— Just Married —
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Je suis: neutre.
Époux/se : Célibataire
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Mao Okada
Okada Mao
Pourquoi devrais-je faire des efforts si ce n'est pour mes patients ?
Informations générales
Nom : Okada
Prénom.s : Mao
Âge : 25 ans et 06/11/2089
Genre : Masculin
Origines : Japonais et canadien
Activité : Infirmier
Sexualité : se pose des questions
Avatar : Kaoru Sakurayashiki - SK8
Règlement : - Je valide ! - Ty'
Chemin Reboot
Autre : Banana ?
Prénom.s : Mao
Âge : 25 ans et 06/11/2089
Genre : Masculin
Origines : Japonais et canadien
Activité : Infirmier
Sexualité : se pose des questions
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Autre : Banana ?
Histoire
L'amour, qu'est-ce que l'amour ? À notre époque, et surtout au Japon, ce n'est rien de plus qu'une émotion inutile. Et cela, je l'ai bien compris dès mon plus jeune âge. Comment ? C'est simple : mes parents ne sont pas mariés ensemble, et pourtant, ils s'aiment. Le destin a voulu qu'aucun des deux ne puisse vivre conjointement et fonder une famille. Ma mère a reçu sa lettre rose quand elle était à quatre mois de grossesse. Mayu Oshino devenait Mayu Okada. Tandis que mon père, Oliver Kanata, a reçu sa lettre rose quelques mois plus tard et serait marié à un homme du nom de Ryotaro. Bien sûr, la grossesse de ma mère fut une surprise pour son mari, Aoto, qui mit un moment à accepter le fait qu'il devrait élever le fils d'un autre. Des arrangements furent signés, comme le fait que, sur l'acte de naissance, serait inscrit le nom d'Aoto Okada. Pour la simple et bonne raison qu'il ne voulait pas avoir un fils avec un autre nom de famille. Compliqué, le monsieur, ou simplement attaché à des valeurs, à des traditions ? Bien sûr, il a autorisé Oliver, mon père biologique, à venir me voir, à passer du temps avec moi, et même à me prendre en week-end.
C'est ainsi que, plusieurs mois plus tard, le petit Mao Okada pointa le bout de son nez. Oui, je parle de moi à la troisième personne. Si cela dérange quelqu'un, je l'invite à quitter la salle. J'ai donc vécu avec ma mère et mon beau-père, que j'appelais père. Nous vivions dans une maison traditionnelle, avec futon, portes coulissantes, ce genre de chose. Aoto était, et est toujours, un homme respectable et propriétaire d'un onsen en pleine capitale. Pour lui, il n'y a rien de mieux que la culture traditionnelle japonaise. J'ai été élevé ainsi, par cet homme. Bien élevé en toute circonstance, respectant les règles et la loi. En somme, un enfant parfait. Le seul souci avec mon père biologique, c'est que, quand j'allais chez lui, il détestait me voir ainsi, programmé pour être un petit garçon sans défaut. Je ne m'amusais pas, et avec son mari, ils ont décidé de m'apprendre les joies d'être un enfant. Ils achetaient jouet après jouet, me faisant découvrir aussi le plaisir de faire des bêtises. Bien sûr, lorsque je rentrais, je redevenais ce brave garçon qui ne commettait aucun écart.
L'année de mes huit ans, en 2097, un nouveau venu fit son apparition dans ma famille. Du côté de mes deux pères, un enfant arriva : Taka. Ils venaient d'adopter ce bébé sur ordre de l'Incontestable. Ils étaient moins présents pour moi, mais ils me répétaient tous les deux qu'ils m'aimaient, à chaque instant. J'étais tout de même content d'être grand frère. J'avais envie de m'occuper de ce tout petit être, de montrer que je pouvais être un grand frère attentionné. Et cela s'est confirmé le jour où il m'a souri en me tenant le doigt alors que je le tenais dans les bras. Ce jour-là, j'ai remarqué une chose : nous avions les mêmes yeux, dorés. Comme notre père Oliver. Pourtant, ce n'était qu'une simple coïncidence, mais une coïncidence amusante. Ai-je dit que c'était le jour de mes huit ans lorsque c'est arrivé ? Je l'ai pris comme un cadeau de la part de mon petit frère.
Plus le temps passait, plus je me demandais pourquoi mes parents n'étaient pas ensemble. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à poser des questions comme : "Pourquoi je ne suis pas comme mes camarades de classe ? Eux, leurs parents, ils sont mariés ensemble" ou bien "Pourquoi vous n'êtes pas mariés ? Vous ne vous aimiez pas ?" Ce genre de choses. Au départ, j'avais des réponses vagues, puis c'est Aoto qui m'a avoué que mes parents biologiques s'aimaient, mais qu'à cause de l'Incontestable, ils ne pouvaient pas se marier. Bien sûr, je connaissais déjà cela, nous l'avions vu à l'école, on en parlait un peu partout. Mais c'est ce jour-là que j'ai compris que l'Incontestable n'était pas juste. Qu'il faisait du bien à ceux qui ne trouvaient pas l'amour, mais qu'il faisait aussi du mal à ceux qui aimaient des personnes qui ne pourraient jamais faire partie de leur famille. C'est aussi ce jour-là qu'Aoto, que mon père, m'a donné un conseil que je suis toujours aujourd'hui.
« Mon fils, ne fais pas comme tes parents. Ne tombe jamais amoureux, pour ton bien. Car le jour où tu seras marié, tu n'auras pas d'autre choix que de te vouer corps et âme à la personne qui te sera liée. »
Ne jamais tomber amoureux. Pour un enfant de huit ou neuf ans, c'est encore quelque chose d'inconnu, mais aujourd'hui, je comprends pourquoi il m'a dit ça, pourquoi il ne voulait pas que je souffre. J'en ai vu, des couples déchirés à cause de cela, et d'autres, heureux.
En 2099, alors que je venais de fêter mes dix ans et que nous allions nous préparer pour Noël, un heureux événement arriva. Ma mère donna naissance à une petite fille, Hinata. La seule fois où j'ai pu la tenir fut lorsque père (Aoto) n'était pas là. Je rigolais avec ma mère, car nous avions tous les trois les cheveux roses, marque de fabrique de ma mère. Je n'avais pas le droit, en temps normal, d'approcher ma petite sœur. Pourquoi ? Parce que notre père ne m'a jamais réellement accepté. Je l'ai compris quand j'ai remarqué qu'il n'élevait pas Hinata comme il l'avait fait avec moi. Elle avait plus de liberté, plus d'amour. Alors que moi, je n'avais droit qu'à "tu peux mieux faire". Je me suis toujours demandé pourquoi il m'avait alors reconnu comme son fils s'il ne m'acceptait pas. Pour dire la vérité, aujourd'hui, je m'en moque. Mais cela m'a beaucoup blessé à l'époque.
En grandissant, j'ai commencé à m'intéresser à l'art, seul passe-temps que ma mère avait le droit de pratiquer. Elle était femme au foyer et avait dû quitter son travail d'infirmière d'école primaire après son mariage. Car pour Monsieur Aoto Okada, une femme devait se trouver à la maison pour s'occuper des enfants. Elle m'a appris à dessiner, à peindre et à laisser libre cours à mon imagination. Je m'exprimais à travers la peinture, que ce soit pour exprimer mon amour pour ma famille ou bien la haine que je ressentais envers mon père, Aoto. Oui, plus je grandissais, plus je le détestais, lui et sa façon de faire. Il avait beau avoir de bons conseils, il n'en restait pas moins une horrible personne.
De 2107 à 2109, ce fut compliqué dehors. Les incontrôlables, leurs manifestations et tout le reste nous obligeaient à changer nos habitudes. Comme le fait qu'après le lycée, je devais rentrer directement. Pas d'activité extra-scolaire ; je devais récupérer ma sœur à l'école et parfois mon frère aussi, afin de rentrer à la maison. Personnellement, je les trouvais stupides. Comme si on pouvait faire quelque chose contre le gouvernement. Si c'était le cas, nous nous serions libérés de ce système depuis longtemps.
Durant ces années-là, plus précisément en juillet 2108, je l'ai rencontrée. Elle, cette merveilleuse femme du nom de Kimiko. Ce jour-là, le conseil de mon père, Aoto, passa à la trappe. Mon cœur se mit à battre, et une chose entraînant une autre, nous nous sommes mis à sortir ensemble, dans le plus grand des secrets. Je ne voulais pas que ma famille l'apprenne. Je travaillais aux onsen de la famille par obligation, on ne va pas se mentir. Ce n'est pas ce que j'ai envie de faire, mais il ne me laisse pas le choix. Dès que j'ai obtenu mon diplôme, Aoto m'a obligé à travailler dans son onsen, car dans la famille, on travaille tous là-bas. Adieu mon rêve de devenir infirmier comme l'était ma mère, mais en hôpital pour ma part. Du coup, je me plaignais souvent à Kimiko, qui me réconfortait avec sa douceur naturelle. Avec elle, j'arrivais à être moi-même, à laisser libre cours à mes émotions et à mes sentiments. Je m'énervais quand je devais l'être, je pleurais quand j'étais triste ou à bout, je riais aussi. J'étais un être humain normal.
Puis vint le jour où nous l'avons fait, c'était en novembre. Je pensais que ce serait fantastique. Au lieu de ça, j'ai été... dégoûté. Je ne sais même pas comment j'ai réussi à finir, car c'était compliqué pour moi de rester... hmm, debout ? Cela a mis notre couple en péril. Mais elle m'aimait et a fini par dire que le sexe n'était qu'un bonus, qu'on n'était pas obligé de le pratiquer pour s'aimer, et c'était vrai. C'est en janvier 2109 que notre couple a fini par éclater. Dans la même semaine, elle m'a appris qu'elle était enceinte et qu'elle avait reçu cette lettre rose. L'histoire se répétait, comme pour mes parents. Sauf que Kimiko n'avait pas envie de ça. Quelques jours après la réception de sa lettre, j'ai reçu un message m'invitant à la rejoindre chez elle. Malheureusement, j'étais au travail et je n'avais aucun moyen de partir comme ça. Le soir, en arrivant, c'est là que j'ai vu les lumières des voitures de police et des ambulances... Elle avait laissé un mot : "Je ne peux pas être avec un inconnu, je voulais être avec toi, mais ils allaient venir me chercher. Désolée... Je ne veux pas non plus que notre enfant vive dans ce monde. Rejoins-nous, Mao. On t'attendra." Je me suis mis à pleurer, à crier, à détester ce pays. Et je me suis juré de mettre ce conseil en pratique jusqu'à mon mariage. C'est aussi à partir de ce jour que j'ai commencé à voir le monde différemment, à rester de marbre pour tout. J'avais perdu la femme que j'aimais, mon bébé à naître. Le monde était pourri, les gens étaient pourris. En parlant de gens pourris, en septembre 2109, ce fut la fin de ce mouvement, les Incontrôlables, cette organisation ou je ne sais pas trop comment ils se considéraient. Je me souviens que certains collègues souhaitaient les soutenir, mais au final, ils n'ont rien fait. Pas assez de courage ? Ou de stupidité, va savoir.
Malheureusement, la vie nous réserve bien des surprises, autant bonnes que mauvaises, et en octobre 2109, c'est une mauvaise surprise. La nature se déchaîne, elle se venge sûrement de tout ce que l'homme fait à la planète. Elle reprend sa place, celle qui lui est due. Typhons, séisme, tsunami. Je ne sais pas laquelle de ces catastrophes naturelles a été la plus néfaste pour nous. Maison détruite, onsen ravagé et pire que tout… maman, piégée sous les décombres de la maison. Nous avons tous fini à l'hôpital. Du côté de mes deux pères (Oliver et Ryotaro) et de Taka, ils étaient en vacances dans un autre pays. Ils y ont échappé, mais nous, non. Hinata n'a rien eu, fort heureusement. Après tout, maman l'a poussée sur moi et je l'ai aidée à sortir à temps. Notre père, Aoto, lui a été blessé à la main. Quant à moi, en sauvant ma petite sœur, je me suis retrouvé bloqué sous une poutre de la maison. J'ai eu droit à un plâtre durant plusieurs semaines. Lorsqu'ils ont sorti notre mère des décombres de la maison, elle n'était plus en vie. Je crois que c'était la première fois où tout le monde pleurait : Hinata, Aoto, Oliver, Ryotaro, Taka et moi. Tout le monde adorait maman, Oliver l'aimait toujours, et Aoto l'aimait aussi. Il avait fini par en tomber amoureux.
Cette année-là, nous n'avons pas fait de fête de fin d'année, nous n'étions pas en état. J'ai refusé de fêter mes 20 ans, pourtant, c'était ma majorité. Malheureusement, peu de temps après ces événements, je reçus ma lettre rose. J'en ris encore. Moi, Mao, ai été marié à deux femmes. Un couple déjà existant. Nous nous sommes retrouvés chez elles, totalement paumés et surtout déstabilisés. Ces femmes ? Je n'y suis resté marié que quelques jours, je n'ai même pas eu à coucher avec elles. Encore heureux, car je ne me voyais pas le faire avec un couple de femmes. Je me sentais mal à l'aise, d'autant plus avec ce couple qui s'aimait et dont l'une d'elles n'aimait pas les hommes. Elle tremblait à chaque fois qu'on devait s'embrasser. Une semaine de chiantise infâme, pour rester poli. Surtout que je n'avais pas la tête à tout cela à cause de ma mère ou bien en me souvenant de Kimiko.
2110, j'ai 20 ans. Je fêterai mes 21 ans en fin d'année. J'ai enfin quitté la maison familiale. Oui, j'ai profité de leur déménagement pour prendre mon indépendance. J'ai commencé les cours à l'université pour devenir infirmier. Avec quel argent ? Papa Oliver et beau-papa Ryotaro m'ont aidé à convaincre Aoto de payer tout ça. Comment ? J'en sais rien, ils ont parlé pendant des heures alors que je surveillais les deux petits de 12 et 10 ans. J'ai cependant eu une seule condition à remplir : celle de venir dîner une fois par semaine avec lui et ma sœur. Cela semble normal, mais depuis que j'ai quitté la maison, je voyais ma sœur en dehors, afin de ne pas le voir. Surtout qu'il me détestait, alors pourquoi ? Parce que je lui rappelais maman. Les mêmes cheveux longs et roses, le même rire. Alors, j'ai accepté, même si je dois l'avouer, cela m'emmerdait au plus haut point. Pourquoi ? Car je voulais couper mes cheveux ; on me confondait déjà avec une fille depuis que je suis gamin, alors si en plus j'ai les cheveux longs, laisse tomber. Mais bon, j'aimais bien avoir un truc en commun avec ma mère, même si ses mots venaient de lui. En dehors de mes cheveux longs, j'ai aussi mon prénom, mon physique... C'est bien pour ça que j'ai commencé le sport pour me muscler et ressembler un peu moins à une femme.
En octobre 2110, nous avons assisté à la commémoration. Nous avons aussi organisé un événement chez nous pour nous rappeler de maman. On a beaucoup ri, nous avons sorti ses peintures, puis nous nous sommes tous rappelé ce qu'elle faisait pour nous tous. Ce fut une belle soirée, avec les deux familles réunies pour parler de la femme la plus importante de nos vies. Notre mère, femme, amour, tante, amie. Elle avait tous ces rôles en même temps. Après cela, je me suis focalisé sur mes études. J'avais trois ans à passer à l'école d'infirmier.
Comme si le Japon n'avait pas assez souffert, après les catastrophes naturelles, les soucis liés aux couples, à l'Incontestable et ce message rouge partout... System Error. Après avoir installé un système comme l'Incontestable, avec un tel souci, c'est vite devenu l'anarchie dans pas mal de foyers. Bien évidemment, mes parents s'aiment enfin, pour mes pères Oliver et Ryotaro. Car Aoto, lui, n'est pas remarié, pas encore ; il redoute cette lettre, mais à son âge, vont-ils le remarié ? Je n'en sais rien. Et comme on dit, un malheur n'arrive jamais seul. Car oui, après ça, ce fut l'épidémie. Comme si vivre au Japon et réussir à y survivre étaient en fait un test de Dieu, du destin ou de je ne sais quoi. "Si vous survivez à tout ça, vous pourrez survivre à tout ! Bravo, vous êtes soit inhumains, soit des super-héros." Enfin, moi, je le vois comme ça. Ou bien vivre au Japon est une vaste blague. Je suis étonné qu'il n'y ait pas plus de suicides qu'avant avec tout ça... Pour revenir sur l'épidémie, étant en cours, je n'ai pas pu aider à l'hôpital. Cela ne faisait qu'un an que j'étais en cours pour devenir infirmier. Même si je dois l'avouer, j'ai aidé quelques étudiants qui présentaient des symptômes. Moi ? J'y ai échappé, on dirait. Tout comme ma famille.
Tout s'est terminé en juin, fort heureusement, car on ne va pas se le cacher, ça fait beaucoup, quand même, non ? Comment des êtres humains peuvent-ils vivre tout ça ? J'ai eu l'impression de devenir fou et j'ai eu besoin de parler. C'est aussi à ce moment-là que j'ai fini par laisser sortir ma colère, toute cette colère refoulée depuis des années. J'en ai crié sur mon prof ce jour-là. C'est lui qui a accepté de m'écouter ; il voyait bien que j'en avais besoin, et il le faisait pour d'autres élèves aussi. Et à force de m'écouter sans rien dire, j'ai fini par tout sortir. Ma haine envers la nature qui avait emporté ma mère, envers Aoto qui, un coup se la jouait père de l'année, puis deux secondes plus tard, l'homme le plus froid de la Terre. Sur la disparition de Kimiko aussi. J'avais beaucoup à dire. Bref, j'ai fini par péter un câble. Et bien, je vais vous dire un secret... Ça défoule, ça fait du bien ! Depuis ce jour, je n'ai plus jamais caché ma colère, mon énervement ou mon agacement. Si quelque chose me dérangeait, je le montrais. Sauf en situation professionnelle, car les patients, eux, ils n'ont rien demandé ; ils sont là pour recevoir de l'aide.
Décembre 2111, j'ai fêté mes 22 ans, et ahh... Encore un malheur qui s'abat sur le Japon. Cette fois, ce sont les puces qui font des siennes. Vous savez, ces puces à la con qu'on nous met sans nous demander notre avis. Campagne de repuçage pour toute la population. Si certains, comme moi, y vont de leur plein gré, même si ça fait chier, on ne va pas se mentir, certains refusent et décident de fuir. Certains ont possiblement réussi, qui sait, tant mieux pour eux, j'ai envie de dire. Moi, ma famille est ici, alors je subirai ça pour eux. Je ne suis pas un lâche.
C'est en 2113 que je suis diplômé de mon école d'infirmier. D'ailleurs, il ne me faut pas longtemps pour trouver un travail dans l'un des hôpitaux de Tokyo. Infirmier Okada Mao... Ça sonne si bien, hein ? Je l'ai fait pour moi et pour ma mère. L'année suivante, en 2114, quelques trucs sont arrivés. Comme les élections. J'ai voté, pour qui, je ne sais plus. Pourquoi ? Car ni l'un ni l'autre ne m'intéressait. On aurait été dans la merde avec l'un ou l'autre, alors partant de là... La politique, ce n'est clairement pas ma tasse de thé.
Bref, nous voilà en 2115... Rien de beau sous le soleil. Je suis toujours célibataire, je vis seul dans mon petit appartement, travaillant à l'hôpital et me posant des questions sur moi-même. Sur mon orientation sexuelle, sur mon avenir. Je me demande... Qu'est-ce que penserait maman aujourd'hui ?
C'est ainsi que, plusieurs mois plus tard, le petit Mao Okada pointa le bout de son nez. Oui, je parle de moi à la troisième personne. Si cela dérange quelqu'un, je l'invite à quitter la salle. J'ai donc vécu avec ma mère et mon beau-père, que j'appelais père. Nous vivions dans une maison traditionnelle, avec futon, portes coulissantes, ce genre de chose. Aoto était, et est toujours, un homme respectable et propriétaire d'un onsen en pleine capitale. Pour lui, il n'y a rien de mieux que la culture traditionnelle japonaise. J'ai été élevé ainsi, par cet homme. Bien élevé en toute circonstance, respectant les règles et la loi. En somme, un enfant parfait. Le seul souci avec mon père biologique, c'est que, quand j'allais chez lui, il détestait me voir ainsi, programmé pour être un petit garçon sans défaut. Je ne m'amusais pas, et avec son mari, ils ont décidé de m'apprendre les joies d'être un enfant. Ils achetaient jouet après jouet, me faisant découvrir aussi le plaisir de faire des bêtises. Bien sûr, lorsque je rentrais, je redevenais ce brave garçon qui ne commettait aucun écart.
L'année de mes huit ans, en 2097, un nouveau venu fit son apparition dans ma famille. Du côté de mes deux pères, un enfant arriva : Taka. Ils venaient d'adopter ce bébé sur ordre de l'Incontestable. Ils étaient moins présents pour moi, mais ils me répétaient tous les deux qu'ils m'aimaient, à chaque instant. J'étais tout de même content d'être grand frère. J'avais envie de m'occuper de ce tout petit être, de montrer que je pouvais être un grand frère attentionné. Et cela s'est confirmé le jour où il m'a souri en me tenant le doigt alors que je le tenais dans les bras. Ce jour-là, j'ai remarqué une chose : nous avions les mêmes yeux, dorés. Comme notre père Oliver. Pourtant, ce n'était qu'une simple coïncidence, mais une coïncidence amusante. Ai-je dit que c'était le jour de mes huit ans lorsque c'est arrivé ? Je l'ai pris comme un cadeau de la part de mon petit frère.
Plus le temps passait, plus je me demandais pourquoi mes parents n'étaient pas ensemble. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à poser des questions comme : "Pourquoi je ne suis pas comme mes camarades de classe ? Eux, leurs parents, ils sont mariés ensemble" ou bien "Pourquoi vous n'êtes pas mariés ? Vous ne vous aimiez pas ?" Ce genre de choses. Au départ, j'avais des réponses vagues, puis c'est Aoto qui m'a avoué que mes parents biologiques s'aimaient, mais qu'à cause de l'Incontestable, ils ne pouvaient pas se marier. Bien sûr, je connaissais déjà cela, nous l'avions vu à l'école, on en parlait un peu partout. Mais c'est ce jour-là que j'ai compris que l'Incontestable n'était pas juste. Qu'il faisait du bien à ceux qui ne trouvaient pas l'amour, mais qu'il faisait aussi du mal à ceux qui aimaient des personnes qui ne pourraient jamais faire partie de leur famille. C'est aussi ce jour-là qu'Aoto, que mon père, m'a donné un conseil que je suis toujours aujourd'hui.
« Mon fils, ne fais pas comme tes parents. Ne tombe jamais amoureux, pour ton bien. Car le jour où tu seras marié, tu n'auras pas d'autre choix que de te vouer corps et âme à la personne qui te sera liée. »
Ne jamais tomber amoureux. Pour un enfant de huit ou neuf ans, c'est encore quelque chose d'inconnu, mais aujourd'hui, je comprends pourquoi il m'a dit ça, pourquoi il ne voulait pas que je souffre. J'en ai vu, des couples déchirés à cause de cela, et d'autres, heureux.
En 2099, alors que je venais de fêter mes dix ans et que nous allions nous préparer pour Noël, un heureux événement arriva. Ma mère donna naissance à une petite fille, Hinata. La seule fois où j'ai pu la tenir fut lorsque père (Aoto) n'était pas là. Je rigolais avec ma mère, car nous avions tous les trois les cheveux roses, marque de fabrique de ma mère. Je n'avais pas le droit, en temps normal, d'approcher ma petite sœur. Pourquoi ? Parce que notre père ne m'a jamais réellement accepté. Je l'ai compris quand j'ai remarqué qu'il n'élevait pas Hinata comme il l'avait fait avec moi. Elle avait plus de liberté, plus d'amour. Alors que moi, je n'avais droit qu'à "tu peux mieux faire". Je me suis toujours demandé pourquoi il m'avait alors reconnu comme son fils s'il ne m'acceptait pas. Pour dire la vérité, aujourd'hui, je m'en moque. Mais cela m'a beaucoup blessé à l'époque.
En grandissant, j'ai commencé à m'intéresser à l'art, seul passe-temps que ma mère avait le droit de pratiquer. Elle était femme au foyer et avait dû quitter son travail d'infirmière d'école primaire après son mariage. Car pour Monsieur Aoto Okada, une femme devait se trouver à la maison pour s'occuper des enfants. Elle m'a appris à dessiner, à peindre et à laisser libre cours à mon imagination. Je m'exprimais à travers la peinture, que ce soit pour exprimer mon amour pour ma famille ou bien la haine que je ressentais envers mon père, Aoto. Oui, plus je grandissais, plus je le détestais, lui et sa façon de faire. Il avait beau avoir de bons conseils, il n'en restait pas moins une horrible personne.
De 2107 à 2109, ce fut compliqué dehors. Les incontrôlables, leurs manifestations et tout le reste nous obligeaient à changer nos habitudes. Comme le fait qu'après le lycée, je devais rentrer directement. Pas d'activité extra-scolaire ; je devais récupérer ma sœur à l'école et parfois mon frère aussi, afin de rentrer à la maison. Personnellement, je les trouvais stupides. Comme si on pouvait faire quelque chose contre le gouvernement. Si c'était le cas, nous nous serions libérés de ce système depuis longtemps.
Durant ces années-là, plus précisément en juillet 2108, je l'ai rencontrée. Elle, cette merveilleuse femme du nom de Kimiko. Ce jour-là, le conseil de mon père, Aoto, passa à la trappe. Mon cœur se mit à battre, et une chose entraînant une autre, nous nous sommes mis à sortir ensemble, dans le plus grand des secrets. Je ne voulais pas que ma famille l'apprenne. Je travaillais aux onsen de la famille par obligation, on ne va pas se mentir. Ce n'est pas ce que j'ai envie de faire, mais il ne me laisse pas le choix. Dès que j'ai obtenu mon diplôme, Aoto m'a obligé à travailler dans son onsen, car dans la famille, on travaille tous là-bas. Adieu mon rêve de devenir infirmier comme l'était ma mère, mais en hôpital pour ma part. Du coup, je me plaignais souvent à Kimiko, qui me réconfortait avec sa douceur naturelle. Avec elle, j'arrivais à être moi-même, à laisser libre cours à mes émotions et à mes sentiments. Je m'énervais quand je devais l'être, je pleurais quand j'étais triste ou à bout, je riais aussi. J'étais un être humain normal.
Puis vint le jour où nous l'avons fait, c'était en novembre. Je pensais que ce serait fantastique. Au lieu de ça, j'ai été... dégoûté. Je ne sais même pas comment j'ai réussi à finir, car c'était compliqué pour moi de rester... hmm, debout ? Cela a mis notre couple en péril. Mais elle m'aimait et a fini par dire que le sexe n'était qu'un bonus, qu'on n'était pas obligé de le pratiquer pour s'aimer, et c'était vrai. C'est en janvier 2109 que notre couple a fini par éclater. Dans la même semaine, elle m'a appris qu'elle était enceinte et qu'elle avait reçu cette lettre rose. L'histoire se répétait, comme pour mes parents. Sauf que Kimiko n'avait pas envie de ça. Quelques jours après la réception de sa lettre, j'ai reçu un message m'invitant à la rejoindre chez elle. Malheureusement, j'étais au travail et je n'avais aucun moyen de partir comme ça. Le soir, en arrivant, c'est là que j'ai vu les lumières des voitures de police et des ambulances... Elle avait laissé un mot : "Je ne peux pas être avec un inconnu, je voulais être avec toi, mais ils allaient venir me chercher. Désolée... Je ne veux pas non plus que notre enfant vive dans ce monde. Rejoins-nous, Mao. On t'attendra." Je me suis mis à pleurer, à crier, à détester ce pays. Et je me suis juré de mettre ce conseil en pratique jusqu'à mon mariage. C'est aussi à partir de ce jour que j'ai commencé à voir le monde différemment, à rester de marbre pour tout. J'avais perdu la femme que j'aimais, mon bébé à naître. Le monde était pourri, les gens étaient pourris. En parlant de gens pourris, en septembre 2109, ce fut la fin de ce mouvement, les Incontrôlables, cette organisation ou je ne sais pas trop comment ils se considéraient. Je me souviens que certains collègues souhaitaient les soutenir, mais au final, ils n'ont rien fait. Pas assez de courage ? Ou de stupidité, va savoir.
Malheureusement, la vie nous réserve bien des surprises, autant bonnes que mauvaises, et en octobre 2109, c'est une mauvaise surprise. La nature se déchaîne, elle se venge sûrement de tout ce que l'homme fait à la planète. Elle reprend sa place, celle qui lui est due. Typhons, séisme, tsunami. Je ne sais pas laquelle de ces catastrophes naturelles a été la plus néfaste pour nous. Maison détruite, onsen ravagé et pire que tout… maman, piégée sous les décombres de la maison. Nous avons tous fini à l'hôpital. Du côté de mes deux pères (Oliver et Ryotaro) et de Taka, ils étaient en vacances dans un autre pays. Ils y ont échappé, mais nous, non. Hinata n'a rien eu, fort heureusement. Après tout, maman l'a poussée sur moi et je l'ai aidée à sortir à temps. Notre père, Aoto, lui a été blessé à la main. Quant à moi, en sauvant ma petite sœur, je me suis retrouvé bloqué sous une poutre de la maison. J'ai eu droit à un plâtre durant plusieurs semaines. Lorsqu'ils ont sorti notre mère des décombres de la maison, elle n'était plus en vie. Je crois que c'était la première fois où tout le monde pleurait : Hinata, Aoto, Oliver, Ryotaro, Taka et moi. Tout le monde adorait maman, Oliver l'aimait toujours, et Aoto l'aimait aussi. Il avait fini par en tomber amoureux.
Cette année-là, nous n'avons pas fait de fête de fin d'année, nous n'étions pas en état. J'ai refusé de fêter mes 20 ans, pourtant, c'était ma majorité. Malheureusement, peu de temps après ces événements, je reçus ma lettre rose. J'en ris encore. Moi, Mao, ai été marié à deux femmes. Un couple déjà existant. Nous nous sommes retrouvés chez elles, totalement paumés et surtout déstabilisés. Ces femmes ? Je n'y suis resté marié que quelques jours, je n'ai même pas eu à coucher avec elles. Encore heureux, car je ne me voyais pas le faire avec un couple de femmes. Je me sentais mal à l'aise, d'autant plus avec ce couple qui s'aimait et dont l'une d'elles n'aimait pas les hommes. Elle tremblait à chaque fois qu'on devait s'embrasser. Une semaine de chiantise infâme, pour rester poli. Surtout que je n'avais pas la tête à tout cela à cause de ma mère ou bien en me souvenant de Kimiko.
2110, j'ai 20 ans. Je fêterai mes 21 ans en fin d'année. J'ai enfin quitté la maison familiale. Oui, j'ai profité de leur déménagement pour prendre mon indépendance. J'ai commencé les cours à l'université pour devenir infirmier. Avec quel argent ? Papa Oliver et beau-papa Ryotaro m'ont aidé à convaincre Aoto de payer tout ça. Comment ? J'en sais rien, ils ont parlé pendant des heures alors que je surveillais les deux petits de 12 et 10 ans. J'ai cependant eu une seule condition à remplir : celle de venir dîner une fois par semaine avec lui et ma sœur. Cela semble normal, mais depuis que j'ai quitté la maison, je voyais ma sœur en dehors, afin de ne pas le voir. Surtout qu'il me détestait, alors pourquoi ? Parce que je lui rappelais maman. Les mêmes cheveux longs et roses, le même rire. Alors, j'ai accepté, même si je dois l'avouer, cela m'emmerdait au plus haut point. Pourquoi ? Car je voulais couper mes cheveux ; on me confondait déjà avec une fille depuis que je suis gamin, alors si en plus j'ai les cheveux longs, laisse tomber. Mais bon, j'aimais bien avoir un truc en commun avec ma mère, même si ses mots venaient de lui. En dehors de mes cheveux longs, j'ai aussi mon prénom, mon physique... C'est bien pour ça que j'ai commencé le sport pour me muscler et ressembler un peu moins à une femme.
En octobre 2110, nous avons assisté à la commémoration. Nous avons aussi organisé un événement chez nous pour nous rappeler de maman. On a beaucoup ri, nous avons sorti ses peintures, puis nous nous sommes tous rappelé ce qu'elle faisait pour nous tous. Ce fut une belle soirée, avec les deux familles réunies pour parler de la femme la plus importante de nos vies. Notre mère, femme, amour, tante, amie. Elle avait tous ces rôles en même temps. Après cela, je me suis focalisé sur mes études. J'avais trois ans à passer à l'école d'infirmier.
Comme si le Japon n'avait pas assez souffert, après les catastrophes naturelles, les soucis liés aux couples, à l'Incontestable et ce message rouge partout... System Error. Après avoir installé un système comme l'Incontestable, avec un tel souci, c'est vite devenu l'anarchie dans pas mal de foyers. Bien évidemment, mes parents s'aiment enfin, pour mes pères Oliver et Ryotaro. Car Aoto, lui, n'est pas remarié, pas encore ; il redoute cette lettre, mais à son âge, vont-ils le remarié ? Je n'en sais rien. Et comme on dit, un malheur n'arrive jamais seul. Car oui, après ça, ce fut l'épidémie. Comme si vivre au Japon et réussir à y survivre étaient en fait un test de Dieu, du destin ou de je ne sais quoi. "Si vous survivez à tout ça, vous pourrez survivre à tout ! Bravo, vous êtes soit inhumains, soit des super-héros." Enfin, moi, je le vois comme ça. Ou bien vivre au Japon est une vaste blague. Je suis étonné qu'il n'y ait pas plus de suicides qu'avant avec tout ça... Pour revenir sur l'épidémie, étant en cours, je n'ai pas pu aider à l'hôpital. Cela ne faisait qu'un an que j'étais en cours pour devenir infirmier. Même si je dois l'avouer, j'ai aidé quelques étudiants qui présentaient des symptômes. Moi ? J'y ai échappé, on dirait. Tout comme ma famille.
Tout s'est terminé en juin, fort heureusement, car on ne va pas se le cacher, ça fait beaucoup, quand même, non ? Comment des êtres humains peuvent-ils vivre tout ça ? J'ai eu l'impression de devenir fou et j'ai eu besoin de parler. C'est aussi à ce moment-là que j'ai fini par laisser sortir ma colère, toute cette colère refoulée depuis des années. J'en ai crié sur mon prof ce jour-là. C'est lui qui a accepté de m'écouter ; il voyait bien que j'en avais besoin, et il le faisait pour d'autres élèves aussi. Et à force de m'écouter sans rien dire, j'ai fini par tout sortir. Ma haine envers la nature qui avait emporté ma mère, envers Aoto qui, un coup se la jouait père de l'année, puis deux secondes plus tard, l'homme le plus froid de la Terre. Sur la disparition de Kimiko aussi. J'avais beaucoup à dire. Bref, j'ai fini par péter un câble. Et bien, je vais vous dire un secret... Ça défoule, ça fait du bien ! Depuis ce jour, je n'ai plus jamais caché ma colère, mon énervement ou mon agacement. Si quelque chose me dérangeait, je le montrais. Sauf en situation professionnelle, car les patients, eux, ils n'ont rien demandé ; ils sont là pour recevoir de l'aide.
Décembre 2111, j'ai fêté mes 22 ans, et ahh... Encore un malheur qui s'abat sur le Japon. Cette fois, ce sont les puces qui font des siennes. Vous savez, ces puces à la con qu'on nous met sans nous demander notre avis. Campagne de repuçage pour toute la population. Si certains, comme moi, y vont de leur plein gré, même si ça fait chier, on ne va pas se mentir, certains refusent et décident de fuir. Certains ont possiblement réussi, qui sait, tant mieux pour eux, j'ai envie de dire. Moi, ma famille est ici, alors je subirai ça pour eux. Je ne suis pas un lâche.
C'est en 2113 que je suis diplômé de mon école d'infirmier. D'ailleurs, il ne me faut pas longtemps pour trouver un travail dans l'un des hôpitaux de Tokyo. Infirmier Okada Mao... Ça sonne si bien, hein ? Je l'ai fait pour moi et pour ma mère. L'année suivante, en 2114, quelques trucs sont arrivés. Comme les élections. J'ai voté, pour qui, je ne sais plus. Pourquoi ? Car ni l'un ni l'autre ne m'intéressait. On aurait été dans la merde avec l'un ou l'autre, alors partant de là... La politique, ce n'est clairement pas ma tasse de thé.
Bref, nous voilà en 2115... Rien de beau sous le soleil. Je suis toujours célibataire, je vis seul dans mon petit appartement, travaillant à l'hôpital et me posant des questions sur moi-même. Sur mon orientation sexuelle, sur mon avenir. Je me demande... Qu'est-ce que penserait maman aujourd'hui ?
Physique
Hmm, quelle heure est-il ? Déjà 4 h 30 ? Bon, eh bien, il est l'heure de se lever. Je déteste me lever si tôt, je préfère encore mes horaires de nuit. Au moins, c'est plus calme, que ce soit pour aller au boulot ou même au boulot. Je me lève donc de mon lit si confortable et me dirige pour aller prendre ma douche. Une bonne douche tiède, ni trop chaude, ni trop froide. Une fois la douche prise, je vais m'habiller tranquillement pendant que mon café se fait tout seul, merci la machine programmée la veille. J'opte pour des vêtements plutôt basiques, comme un jean blanc et un tee-shirt bleu pastel. Je n'aime pas les vêtements trop sombres, ni avec des couleurs flashy telles que le jaune ou le rose Barbie. Bref, une fois terminé et mes cheveux longuement brossés et séchés, je vais enfin pouvoir boire mon café. Je fixe le ciel encore endormi par la fenêtre. Le ciel est si noir, comme le plumage d'un corbeau ; pourtant, avec toutes les lumières environnantes, on y voit très bien.
Une fois mon petit-déjeuner terminé, qui ne consistait qu’en une tasse de café, j’enfile une veste, ainsi que mon manteau et mes chaussures. Je prends mon sac et mes clés de voiture. À cause de mes horaires, je ne peux pas prendre le métro ; il est bien trop tôt. Je possède une petite voiture blanche, pratique, qui me permet de me déplacer dans la capitale comme je le souhaite. Je mets mes lunettes sur mon nez et c’est parti pour l’hôpital. Une fois garé sur le parking des employés, j’enfile un masque sur le visage. Ce n’est pas une procédure obligatoire, mais plutôt un choix personnel. J’en mets un avant de rentrer dans l’hôpital et en sortant. Pour la simple et bonne raison que je possède quelques bijoux qui me sont interdits ici. Des piercings. J’en possède un à la lèvre inférieure côté gauche et pas mal aux oreilles. Je cache tout avec ma chevelure non attachée et le fameux masque. Une fois arrivé aux vestiaires, je me change et me débarrasse de tous mes bijoux pour les déposer dans une petite boîte. Je prends aussi un élastique et je m’attache les cheveux en une haute queue de cheval. Il m’arrive parfois de les attacher en chignon avec une pince, mais là, je l’ai oubliée à la maison. J’ai les cheveux assez longs, une promesse que j’ai faite à un membre de ma famille. Au départ, ça m’emmerdait, je dois bien l’avouer, mais j’y ai pris goût et puis… C’est vrai, ils ressemblent beaucoup à ceux de ma mère. La même teinte de rose, la longueur… Je les adore.
Une fois en tenue et paré pour le travail, j'arbore mon plus beau sourire et j'y vais. J'ai opté pour mes lentilles aujourd'hui aussi. Comme ça, on peut voir clairement mes magnifiques yeux dorés. Oui, magnifiques, on me le dit souvent, alors j'écoute ce qu'on me dit ; les patients ont presque toujours raison. Bon, allons au bureau des infirmiers pour voir ce que j'ai à faire. Sauf qu'en arrivant, je vois sur le tableau un mot… qui ruine ma bonne humeur : "examen médical annuel obligatoire". Donc, je vais aller me faire examiner les yeux, les oreilles, me faire peser, mesurer. On va aussi me prélever du sang. Tout ça pour vérifier que je suis en parfaite santé et pour me concentrer sur les soins des patients. Et surtout, vérifier que je n'ai pas contracté de maladies contagieuses. C'est parti, hein. En arrivant, je remarque que je suis le premier. Premier arrivé, premier servi et surtout, débarrassé de ça au plus vite.
On commence par la base, taille et poids. Je me mets torse-nu et je me pèse. J'ai un bon poids, vu que je vais à la salle quand j'ai le temps. Puis ma taille… Je fais 1,74 mètres. C'est plutôt bien pour un homme japonais, mais vu que j'ai du sang canadien, il se peut que ma taille vienne de là. Enfin, pas que je m'en soucie. Je m'occupe de faire tous les autres tests, pour finalement me faire faire ma prise de sang. Je reste de marbre face à ça. Ce n'est qu'une petite piqûre, alors ça va. Je discute même avec mon collègue qui s'en occupe. Puis, une fois terminé, je peux enfin retourner au travail. Je ne pense pas que mes analyses soient étranges. Je mange sainement ; bon, ok, je fume de temps en temps… tous les jours… assez souvent. Mais je vais bien de ce côté.
Et voilà, je peux enfin partir travailler et m'occuper de mes charmants patients le sourire aux lèvres.
Une fois mon petit-déjeuner terminé, qui ne consistait qu’en une tasse de café, j’enfile une veste, ainsi que mon manteau et mes chaussures. Je prends mon sac et mes clés de voiture. À cause de mes horaires, je ne peux pas prendre le métro ; il est bien trop tôt. Je possède une petite voiture blanche, pratique, qui me permet de me déplacer dans la capitale comme je le souhaite. Je mets mes lunettes sur mon nez et c’est parti pour l’hôpital. Une fois garé sur le parking des employés, j’enfile un masque sur le visage. Ce n’est pas une procédure obligatoire, mais plutôt un choix personnel. J’en mets un avant de rentrer dans l’hôpital et en sortant. Pour la simple et bonne raison que je possède quelques bijoux qui me sont interdits ici. Des piercings. J’en possède un à la lèvre inférieure côté gauche et pas mal aux oreilles. Je cache tout avec ma chevelure non attachée et le fameux masque. Une fois arrivé aux vestiaires, je me change et me débarrasse de tous mes bijoux pour les déposer dans une petite boîte. Je prends aussi un élastique et je m’attache les cheveux en une haute queue de cheval. Il m’arrive parfois de les attacher en chignon avec une pince, mais là, je l’ai oubliée à la maison. J’ai les cheveux assez longs, une promesse que j’ai faite à un membre de ma famille. Au départ, ça m’emmerdait, je dois bien l’avouer, mais j’y ai pris goût et puis… C’est vrai, ils ressemblent beaucoup à ceux de ma mère. La même teinte de rose, la longueur… Je les adore.
Une fois en tenue et paré pour le travail, j'arbore mon plus beau sourire et j'y vais. J'ai opté pour mes lentilles aujourd'hui aussi. Comme ça, on peut voir clairement mes magnifiques yeux dorés. Oui, magnifiques, on me le dit souvent, alors j'écoute ce qu'on me dit ; les patients ont presque toujours raison. Bon, allons au bureau des infirmiers pour voir ce que j'ai à faire. Sauf qu'en arrivant, je vois sur le tableau un mot… qui ruine ma bonne humeur : "examen médical annuel obligatoire". Donc, je vais aller me faire examiner les yeux, les oreilles, me faire peser, mesurer. On va aussi me prélever du sang. Tout ça pour vérifier que je suis en parfaite santé et pour me concentrer sur les soins des patients. Et surtout, vérifier que je n'ai pas contracté de maladies contagieuses. C'est parti, hein. En arrivant, je remarque que je suis le premier. Premier arrivé, premier servi et surtout, débarrassé de ça au plus vite.
On commence par la base, taille et poids. Je me mets torse-nu et je me pèse. J'ai un bon poids, vu que je vais à la salle quand j'ai le temps. Puis ma taille… Je fais 1,74 mètres. C'est plutôt bien pour un homme japonais, mais vu que j'ai du sang canadien, il se peut que ma taille vienne de là. Enfin, pas que je m'en soucie. Je m'occupe de faire tous les autres tests, pour finalement me faire faire ma prise de sang. Je reste de marbre face à ça. Ce n'est qu'une petite piqûre, alors ça va. Je discute même avec mon collègue qui s'en occupe. Puis, une fois terminé, je peux enfin retourner au travail. Je ne pense pas que mes analyses soient étranges. Je mange sainement ; bon, ok, je fume de temps en temps… tous les jours… assez souvent. Mais je vais bien de ce côté.
Et voilà, je peux enfin partir travailler et m'occuper de mes charmants patients le sourire aux lèvres.
Caractère
Me revoilà dans mon service, avec mes patients, qui normalement ne sont que de passage, du moins je l'espère pour eux. J'aime mes patients ; pour moi, ils sont ceux qui me sont les plus précieux, et c'est bien pour cela que je leur offre toujours un sourire chaleureux, sans que cela soit un effort. Enfin presque ; si le patient est difficile, je dois faire des efforts. Heureusement, en ce moment, je n'ai pas à le faire. Ils sont tous adorables, prenant leurs médicaments sagement, me parlant gentiment et ayant du respect pour le personnel de l'hôpital. Donner des soins, faire en sorte qu'ils se sentent bien et en sécurité est ma priorité numéro un. Mais c'est toujours mieux de le faire dans une bonne ambiance. Je déteste me faire insulter ou maltraiter par les patients difficiles… Comme mes collègues, je suppose.
Je m'occupe d'eux, chambre par chambre, avant de prendre une petite pause avec des collègues autour d'un café. Ahh, mes collègues, autant les hommes que les femmes, je ne les comprends pas toujours. Ils sont constamment en train de demander à aller boire un verre après le travail, histoire de décompresser. Enfin, pour les célibataires et/ou ceux sans enfants. Je refuse à chaque fois, préférant décompresser à la salle, en courant un peu ou en faisant autre chose. Alors que nous rigolons entre nous, je remarque une patiente qui semble s'être perdue. Je fais le tour du comptoir pour m'accroupir devant cette petite patiente.
« Bah alors ma grande, tu t'es perdu ? »
Elle se met à pleurer et acquiesce de la tête. La pauvre, je regarde son bracelet et le fais scanner par un collègue. Elle s’est donc trompée d’étage. Je la prends dans mes bras pour l’emmener dans sa chambre. Elle s’accroche à moi tout en pleurant. Je lui souris tendrement et lui caresse le dos pour la calmer. Elle me rappelle ma petite sœur Hinata, enfin, quand elle était plus petite. Une fois dans sa chambre, je la repose sur le sol, et elle se précipite dans les bras de son père, visiblement soulagé. Cela arrive plus souvent qu’on ne le pense, et pas seulement pour les enfants. Je me souviens d’un patient d’une soixantaine d’années qui se perdait toutes les 20 minutes. C’était un cauchemar. Une fois, il s’est retrouvé dans le parking sans qu’on sache comment ni pourquoi. Bref, quoi qu’il en soit, je serai toujours là pour mes patients, toujours.
C'est enfin la fin de la journée et, lorsque je quitte le travail, je reprends mon apparence du début de journée : masque sur le visage, cheveux cachant mes bijoux après les avoir remis. Puis on rentre. Le souci avec les gens en dehors de l'hôpital, c'est que je les déteste. Pour moi, il n'y a que les personnes à l'hôpital qui ont le droit de recevoir de la gentillesse. Ils en ont besoin pour guérir. Je ne dis pas que le marchand de tabac n'en a pas besoin, mais cela ne m'avancera à rien d'être gentil. Je reste agréable, mais il n'est pas nécessaire de sourire ni de faire des manières. Je pourrais dire que je suis comme ça à cause de ce que j'ai vécu par le passé : la perte du seul amour de ma vie, la façon dont mon père m'a élevé… Mais non, je ne me cache pas derrière de fausses excuses. Je suis un enfoiré, je suis comme ça. Je ne parle jamais de mon passé de toute façon ; cela ne regarde personne. Peut-être la personne avec qui je devrais partager ma vie, et encore, ce n'est même pas sûr.
C'est simple : je n'aime pas les gens. Compliqué avec mon métier, hein ? Mais comme je l'ai dit, cela n'impacte pas mes journées de travail ; je reste agréable, souriant et rassurant avec les patients et les visiteurs. C'est juste que les gens nous mentent tout le temps, nous font du mal sans raison, que la vie est ignoble. Alors pourquoi devrais-je être heureux de me faire bousculer dans la rue ? Mes collègues sont toujours choqués de voir la différence entre l'infirmier Mao et juste Mao. Deux personnes différentes. Je me souviens qu'une fois, on m'a dit : « Je ne savais pas que tu avais un jumeau », tellement j'avais fait mauvaise impression en dehors de l'hôpital. Non, je n'ai pas de jumeau ; je suis naturellement désagréable. Ce qui me fait peur pour le mariage. Un jour, je devrai vivre avec quelqu'un, fonder une famille et tout le reste. Même si je me "réserve" pour cette personne, que je refuse de côtoyer intimement qui que ce soit, je ne sais pas comment j'agirai avec elle ou lui. D'ailleurs, en parlant de ça, j'espère que ce sera un homme... Je ne suis pas gay, loin de là, mais je ne peux pas coucher avec une femme. Alors qu'avec un homme, il y a différentes façons de le faire ; il y en aura bien une qui me conviendra.
En arrivant chez moi, je regarde la photo de famille. Bien sûr, avec eux, je suis… Hmm… Entre les deux ? S'ils sont cools avec moi, je le suis aussi. Si on me cherche, je réponds. J'ai bien changé par rapport à mon adolescence. Si je n'avais pas rencontré ce professeur, je crois que je serais toujours renfermé sur moi-même, intériorisant mes émotions. Pour le repas du soir, j'opte pour un bento au porc pané, du konbini, et je vais me mettre au lit. Ouais, un truc aussi fade ; en même temps, mon niveau en cuisine est… Très bas. Je sais faire le ménage, coudre, soigner, bien sûr, mais la cuisine, non merci. Je crois que les couteaux et casseroles ne m'aiment pas ; je foire toujours tout, alors les plats tout prêts sont mes meilleurs amis. Pourtant, j'aime pas mal de choses, comme les yakisoba au bœuf. Mais je suis incapable de faire la cuisine. J'ai une préférence pour la cuisine japonaise, même si manger un burger ou une pizza ne me dérange pas, tant que cela reste occasionnel. Je ne dis pas non à une bière de temps en temps ou à une petite cigarette. C'est mauvais pour la santé, je sais, mais ça détend quand je ne peux pas aller à la salle.
Allez, il est l'heure d'aller se coucher ; demain, c'est reparti pour un tour… J'aime bien ma petite vie comme elle est actuellement, j'aimerais que ça continue ainsi. Que cette lettre rose n'arrive pas… Je ne veux pas déménager, je ne veux pas faire tous ces trucs... Et surtout, je ne veux plus tomber amoureux pour finir par souffrir et avoir le cœur brisé. Mais bon, je n'y couperai pas. Je le sais.
Je m'occupe d'eux, chambre par chambre, avant de prendre une petite pause avec des collègues autour d'un café. Ahh, mes collègues, autant les hommes que les femmes, je ne les comprends pas toujours. Ils sont constamment en train de demander à aller boire un verre après le travail, histoire de décompresser. Enfin, pour les célibataires et/ou ceux sans enfants. Je refuse à chaque fois, préférant décompresser à la salle, en courant un peu ou en faisant autre chose. Alors que nous rigolons entre nous, je remarque une patiente qui semble s'être perdue. Je fais le tour du comptoir pour m'accroupir devant cette petite patiente.
« Bah alors ma grande, tu t'es perdu ? »
Elle se met à pleurer et acquiesce de la tête. La pauvre, je regarde son bracelet et le fais scanner par un collègue. Elle s’est donc trompée d’étage. Je la prends dans mes bras pour l’emmener dans sa chambre. Elle s’accroche à moi tout en pleurant. Je lui souris tendrement et lui caresse le dos pour la calmer. Elle me rappelle ma petite sœur Hinata, enfin, quand elle était plus petite. Une fois dans sa chambre, je la repose sur le sol, et elle se précipite dans les bras de son père, visiblement soulagé. Cela arrive plus souvent qu’on ne le pense, et pas seulement pour les enfants. Je me souviens d’un patient d’une soixantaine d’années qui se perdait toutes les 20 minutes. C’était un cauchemar. Une fois, il s’est retrouvé dans le parking sans qu’on sache comment ni pourquoi. Bref, quoi qu’il en soit, je serai toujours là pour mes patients, toujours.
C'est enfin la fin de la journée et, lorsque je quitte le travail, je reprends mon apparence du début de journée : masque sur le visage, cheveux cachant mes bijoux après les avoir remis. Puis on rentre. Le souci avec les gens en dehors de l'hôpital, c'est que je les déteste. Pour moi, il n'y a que les personnes à l'hôpital qui ont le droit de recevoir de la gentillesse. Ils en ont besoin pour guérir. Je ne dis pas que le marchand de tabac n'en a pas besoin, mais cela ne m'avancera à rien d'être gentil. Je reste agréable, mais il n'est pas nécessaire de sourire ni de faire des manières. Je pourrais dire que je suis comme ça à cause de ce que j'ai vécu par le passé : la perte du seul amour de ma vie, la façon dont mon père m'a élevé… Mais non, je ne me cache pas derrière de fausses excuses. Je suis un enfoiré, je suis comme ça. Je ne parle jamais de mon passé de toute façon ; cela ne regarde personne. Peut-être la personne avec qui je devrais partager ma vie, et encore, ce n'est même pas sûr.
C'est simple : je n'aime pas les gens. Compliqué avec mon métier, hein ? Mais comme je l'ai dit, cela n'impacte pas mes journées de travail ; je reste agréable, souriant et rassurant avec les patients et les visiteurs. C'est juste que les gens nous mentent tout le temps, nous font du mal sans raison, que la vie est ignoble. Alors pourquoi devrais-je être heureux de me faire bousculer dans la rue ? Mes collègues sont toujours choqués de voir la différence entre l'infirmier Mao et juste Mao. Deux personnes différentes. Je me souviens qu'une fois, on m'a dit : « Je ne savais pas que tu avais un jumeau », tellement j'avais fait mauvaise impression en dehors de l'hôpital. Non, je n'ai pas de jumeau ; je suis naturellement désagréable. Ce qui me fait peur pour le mariage. Un jour, je devrai vivre avec quelqu'un, fonder une famille et tout le reste. Même si je me "réserve" pour cette personne, que je refuse de côtoyer intimement qui que ce soit, je ne sais pas comment j'agirai avec elle ou lui. D'ailleurs, en parlant de ça, j'espère que ce sera un homme... Je ne suis pas gay, loin de là, mais je ne peux pas coucher avec une femme. Alors qu'avec un homme, il y a différentes façons de le faire ; il y en aura bien une qui me conviendra.
En arrivant chez moi, je regarde la photo de famille. Bien sûr, avec eux, je suis… Hmm… Entre les deux ? S'ils sont cools avec moi, je le suis aussi. Si on me cherche, je réponds. J'ai bien changé par rapport à mon adolescence. Si je n'avais pas rencontré ce professeur, je crois que je serais toujours renfermé sur moi-même, intériorisant mes émotions. Pour le repas du soir, j'opte pour un bento au porc pané, du konbini, et je vais me mettre au lit. Ouais, un truc aussi fade ; en même temps, mon niveau en cuisine est… Très bas. Je sais faire le ménage, coudre, soigner, bien sûr, mais la cuisine, non merci. Je crois que les couteaux et casseroles ne m'aiment pas ; je foire toujours tout, alors les plats tout prêts sont mes meilleurs amis. Pourtant, j'aime pas mal de choses, comme les yakisoba au bœuf. Mais je suis incapable de faire la cuisine. J'ai une préférence pour la cuisine japonaise, même si manger un burger ou une pizza ne me dérange pas, tant que cela reste occasionnel. Je ne dis pas non à une bière de temps en temps ou à une petite cigarette. C'est mauvais pour la santé, je sais, mais ça détend quand je ne peux pas aller à la salle.
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Kaori Mogami
Bon reboot ! o/
Kao râle en #9900ff
Kaori Mogami
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Mao Okada
Merci à tous !
Ji -> j'ai hâte qu'ils abordent le sujet en rp x)
Ryotaro -> Bah quoi ? Il est adorable, non ? :3
Ji -> j'ai hâte qu'ils abordent le sujet en rp x)
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Mao Okada
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Alex Shinogami
Re-bienvenue Sakura-chan ! Non je me suis pas trompé dans le nom du perso, c'est volontaire XD
J'adore aussi bien son physique, que son histoire et son caractère. J'ai hâte de le croiser à l'hôpital ;)
Bonne validation en tout cas !
J'adore aussi bien son physique, que son histoire et son caractère. J'ai hâte de le croiser à l'hôpital ;)
Bonne validation en tout cas !
Alex Shinogami
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Adel Laine
Quel BG ce reboot ! Bienvenue à lui sur JM !
Bonne future validation.
Adel : *fait mine de s'être malencontreusement coupé pour avoir besoin de soins* Oh, quel maladroit...
Bonne future validation.
Adel : *fait mine de s'être malencontreusement coupé pour avoir besoin de soins* Oh, quel maladroit...
Adel Laine
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Ahaha rebienvenue avec ce reboot petit chat
Leslie Minami
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Invité
Bienvenue à cette nouvelle tête !
Ça donnerait presque envie d'aller à l'hosto, dis donc.
Bonne validation
Ça donnerait presque envie d'aller à l'hosto, dis donc.
Bonne validation
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Mao Okada
Et bien, je pensais pas qu'il serait si populaire en tant qu'infirmier xD
Merci pour vos messages !
Merci pour vos messages !
Mao Okada
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Modération de fiche
Le staff de Just Married te souhaite la bienvenue sur le forum !
Introduction
Hello et bienvenue à toi sous cette nouvelle tête que je connais déjà un peu!
Modération
Et vi, j’ai retiré les trois parties car ta fiche est nickelle à l’exception de l’orthographe ^^ Ce n’est pas la grosse cata, mais il y a quand même pas mal de fautes qui trainent et des changements de temps anormaux ^^ C’est vraiment la seule chose à reprendre sur l’ensemble ^^
Conclusion
Ça devrait donc être assez vite réglé avec un petit tour sur “bon patron” ou autre ! Tu sais où me trouver en cas de besoin !
(Méfie toi d'Adel... Il a vraiment une obsession avec les infirmiers Oo !! )
Bon courage pour les modifications ! En cas de problème, de doute, n'hésite pas à contacter un des membres de l'administration, nous serions ravis de te venir en aide ! :)
Analyse : 1/3
Nous analysons au maximum trois fois une fiche, après cela, si nous ne pouvons toujours pas la valider, nous serons malheureusement obligés de la refuser. Nous ne pouvons nous permettre de reprendre chaque fiche dix ou vingt fois, cela serait autant pénible pour vous que pour nous. Merci de votre compréhension.
Tora parle Anglais, Japonais
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Mao Okada
Coucou, merci du passage. J'ai corrigé comme j'ai pu, vu que j'étais déjà passé sur bonpatron et qu'il n'a pas vu les fautes. Bref, j'espère ne pas en avoir rajouté du coup ^^'
Et bien merci pour l'info, je ferais attention avec Adel
Et bien merci pour l'info, je ferais attention avec Adel
Mao Okada
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Époux/se : Cassia Da Cruz < 3
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Tora Kanashisa
C'est bon pour moi! File sauver des vies, jeune cabri!
Pré-validation par Ty'
Votre fiche a été pré-validée par un modérateur, un administrateur passera sous peu valider officiellement celle-ci.
Tora parle Anglais, Japonais
Tora Kanashisa
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Kaori Mogami
Tu es validé(e) !
Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !
N'oubliez pas :
• De remplir les champs de votre profil.
• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici !
• Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici.
• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites.
& Surtout, AMUSEZ-VOUS !
Kao râle en #9900ff
Kaori Mogami
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