissance, nous irons à la préfecture pour faire une demande. »
Une demande de quoi ? De recherche. Si l’orphelinat avait perdu la trace de son frère, le gouvernement devait en avoir conservé une, à condition que Shukumei n’ait pas tout emporté. À partir de ce moment, Yuka retrouva un semblant de calme, redevenant presque la jeune femme passionnée qu’elle était. Pourtant, elle savait que, après la catastrophe, les administrations n’avaient pas encore totalement récupéré, et que, avec le recensement des disparus et des morts, sa modeste recherche risquait de prendre des mois, dans le meilleur des cas. Malgré tout, cet espoir, aussi fragile soit-il, devint son ancre. Il lui permit d’avancer, pas à pas, essayant de se relever de la tragédie et de surmonter ses traumatismes.
Cependant, le destin semblait s’acharner sur la péninsule. Sept mois plus tard, alors qu'elle terminait sa deuxième année d'études supérieures pour devenir créatrice de mode, le Japon plongea dans une confusion totale. Plus rien ne fonctionnait : l’Incontestable semblait avoir disparu, comme le TPAI et tout ce qui y était lié. Pour Yuka, cela ne changea rien dans sa vie ni dans celle de ses parents. Cependant, elle fut perturbée de voir certaines personnes mariées de son entourage commencer à agir comme s’ils étaient redevenus célibataires.
Le gouvernement avait toujours su mieux que quiconque qui était compatible avec qui, quelles personnes étaient faites l'une pour l'autre. Même si le système semblait être en maintenance, voir la société japonaise sombrer de nouveau dans des comportements qu’elle considérait comme dépravés, ceux-là mêmes qui avaient failli mener le pays à sa perte, la laissa stupéfaite. Elle priait pour que son frère ne fasse pas partie de ces rebelles, mais décida de laisser les autres vivre comme ils l'entendaient. Après tout, cela ne la concernait pas directement.
Pourtant, au début de la deuxième semaine de juin, Yuka trouva sa mère évanouie dans le salon familial. La peur de la perdre, l'angoisse de ne plus entendre son rire ou de la voir froncer les sourcils avec élégance lorsqu’elle renversait quelque chose... Sans perdre de temps, Yuka appela les secours, déjà débordés par ce début d'épidémie. Heureusement, sa mère n'avait rien de grave, mais elle fut placée sous surveillance médicale à domicile jusqu'à sa rémission. Pendant presque un mois, Yuka se levait à l'aube pour aller prier au temple, avant de s'occuper de sa mère, délaissant ses cours, qui devenaient de plus en plus rares à mesure que les cas augmentaient de façon inquiétante à travers le pays.
Yuka secoua la tête et détourna les yeux du paysage nocturne qui s’étendait devant elle. Elle regarda autour d'elle, observant le petit studio où elle vivait. Rien de spectaculaire, juste une pièce unique où son futon était installé près de la fenêtre, tandis que les lumières vertes de ses appareils électroménagers baignaient l'endroit d'une lueur douce. Le sol était couvert de croquis, de prototypes de vêtements, et de son matériel de couture. Un désordre organisé dans lequel elle se retrouvait parfaitement. Au mur, plusieurs photos d'elle et de sa famille, ainsi qu’une seule de son frère.
Voilà maintenant trois ans qu’elle avait fait la demande, qu'elle appelait chaque mois pour avoir des nouvelles, mais en vain. La fuite massive de Japonais cherchant à profiter du chaos, créé par cette annonce massive de décès, pour quitter le pays n’avait rien arrangé, compliquant encore plus ses démarches.
Ces mois-là étaient passés à une vitesse folle pour elle, ses études étant sa seule échappatoire face au stress de l’hospitalisation de sa mère. Pourtant, cette période avait eu un effet inattendu : son père avait enfin reçu une prothèse. Bien qu’il ne puisse plus courir après les criminels, il pouvait de nouveau aider sur le terrain, apportant son soutien de manière proactive. Il n’était plus ce héros qu'on imagine en pensant aux policiers. Cette nouvelle opportunité avait ravivé en lui une fierté qu'il n'avait pas ressentie depuis longtemps. Alors, même si Yuka jugeait sévèrement ceux qui avaient fui, elle ne pouvait s'empêcher de les remercier d'avoir permis à son père de retrouver une part de son honneur.
Ces deux dernières années, il ne s’était pas passé grand-chose dans sa vie. Elle avait fini ses études et trouvé un emploi dans une petite entreprise de mode, vieille de presque cinquante ans. Elle avait décidé d’y faire ses armes, afin de recevoir les conseils de la styliste en cheffe – et directrice de la société – avant de se lancer à son compte. Elle aurait pu facilement se trouver une place dans l’une des nombreuses entreprises de fast fashion dont regorgeait le milieu. Pourtant, elle avait préféré approfondir son savoir auprès de personne ayant encore les techniques et le savoir-faire des créateurs traditionnels plutôt que de partir sur un enseignement expédié sans transmission de savoir comme c’est le cas dans les grandes boites, où ils jouent contre-la-montre chaque année.
Grâce à cela, elle avait pu trouver un petit studio, bien loin tout cours d’eau, en plein cœur de la ville. Son appartement, plus propice à un étudiant vu sa localité, se trouvait trop loin de son travail, et Yuka ne voulait plus passer une heure dans le métro tokyoïte chaque soir. De plus, il y avait pléthores de stand de street-food parfaitement abordable qui palliait merveilleusement bien sa cuisine plus que douteuse. La seule chose qui lui avait demandé un réel investissement furent les dernières élections. Et si elle n’était pas la personne la plus intéressée par la politique, le programme de Mamoru Sakai lui semblait le plus judicieux et le plus réaliste. De plus, elle ne pouvait que soutenir une personne souhaitant protéger les plus jeunes contre les possibles abus psychologiques et physiques d’un conjoint plus âgé qui pourrait profiter de la naïveté du plus jeune.
Quant à sa vie personnelle ? Eh bien, pas grand-chose. Elle avait eu une ou deux amourettes sans importance, elle travaillait sur son hydrophobie, progressivement, ce qui espaçait grandement ses cauchemars. De même, elle soutenait le nouveau projet de son père : devenir instructeur formateur au sein de l’école de police de la ville, pour apporter ses connaissances aux jeunes recrues. Et, elle ne pouvait échapper aux représentations bimensuelles de théâtre de sa mère, qui avait rejoint la troupe de kabuki amateur de son quartier. C’était… Une facette assez unique de sa mère qu’elle découvrait. Elle adorait la voir s’épanouir ainsi, même si elle tentait souvent de la recruter discrètement.
Peut-être recevrait-elle sa lettre un jour, pour connaître le même bonheur que ses parents ?
Il lui arrive encore, de temps en temps, de ressortir cette vieille boîte en carton où elle garde ses « trésors ». Des dessins d’un autre temps, gribouillés par un enfant dont elle ne se souvient même plus du visage. Une peluche, si usée par les années qu’elle ressemble plus à un vieux chiffon qu’à un jouet. Un bracelet en plastique, du genre qu’on trouve dans les hôpitaux, avec son prénom et un nom qu’elle ne reconnaît pas. Un nom qu’elle aurait probablement porté si sa famille avait voulu d’elle. Si elle n’avait pas été abandonnée pour une raison qui lui échappe encore.
Ce soir-là, la mélancolie lui serre le cœur si fort qu'elle ressent le besoin de se replonger dans sa vie, dans son passé, dans ses souvenirs flous et ses rêves brisés. Une larme glisse sur sa joue alors qu'elle porte à son visage les lambeaux de cette peluche qu'elle chérit tant. L’odeur familière et réconfortante la fait sourire, un sourire fragile dans la pénombre. Un mot s’échappe de ses lèvres : « Atai ». Son cœur se serre, mais un étrange soulagement l’envahit aussi. Cette vie perdue a laissé place à une nouvelle, avec ces gens qui l’ont adoptée, qui l’ont aimée et soutenue dans tous ses projets. Ceux-là mêmes qui ont essayé de contacter l’orphelinat où ils l’ont trouvée, pour en savoir plus sur son grand frère, ce garçon dont elle n’entend plus que les cris lointains dans ses cauchemars.
Son premier souvenir vraiment clair, c'est celui d'elle, devant un gâteau. Elle fêtait ses cinq ans avec ses parents. Ils étaient si heureux, si fiers d'elle… Cela faisait un peu plus d’un an qu’elle vivait avec eux, mais elle se sentait déjà chez elle, à sa place. L’orphelinat, son frère… tout ça lui paraissait si lointain, presque comme les fragments d’une vie passée, très éloignée du bonheur et des nouvelles règles qu'elle connaissait maintenant. Cette année-là, son père lui avait offert un biwa, ayant remarqué combien sa petite princesse aimait le son de cet instrument quand il en jouait lui-même. Avec le sien, parfaitement adapté à sa taille, elle s’était précipitée dans les bras de ses parents pour les supplier de commencer les cours, ses yeux brillants de cette lueur rougeâtre si singulière.
Cette teinte donnait à son regard une profondeur que beaucoup de taoïstes d’autrefois auraient sans doute jugée démoniaque. Les mythes et légendes sont pleins de créatures aux yeux rouges qui descendent sur Terre pour semer le mal. Dans les récits sur le murim, ceux qui possèdent de tels yeux sont toujours du côté du culte démoniaque. Dans les animés, ce sont les méchants… Yokaï, Oni, et autres créatures du folklore japonais sont souvent associés à la couleur rouge, ce qui poussait certains membres de sa famille à murmurer sur son passage, à craindre qu’elle n’apporte le malheur sur le clan, ou qu’elle ne soit l’instrument de leur future ruine. Il est même arrivé que quelques-uns expriment ouvertement de telles inquiétudes à son sujet. Ses parents, malgré tous leurs efforts, n’ont pu résister à la pression familiale et ont fini par lui imposer de porter des lunettes, puis des lentilles quand elle fut assez grande pour les supporter. Les lunettes servaient à dissimuler ses iris uniques lorsqu’elle quittait la maison, et les lentilles devinrent rapidement la norme pour cacher cette honte que représentaient ses yeux. Une honte qui, à l’adolescence, se transforma en complexe.
C'est d'ailleurs au cours de la première année où elle commença à porter des lentilles qu'un événement vint bouleverser son monde et les certitudes qui l'accompagnaient. Un groupe émergea progressivement sur Internet, un groupe qui remettait en question la suprématie de l’Incontestable et luttait contre son influence. Très vite, Yuka refusa d’en parler ou de s’associer, de près ou de loin, à ceux de ses camarades qui se ralliaient à ces contestataires cherchant à ébranler leur société. Pour elle, c’était comme si ces gens voulaient ramener le pays à une époque où il frôlait l’extinction. Au fond de son cœur, elle savait que l’Incontestable était vital pour cette nation en déclin, et que sans lui, sans ces règles et ces devoirs, les citoyens du pays du Soleil couchant seraient perdus.
Alors qu’elle coupait les ponts avec plusieurs de ses amies, qui voyaient dans ce groupuscule contestataire un moyen de se rebeller pour affirmer leur existence, Yuka se plongea dans ses études et les activités de son club. Elle avait d’abord rejoint ce club pour pouvoir offrir à ses parents un cadeau fait de ses propres mains, mais elle y découvrit une passion grandissante. Cette année-là, elle acheva d’ailleurs le premier jet du roman qu’elle écrivait en secret, laissant libre cours à son imagination débordante, qu’elle essayait tant bien que mal de contenir pour se conformer à un moule un peu trop étroit pour elle. Un moule destiné à faire d’elle une femme comme les autres, sans autre différence que son apparence ou ses connaissances. Elle ou sa cousine, quelle différence, au fond ? Pourtant, alors que ses anciennes amies trouvaient dans les Incontrôlables une forme de rébellion contre l’autorité parentale, Yuka laissait son imagination s’exprimer pour préserver cette touche d’unicité qui semblait la définir, tout en restant ancrée dans le traditionalisme qui l’avait toujours entourée.
Bien que ses souvenirs de cette journée soient flous, elle se rappelle parfaitement du "Big Bang Kiss", cette journée marquée par un terrorisme passif qui s'est transformé en nuit d'horreur pour tant de citoyens. Les Incontrôlables avaient lancé une idée, qui, sur le papier, paraissait parfaite et sans danger : demander aux couples mariés de ne pas s’embrasser. Yuka et les siens avaient exprimé leur désaccord, débattant avec ferveur sur l’inutilité d’une telle initiative, qui ne ferait que nuire au pays. Ils avaient finalement tous convenu de renoncer à tenir compte de cette demande absurde. Puis, son père avait reçu un appel du bureau, le convoquant en renfort malgré son jour de repos. Puisque en plus d’être un homme strict, son père était aussi un serviteur dévoué de l’État, gravissant les échelons de la police pour s’assurer que l’avenir de sa fille et de sa famille se construirait dans une nation prospère et stable.
Cependant, lorsque Yuka et sa mère allumèrent la télévision pour vérifier que cet homme qu’elles aimaient était en sécurité, elles ignoraient encore que cette nuit les marquerait si profondément que, même aujourd’hui, le cœur de Yuka saignait en y repensant. Lorsque la manifestation a dégénéré, elle savait que son père se trouvait là-bas, au cœur de l’action, essayant de sauver le plus de gens possible tout en maintenant l’ordre. Mais, les explosions, la perte de signal, les cris de sa mère, et la terreur qui l’avait saisie à la gorge, menaçant de l’étouffer, resteraient à jamais gravés dans ses cauchemars, accompagnant les cris d’un petit garçon appelant son nom.
Il leur avait fallu des heures pour obtenir des nouvelles de son père. Ainsi, quand Yuka vit sa mère s'effondrer devant la porte d'entrée, elle craignit le pire. La terreur resurgit, rétrécissant son champ de vision alors qu’elle revoyait le sourire discret de son père, cet éclat de fierté aimante dans son regard. Tremblante, elle s’était approchée de sa mère pour voir un collègue de son père leur parler, essayer de les réconforter. Mais, ses mots semblaient lointains, noyés sous la vague d’émotions qui menaçait de l’engloutir.
L’hôpital. Son père avait été conduit à l’hôpital, blessé par les débris des bombes. Sa jambe était dans un état critique, et les médecins n’étaient pas certains de pouvoir la sauver, ni d’affirmer qu’il pourrait remarcher un jour. Mais, il était en vie, et c’est tout ce que retint Yuka avant de s’évanouir, obligeant sa mère à rester à la maison au lieu de courir auprès de son mari. Enfin, s’ils l’avaient laissé entrer, au vu de l’importance des victimes.
La suite était floue, lointaine. Yuka s’enferma dans une forme de mutisme qui dura des mois, quand bien même, elle n’avait pas été directement affectée par les évènements. Pourtant, la peur de le perdre, de se retrouver seule, abandonnée, fit émerger en elle une terreur qu’elle avait réussi à occulter jusque-là. Alors, à défaut de pouvoir parler, elle jouait du biwa à son père, pour l’encourager lors de ses séances de rééducations.
Moins d’un an plus tard, les Incontrôlables faisaient leur retour sur le devant de la scène. Et, le pire dans tout cela avait été la réaction d’une de ses amies les plus proches. Celle-ci lui avait proposé de l’accompagner à cette mascarade. Jamais Yuka n’avait ressenti une telle colère, une telle haine envers quelqu’un. Elle, qui avait considéré cette fille comme une amie si proche qu’elle aurait pu considérer comme sa sœur, avait osé lui demander une telle chose, alors qu’elle savait pertinemment ce qu’avait subis son père à cause de ce groupuscule. Sans qu’elle n’y ait réfléchi, sa main se leva et gifla celle qui avait son amie jusqu’alors. Le regard luisant de rage de Yuka dit trembler la jeune fille qui se ratatina sur elle-même, pleurant en reculant pour s’éloigner d’elle. Yuka n’avait jamais fait montre de violence, jamais, préférant la parole à de tels actes barbares. Mais, en cet instant, elle ne trouvait aucun mot pour qualifier ce manque de respect flagrant, cet égoïsme pur.
Cette jeune fille n’était certes en rien responsable des actions de ce groupe de terroristes, mais il y avait des choses inacceptables en ce bas monde, et lui demander une telle chose était l’une d’elles. Rapidement, elle fut convoquée par les dirigeants de l’école, où on lui ordonna de présenter ses excuses, entourée de ses parents tant c’était un acte répréhensible à leurs yeux. Pour la première fois, Yuka refusa d’obéir. Elle ne s’excuserait pas d’avoir défendu son père et préservé son honneur. Voyant qu’aucune négociation n'était possible, elle fut alors changée d’école. Et, si sa mère se plaignit des jours durant devant le mauvais caractère de sa fille, son père, lui, la soutint silencieusement. Il lui avait appris à choisir ses combats, et à ne pas courber l’échine lorsqu’elle s’engageait sur une voie. Elle appliquait à la lettre ce qu’on lui avait appris.
La jeune femme se leva, serrant sa peluche contre sa poitrine, et se dirigea vers la cuisine pour se préparer une tasse de thé fumant. Elle s’installa devant la fenêtre, laissant la vue nocturne de Tokyo, illuminée comme un écrin de mille feux, envahir ses sens. Repensant à ces années passées, pourtant si proches, elle se sentait envahie par une vague de colère sourde. La période des Incontrôlables avait laissé une empreinte douloureuse, et ce qui s’était passé après le festival lui retournait encore l’estomac.
Shukumei est un événement qu’elle préfère ignorer, un souvenir qu’elle refuse d’aborder. Depuis ce jour-là, elle craint l’eau. Elle ne prend plus que des douches rapides, uniquement si elle peut tenir le pommeau en main. Les douches élégantes, avec leur pluie tombant du plafond, sont hors de question. Elle a même déménagé plusieurs fois à cause de cette peur irrationnelle de se noyer, de sentir l'eau envahir ses poumons... Elle qui adorait la mer et les sources chaudes se retrouve maintenant en proie à la panique devant un simple verre d'eau. Non, il était clair qu'elle ne parlerait jamais de cet événement. Même sans cicatrices visibles sur sa peau d’albâtre, son cœur et son âme en étaient marqués à jamais.
Elle ferma les yeux, tentant de calmer les battements erratiques de son cœur, avant de les rouvrir rapidement lorsqu’elle se remémorait la puissance de l’eau qui l’avait emportée, la faisant tourbillonner sans fin et l’empêchant de retrouver la surface. Sa liste de cauchemars semblait s’allonger avec les années. Mais, elle avait survécu, et c’était la seule chose à laquelle elle s’était accrochée longtemps. Ce n’est que lorsqu'elle trouva le courage d'aller à la commémoration, accompagnée de ses parents, qu'elle craignait de trouver un nom qui ressemblait à ce « Atai » qu'elle avait toujours cherché. Finalement, rien. Elle versa des larmes de soulagement. Ses parents comprirent alors que ce manque profond qui la rongeait devait être apaisé.
Yuka se souvient encore de cette conversation qui eut lieu ce soir-là. Ses parents étaient inquiets, cherchant à savoir si elle était vraiment heureuse avec eux. Jamais elle n’avait ressenti une telle douleur que lorsqu’elle comprit que son manque de repères, son besoin de réponses, pouvait blesser les siens à ce point. Alors, elle leur confia tout : ses cauchemars, cette voix qui la hantait depuis toujours, ce nom absurde qui revenait sans cesse, et l'auteur des dessins qu’elle gardait précieusement.
Un silence s’installa, lourd, avant que son père ne prenne la parole, non sans masser sa cuisse, juste au-dessus de son moignon, un geste qui trahissait son anxiété.
Elle avait un frère. Un grand frère qu'ils n’avaient pas pu adopter, car ils n’avaient pas les moyens de s’occuper de deux enfants, surtout quand l’un d’eux était malade. Ce petit garçon, l’opposé de Yuka, avec ses cheveux blancs et ses yeux rouges, aurait probablement attiré des problèmes au sein de leur famille. Elle ne pouvait nier cette logique, en repensant aux paroles dures qu’elle avait endurées pour un simple reflet de lumière dans ses yeux. Pourtant, une amertume monta en elle. On l’avait séparée de la seule personne qui aurait pu répondre à ses questions, de son seul lien avec sa famille de sang.
Pourtant, alors que la conversation continuait et qu’elle grappillait des bribes d’informations sur ce frère dont elle avait oublié le visage, la voix de sa mère s’éleva avec une proposition : se rendre à l’orphelinat où elle avait séjourné, pour tenter de retrouver des traces de ce garçon. Yuka, maintenant adulte depuis longtemps, avait le droit de savoir, de découvrir qui était ce frère. C’est ainsi qu’ils prirent la route vers cet endroit qui avait été son foyer pour quelques mois. Une maison colorée, bien entretenue, avec des enfants jouant à l’extérieur.
Mais rien. Cet endroit ne lui rappelait rien, si ce n’étaient les échos de cet « Atai » qui la hantait toujours. Il ne fallut pas longtemps avant qu’une femme d’un certain âge s’approche d’eux. Yuka, ne sachant que dire, laissa ses parents parler pour elle, tandis qu’elle observait distraitement la bâtisse et les enfants, incapable de fixer son regard plus de quelques secondes. La femme, en face d’elle, la regarda avec surprise avant de saisir ses mains, manifestant une joie sincère. Un sourire maladroit se dessina sur ses lèvres, mais une vague d’anxiété montait en elle.
Invités à entrer, ils prirent place sur des chaises face à cette dame qui ne cessait de complimenter la beauté du bébé qu’elle avait vu partir près de vingt ans auparavant. Puis, enfin, elle laissa Yuka s’exprimer. Un silence s’étira quelques secondes avant que la jeune femme trouve le courage de demander à voir son dossier. Elle cherchait ce frère dont elle n’avait aucun souvenir. Mais devant la mine déconfite de la directrice, elle sentit ses larmes monter. Le dossier avait été détruit par l’eau il y a quelques années, et toutes les informations la concernant avaient disparu. Une larme silencieuse coula sur sa joue lorsque la femme lui prit doucement la main, ravivant en elle une étincelle d’espoir.
Il y a trois ans, son frère était venu chercher la même chose. Altai. Pas Atai. Il était venu. Il la cherchait. Il ne l’avait ni oubliée, ni abandonnée. Le souffle de Yuka s’accéléra, ses yeux s’agrandirent. Peut-être… Peut-être avait-il laissé un moyen de le contacter ? Un indice pour le retrouver ? Quelque chose à quoi se raccrocher, pour enfin clore ce chapitre et retrouver l’intégralité de son identité, sa place dans ce monde bouleversé par la folie humaine.
Rien. La directrice ne se souvenait même pas de son nom de famille. Pourtant, après la visite de son frère, elle avait fouillé plus en profondeur, déterminée à retrouver un indice, un souvenir, quelque chose qui pourrait aider à réunir la fratrie. Et, elle avait trouvé. Une simple photo, mais cette découverte éveilla en Yuka une vague d’amour inconditionnel dont elle ne se savait pas capable. Sur cette photo, elle se reconnaissait avec ses joues rondes de bébé, tenant sa peluche encore en bon état, et à ses côtés, un garçon au regard farouche, prêt à tout pour la protéger.
La gorge de Yuka se noua alors qu’elle fixait la photo, comme pour l’imprimer dans sa mémoire. Il était à la fois familier et étranger. Plus elle scrutait l’image, plus des fragments de souvenirs semblaient refaire surface, sans qu’elle puisse vraiment les saisir. « Princesse ». Ce mot résonna en elle avec la conviction que ce frère, où qu’il soit, avait été son ange gardien dès le début de sa vie. Les larmes montèrent, et elle pleura en silence, perdue dans l’émotion de ce moment, incapable de détacher son regard de cette photo vieillie.
Les jours suivants ressemblèrent à brouillard pour Yuka, tant elle était absorbée par ses pensées, tentant de saisir ces fragments de souvenirs qui lui échappaient sans cesse. Son humeur en souffrit, et elle vécut sur le fil du rasoir jusqu’au jour où son père lui envoya un message : « Prépare ton extrait de naissance, nous irons à la préfecture pour faire une demande. »
Une demande de quoi ? De recherche. Si l’orphelinat avait perdu la trace de son frère, le gouvernement devait en avoir conservé une, à condition que Shukumei n’ait pas tout emporté. À partir de ce moment, Yuka retrouva un semblant de calme, redevenant presque la jeune femme passionnée qu’elle était. Pourtant, elle savait que, après la catastrophe, les administrations n’avaient pas encore totalement récupéré, et que, avec le recensement des disparus et des morts, sa modeste recherche risquait de prendre des mois, dans le meilleur des cas. Malgré tout, cet espoir, aussi fragile soit-il, devint son ancre. Il lui permit d’avancer, pas à pas, essayant de se relever de la tragédie et de surmonter ses traumatismes.
Cependant, le destin semblait s’acharner sur la péninsule. Sept mois plus tard, alors qu'elle terminait sa deuxième année d'études supérieures pour devenir créatrice de mode, le Japon plongea dans une confusion totale. Plus rien ne fonctionnait : l’Incontestable semblait avoir disparu, comme le TPAI et tout ce qui y était lié. Pour Yuka, cela ne changea rien dans sa vie ni dans celle de ses parents. Cependant, elle fut perturbée de voir certaines personnes mariées de son entourage commencer à agir comme s’ils étaient redevenus célibataires.
Le gouvernement avait toujours su mieux que quiconque qui était compatible avec qui, quelles personnes étaient faites l'une pour l'autre. Même si le système semblait être en maintenance, voir la société japonaise sombrer de nouveau dans des comportements qu’elle considérait comme dépravés, ceux-là mêmes qui avaient failli mener le pays à sa perte, la laissa stupéfaite. Elle priait pour que son frère ne fasse pas partie de ces rebelles, mais décida de laisser les autres vivre comme ils l'entendaient. Après tout, cela ne la concernait pas directement.
Pourtant, au début de la deuxième semaine de juin, Yuka trouva sa mère évanouie dans le salon familial. La peur de la perdre, l'angoisse de ne plus entendre son rire ou de la voir froncer les sourcils avec élégance lorsqu’elle renversait quelque chose... Sans perdre de temps, Yuka appela les secours, déjà débordés par ce début d'épidémie. Heureusement, sa mère n'avait rien de grave, mais elle fut placée sous surveillance médicale à domicile jusqu'à sa rémission. Pendant presque un mois, Yuka se levait à l'aube pour aller prier au temple, avant de s'occuper de sa mère, délaissant ses cours, qui devenaient de plus en plus rares à mesure que les cas augmentaient de façon inquiétante à travers le pays.
Yuka secoua la tête et détourna les yeux du paysage nocturne qui s’étendait devant elle. Elle regarda autour d'elle, observant le petit studio où elle vivait. Rien de spectaculaire, juste une pièce unique où son futon était installé près de la fenêtre, tandis que les lumières vertes de ses appareils électroménagers baignaient l'endroit d'une lueur douce. Le sol était couvert de croquis, de prototypes de vêtements, et de son matériel de couture. Un désordre organisé dans lequel elle se retrouvait parfaitement. Au mur, plusieurs photos d'elle et de sa famille, ainsi qu’une seule de son frère.
Voilà maintenant trois ans qu’elle avait fait la demande, qu'elle appelait chaque mois pour avoir des nouvelles, mais en vain. La fuite massive de Japonais cherchant à profiter du chaos, créé par cette annonce massive de décès, pour quitter le pays n’avait rien arrangé, compliquant encore plus ses démarches.
Ces mois-là étaient passés à une vitesse folle pour elle, ses études étant sa seule échappatoire face au stress de l’hospitalisation de sa mère. Pourtant, cette période avait eu un effet inattendu : son père avait enfin reçu une prothèse. Bien qu’il ne puisse plus courir après les criminels, il pouvait de nouveau aider sur le terrain, apportant son soutien de manière proactive. Il n’était plus ce héros qu'on imagine en pensant aux policiers. Cette nouvelle opportunité avait ravivé en lui une fierté qu'il n'avait pas ressentie depuis longtemps. Alors, même si Yuka jugeait sévèrement ceux qui avaient fui, elle ne pouvait s'empêcher de les remercier d'avoir permis à son père de retrouver une part de son honneur.
Ces deux dernières années, il ne s’était pas passé grand-chose dans sa vie. Elle avait fini ses études et trouvé un emploi dans une petite entreprise de mode, vieille de presque cinquante ans. Elle avait décidé d’y faire ses armes, afin de recevoir les conseils de la styliste en cheffe – et directrice de la société – avant de se lancer à son compte. Elle aurait pu facilement se trouver une place dans l’une des nombreuses entreprises de fast fashion dont regorgeait le milieu. Pourtant, elle avait préféré approfondir son savoir auprès de personne ayant encore les techniques et le savoir-faire des créateurs traditionnels plutôt que de partir sur un enseignement expédié sans transmission de savoir comme c’est le cas dans les grandes boites, où ils jouent contre-la-montre chaque année.
Grâce à cela, elle avait pu trouver un petit studio, bien loin tout cours d’eau, en plein cœur de la ville. Son appartement, plus propice à un étudiant vu sa localité, se trouvait trop loin de son travail, et Yuka ne voulait plus passer une heure dans le métro tokyoïte chaque soir. De plus, il y avait pléthores de stand de street-food parfaitement abordable qui palliait merveilleusement bien sa cuisine plus que douteuse. La seule chose qui lui avait demandé un réel investissement furent les dernières élections. Et si elle n’était pas la personne la plus intéressée par la politique, le programme de Mamoru Sakai lui semblait le plus judicieux et le plus réaliste. De plus, elle ne pouvait que soutenir une personne souhaitant protéger les plus jeunes contre les possibles abus psychologiques et physiques d’un conjoint plus âgé qui pourrait profiter de la naïveté du plus jeune.
Quant à sa vie personnelle ? Eh bien, pas grand-chose. Elle avait eu une ou deux amourettes sans importance, elle travaillait sur son hydrophobie, progressivement, ce qui espaçait grandement ses cauchemars. De même, elle soutenait le nouveau projet de son père : devenir instructeur formateur au sein de l’école de police de la ville, pour apporter ses connaissances aux jeunes recrues. Et, elle ne pouvait échapper aux représentations bimensuelles de théâtre de sa mère, qui avait rejoint la troupe de kabuki amateur de son quartier. C’était… Une facette assez unique de sa mère qu’elle découvrait. Elle adorait la voir s’épanouir ainsi, même si elle tentait souvent de la recruter discrètement.
Peut-être recevrait-elle sa lettre un jour, pour connaître le même bonheur que ses parents ?
Physique
La première chose qui frappe quand on rencontre Yuka, c'est qu'elle ressemble à beaucoup d'autres Japonaises qu'on peut croiser à travers le pays. Elle est relativement petite, frêle, avec de longs cheveux noirs... Elle correspond parfaitement à l'image traditionnelle de la femme japonaise. Elle a peu de formes, une peau claire, des yeux légèrement bridés, et aucune cicatrice visible. Pourtant, ses yeux sortent un peu de l'ordinaire avec cette teinte ambrée, presque rougeâtre, qui apparaît sous certains éclairages. Pendant son enfance, sa famille insistait pour qu'elle porte des lentilles colorées pour masquer cette particularité, mais aujourd'hui, elle a décidé de s'en passer. Les lentilles irritaient ses yeux, et c'est un des rares sujets sur lesquels elle se heurte encore à sa famille.
Il fut un temps où elle rêvait de se faire tatouer, une manière de graver sur sa peau un passé qui lui échappait. Mais, maintenant, elle n'en voit plus l'intérêt. Si une personne l'avait vraiment cherchée, si son frère, par exemple, avait voulu la retrouver, il l'aurait sans doute déjà fait, non ? Et, même s'ils se croisaient par hasard, ils ne se reconnaîtraient probablement pas. Alors, elle a décidé de laisser le passé derrière elle et de suivre la voie tracée par les convictions de sa famille. Avec le temps, et en partie parce que sa famille est très conservatrice, elle a naturellement fini par embrasser ces valeurs.
Yuka porte souvent des vêtements traditionnels, mais au travail, elle s'habille comme les autres de son âge, explorant chaque jour les possibilités infinies qu'offre la mode. Elle envisage de créer une ligne de vêtements semi-traditionnels, pour réintroduire le traditionalisme qu'elle aime tant, mais adapté aux envies des jeunes d'aujourd'hui.
Il fut un temps où elle rêvait de se faire tatouer, une manière de graver sur sa peau un passé qui lui échappait. Mais, maintenant, elle n'en voit plus l'intérêt. Si une personne l'avait vraiment cherchée, si son frère, par exemple, avait voulu la retrouver, il l'aurait sans doute déjà fait, non ? Et, même s'ils se croisaient par hasard, ils ne se reconnaîtraient probablement pas. Alors, elle a décidé de laisser le passé derrière elle et de suivre la voie tracée par les convictions de sa famille. Avec le temps, et en partie parce que sa famille est très conservatrice, elle a naturellement fini par embrasser ces valeurs.
Yuka porte souvent des vêtements traditionnels, mais au travail, elle s'habille comme les autres de son âge, explorant chaque jour les possibilités infinies qu'offre la mode. Elle envisage de créer une ligne de vêtements semi-traditionnels, pour réintroduire le traditionalisme qu'elle aime tant, mais adapté aux envies des jeunes d'aujourd'hui.
Caractère
Au premier abord, on pourrait penser que Yuka est exactement ce qu'elle semble être : une jeune femme timide, délicate, qui se plie aux attentes des hommes et de sa famille. Et, il y a une part de vérité là-dedans, mais c’est loin de refléter toute sa réalité. Certes, au sein de sa famille, ces gens qui ont eu la bonté de lui offrir un foyer alors qu’elle n’était qu’une orpheline, elle a pris l'habitude de se faire discrète, de baisser la tête. Mais, ce n’est qu’un aspect de sa personnalité.
En réalité, même si elle a grandi en respectant les valeurs de ses aînés, en étant dévouée aux siens et en s'imprégnant de la culture traditionnelle, c’est en côtoyant d’autres enfants de son âge qu’elle a vraiment découvert qui elle est. Yuka a toujours été une personne joyeuse, pleine de vie, presque rayonnante. Son imagination débordante l'a poussée à écrire des romans qu’elle garde jalousement cachés, trop gênée à l’idée de les partager ou, pire encore, de les publier. Mais, dans son monde intérieur, qu’elle a construit de toutes pièces depuis l’enfance, elle se sent pleinement elle-même.
Si vous lancez la conversation sur ce monde imaginaire, attendez-vous à des discussions passionnées sur la géopolitique, les religions, les divinités ou la magie. Ce monde, elle le façonne et le perfectionne sans cesse. Sa passion pour la couture est devenue une autre manière d’exprimer cet univers intérieur. À travers ses créations, elle dévoile discrètement une partie de ce monde aux autres.
Son rêve, bien que grand pour cette frêle jeune femme, serait de lancer sa propre ligne de vêtements et de devenir costumière. Lorsqu'elle travaille sur ses projets, elle perd la notion du temps et s'épanouit pleinement, oubliant tout le reste.
Elle est fascinée par tout ce qui touche à l'imaginaire, que ce soit la lecture, le cinéma, ou le kabuki. Et, ce n’est pas tout, elle a découvert il y a quelques années le modélisme de paysage, une passion dans laquelle elle ne cesse de progresser.
Quand elle sort du cercle familial, Yuka se transforme. Avec ses amies et ses camarades de classe, elle devient inarrêtable, une véritable boule d'énergie. Elle court dans tous les sens, aide les autres, prend soin des animaux abandonnés, et trouve son bonheur dans celui des autres. La cuisine n’est peut-être pas son fort, mais cela ne l’empêche pas de persévérer dans tout ce qu’elle entreprend, même si cela semble voué à l’échec.
Cependant, l’échec est sa plus grande peur. Quand elle se retrouve face à un mur, incapable de continuer à vivre dans le déni, elle s’effondre. Pas en public, mais dans le silence de sa chambre, où elle sombre, tremble, et pleure. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Yuka a très peu confiance en elle. Elle est terrorisée par l’idée que si elle échoue, elle sera abandonnée, tout comme sa famille biologique l’a fait. Alors, elle s’efforce d’être parfaite, de toujours faire de son mieux. Même si les Goto ne lui ont jamais laissé entendre qu’ils seraient déçus si elle échouait, et ne l’ont jamais poussée à faire autant, les enfants de son quartier, eux, n’étaient pas si tendres. Quoi de plus facile que de se moquer d’une enfant abandonnée ?
Il lui arrive parfois de se mettre en colère, une colère froide et silencieuse, qui n’a pas besoin de mots pour se faire sentir. Ces accès de colère sont souvent provoqués par des petites choses du quotidien auxquelles elle accorde une grande importance : le respect de la propreté de sa maison, la politesse, ou le respect de son travail. Ce qui l’agace le plus, mais qu’elle a appris à ignorer ? Qu’on vienne la déranger lorsqu’elle est plongée dans son monde.
En réalité, même si elle a grandi en respectant les valeurs de ses aînés, en étant dévouée aux siens et en s'imprégnant de la culture traditionnelle, c’est en côtoyant d’autres enfants de son âge qu’elle a vraiment découvert qui elle est. Yuka a toujours été une personne joyeuse, pleine de vie, presque rayonnante. Son imagination débordante l'a poussée à écrire des romans qu’elle garde jalousement cachés, trop gênée à l’idée de les partager ou, pire encore, de les publier. Mais, dans son monde intérieur, qu’elle a construit de toutes pièces depuis l’enfance, elle se sent pleinement elle-même.
Si vous lancez la conversation sur ce monde imaginaire, attendez-vous à des discussions passionnées sur la géopolitique, les religions, les divinités ou la magie. Ce monde, elle le façonne et le perfectionne sans cesse. Sa passion pour la couture est devenue une autre manière d’exprimer cet univers intérieur. À travers ses créations, elle dévoile discrètement une partie de ce monde aux autres.
Son rêve, bien que grand pour cette frêle jeune femme, serait de lancer sa propre ligne de vêtements et de devenir costumière. Lorsqu'elle travaille sur ses projets, elle perd la notion du temps et s'épanouit pleinement, oubliant tout le reste.
Elle est fascinée par tout ce qui touche à l'imaginaire, que ce soit la lecture, le cinéma, ou le kabuki. Et, ce n’est pas tout, elle a découvert il y a quelques années le modélisme de paysage, une passion dans laquelle elle ne cesse de progresser.
Quand elle sort du cercle familial, Yuka se transforme. Avec ses amies et ses camarades de classe, elle devient inarrêtable, une véritable boule d'énergie. Elle court dans tous les sens, aide les autres, prend soin des animaux abandonnés, et trouve son bonheur dans celui des autres. La cuisine n’est peut-être pas son fort, mais cela ne l’empêche pas de persévérer dans tout ce qu’elle entreprend, même si cela semble voué à l’échec.
Cependant, l’échec est sa plus grande peur. Quand elle se retrouve face à un mur, incapable de continuer à vivre dans le déni, elle s’effondre. Pas en public, mais dans le silence de sa chambre, où elle sombre, tremble, et pleure. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Yuka a très peu confiance en elle. Elle est terrorisée par l’idée que si elle échoue, elle sera abandonnée, tout comme sa famille biologique l’a fait. Alors, elle s’efforce d’être parfaite, de toujours faire de son mieux. Même si les Goto ne lui ont jamais laissé entendre qu’ils seraient déçus si elle échouait, et ne l’ont jamais poussée à faire autant, les enfants de son quartier, eux, n’étaient pas si tendres. Quoi de plus facile que de se moquer d’une enfant abandonnée ?
Il lui arrive parfois de se mettre en colère, une colère froide et silencieuse, qui n’a pas besoin de mots pour se faire sentir. Ces accès de colère sont souvent provoqués par des petites choses du quotidien auxquelles elle accorde une grande importance : le respect de la propreté de sa maison, la politesse, ou le respect de son travail. Ce qui l’agace le plus, mais qu’elle a appris à ignorer ? Qu’on vienne la déranger lorsqu’elle est plongée dans son monde.
Avatar
Personnage tiré d'un manga/anime/jeu-vidéo/série
- Code:
<div class="infobulle1">• [b] Miyo Saimori [/b] {My happy marriage} [i]est[/i] [url=https://just-married.variousforum.com/u3729]Goto Yuka[/url]<span><img src="https://zupimages.net/up/24/35/l3op.jpg"></span></div>
Yuka Saito
Si t'es sage, t'auras un badge
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Machine à écrire
A posté 100 messages
Artiste
A participé aux créations de LS graphiques/codages
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
— STAFF JM : BOTAMSTER —
Messages postés :
3789
Inscrit.e le :
07/04/2014
Les plus du perso :
Je suis: anti-Incontestable.
Époux/se : Sergei Vanzine forever ♥
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Kaori Mogami
Elle a une bouille toute mimi **
Bienvenue et bon courage pour ta fiche !
Bienvenue et bon courage pour ta fiche !
Kao râle en #9900ff
Kaori Mogami
Si t'es sage, t'auras un badge
Machine à écrire
A posté 2500 messages
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Fait partie des meubles
Etre inscrit depuis trois ans
Fait partie des murs
Etre inscrit depuis cinq ans
— STAFF JM: MODÉRATEUR FICHE —
Messages postés :
368
Inscrit.e le :
01/01/2022
Les plus du perso :
Je suis: anti-Incontestable.
Époux/se : Cassia Da Cruz < 3
Autre:
Tora Kanashisa
Bienvenue et bonne rédaction !
Tora parle Anglais, Japonais
Tora Kanashisa
Si t'es sage, t'auras un badge
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
Membre dynamique
A participé à un event RP
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Aventurier
A fait un RP en dehors de Tokyo
Noces de coton
Marié depuis un an
Officiellement votre
A fini son premier RP mariage
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Machine à écrire
A posté 250 messages
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Addict aux palliatifs technologiques
Avoir créé sa fiche de liens ET son ATAI
— Just Married —
Messages postés :
157
Inscrit.e le :
01/09/2024
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Fiancée ~
Autre: Elle hait ceux et celles qui prônent une idéologie similaire à celle des Incontrôlables - Hydrophobe depuis Shukumei - Peur de l'abandon
Yuka Saito
Oh je n'avais pas vu !
Merci à vous deux
Merci à vous deux
Yuka Saito
Si t'es sage, t'auras un badge
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Machine à écrire
A posté 100 messages
Artiste
A participé aux créations de LS graphiques/codages
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
— Just Married —
Messages postés :
637
Inscrit.e le :
22/02/2022
Les plus du perso :
Je suis: anti-Incontestable.
Époux/se : Free as a bird.
Autre: signa by awonaa.
Chance Delara
Bienvenue parmi nous Yuka
Le perso qui se profile est d'une douceur
Le perso qui se profile est d'une douceur
Chance Delara
Si t'es sage, t'auras un badge
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Saboteur de Noël
A participé à la chasse de boules de Noël 2022
A voté
A voté à un interforum
Écrivain du mois
A été élu RP du mois
Comme un éclair
A terminé 5 RPs
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Champion de JM
A participé à un interforum
Artiste
A participé aux créations de LS graphiques/codages
Fanfic.fr
A fait un UA
Officiellement votre
A fini son premier RP mariage
Machine à écrire
A posté 500 messages
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Voteur compulsif
A été voteur du mois
— Just Married —
Messages postés :
72
Inscrit.e le :
13/05/2024
Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se : Célibataire.
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Ryotaro Tokugawa
Bienvenue parmi nous !
Un personnage tout en douceur :3
J'espère que tu te plairas parmi nous ! \o/
Un personnage tout en douceur :3
J'espère que tu te plairas parmi nous ! \o/
Ryotaro Tokugawa
Si t'es sage, t'auras un badge
— Just Married —
Messages postés :
157
Inscrit.e le :
01/09/2024
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Fiancée ~
Autre: Elle hait ceux et celles qui prônent une idéologie similaire à celle des Incontrôlables - Hydrophobe depuis Shukumei - Peur de l'abandon
Yuka Saito
Merci beaucoup
J'espère que sa douceur se couplera très bien avec son côté passionné !
J'ose espérer avoir trouvé une seconde maison parmi vous
J'espère que sa douceur se couplera très bien avec son côté passionné !
J'ose espérer avoir trouvé une seconde maison parmi vous
Yuka Saito
Si t'es sage, t'auras un badge
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Machine à écrire
A posté 100 messages
Artiste
A participé aux créations de LS graphiques/codages
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
— Just Married —
Messages postés :
50
Inscrit.e le :
18/04/2024
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Ariel ♡
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Reita Toriyama
Bienvenue à toi ! Elle a l'air toute douce ! Bon courage pour la rédaction de ton histoire compte sur nous pour bien t'accueillir ! *donne des cookies et du lait*
Reita Toriyama
Si t'es sage, t'auras un badge
— Just Married —
Messages postés :
157
Inscrit.e le :
01/09/2024
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Fiancée ~
Autre: Elle hait ceux et celles qui prônent une idéologie similaire à celle des Incontrôlables - Hydrophobe depuis Shukumei - Peur de l'abandon
Yuka Saito
Merci beaucoup !
*picore les cookies et le lait*
*picore les cookies et le lait*
Yuka Saito
Si t'es sage, t'auras un badge
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Machine à écrire
A posté 100 messages
Artiste
A participé aux créations de LS graphiques/codages
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
— Just Married —
Messages postés :
56
Inscrit.e le :
18/04/2024
Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se : Adrian ♥
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Liam T. Mora-Reynolds
Bienvenue à cette mignonne nouvelle tête ! Bon courage pour la fiche et hâte de te voir rp o/
Liam T. Mora-Reynolds
Si t'es sage, t'auras un badge
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Addict aux palliatifs technologiques
Avoir créé sa fiche de liens ET son ATAI
— Just Married —
Messages postés :
157
Inscrit.e le :
01/09/2024
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Fiancée ~
Autre: Elle hait ceux et celles qui prônent une idéologie similaire à celle des Incontrôlables - Hydrophobe depuis Shukumei - Peur de l'abandon
Yuka Saito
Merci
Yuka Saito
Si t'es sage, t'auras un badge
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Machine à écrire
A posté 100 messages
Artiste
A participé aux créations de LS graphiques/codages
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
— Just Married —
Messages postés :
818
Inscrit.e le :
06/11/2023
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Tomoe (╥⌓╥) (♥)
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Adel Laine
Un personnage d'une grande douceur, que ce soit du côté du vava ou du caractère ! Elle a l'air vraiment solaire.
Bienvenue sur JM et bonne future validation.
Bienvenue sur JM et bonne future validation.
Adel Laine
Si t'es sage, t'auras un badge
Machine à écrire
A posté 500 messages
Officiellement votre
A fini son premier RP mariage
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Membre à l'honneur
A été membre/posteur du mois
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Créateur
A crée un prélien/prédéfini
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Addict aux palliatifs technologiques
Avoir créé sa fiche de liens ET son ATAI
— Just Married —
Messages postés :
31
Inscrit.e le :
09/05/2024
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Elijah Minami
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Leslie Minami
Coucou et bienvenue sur JM !!
Pour les notifications j'avais le même souci au début ça m'avait un peu perturbée
Le plus simple, comme l'onglet direct n'existe plus/pas ici, c'est que tu ailles dans ton profil, notification et que tu reçoives les mails pour les réponses ! Enfin j'ai fais comme ça en tout cas !
Bonne validation
Pour les notifications j'avais le même souci au début ça m'avait un peu perturbée
Le plus simple, comme l'onglet direct n'existe plus/pas ici, c'est que tu ailles dans ton profil, notification et que tu reçoives les mails pour les réponses ! Enfin j'ai fais comme ça en tout cas !
Bonne validation
Leslie Minami
Si t'es sage, t'auras un badge
Invité
Invité
Quelle pépite de douceur !!
Toute mimi en plus
Bienvenue, et bonne validation
Toute mimi en plus
Bienvenue, et bonne validation
Invité
Si t'es sage, t'auras un badge
— Just Married —
Messages postés :
157
Inscrit.e le :
01/09/2024
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Fiancée ~
Autre: Elle hait ceux et celles qui prônent une idéologie similaire à celle des Incontrôlables - Hydrophobe depuis Shukumei - Peur de l'abandon
Yuka Saito
Yuka Saito
Si t'es sage, t'auras un badge
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Machine à écrire
A posté 100 messages
Artiste
A participé aux créations de LS graphiques/codages
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
— STAFF JM: MODÉRATEUR FICHE —
Messages postés :
368
Inscrit.e le :
01/01/2022
Les plus du perso :
Je suis: anti-Incontestable.
Époux/se : Cassia Da Cruz < 3
Autre:
Tora Kanashisa
Re coucou Miss!
Si ta fiche est terminée, pense bien à l'indiquer dans ton titre ou sous titre afin qu'on vienne en faire la modération!
A très vite!
Si ta fiche est terminée, pense bien à l'indiquer dans ton titre ou sous titre afin qu'on vienne en faire la modération!
A très vite!
Tora parle Anglais, Japonais
Tora Kanashisa
Si t'es sage, t'auras un badge
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
Membre dynamique
A participé à un event RP
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Aventurier
A fait un RP en dehors de Tokyo
Noces de coton
Marié depuis un an
Officiellement votre
A fini son premier RP mariage
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Machine à écrire
A posté 250 messages
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Addict aux palliatifs technologiques
Avoir créé sa fiche de liens ET son ATAI
— Just Married —
Messages postés :
157
Inscrit.e le :
01/09/2024
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Fiancée ~
Autre: Elle hait ceux et celles qui prônent une idéologie similaire à celle des Incontrôlables - Hydrophobe depuis Shukumei - Peur de l'abandon
Yuka Saito
@Tora Kanashisa Coucou ! Je ne l'ai pas encore fini, j'attends des nouvelles d'Altai, vu que j'ai pris son prélien ^^
J'arrive néanmoins sur la fin x3
J'arrive néanmoins sur la fin x3
Yuka Saito
Si t'es sage, t'auras un badge
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Machine à écrire
A posté 100 messages
Artiste
A participé aux créations de LS graphiques/codages
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
— Just Married —
Messages postés :
29
Inscrit.e le :
24/05/2023
Yato S. Graves
Bienvenue ici à toi, c'est un bien mignon personnage.
On prendra soin de toi ici.
On prendra soin de toi ici.
Yato S. Graves
Si t'es sage, t'auras un badge
Habitué
Etre inscrit depuis un an
— Just Married —
Messages postés :
157
Inscrit.e le :
01/09/2024
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Fiancée ~
Autre: Elle hait ceux et celles qui prônent une idéologie similaire à celle des Incontrôlables - Hydrophobe depuis Shukumei - Peur de l'abandon
Yuka Saito
Merci beaucoup x3
Je n'en doute pas
Je n'en doute pas
Yuka Saito
Si t'es sage, t'auras un badge
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Machine à écrire
A posté 100 messages
Artiste
A participé aux créations de LS graphiques/codages
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
— Just Married —
Messages postés :
79
Inscrit.e le :
09/04/2023
Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se : Le petit Akio
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Mitsuo Fukuda
Bienvenue ! Ce personnage à l'air d'être un ange de douceur, j'ai hâte de voir ce que tu lui réserves
Mitsuo Fukuda
Si t'es sage, t'auras un badge
Habitué
Etre inscrit depuis un an
— Just Married —
Messages postés :
157
Inscrit.e le :
01/09/2024
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Fiancée ~
Autre: Elle hait ceux et celles qui prônent une idéologie similaire à celle des Incontrôlables - Hydrophobe depuis Shukumei - Peur de l'abandon
Yuka Saito
Merci beaucoup
J'ai moi même hâte de voir ce qui va se passer x3
J'ai moi même hâte de voir ce qui va se passer x3
Yuka Saito
Si t'es sage, t'auras un badge
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Machine à écrire
A posté 100 messages
Artiste
A participé aux créations de LS graphiques/codages
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
— STAFF JM: MODÉRATEUR FICHE —
Messages postés :
368
Inscrit.e le :
01/01/2022
Les plus du perso :
Je suis: anti-Incontestable.
Époux/se : Cassia Da Cruz < 3
Autre:
Tora Kanashisa
Modération de fiche
Le staff de Just Married te souhaite la bienvenue sur le forum !
Introduction
Re bonjour et bienvenue parmi nous !
Histoire
- Concernant l’altercation au lycée avec son “amie”, en théorie Yuka aurait pu la dénoncer et simplement dire qu’elle lui avait demandé de l’accompagner au rassemblement Incontrôlable. Ça aurait mis l’autre demoiselle en porte-à-faux et Yuka n’aurait pas eu de problème... Ou en tout cas “moins” dans la mesure où elle a quand même donné un coup ^^ Ca ne demande pas de modification, je te l’indique juste pour le contexte ^^
Physique
- Ok
Caractère
- Ok
Conclusion
Je n’ai vraiment pas grand-chose à redire sur cette fiche ! Yuka est parfaitement intégrée dans le contexte, toute choupette et très bien écrite ! Mais vu que je vais avoir besoin du passage d’Altaï pour confirmer que c’est ok pour lui, j'en profite pour te demander une petite correction sur les participes passés -personne ne les aime ceux-là - (surtout au milieu de l'histoire, de mémoire). C’est donc à peine un “A corriger”, mais plutôt un “En attente” !
J’envoie de suite un MP au grand frère !
Bon courage pour les modifications ! En cas de problème, de doute, n'hésite pas à contacter un des membres de l'administration, nous serions ravis de te venir en aide ! :)
Analyse : 1/3
Nous analysons au maximum trois fois une fiche, après cela, si nous ne pouvons toujours pas la valider, nous serons malheureusement obligés de la refuser. Nous ne pouvons nous permettre de reprendre chaque fiche dix ou vingt fois, cela serait autant pénible pour vous que pour nous. Merci de votre compréhension.
Tora parle Anglais, Japonais
Tora Kanashisa
Si t'es sage, t'auras un badge
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
Membre dynamique
A participé à un event RP
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Aventurier
A fait un RP en dehors de Tokyo
Noces de coton
Marié depuis un an
Officiellement votre
A fini son premier RP mariage
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Machine à écrire
A posté 250 messages
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Addict aux palliatifs technologiques
Avoir créé sa fiche de liens ET son ATAI
— Just Married —
Messages postés :
119
Inscrit.e le :
04/11/2021
Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se : Célibataire.
Autre:
Altaï Shishido
PRINCESSSSSEEEEE
Sir Vaillant arrive pour te retrouver Princesse
Sir Vaillant arrive pour te retrouver Princesse
Altaï Shishido
Si t'es sage, t'auras un badge
Machine à écrire
A posté 100 messages
Habitué
Etre inscrit depuis un an
— Just Married —
Messages postés :
157
Inscrit.e le :
01/09/2024
Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Fiancée ~
Autre: Elle hait ceux et celles qui prônent une idéologie similaire à celle des Incontrôlables - Hydrophobe depuis Shukumei - Peur de l'abandon
Yuka Saito
@Altaï Shishido FREROOOTTTTT Jotem **
@Tora Kanashisa Coucou et merci pour ton passage J'ai corrigé ce que j'ai trouvé, ou plutôt ce que mon correcteur a trouvé, j'ai tellement réécrit ce passage que j'ai oublié de le passer sur le correcteur >< J'espère que tout est bon de ce côté-là. Je suis navrée si j'ai laissé des fautes T.T
@Tora Kanashisa Coucou et merci pour ton passage J'ai corrigé ce que j'ai trouvé, ou plutôt ce que mon correcteur a trouvé, j'ai tellement réécrit ce passage que j'ai oublié de le passer sur le correcteur >< J'espère que tout est bon de ce côté-là. Je suis navrée si j'ai laissé des fautes T.T
Yuka Saito
Si t'es sage, t'auras un badge
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Machine à écrire
A posté 100 messages
Artiste
A participé aux créations de LS graphiques/codages
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
— STAFF JM: MODÉRATEUR FICHE —
Messages postés :
368
Inscrit.e le :
01/01/2022
Les plus du perso :
Je suis: anti-Incontestable.
Époux/se : Cassia Da Cruz < 3
Autre:
Tora Kanashisa
C'est bon pour moi, amuse toi bien!
Pré-validation par Ty'
Votre fiche a été pré-validée par un modérateur, un administrateur passera sous peu valider officiellement celle-ci.
Tora parle Anglais, Japonais
Tora Kanashisa
Si t'es sage, t'auras un badge
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
Membre dynamique
A participé à un event RP
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Aventurier
A fait un RP en dehors de Tokyo
Noces de coton
Marié depuis un an
Officiellement votre
A fini son premier RP mariage
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Machine à écrire
A posté 250 messages
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Addict aux palliatifs technologiques
Avoir créé sa fiche de liens ET son ATAI