— Just Married —
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25/03/2024
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Je suis: neutre.
Époux/se : Saori Koye
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Yasuke Koye
Yasuke Koye
La force avant la faiblesse, le voyage avant la destination
Informations générales
Nom : Koye
Prénom.s : Yasuke. Même si ses proches ont pris l'habitude de l'appeler Yaye parce qu'ils aimaient bien la prononciation
Âge : 27 ans (né le 31 mars 2088)
Genre : Masculin
Origines : Africaine (Ghanéenne), Japonaise.
Activité : Écrivain fantasy et science-fiction. Dispose aussi d'un diplôme d'ingénieur génie informatique.
Sexualité : Hétérosexuel
Avatar : Afro, du manga afro samurai. Artiste : geek n rock
Règlement : - Validé - Tora
Chemin Top recherche
Autre : Le setting m'a inspiré. Je pense que je me suis un peu emporté sur la partie histoire. Ça risque d'être un peu long une fois posté. J'espère au moins que ce sera divertissant pour le lecteur
Prénom.s : Yasuke. Même si ses proches ont pris l'habitude de l'appeler Yaye parce qu'ils aimaient bien la prononciation
Âge : 27 ans (né le 31 mars 2088)
Genre : Masculin
Origines : Africaine (Ghanéenne), Japonaise.
Activité : Écrivain fantasy et science-fiction. Dispose aussi d'un diplôme d'ingénieur génie informatique.
Sexualité : Hétérosexuel
Avatar : Afro, du manga afro samurai. Artiste : geek n rock
Règlement : - Validé - Tora
Chemin Top recherche
Autre : Le setting m'a inspiré. Je pense que je me suis un peu emporté sur la partie histoire. Ça risque d'être un peu long une fois posté. J'espère au moins que ce sera divertissant pour le lecteur
Histoire - La vie avant la mort
Si tu lis ceci, c’est que je ne suis probablement plus là. Contrairement à beaucoup de pères, moi j’ai la chance de proprement te dire adieu. J’écris ceci pour de dire tout ce que tu représentes pour moi. Et aussi pour t’expliquer pourquoi j’ai décidé de partir. Je t’écris ceci surtout pour te demander pardon de vous avoir abandonnés ta mère et toi. Ah, je me sens si vieux.
Par où commencer ? Par notre rencontre vu qu’elle est un peu l’élément déclencheur qui m’a amené où j’en suis aujourd’hui. Tu connais ton père, j’ai toujours été un romantique. Je suis tombé amoureux d’elle très vite. On était à l'université. Contrairement à la plupart des japonaises que j’ai toujours trouvées un peu réservées avant que tu ne passes les premières défenses, elle, elle était un ouragan, un feu de forêt à l’esprit vif et au tempérament plutôt explosif.
J’ai toujours été fier de notre double culture. Mes parents ont fait le maximum pour me transmettre notre héritage africain. Ils s'étaient rencontrés dans le cadre de leurs études au Japon et sont restés après leurs diplômes. Portant un amour profond pour le pays, son histoire et sa culture, ils ont fini par se faire naturaliser après plusieurs années de vie sur le territoire et de longues batailles administratives. Ils ont vécu la création de l'Incontestable. Pour eux, c'était une solution comme une autre, qu'il fallait tenter pour corriger le problème démographique dont souffrait le pays. C'était avec beaucoup de patriotisme qu'ils ont accueilli leurs puces.
Naître et vivre ici m’a rendu aussi très attaché à ma culture japonaise. Mais si je suis autant imprégné de l’histoire de notre pays, c’est grâce à elle. Ses deux parents étaient des patriotes japonais et lui ont transmis la passion des traditions. C’est ce qu’elle étudiait à l’université. Elle m’a tout de suite contaminé. Si tu pratiques l’Iaïdo, cela vient aussi d’elle.
C’était littéralement mon âme-sœur. On s’aimait et on savait avec nos affinités, notre compatibilité, que l’Incontestable ne pouvait que nous matcher, c’était juste naturel. Quelle a donc été ma surprise quand j’ai reçu la lettre m’annonçant notre mariage et que son nom n’y figurait pas. On s’était vu après. On a envisagé de protester, je ne sais pas, de fuir. Faire n’importe quoi pour vivre ensemble.
Le jour où j’ai rencontré ma femme, celle que l’algorithme m’avait imposée, j’ai compris et pourtant j’étais très en colère. Ses deux parents étaient africains aussi. Du Ghana, comme les miens. Venus au Japon avant la création de l'Incontestable dans le cadre du travail (dans l'évènementiel) de son père et ont fini par s'installer. Quelles étaient les chances ? Élevées je suppose, vu que j’étais visiblement marié à elle. Elle a tout de suite compris que j’aimais une autre. Ce n’était pas si courant à notre époque, d’avoir déjà quelqu’un. L’Incontestable a vu le jour justement pour forcer les relations. Elle a été très compréhensive. Elle savait que je ne pouvais pas rejeter notre mariage, m’a laissé le temps de faire le deuil de mon ancienne relation. C’était le genre de personne qu’était Mari. Ta mère a toujours été une personne formidable.
Nous n’avons jamais voulu te dire que j’aimais une autre avant de rencontrer ta mère. Nous étions d’accord, ta mère et moi de te donner l’exemple d’un couple aimant et soudé. De te montrer que le mariage pouvait être quelque chose de plus que contractuel, même sous l’Incontestable. J’ai donc revu Rin, celle que j’ai aimé avant ta mère pour discuter. Elle aussi avait été marié à un « homme bien » comme elle le disait. On s’est donné deux mois, on jouait le jeu pendant deux mois et si nos deux mariages ne marchaient pas on allait tenter autre chose.
J’ai vu des couples tout à fait fonctionner sans amour. Le respect mutuel suffisait dans la majeure partie des cas. Certains finissaient très bons amis dans leur mariage. Mais moi je voulais plus, j’avais déjà goutté plus. Je n’avais pas fait le programme de tomber amoureux une seconde fois. Parce que oui on s’est vraiment aimé, on s’aime vraiment ta mère et moi. Ce n’était pas une façade juste pour toi. Avec elle c’était tellement différent. Il y avait quelque chose de très fédérateur à partager les mêmes problèmes capillaires que ta conjointe. Mais ce n’était pas que ça. On ne fonde pas un mariage heureux sur ce genre de détails. C’était beaucoup d’autres subtilités, de petites sensibilités, sa personnalité. Et comme tu le sais, ta mère est juste une personne formidable. C’est la deuxième fois que je le dis.
Je n’avais jamais arrêté d’aimer Rin. Mais deux mois plus tard quand on s’était revu, elle l’avait vu. On se connaissait beaucoup trop. Dix minutes de silence à ne rien se dire, puis elle s’était levée. Elle m’a dit qu’elle m’aimerait toujours, mais que c’était mieux que nous ne nous revoyions plus. On n'a pas discuté ce jour-là, elle était juste partie. Je n’ai pas eu l’occasion de lui demander comment se portait son mariage. J’étais l’homme le plus chanceux d’avoir gagné le cœur de deux femmes aussi incroyables. J’étais l’homme le plus heureux, car j’avais toujours ta mère et elle serait apaisée que l’ombre de Rin ne plane plus sur notre mariage. J’avais perdu Rin. J’étais aussi l’homme le plus triste.
Quelques années plus tard, le soir du trente-et-un mars deux mille quatre-vingt-huit, tes pleurs ont fait de moi l’homme le plus heureux sur terre. Tu as toujours eu une sale tête, tu sais. Bon pas toujours, c’est venu en grandissant. Il y a toujours eu ce feu dans ton regard. Comme si tu en voulais à tout le monde. J’étais ingénieur électronicien et ta mère donnait des cours de musique. Tu n’étais que notre seul enfant, j’ai appris plus tard que biologiquement je ne pouvais plus en avoir. À nous deux, on avait suffisamment de quoi bien t’éduquer. Alors pourquoi tu étais aussi agressif ?
C’était ta mère qui a eu l’idée de t’inscrire en cours de combat. Il t'avait fallu plusieurs disciplines avant de finalement te poser sur le Kendo. C’est drôle non. Comme si je ne t’avais pas donné le prénom de Yasuke par hasard. Ça aussi, c’était à cause de Rin. C’était elle qui m’a parlé du personnage en détails et m’a passé sa passion pour les lames. C’est drôle qu’une femme ait autant influencé ta vie et que tu ne la connaisses jamais. Tu as toujours voulu te définir par opposition à quelque chose. Toujours dans la confrontation. Tu as refusé tout cours d’instrument de musique de ta mère, refusé que je t’introduise au kenjutsu parce que tu ne voulais pas partager le même sport que papa. La plupart des enfants sont fiers de ressembler à leur parent, mais pas toi.
Je me demande si ce n’était pas un peu de notre faute. On a toujours voulu t’inculquer ce côté individualiste, singulier, rebelle parfois absent de l’éducation japonaise. Peut-être qu’on a en fait un peu trop. J’étais fier quand après quelques années de kendo, tu es finalement venu à moi pour apprendre à manier une lame. Et c’est ça qui a finalement canalisé ton énergie. Ta mère et moi, on a émis plusieurs théories sur le pourquoi. Ce n’était pas que les valeurs de vie, tu avais ça avec le kendo. Moi, je pensais que c’était le côté réel et dangereux de la lame qui te fascinait. Mari n’était pas de cet avis. Pour elle c’était le côté solitaire, tourner vers son moi intérieur de l’art qui était la clé. Tous les autres sports de combat, au-delà de toutes les techniques, avaient toujours ce côté conflictuel, ce côté affrontement contre un adversaire qui nourrissait la flamme au lieu de la juguler. L’art plus solitaire du iaïdo t’a permis de chercher à te définir toi, non par opposition ou validation d’un autre, mais par découverte de ton moi profond. Ses mots, pas les miens. Aujourd'hui encore, je reste convaincu que c’est un peu des deux. Tu n’as jamais voulu essayer de katana en bois.
Tu n’as jamais été un enfant à problème. À part quelques incidents avec tes camarades de combats au début, rien. Des notes correctes en cours, pas de problèmes à trainer avec tes camarades, pas de vague. Et avec l’exemple qu’on t’a donné et la propagande, tu n’avais aucun problème avec l’Incontestable. « Dictature ? On a étudié des dictatures et si ce que nous vivons au Japon en est une, bah, c’est une dictature plutôt correcte je trouve ». Le jour où je t’ai entendu dire ça, je me souviens avoir souri. Pas de drames, pas de drogues. Enfin si l’alcool, je pensais que tu en abusais un peu trop pour quelqu’un dont « le corps est un temple ». C’est vrai que tu tenais plus le coup que tes camarades, mais ce n’était pas une raison.
J’étais très fier quand tu as décidé de te lancer dans une carrière d’ingénierie logicielle. Maintenant que le « je ne veux pas ressembler à papa » était passé, tu m’as laissé te donner goût à l’outil informatique. J’aurais été encore plus fier si tu avais choisi la même carrière, mais là je taquine. La dernière année de ton diplôme, je me rappelle la peur que j’ai eu quand tu m’avais dit vouloir assister au Big Bang Kiss en spectateur, par curiosité. Oui, je suis convaincu qu’en tant que parent on a un peu trop poussé le côté ouvert d’esprit. Il était clair que tôt ou tard, le groupe des Incontrôlables serait déclaré illégal. Trainer de près ou de loin de ce groupe ne présageait rien de bon. Mais tu ne vas pas te plaindre d’un oiseau qui essaie de voler. C’est ce que ta mère me disait et tu sais très bien qu’elle est plus pro-Incontestable que moi. Qu’est-ce que je pouvais dire ?
Puis, il y a eu les explosions. Je n’avais jamais vu ma femme comme cela. Elle avait vieilli de vingt ans. Tu étais injoignable, on a supposé le pire. Notre seul enfant. J’étais comme un zombie devant les feeds, à chercher la moindre information avant que la censure ne frappe. Après le choc, ta mère faisait déjà le plan pour qu’on fasse le tour des hôpitaux. Elle me parlait, mais je n’arrivais plus à bouger. Plusieurs photos de l’évènement circulaient, avant comme après les explosions. Il y avait une sur laquelle mon regard était bloqué. Je savais qu’il y avait des risques que l’image disparaisse le lendemain, mais rien ne me ferait oublier ce que j’avais vu.
Ta mère m’a finalement sorti de ma transe après son appel en m’informant que ton amie Akemi venait de lui dire que tu n’étais pas sur les lieux, mais chez elle à jouer. Tu n’avais plus de batterie. Nous étions en train de mourir et toi tu n’avais plus de batterie, petit enfoiré. Il va sans dire que j’étais soulagé, nous étions tous soulagés. On a eu le temps de digérer tout cela avant que tu ne rentres. Le calme que nous avions en te faisant promettre de ne plus t’approcher des Incontrôlables était une pure façade. Si tu n’avais pas accepté, je suis sûr que ta mère t’aurait attaché à ton lit pour que tu ne sortes plus jamais.
Il y avait encore un soupçon d’angoisse en moi ce soir-là avant que je ne m’endorme. Mais cela n’avait rien à voir avec toi. Je savais que tu n’avais qu’une seule parole et tenais toujours tes promesses. Non cela avait tout à voir avec une fille au regard de braises que je pensais ne plus jamais revoir. Cela avait tout à voir avec la femme sur l’image qui avait provoqué ma transe. Cela avait tout à voir avec Rin. Elle avait raison, tu sais. Elle me connaissait trop bien. Ça aurait été impossible d’avoir la famille qu’on a eu si on n'avait pas coupé tout contact. Elle m’avait dit ce jour-là qu’elle ne cesserait jamais de m’aimer. Elle était partie avant que je ne lui dise que c’était réciproque.
L’année qui suivit nous a offert le Festival Ansuburu. Un autre évènement d’incontrôlables que tu avais promis éviter. Un autre évènement où tu étais chez un ami. Enfin, c’est ce que tu nous avais dit. Un enfant sans drames, j’avais dit. Je pense que j’ai ressenti pour la première fois la déception que tout parent est supposé ressentir à un moment donné ou à plusieurs, dans la vie de son enfant. Ma déception était telle, que j’avais voulu te confronter sur le champ pendant le festival. Parce que j’y étais. Quand j’ai raconté à ma femme t’y avoir vu, je lui ai expliqué que j’y étais parce que je connaissais mon fils et que je savais que sa curiosité n’était pas satisfaite depuis l’évènement passé. Je me rappelle encore la dispute ce soir-là. Son fils n’est pas censé mentir que ta mère criait. Mais tu avais raison dans ta réponse. Tu ne pouvais pas lui dire la vérité. Elle venait de retrouver le fils qu’elle croyait mort. Sans ta promesse, et bien comme je l’avais dit, elle ne t’aurait plus jamais laissé sortir. D’une façon complètement tordue, tu avais eu raison de mentir. Tu avais aussi raison de lui rappeler que tu n’étais plus un enfant. Tu vivais toujours avec nous, comme beaucoup d’autres japonais vivaient toujours avec leurs parents, mais tu étais aussi un adulte. Tu venais de fêter il y a quelques mois tes vingt-et-un ans.
Ta mère n’a pas dormi ce soir-là. Elle a pleuré la moitié de la nuit et a passé la moitié restante à réfléchir. « Ne laisse pas le soleil se coucher sur une dispute ». Le soleil, il s’est bien couché sur notre dispute et s’est réveillé le lendemain et tout le reste de la semaine. Il a fallu deux semaines et beaucoup de discussions avec elle de ma part pour qu’elle comprenne qu’elle devait accepter que vous ne seriez plus jamais tout le temps d’accord. Tu étais devenu un homme. Tu serais amené à prendre des décisions que nous allions désapprouver. Pire, certaines nous feront peut-être peur. Mais si chaque fois que cela arrivait, tu te renfermais sur toi, on finirait par te perdre, car tu ne communiquerais plus avec nous. Au moins si tu nous parlais, nous pourrions toujours te prodiguer des conseils. Ça a fini par se résoudre. Nous avons fini par te convaincre que nous étions prêts à entendre toute vérité, aussi dure soit elle. Tu avais promis à nouveau de ne plus mentir.
- Pourquoi est-ce que nous te ferions confiance cette fois alors que tu nous as déjà menti ?
- Parce que cette fois, vous êtes prêts. Je n’ai jamais aimé mentir. Pourquoi je mentirai si vous me promettez pouvoir supporter la vérité. Et quand ce moment viendra, souvenez-vous de cette conversation.
Oui je me souviens très bien de cette conversation.
Bien sûr, ça a pris encore quelques jours pour que la tension disparaisse entièrement. Je pense que ta mère a cédé en partie à cause de mes conseils. Elle avait perdu foi en son jugement de ta personne. C’est bien moi qui avais su déceler la vérité et vérifier que tu étais bien au festival. Je connaissais plus mon fils qu’elle. J’espère que ta promesse de ne plus lui mentir, tu la respectes toujours. Ne sois pas comme ton père. Parce que je vous ai bien menti à tous les deux, je n’étais pas au festival Ansuburu à cause de toi. J’y étais parce que c’était un évènement des incontrôlables. J’y étais parce que j’espérais retrouver cette femme qui était aussi présente à leur précédent évènement. Si je ne t’ai pas confronté, c’est parce que j’ai bien retrouvé Rin et je ne voulais pas perdre une occasion de lui reparler.
Malheureusement, ça ne s’est pas passé comme je l’espérais. Nous n’avons pas beaucoup discuté. Un rendez-vous a été programmé pour bien plus tard. Quand nous nous sommes retrouvés, c’était la douche froide, tiède plutôt. Pas de ravivement de nos passions d’entre temps. Elle m’a bien fait comprendre qu’on avait tous les deux changé et que si à l’époque elle ne pouvait pas supporter d’être qu’une amie, maintenant elle le pouvait. Elle soutenait avec son mari la cause des incontrôlables. Si elle ne voulait pas plus que de l’amitié avec moi, c’était aussi parce que ce n’était pas le bon moment. Le mari de Rin avait trouvé la mort dans l’une des explosions du Big Bang Kiss. Cela l’avait plus confortée que le combat des incontrôlables était le bon, même si c’était devenu illégal d’en être un membre.
J’avais commencé par douter aussi le jour du Big Bang Kiss. Si je t’avais perdu, si tout ce qui était lié à ta perte m’étais caché. Je ne sais pas, mais je comprenais le discours. Nous étions tous en train de sacrifier notre liberté pour notre sécurité. Paraît que dans ce cas, nous ne méritions ni l’un ni l’autre. Je ne suis pas devenu incontrôlable. C’était illégal et contrairement à Rin, moi j’avais encore beaucoup à perdre.
Le Shukumei, en dehors d’avoir été un évènement tragique, a été comme une piqûre de rappel. Tu l’as dit toi-même. L’Incontestable est fragile parce que ses infrastructures le sont. Pouvons-nous vraiment mettre notre confiance en une telle entité. Sans transparence, nous n’avons aucune garantie. Ta mère a mieux accueilli ton discours que moi. Elle était restée pro-Incontestable, mais elle comprenait que la catastrophe suscite ce genre de raisonnement. Je ne te l’ai pas dit, mais j’avais une trouille bleue qu’à tout moment une patrouille vienne t’embarquer. Je pense que c’est le moment où tu bascules de l’autre côté. Le moment où, le système te fait plus peur, qu'il ne te rassure. Je savais que j’étais devenu anti-Incontestable. Je n’allais pas me mettre à poser des actes illégaux, mais je savais que ce n’était plus le Japon où j’avais envie de vivre.
Je voyais toujours Rin. Elle m’avait mis en contact avec d’autres personnes qui partageaient les mêmes valeurs. Le system error a été une occasion inédite pour nous d’étudier la puce. Peu importe ce que le gouvernement a dit, nous avons pu avancer sur nos recherches sur la puce. Je t’épargne les détails parce que je ne veux pas te voir associé à mes agissements, ni influencer ta vision des choses. Sache juste que nous étions sur le bon chemin. Et aucun d’entre nous n’avait encore été arrêté. Toi, tu as hérité du pragmatisme de ta mère. Tu voyais toujours le bien-fondé de l’Incontestable. Tu pensais juste qu’il fallait le renforcer pour que son travail soit mieux fait et plus résistant aux aléas.
Je pensais que tu aspirais personnellement à participer à ce travail de renforcement de l’Incontestable, vu tes études. Mais tu nous as annoncé que tu changeais de carrière. Mon fils allait devenir auteur. Enfin tu l’étais déjà. Après ton diplôme, tu avais commencé par suivre des cours d’écriture en ligne avec des formations pour t’imprégner des codes du business de l’écriture. En parallèle, tu travaillais sur un livre de fantasy. Moi qui pensais tout ce temps que tu t’étais lancé en free-lance avec ton diplôme d’ingénieur. Le livre avait finalement été publié dans un premier temps, en format numérique sous ton pseudonyme d’écrivain indépendant R. R. R (Rai Ren Ryota) et trouvé son public de niche. Tu trouvais les revenus suffisamment satisfaisants pour en faire ton boulot à plein temps. L'idée, c'était d'avoir un rythme de parution d'un bouquin par an avec la possibilité de partenariats d'écriture sur des licences du milieu du divertissement. Te faire un nom pour te permettre de proposer plus tard un contenu plus riche et diversifié sur des périodes plus longues, avec à chaque fois une plus-value selon les formats de publication.
Nous t’avions complètement pourri ta mère et moi. Monsieur ne codait maintenant que pour le plaisir. Pour automatiser certaines tâches de son quotidien, créer des applications à usage personnel, se lancer des défis sans la pression d’un supérieur, participer à des projets open source. Qui dilapide l’argent de ses parents pendant près de cinq années d’études universitaires pour après conclure que ce n’était qu’un hobby ? Ta mère ne s’est jamais préoccupée de ta carrière professionnelle. Pour elle, du moment où la paie était décente et que tu étais heureux, ça pouvait aller. C’est normal, tu as tout pris d’elle. Malgré ton parcours, finalement, c’était la fibre artistique que tu as héritée d’elle qui avait pris le dessus. C’était différent pour moi. Je me voyais en toi. La même passion transmise par Rin pour les traditions et le sabre. La même affinité avec la technologie. Tu m’avais brisé le cœur et pourtant j’étais tellement fier de toi. Mes larmes de ce jour-là étaient vraiment des larmes de joie. J’en suis le premier surpris. J’ai élevé un homme qui ne s’imposait aucunes limites, rêvait et se donnait les moyens de réaliser ses rêves.
Ma joie a été de courte durée. L’épidémie m’a dévasté. On aurait pensé que ça t’a plus affecté que moi. Tes deux parents en ont souffert quand même. J’avais été le premier. J'étais allé jusqu’au stade deux. Ma méfiance vis-à-vis du système en place avait empiré, le stress, le sentiment de solitude quand j’ai dû être hospitalisé. Nous avions toujours eu une santé solide ta mère et moi. Mais même elle m’avait rejoint dans la maladie. Je l’avais vu tu sais, j’avais vu ta mère me dire qu’elle me rejoindrait bientôt si je ne guérissais pas assez vite. Des hallucinations, ils avaient dit. Que tout ce que je voyais n’était pas réel, des peurs aux visions étaient des symptômes de la maladie.
Mais ta mère était bien tombée malade. Sa situation avait empiré jusqu’au stade trois. J’avais prié le ciel pour elle. J’avais bien une santé de fer, j’avais récupéré. J’avais pu être là pour elle et pour toi. C’était la première fois que je te voyais aussi essoré. On aurait dit que tu avais perdu plusieurs kilos. Tu gardais toujours la tête froide, comme si ne pas te laisser émouvoir allait la sauver. Tu voulais être fort pour nous, comme si par la seule force de ta volonté, tu pouvais la guérir. Mais ton corps te trahissait. Tu ne mangeais plus. J’avais marchandé aussi. J’avais demandé aux visions d’échanger ma vie contre la sienne. Oui j’avais gardé les hallucinations même après mon rétablissement. Rien d’effrayant. Aucune ne m’avait demandé de me faire du mal ou à autrui. Elles étaient là plutôt pour me protéger, me rassurer.
Nous n'étions plus tout jeunes ta mère et moi. Quand malgré l’opération, elle était passée au stade quatre, j’avais compris que c’était fini. J’avais commencé par faire son deuil. Plus de trente ans de mariage. Quand tu as partagé plus de la moitié de ta vie avec quelqu’un que tu aimes et qui t’aime comme nous l’avions fait, tu n’es jamais vraiment prêt. Je t’ai abandonné à l’hôpital, coupé toute communication et ne suis plus rentré à la maison. Je sais que tu as craint que je me fasse du mal. Mais comme je t’ai dit, les hallucinations étaient là pour m’aider. C’était comme si des parties de moi avaient mobilisé la force que je n’avais plus pour supporter.
J'étais parti parce que j’avais honte. Je n’avais jamais rien cacher à ta mère. C’était ça notre chose. On avait débuté sur l’honnêteté. Elle savait pour Rin depuis le début. Pourquoi lui ai-je caché que je voyais Rin depuis le Big Bang Kiss. Pourquoi je ne lui ai pas tout avoué quand Rin ne m’a offert que son amitié. Elle n’aurait eu aucun problème avec ça. Je connaissais ma femme. Est-ce que je t’ai déjà dit qu’elle était formidable. Mais je ne lui ai quand même rien dit. C’est la question qui me hante encore aujourd’hui.
J’avais fini par rentrer à la maison sans pour autant te tenir informé. Tous les membres de notre groupe de résistants avaient été touchés par l’épidémie, tous. Il me semble que la paranoïa aussi est restée. Beaucoup d’entre nous avaient survécu comme moi. Ma théorie du complot n’avait pas tenu bien longtemps. En fait la grande majorité de notre groupe s’était très bien rétablie, mais pas Rin. Rin était allée jusqu’au stade quatre comme ta mère et en était morte. Mon amie, mon âme sœur. Tu peux réussir tout le voyage et complètement louper la fin. J’avais perdu ma femme et ma plus grande amie. Je n’avais même plus la force de continuer notre ridicule résistance. Elle n’avait plus aucune saveur, aucune valeur. Je voulais juste partir. Tout abandonner, juste aller ailleurs. Mais les hallucinations m’avaient dit que je ne devais pas rater la fin du voyage. Il restait toujours toi. Je savais qu’elles n'étaient pas vraies, mais sans elles, tu m’aurais perdu aussi.
J’attendais à la maison le temps que tu te fasses à l’idée pour qu’après on puisse reconstruire ce qui nous restait de famille. J’avais préparé des excuses. J’avais beaucoup répété, tu sais. Tu étais la seule personne qu’il me restait et je voulais faire les choses bien.
Puis tu es rentré. Avec ta mère à tes bras. Affaiblie, mais bien vivante. La culpabilité qui m’avait envahi n’avait duré qu’un instant, un battement de cœur. Vous aviez eu le temps de réfléchir sur la façon dont je t’avais abandonné à l’hôpital. Elle avait eu le temps de comprendre ce que je vivais. En un regard, en un presque imperceptible hochement de tête, elle avait tout balayé. Ne laissant à la place de l’homme brisé que j’étais, quelqu’un de renouvelé. Je ne me rappelle pas quand j’ai commencé à pleurer. Comment elle fait pour toujours trouver les mots justes. « Je sais qu'après le combat que j’ai mené, je dois être d’une beauté resplendissante. Le genre à te laisser béat d’admiration, pleurant et souriant en même temps. Mais on est entre gens bien éduqués. Ceci n’est pas une façon convenable d’accueillir son épouse ».
Je souriais en effet. Parfois le long du voyage tout ce dont on a besoin, c’est juste de gagner de temps en temps, juste de temps en temps. Rin était toujours morte, je trouvais toujours ce pays anxiogène, mais ma femme était toujours vivante et mon fils aussi.
Les jours qui ont suivi, nous les avions passés à préparer nos vacances. Une semaine, rien que nous deux. Elle en avait besoin pour sa santé et moi pour tout lui raconter. Ça s’était plutôt très bien passé. Comme je m’en doutais, tout ce qu’elle me reprochait, c’était de lui avoir caché la vérité. Elle en aurait profité pour enfin rencontrer Rin. Je pense qu’elles se seraient bien entendues. Avec une femme comme Mari à tes côtés, n’importe quel homme peut tout affronter. Avec ta mère à tes côtés, tu peux tout affronter. C’est pourquoi je suis parti, tu n’avais plus besoin de moi.
Les visions m’avaient retenu parce que je pensais que tu n’avais que moi. Après son rétablissement, je savais que tu avais ta mère et surtout elle m’avait redonné le sourire. J’avais enfin les idées suffisamment claires pour me rendre compte que j’avais besoin de changer d’air. J’aime mon pays, mais c’est aussi pour ça que le voyage existe. Parfois ce dont on a besoin pour mieux apprécier chez soi, c’est d’aller explorer ailleurs. J'étais malade et je ne pensais pas qu’une thérapie de rééducation sauce autocratie, était ce qu’il me fallait. J’avais demandé pardon à ta mère de lui avoir caché des choses. Elle avait continué à me demander des détails sur ce que notre groupe savait sur l’Incontestable. Je lui avais promis que je lui dirais tout quand je serais prêt. Jamais je ne me serais permis d’attirer ce genre d’attention sur elle ou sur toi. Je lui avais demandé pardon pour ce que j’avais caché et je m’apprêtais encore à ne rien lui révéler de mes futures intentions. Demande-lui pardon de ma part.
Le Soosaku était l’occasion rêvée. J’étais à la maison avec vous quand on m’a déclaré mort. Nous savions tous qu’il y avait donc un nouveau problème avec les puces. Elle sentait que quelque chose clochait quand j’ai dit que j’allais faire un tour. Elle voulait qu’on aille au centre de santé vérifier s’il n’y avait aucun souci avec la puce. Moi j’espérais, je savais que la puce était dysfonctionnelle et qu’il fallait en profiter le plus tôt. Les résistants aussi savaient que je n’avais plus envie de lutter. Ils savaient que je voulais juste quitter le pays et ils allaient m’aider. Je n’avais rien dit à ta mère parce que c’était la seule capable de me convaincre à rester ou pire, de me convaincre à la laisser me suivre, te laisser nous suivre. Non.
Je t’ai laissé ce message tel un journal. Celui de ma vie et de ceux que j’aime. Je t’ai laissé ce message pour que tu aies un semblant d’explication, pour que toi et ta mère trouviez le cœur de me pardonner ou au moins d’essayer. Après les évènements, ils me déclareront probablement mort. Je veux que tu saches que je vais bien. Les résistants ont les ressources et le Soosaku nous a donné l’opportunité. Je vais quitter le Japon en toute sécurité, ne t’inquiète pas. Je ne sais pas quand ni si je te reverrai. Ce message fait donc également office de testament. Tout ce que j’ai est à vous. Si tu penses que quelque chose, dit ici pourrait vous attirer des ennuis, brûle ce journal. J’ai écrit sur du papier justement pour ne pas laisser de trace.
Je ne sais plus où je l’ai lu, ni qui me l’a dit, mais il paraît qu'une partie du rôle d’un père c’est de décevoir son enfant. Histoire qu’il comprenne que tout le monde est faillible ou une connerie du genre. J’ai tout fait pour déroger à cette horrible tradition, mais voilà où nous en sommes. J’ai réussi pendant plus de vingt ans à être un père au moins décent j’espère. Désolé de niquer le parcours maintenant.
Reste comme tu es, toujours fidèle à tes principes. Ou change. Ne sois pas trop dur avec les autres ou avec toi-même. Le plus important, c’est de se laisser gagner de temps en temps. Défends l’Incontestable ou combats-le, ou trouve une ou d’autres options. Trace ta propre route. Vis ton voyage personnel. Nos entrainements à la lame vont me manquer. Putain, je ne sais pas comment conclure. Je t’aime.
- Yaye, qu’est-ce que... Tu relis encore ce foutu message. Ça va faire plus de deux ans maintenant.
- Je me demande ce qu’il aurait pensé des élections et des nouvelles réformes.
- Je ne pense pas que ça aurait suffi à le faire rester.
- Je comprends son point de vue, tu sais. C’est juste que je ne crois pas que fuir soit la solution. Les nouvelles règles après le Senkyo sont un bon début, mais il faut plus.
- C’est un lâche.
- Quoi ?
- Ton père, il a été lâche. Pas d’avoir quitté le pays, non, tout le monde a ses limites, mais de nous avoir caché cette partie de sa vie.
- Il voulait nous protéger, je pense...
- L’excuse des lâches. Il aurait dû nous en parler. Il m’a forcée à ne pas te parler de Rin. Je pense qu’elle aurait été bien pour toi. Il aurait dû nous parler des informations que les résistants ont sur l’Incontestable, sur la puce, qui ils étaient.
- Ça aurait pu nous mettre en danger. Encore faut-il que tout ce qu'il raconte soit vrai.
- N'excuse pas ton père. Il aurait dû nous en parler quand même. Il aurait dû me dire qu’il partait. Lui-même l’a remarqué, il était malade. Je l’aurais écouté. Je ne l’aurais pas convaincu de rester ou de nous prendre avec lui. Cette décision lui revenait. Je l’aime trop pour le laisser malade. Je l’aurais laissé faire ce dont il avait besoin pour aller mieux, même si c’était illégale.
- Je pense que c’est de ça il avait surtout peur. Tu penses que je serai aussi triste que lui en vieillissant ? Quand je le lis, c’est comme s’il avait été quelqu’un d’horrible, tellement de culpabilité. L’histoire qu’il raconte, on ne dirait pas celle que j’ai vécue.
- Ton père a toujours été très sensible et trop sentimental. Il a toujours été un peu plus dépressif que nous. Ton avis sur l’Incontestable a changé après quoi, la centaine ou la millième lecture de ce journal ?
- Non. Je pense toujours que l’Incontestable est un outil. Le pays traversait, traverse une crise et une solution devait être proposée. Comme tout outil, il reste perfectible. Et comme avec tout outil, c’est l’utilisateur derrière qui porte les responsabilités. Ce n’est pas l’Incontestable qui fait de la propagande, de la rétention d’information ou la censure. Le problème reste toujours les hommes.
- Oh, on va bientôt se lancer dans une carrière politique ?
- Non... Non, ça demande trop d’énergie. J’ai encore mes bouquins à finir.
Par où commencer ? Par notre rencontre vu qu’elle est un peu l’élément déclencheur qui m’a amené où j’en suis aujourd’hui. Tu connais ton père, j’ai toujours été un romantique. Je suis tombé amoureux d’elle très vite. On était à l'université. Contrairement à la plupart des japonaises que j’ai toujours trouvées un peu réservées avant que tu ne passes les premières défenses, elle, elle était un ouragan, un feu de forêt à l’esprit vif et au tempérament plutôt explosif.
J’ai toujours été fier de notre double culture. Mes parents ont fait le maximum pour me transmettre notre héritage africain. Ils s'étaient rencontrés dans le cadre de leurs études au Japon et sont restés après leurs diplômes. Portant un amour profond pour le pays, son histoire et sa culture, ils ont fini par se faire naturaliser après plusieurs années de vie sur le territoire et de longues batailles administratives. Ils ont vécu la création de l'Incontestable. Pour eux, c'était une solution comme une autre, qu'il fallait tenter pour corriger le problème démographique dont souffrait le pays. C'était avec beaucoup de patriotisme qu'ils ont accueilli leurs puces.
Naître et vivre ici m’a rendu aussi très attaché à ma culture japonaise. Mais si je suis autant imprégné de l’histoire de notre pays, c’est grâce à elle. Ses deux parents étaient des patriotes japonais et lui ont transmis la passion des traditions. C’est ce qu’elle étudiait à l’université. Elle m’a tout de suite contaminé. Si tu pratiques l’Iaïdo, cela vient aussi d’elle.
C’était littéralement mon âme-sœur. On s’aimait et on savait avec nos affinités, notre compatibilité, que l’Incontestable ne pouvait que nous matcher, c’était juste naturel. Quelle a donc été ma surprise quand j’ai reçu la lettre m’annonçant notre mariage et que son nom n’y figurait pas. On s’était vu après. On a envisagé de protester, je ne sais pas, de fuir. Faire n’importe quoi pour vivre ensemble.
Le jour où j’ai rencontré ma femme, celle que l’algorithme m’avait imposée, j’ai compris et pourtant j’étais très en colère. Ses deux parents étaient africains aussi. Du Ghana, comme les miens. Venus au Japon avant la création de l'Incontestable dans le cadre du travail (dans l'évènementiel) de son père et ont fini par s'installer. Quelles étaient les chances ? Élevées je suppose, vu que j’étais visiblement marié à elle. Elle a tout de suite compris que j’aimais une autre. Ce n’était pas si courant à notre époque, d’avoir déjà quelqu’un. L’Incontestable a vu le jour justement pour forcer les relations. Elle a été très compréhensive. Elle savait que je ne pouvais pas rejeter notre mariage, m’a laissé le temps de faire le deuil de mon ancienne relation. C’était le genre de personne qu’était Mari. Ta mère a toujours été une personne formidable.
Nous n’avons jamais voulu te dire que j’aimais une autre avant de rencontrer ta mère. Nous étions d’accord, ta mère et moi de te donner l’exemple d’un couple aimant et soudé. De te montrer que le mariage pouvait être quelque chose de plus que contractuel, même sous l’Incontestable. J’ai donc revu Rin, celle que j’ai aimé avant ta mère pour discuter. Elle aussi avait été marié à un « homme bien » comme elle le disait. On s’est donné deux mois, on jouait le jeu pendant deux mois et si nos deux mariages ne marchaient pas on allait tenter autre chose.
J’ai vu des couples tout à fait fonctionner sans amour. Le respect mutuel suffisait dans la majeure partie des cas. Certains finissaient très bons amis dans leur mariage. Mais moi je voulais plus, j’avais déjà goutté plus. Je n’avais pas fait le programme de tomber amoureux une seconde fois. Parce que oui on s’est vraiment aimé, on s’aime vraiment ta mère et moi. Ce n’était pas une façade juste pour toi. Avec elle c’était tellement différent. Il y avait quelque chose de très fédérateur à partager les mêmes problèmes capillaires que ta conjointe. Mais ce n’était pas que ça. On ne fonde pas un mariage heureux sur ce genre de détails. C’était beaucoup d’autres subtilités, de petites sensibilités, sa personnalité. Et comme tu le sais, ta mère est juste une personne formidable. C’est la deuxième fois que je le dis.
Je n’avais jamais arrêté d’aimer Rin. Mais deux mois plus tard quand on s’était revu, elle l’avait vu. On se connaissait beaucoup trop. Dix minutes de silence à ne rien se dire, puis elle s’était levée. Elle m’a dit qu’elle m’aimerait toujours, mais que c’était mieux que nous ne nous revoyions plus. On n'a pas discuté ce jour-là, elle était juste partie. Je n’ai pas eu l’occasion de lui demander comment se portait son mariage. J’étais l’homme le plus chanceux d’avoir gagné le cœur de deux femmes aussi incroyables. J’étais l’homme le plus heureux, car j’avais toujours ta mère et elle serait apaisée que l’ombre de Rin ne plane plus sur notre mariage. J’avais perdu Rin. J’étais aussi l’homme le plus triste.
Quelques années plus tard, le soir du trente-et-un mars deux mille quatre-vingt-huit, tes pleurs ont fait de moi l’homme le plus heureux sur terre. Tu as toujours eu une sale tête, tu sais. Bon pas toujours, c’est venu en grandissant. Il y a toujours eu ce feu dans ton regard. Comme si tu en voulais à tout le monde. J’étais ingénieur électronicien et ta mère donnait des cours de musique. Tu n’étais que notre seul enfant, j’ai appris plus tard que biologiquement je ne pouvais plus en avoir. À nous deux, on avait suffisamment de quoi bien t’éduquer. Alors pourquoi tu étais aussi agressif ?
C’était ta mère qui a eu l’idée de t’inscrire en cours de combat. Il t'avait fallu plusieurs disciplines avant de finalement te poser sur le Kendo. C’est drôle non. Comme si je ne t’avais pas donné le prénom de Yasuke par hasard. Ça aussi, c’était à cause de Rin. C’était elle qui m’a parlé du personnage en détails et m’a passé sa passion pour les lames. C’est drôle qu’une femme ait autant influencé ta vie et que tu ne la connaisses jamais. Tu as toujours voulu te définir par opposition à quelque chose. Toujours dans la confrontation. Tu as refusé tout cours d’instrument de musique de ta mère, refusé que je t’introduise au kenjutsu parce que tu ne voulais pas partager le même sport que papa. La plupart des enfants sont fiers de ressembler à leur parent, mais pas toi.
Je me demande si ce n’était pas un peu de notre faute. On a toujours voulu t’inculquer ce côté individualiste, singulier, rebelle parfois absent de l’éducation japonaise. Peut-être qu’on a en fait un peu trop. J’étais fier quand après quelques années de kendo, tu es finalement venu à moi pour apprendre à manier une lame. Et c’est ça qui a finalement canalisé ton énergie. Ta mère et moi, on a émis plusieurs théories sur le pourquoi. Ce n’était pas que les valeurs de vie, tu avais ça avec le kendo. Moi, je pensais que c’était le côté réel et dangereux de la lame qui te fascinait. Mari n’était pas de cet avis. Pour elle c’était le côté solitaire, tourner vers son moi intérieur de l’art qui était la clé. Tous les autres sports de combat, au-delà de toutes les techniques, avaient toujours ce côté conflictuel, ce côté affrontement contre un adversaire qui nourrissait la flamme au lieu de la juguler. L’art plus solitaire du iaïdo t’a permis de chercher à te définir toi, non par opposition ou validation d’un autre, mais par découverte de ton moi profond. Ses mots, pas les miens. Aujourd'hui encore, je reste convaincu que c’est un peu des deux. Tu n’as jamais voulu essayer de katana en bois.
Tu n’as jamais été un enfant à problème. À part quelques incidents avec tes camarades de combats au début, rien. Des notes correctes en cours, pas de problèmes à trainer avec tes camarades, pas de vague. Et avec l’exemple qu’on t’a donné et la propagande, tu n’avais aucun problème avec l’Incontestable. « Dictature ? On a étudié des dictatures et si ce que nous vivons au Japon en est une, bah, c’est une dictature plutôt correcte je trouve ». Le jour où je t’ai entendu dire ça, je me souviens avoir souri. Pas de drames, pas de drogues. Enfin si l’alcool, je pensais que tu en abusais un peu trop pour quelqu’un dont « le corps est un temple ». C’est vrai que tu tenais plus le coup que tes camarades, mais ce n’était pas une raison.
J’étais très fier quand tu as décidé de te lancer dans une carrière d’ingénierie logicielle. Maintenant que le « je ne veux pas ressembler à papa » était passé, tu m’as laissé te donner goût à l’outil informatique. J’aurais été encore plus fier si tu avais choisi la même carrière, mais là je taquine. La dernière année de ton diplôme, je me rappelle la peur que j’ai eu quand tu m’avais dit vouloir assister au Big Bang Kiss en spectateur, par curiosité. Oui, je suis convaincu qu’en tant que parent on a un peu trop poussé le côté ouvert d’esprit. Il était clair que tôt ou tard, le groupe des Incontrôlables serait déclaré illégal. Trainer de près ou de loin de ce groupe ne présageait rien de bon. Mais tu ne vas pas te plaindre d’un oiseau qui essaie de voler. C’est ce que ta mère me disait et tu sais très bien qu’elle est plus pro-Incontestable que moi. Qu’est-ce que je pouvais dire ?
Puis, il y a eu les explosions. Je n’avais jamais vu ma femme comme cela. Elle avait vieilli de vingt ans. Tu étais injoignable, on a supposé le pire. Notre seul enfant. J’étais comme un zombie devant les feeds, à chercher la moindre information avant que la censure ne frappe. Après le choc, ta mère faisait déjà le plan pour qu’on fasse le tour des hôpitaux. Elle me parlait, mais je n’arrivais plus à bouger. Plusieurs photos de l’évènement circulaient, avant comme après les explosions. Il y avait une sur laquelle mon regard était bloqué. Je savais qu’il y avait des risques que l’image disparaisse le lendemain, mais rien ne me ferait oublier ce que j’avais vu.
Ta mère m’a finalement sorti de ma transe après son appel en m’informant que ton amie Akemi venait de lui dire que tu n’étais pas sur les lieux, mais chez elle à jouer. Tu n’avais plus de batterie. Nous étions en train de mourir et toi tu n’avais plus de batterie, petit enfoiré. Il va sans dire que j’étais soulagé, nous étions tous soulagés. On a eu le temps de digérer tout cela avant que tu ne rentres. Le calme que nous avions en te faisant promettre de ne plus t’approcher des Incontrôlables était une pure façade. Si tu n’avais pas accepté, je suis sûr que ta mère t’aurait attaché à ton lit pour que tu ne sortes plus jamais.
Il y avait encore un soupçon d’angoisse en moi ce soir-là avant que je ne m’endorme. Mais cela n’avait rien à voir avec toi. Je savais que tu n’avais qu’une seule parole et tenais toujours tes promesses. Non cela avait tout à voir avec une fille au regard de braises que je pensais ne plus jamais revoir. Cela avait tout à voir avec la femme sur l’image qui avait provoqué ma transe. Cela avait tout à voir avec Rin. Elle avait raison, tu sais. Elle me connaissait trop bien. Ça aurait été impossible d’avoir la famille qu’on a eu si on n'avait pas coupé tout contact. Elle m’avait dit ce jour-là qu’elle ne cesserait jamais de m’aimer. Elle était partie avant que je ne lui dise que c’était réciproque.
L’année qui suivit nous a offert le Festival Ansuburu. Un autre évènement d’incontrôlables que tu avais promis éviter. Un autre évènement où tu étais chez un ami. Enfin, c’est ce que tu nous avais dit. Un enfant sans drames, j’avais dit. Je pense que j’ai ressenti pour la première fois la déception que tout parent est supposé ressentir à un moment donné ou à plusieurs, dans la vie de son enfant. Ma déception était telle, que j’avais voulu te confronter sur le champ pendant le festival. Parce que j’y étais. Quand j’ai raconté à ma femme t’y avoir vu, je lui ai expliqué que j’y étais parce que je connaissais mon fils et que je savais que sa curiosité n’était pas satisfaite depuis l’évènement passé. Je me rappelle encore la dispute ce soir-là. Son fils n’est pas censé mentir que ta mère criait. Mais tu avais raison dans ta réponse. Tu ne pouvais pas lui dire la vérité. Elle venait de retrouver le fils qu’elle croyait mort. Sans ta promesse, et bien comme je l’avais dit, elle ne t’aurait plus jamais laissé sortir. D’une façon complètement tordue, tu avais eu raison de mentir. Tu avais aussi raison de lui rappeler que tu n’étais plus un enfant. Tu vivais toujours avec nous, comme beaucoup d’autres japonais vivaient toujours avec leurs parents, mais tu étais aussi un adulte. Tu venais de fêter il y a quelques mois tes vingt-et-un ans.
Ta mère n’a pas dormi ce soir-là. Elle a pleuré la moitié de la nuit et a passé la moitié restante à réfléchir. « Ne laisse pas le soleil se coucher sur une dispute ». Le soleil, il s’est bien couché sur notre dispute et s’est réveillé le lendemain et tout le reste de la semaine. Il a fallu deux semaines et beaucoup de discussions avec elle de ma part pour qu’elle comprenne qu’elle devait accepter que vous ne seriez plus jamais tout le temps d’accord. Tu étais devenu un homme. Tu serais amené à prendre des décisions que nous allions désapprouver. Pire, certaines nous feront peut-être peur. Mais si chaque fois que cela arrivait, tu te renfermais sur toi, on finirait par te perdre, car tu ne communiquerais plus avec nous. Au moins si tu nous parlais, nous pourrions toujours te prodiguer des conseils. Ça a fini par se résoudre. Nous avons fini par te convaincre que nous étions prêts à entendre toute vérité, aussi dure soit elle. Tu avais promis à nouveau de ne plus mentir.
- Pourquoi est-ce que nous te ferions confiance cette fois alors que tu nous as déjà menti ?
- Parce que cette fois, vous êtes prêts. Je n’ai jamais aimé mentir. Pourquoi je mentirai si vous me promettez pouvoir supporter la vérité. Et quand ce moment viendra, souvenez-vous de cette conversation.
Oui je me souviens très bien de cette conversation.
Bien sûr, ça a pris encore quelques jours pour que la tension disparaisse entièrement. Je pense que ta mère a cédé en partie à cause de mes conseils. Elle avait perdu foi en son jugement de ta personne. C’est bien moi qui avais su déceler la vérité et vérifier que tu étais bien au festival. Je connaissais plus mon fils qu’elle. J’espère que ta promesse de ne plus lui mentir, tu la respectes toujours. Ne sois pas comme ton père. Parce que je vous ai bien menti à tous les deux, je n’étais pas au festival Ansuburu à cause de toi. J’y étais parce que c’était un évènement des incontrôlables. J’y étais parce que j’espérais retrouver cette femme qui était aussi présente à leur précédent évènement. Si je ne t’ai pas confronté, c’est parce que j’ai bien retrouvé Rin et je ne voulais pas perdre une occasion de lui reparler.
Malheureusement, ça ne s’est pas passé comme je l’espérais. Nous n’avons pas beaucoup discuté. Un rendez-vous a été programmé pour bien plus tard. Quand nous nous sommes retrouvés, c’était la douche froide, tiède plutôt. Pas de ravivement de nos passions d’entre temps. Elle m’a bien fait comprendre qu’on avait tous les deux changé et que si à l’époque elle ne pouvait pas supporter d’être qu’une amie, maintenant elle le pouvait. Elle soutenait avec son mari la cause des incontrôlables. Si elle ne voulait pas plus que de l’amitié avec moi, c’était aussi parce que ce n’était pas le bon moment. Le mari de Rin avait trouvé la mort dans l’une des explosions du Big Bang Kiss. Cela l’avait plus confortée que le combat des incontrôlables était le bon, même si c’était devenu illégal d’en être un membre.
J’avais commencé par douter aussi le jour du Big Bang Kiss. Si je t’avais perdu, si tout ce qui était lié à ta perte m’étais caché. Je ne sais pas, mais je comprenais le discours. Nous étions tous en train de sacrifier notre liberté pour notre sécurité. Paraît que dans ce cas, nous ne méritions ni l’un ni l’autre. Je ne suis pas devenu incontrôlable. C’était illégal et contrairement à Rin, moi j’avais encore beaucoup à perdre.
Le Shukumei, en dehors d’avoir été un évènement tragique, a été comme une piqûre de rappel. Tu l’as dit toi-même. L’Incontestable est fragile parce que ses infrastructures le sont. Pouvons-nous vraiment mettre notre confiance en une telle entité. Sans transparence, nous n’avons aucune garantie. Ta mère a mieux accueilli ton discours que moi. Elle était restée pro-Incontestable, mais elle comprenait que la catastrophe suscite ce genre de raisonnement. Je ne te l’ai pas dit, mais j’avais une trouille bleue qu’à tout moment une patrouille vienne t’embarquer. Je pense que c’est le moment où tu bascules de l’autre côté. Le moment où, le système te fait plus peur, qu'il ne te rassure. Je savais que j’étais devenu anti-Incontestable. Je n’allais pas me mettre à poser des actes illégaux, mais je savais que ce n’était plus le Japon où j’avais envie de vivre.
Je voyais toujours Rin. Elle m’avait mis en contact avec d’autres personnes qui partageaient les mêmes valeurs. Le system error a été une occasion inédite pour nous d’étudier la puce. Peu importe ce que le gouvernement a dit, nous avons pu avancer sur nos recherches sur la puce. Je t’épargne les détails parce que je ne veux pas te voir associé à mes agissements, ni influencer ta vision des choses. Sache juste que nous étions sur le bon chemin. Et aucun d’entre nous n’avait encore été arrêté. Toi, tu as hérité du pragmatisme de ta mère. Tu voyais toujours le bien-fondé de l’Incontestable. Tu pensais juste qu’il fallait le renforcer pour que son travail soit mieux fait et plus résistant aux aléas.
Je pensais que tu aspirais personnellement à participer à ce travail de renforcement de l’Incontestable, vu tes études. Mais tu nous as annoncé que tu changeais de carrière. Mon fils allait devenir auteur. Enfin tu l’étais déjà. Après ton diplôme, tu avais commencé par suivre des cours d’écriture en ligne avec des formations pour t’imprégner des codes du business de l’écriture. En parallèle, tu travaillais sur un livre de fantasy. Moi qui pensais tout ce temps que tu t’étais lancé en free-lance avec ton diplôme d’ingénieur. Le livre avait finalement été publié dans un premier temps, en format numérique sous ton pseudonyme d’écrivain indépendant R. R. R (Rai Ren Ryota) et trouvé son public de niche. Tu trouvais les revenus suffisamment satisfaisants pour en faire ton boulot à plein temps. L'idée, c'était d'avoir un rythme de parution d'un bouquin par an avec la possibilité de partenariats d'écriture sur des licences du milieu du divertissement. Te faire un nom pour te permettre de proposer plus tard un contenu plus riche et diversifié sur des périodes plus longues, avec à chaque fois une plus-value selon les formats de publication.
Nous t’avions complètement pourri ta mère et moi. Monsieur ne codait maintenant que pour le plaisir. Pour automatiser certaines tâches de son quotidien, créer des applications à usage personnel, se lancer des défis sans la pression d’un supérieur, participer à des projets open source. Qui dilapide l’argent de ses parents pendant près de cinq années d’études universitaires pour après conclure que ce n’était qu’un hobby ? Ta mère ne s’est jamais préoccupée de ta carrière professionnelle. Pour elle, du moment où la paie était décente et que tu étais heureux, ça pouvait aller. C’est normal, tu as tout pris d’elle. Malgré ton parcours, finalement, c’était la fibre artistique que tu as héritée d’elle qui avait pris le dessus. C’était différent pour moi. Je me voyais en toi. La même passion transmise par Rin pour les traditions et le sabre. La même affinité avec la technologie. Tu m’avais brisé le cœur et pourtant j’étais tellement fier de toi. Mes larmes de ce jour-là étaient vraiment des larmes de joie. J’en suis le premier surpris. J’ai élevé un homme qui ne s’imposait aucunes limites, rêvait et se donnait les moyens de réaliser ses rêves.
Ma joie a été de courte durée. L’épidémie m’a dévasté. On aurait pensé que ça t’a plus affecté que moi. Tes deux parents en ont souffert quand même. J’avais été le premier. J'étais allé jusqu’au stade deux. Ma méfiance vis-à-vis du système en place avait empiré, le stress, le sentiment de solitude quand j’ai dû être hospitalisé. Nous avions toujours eu une santé solide ta mère et moi. Mais même elle m’avait rejoint dans la maladie. Je l’avais vu tu sais, j’avais vu ta mère me dire qu’elle me rejoindrait bientôt si je ne guérissais pas assez vite. Des hallucinations, ils avaient dit. Que tout ce que je voyais n’était pas réel, des peurs aux visions étaient des symptômes de la maladie.
Mais ta mère était bien tombée malade. Sa situation avait empiré jusqu’au stade trois. J’avais prié le ciel pour elle. J’avais bien une santé de fer, j’avais récupéré. J’avais pu être là pour elle et pour toi. C’était la première fois que je te voyais aussi essoré. On aurait dit que tu avais perdu plusieurs kilos. Tu gardais toujours la tête froide, comme si ne pas te laisser émouvoir allait la sauver. Tu voulais être fort pour nous, comme si par la seule force de ta volonté, tu pouvais la guérir. Mais ton corps te trahissait. Tu ne mangeais plus. J’avais marchandé aussi. J’avais demandé aux visions d’échanger ma vie contre la sienne. Oui j’avais gardé les hallucinations même après mon rétablissement. Rien d’effrayant. Aucune ne m’avait demandé de me faire du mal ou à autrui. Elles étaient là plutôt pour me protéger, me rassurer.
Nous n'étions plus tout jeunes ta mère et moi. Quand malgré l’opération, elle était passée au stade quatre, j’avais compris que c’était fini. J’avais commencé par faire son deuil. Plus de trente ans de mariage. Quand tu as partagé plus de la moitié de ta vie avec quelqu’un que tu aimes et qui t’aime comme nous l’avions fait, tu n’es jamais vraiment prêt. Je t’ai abandonné à l’hôpital, coupé toute communication et ne suis plus rentré à la maison. Je sais que tu as craint que je me fasse du mal. Mais comme je t’ai dit, les hallucinations étaient là pour m’aider. C’était comme si des parties de moi avaient mobilisé la force que je n’avais plus pour supporter.
J'étais parti parce que j’avais honte. Je n’avais jamais rien cacher à ta mère. C’était ça notre chose. On avait débuté sur l’honnêteté. Elle savait pour Rin depuis le début. Pourquoi lui ai-je caché que je voyais Rin depuis le Big Bang Kiss. Pourquoi je ne lui ai pas tout avoué quand Rin ne m’a offert que son amitié. Elle n’aurait eu aucun problème avec ça. Je connaissais ma femme. Est-ce que je t’ai déjà dit qu’elle était formidable. Mais je ne lui ai quand même rien dit. C’est la question qui me hante encore aujourd’hui.
J’avais fini par rentrer à la maison sans pour autant te tenir informé. Tous les membres de notre groupe de résistants avaient été touchés par l’épidémie, tous. Il me semble que la paranoïa aussi est restée. Beaucoup d’entre nous avaient survécu comme moi. Ma théorie du complot n’avait pas tenu bien longtemps. En fait la grande majorité de notre groupe s’était très bien rétablie, mais pas Rin. Rin était allée jusqu’au stade quatre comme ta mère et en était morte. Mon amie, mon âme sœur. Tu peux réussir tout le voyage et complètement louper la fin. J’avais perdu ma femme et ma plus grande amie. Je n’avais même plus la force de continuer notre ridicule résistance. Elle n’avait plus aucune saveur, aucune valeur. Je voulais juste partir. Tout abandonner, juste aller ailleurs. Mais les hallucinations m’avaient dit que je ne devais pas rater la fin du voyage. Il restait toujours toi. Je savais qu’elles n'étaient pas vraies, mais sans elles, tu m’aurais perdu aussi.
J’attendais à la maison le temps que tu te fasses à l’idée pour qu’après on puisse reconstruire ce qui nous restait de famille. J’avais préparé des excuses. J’avais beaucoup répété, tu sais. Tu étais la seule personne qu’il me restait et je voulais faire les choses bien.
Puis tu es rentré. Avec ta mère à tes bras. Affaiblie, mais bien vivante. La culpabilité qui m’avait envahi n’avait duré qu’un instant, un battement de cœur. Vous aviez eu le temps de réfléchir sur la façon dont je t’avais abandonné à l’hôpital. Elle avait eu le temps de comprendre ce que je vivais. En un regard, en un presque imperceptible hochement de tête, elle avait tout balayé. Ne laissant à la place de l’homme brisé que j’étais, quelqu’un de renouvelé. Je ne me rappelle pas quand j’ai commencé à pleurer. Comment elle fait pour toujours trouver les mots justes. « Je sais qu'après le combat que j’ai mené, je dois être d’une beauté resplendissante. Le genre à te laisser béat d’admiration, pleurant et souriant en même temps. Mais on est entre gens bien éduqués. Ceci n’est pas une façon convenable d’accueillir son épouse ».
Je souriais en effet. Parfois le long du voyage tout ce dont on a besoin, c’est juste de gagner de temps en temps, juste de temps en temps. Rin était toujours morte, je trouvais toujours ce pays anxiogène, mais ma femme était toujours vivante et mon fils aussi.
Les jours qui ont suivi, nous les avions passés à préparer nos vacances. Une semaine, rien que nous deux. Elle en avait besoin pour sa santé et moi pour tout lui raconter. Ça s’était plutôt très bien passé. Comme je m’en doutais, tout ce qu’elle me reprochait, c’était de lui avoir caché la vérité. Elle en aurait profité pour enfin rencontrer Rin. Je pense qu’elles se seraient bien entendues. Avec une femme comme Mari à tes côtés, n’importe quel homme peut tout affronter. Avec ta mère à tes côtés, tu peux tout affronter. C’est pourquoi je suis parti, tu n’avais plus besoin de moi.
Les visions m’avaient retenu parce que je pensais que tu n’avais que moi. Après son rétablissement, je savais que tu avais ta mère et surtout elle m’avait redonné le sourire. J’avais enfin les idées suffisamment claires pour me rendre compte que j’avais besoin de changer d’air. J’aime mon pays, mais c’est aussi pour ça que le voyage existe. Parfois ce dont on a besoin pour mieux apprécier chez soi, c’est d’aller explorer ailleurs. J'étais malade et je ne pensais pas qu’une thérapie de rééducation sauce autocratie, était ce qu’il me fallait. J’avais demandé pardon à ta mère de lui avoir caché des choses. Elle avait continué à me demander des détails sur ce que notre groupe savait sur l’Incontestable. Je lui avais promis que je lui dirais tout quand je serais prêt. Jamais je ne me serais permis d’attirer ce genre d’attention sur elle ou sur toi. Je lui avais demandé pardon pour ce que j’avais caché et je m’apprêtais encore à ne rien lui révéler de mes futures intentions. Demande-lui pardon de ma part.
Le Soosaku était l’occasion rêvée. J’étais à la maison avec vous quand on m’a déclaré mort. Nous savions tous qu’il y avait donc un nouveau problème avec les puces. Elle sentait que quelque chose clochait quand j’ai dit que j’allais faire un tour. Elle voulait qu’on aille au centre de santé vérifier s’il n’y avait aucun souci avec la puce. Moi j’espérais, je savais que la puce était dysfonctionnelle et qu’il fallait en profiter le plus tôt. Les résistants aussi savaient que je n’avais plus envie de lutter. Ils savaient que je voulais juste quitter le pays et ils allaient m’aider. Je n’avais rien dit à ta mère parce que c’était la seule capable de me convaincre à rester ou pire, de me convaincre à la laisser me suivre, te laisser nous suivre. Non.
Je t’ai laissé ce message tel un journal. Celui de ma vie et de ceux que j’aime. Je t’ai laissé ce message pour que tu aies un semblant d’explication, pour que toi et ta mère trouviez le cœur de me pardonner ou au moins d’essayer. Après les évènements, ils me déclareront probablement mort. Je veux que tu saches que je vais bien. Les résistants ont les ressources et le Soosaku nous a donné l’opportunité. Je vais quitter le Japon en toute sécurité, ne t’inquiète pas. Je ne sais pas quand ni si je te reverrai. Ce message fait donc également office de testament. Tout ce que j’ai est à vous. Si tu penses que quelque chose, dit ici pourrait vous attirer des ennuis, brûle ce journal. J’ai écrit sur du papier justement pour ne pas laisser de trace.
Je ne sais plus où je l’ai lu, ni qui me l’a dit, mais il paraît qu'une partie du rôle d’un père c’est de décevoir son enfant. Histoire qu’il comprenne que tout le monde est faillible ou une connerie du genre. J’ai tout fait pour déroger à cette horrible tradition, mais voilà où nous en sommes. J’ai réussi pendant plus de vingt ans à être un père au moins décent j’espère. Désolé de niquer le parcours maintenant.
Reste comme tu es, toujours fidèle à tes principes. Ou change. Ne sois pas trop dur avec les autres ou avec toi-même. Le plus important, c’est de se laisser gagner de temps en temps. Défends l’Incontestable ou combats-le, ou trouve une ou d’autres options. Trace ta propre route. Vis ton voyage personnel. Nos entrainements à la lame vont me manquer. Putain, je ne sais pas comment conclure. Je t’aime.
- Yaye, qu’est-ce que... Tu relis encore ce foutu message. Ça va faire plus de deux ans maintenant.
- Je me demande ce qu’il aurait pensé des élections et des nouvelles réformes.
- Je ne pense pas que ça aurait suffi à le faire rester.
- Je comprends son point de vue, tu sais. C’est juste que je ne crois pas que fuir soit la solution. Les nouvelles règles après le Senkyo sont un bon début, mais il faut plus.
- C’est un lâche.
- Quoi ?
- Ton père, il a été lâche. Pas d’avoir quitté le pays, non, tout le monde a ses limites, mais de nous avoir caché cette partie de sa vie.
- Il voulait nous protéger, je pense...
- L’excuse des lâches. Il aurait dû nous en parler. Il m’a forcée à ne pas te parler de Rin. Je pense qu’elle aurait été bien pour toi. Il aurait dû nous parler des informations que les résistants ont sur l’Incontestable, sur la puce, qui ils étaient.
- Ça aurait pu nous mettre en danger. Encore faut-il que tout ce qu'il raconte soit vrai.
- N'excuse pas ton père. Il aurait dû nous en parler quand même. Il aurait dû me dire qu’il partait. Lui-même l’a remarqué, il était malade. Je l’aurais écouté. Je ne l’aurais pas convaincu de rester ou de nous prendre avec lui. Cette décision lui revenait. Je l’aime trop pour le laisser malade. Je l’aurais laissé faire ce dont il avait besoin pour aller mieux, même si c’était illégale.
- Je pense que c’est de ça il avait surtout peur. Tu penses que je serai aussi triste que lui en vieillissant ? Quand je le lis, c’est comme s’il avait été quelqu’un d’horrible, tellement de culpabilité. L’histoire qu’il raconte, on ne dirait pas celle que j’ai vécue.
- Ton père a toujours été très sensible et trop sentimental. Il a toujours été un peu plus dépressif que nous. Ton avis sur l’Incontestable a changé après quoi, la centaine ou la millième lecture de ce journal ?
- Non. Je pense toujours que l’Incontestable est un outil. Le pays traversait, traverse une crise et une solution devait être proposée. Comme tout outil, il reste perfectible. Et comme avec tout outil, c’est l’utilisateur derrière qui porte les responsabilités. Ce n’est pas l’Incontestable qui fait de la propagande, de la rétention d’information ou la censure. Le problème reste toujours les hommes.
- Oh, on va bientôt se lancer dans une carrière politique ?
- Non... Non, ça demande trop d’énergie. J’ai encore mes bouquins à finir.
Physique
Yasuke Koye est un individu à la carrure remarquable, à la fois imposant et élégant, dont la présence semble remplir l'espace qui l'entoure. Du haut de ses un mètre quatre-vingt-trois (si on oublie ses cheveux), il a la stature d’un homme puissant et athlétique malgré sa mince silhouette. Au sommet de ce corps bâti par beaucoup d’efforts et d’activités physiques, se trouve sa tête ornée d’une coupe afro pointilleuse. Ses cheveux sont du même noir ébène que sa peau. Dès son jeune âge, il a appris à embrasser sa singularité.
Étant limité dans sa créativité pendant ses années d’études dans une société qui prônait beaucoup le conformisme, ses cheveux étaient pour lui le domaine où il pouvait le plus s’exprimer dans les limites qu’on lui laissait bien sûr. Tout ce qu’il connait de leur entretien lui vient de ses parents, sa mère principalement, qui continue toujours de temps en temps de les lui bosser. Même si elle préférait au début une coupe au bob classique, elle a fini par s’habituer à ce sommet effilé que son fils aime triturer quand il se retrouve perdu dans ses pensées.
Une fois devenu adulte, il s’est donné plus de libertés, mais a fini par conclure que rien ne valait la simplicité. Il peut arriver de le voir quelques fois avec des dreads ou carrément avec les cheveux coupés courts, mais il préfère toujours ce gain de taille et de carrure que donne une chevelure abondante. Ajouter à ça, son visage anguleux souligné par des boucles d’oreilles circulaires couleur or (ou argent selon son humeur), complété par des yeux profonds et sombres et vous avez la dégaine d’un parfait délinquant. La mine presque toujours renfrognée par défaut n’aide pas non plus. Mais ce n’est qu’une façade et il en joue souvent lors des premières impressions. Le reste du temps, il a un sourire facile, toujours accentué par les fossettes qui apparaissent sur ses joues à ces occasions.
Côté vestimentaire, les années de ses excentricités sont bien derrière lui. Sauf quand il s’entraine au sabre en hakama noir, il est souvent vêtu de la combinaison chemise pantalon avec une veste kimono de différents motifs pour ajouter du style. Fan d'œuvres de fiction, il a aussi accumulé avec le temps une petite collection de tenues de cosplay qu’il n’a malheureusement plus beaucoup l’occasion d'utiliser.
Étant limité dans sa créativité pendant ses années d’études dans une société qui prônait beaucoup le conformisme, ses cheveux étaient pour lui le domaine où il pouvait le plus s’exprimer dans les limites qu’on lui laissait bien sûr. Tout ce qu’il connait de leur entretien lui vient de ses parents, sa mère principalement, qui continue toujours de temps en temps de les lui bosser. Même si elle préférait au début une coupe au bob classique, elle a fini par s’habituer à ce sommet effilé que son fils aime triturer quand il se retrouve perdu dans ses pensées.
Une fois devenu adulte, il s’est donné plus de libertés, mais a fini par conclure que rien ne valait la simplicité. Il peut arriver de le voir quelques fois avec des dreads ou carrément avec les cheveux coupés courts, mais il préfère toujours ce gain de taille et de carrure que donne une chevelure abondante. Ajouter à ça, son visage anguleux souligné par des boucles d’oreilles circulaires couleur or (ou argent selon son humeur), complété par des yeux profonds et sombres et vous avez la dégaine d’un parfait délinquant. La mine presque toujours renfrognée par défaut n’aide pas non plus. Mais ce n’est qu’une façade et il en joue souvent lors des premières impressions. Le reste du temps, il a un sourire facile, toujours accentué par les fossettes qui apparaissent sur ses joues à ces occasions.
Côté vestimentaire, les années de ses excentricités sont bien derrière lui. Sauf quand il s’entraine au sabre en hakama noir, il est souvent vêtu de la combinaison chemise pantalon avec une veste kimono de différents motifs pour ajouter du style. Fan d'œuvres de fiction, il a aussi accumulé avec le temps une petite collection de tenues de cosplay qu’il n’a malheureusement plus beaucoup l’occasion d'utiliser.
Caractère
Yasuke a toujours été une personne remplie de contradictions. Il est capable d’être très aimable avec ses proches et d’une indifférence totale avec les autres. Très silencieux parmi des nouvelles connaissances, mais intarissable une fois qu’il est suffisamment à l’aise. Capable d’une douceur incroyable quand il le veut et d’une dureté implacable s’il pense que le contexte l’exige.
Dans son enfance, il a souvent été agressif, comme pour défier quiconque de s’en prendre à lui à cause de sa différence. Intimider avant qu’on ne l’intimide, même s’il n’a jamais été victime d’abus. Passé la première fascination, il s’intégrait toujours très facilement. Avec le temps, il a fini par accepter que la « haine » en lui n’avait jamais été une réaction face à la peur du racisme. Il a toujours eu ce feu en lui, ce trop-plein d’énergie qu’il ne comprenait pas et avait besoin de relâcher. C’est pour essayer de canaliser tout cela qu’il s’est très tôt lancé dans le sport. Il a essayé plusieurs sports de combat avant de finir par trouver satisfaction dans la voie de la lame.
Il y a un côté méditatif dans la rigueur et la discipline qu’exige l’entrainement au sabre qui l’a tout de suite séduit. La familiarité, la routine qui se crée avec la répétition des mouvements. Et ce côté définitif, noble, presque poétique du tranchant de la lame qu’il n’a jamais su trouver dans la brutalité des autres sports de combat. Il y a aussi une dimension presque spirituelle qui l’a aidé à tenir en laisse son agressivité, puis à la calmer complètement avec le temps.
S’il y a une chose à retenir de lui ce sont ses principes. En grandissant il s’est établi une liste de règles claires qui couvre l’ensemble de sa vie et des interactions qu’il a avec les gens. Ce faisant, il a une conscience très accrue de qui il est, de ce qu’il veut et des limites qu’il ne franchira jamais. Il n’a jamais été une personne qui suivait la loi ou les règles. Il s’est défini son propre sens de la morale. Cela fait qu’il peut être à la fois très fiable et intègre la plupart du temps, mais d’un pragmatisme qu’il jugera réaliste si le contexte l’impose. À force de mener des débats seuls dans sa tête, il a un avis sur quasiment tout et adore confronter sa vision du monde à celle des autres s’ils sont ouverts à l’exercice. Ajouter à ça une curiosité naturelle et vous avez une personne à la conversation très facile et sociable.
Bon sociable, cela dépend. Il suit ce qu’il appelle lui-même l’honnêteté brutale qui peu décontenancer plus d’un. Mais il aime à croire que ceux qui restent malgré ce côté un peu abrasif de sa personnalité sont les seuls qui vaillent vraiment le coup. C’est très important pour lui d’être prévisible. Dès qu’il commence par se rapprocher d’une personne, il fait toujours l’effort de communiquer clairement qui il est, les règles qu’il suit, ses tolérances et ses limites. Passez suffisamment de temps avec Yasuke et vous pourrez deviner clairement ce qu’il dirait ou ferait dans divers scénarios.
Dans son enfance, il a souvent été agressif, comme pour défier quiconque de s’en prendre à lui à cause de sa différence. Intimider avant qu’on ne l’intimide, même s’il n’a jamais été victime d’abus. Passé la première fascination, il s’intégrait toujours très facilement. Avec le temps, il a fini par accepter que la « haine » en lui n’avait jamais été une réaction face à la peur du racisme. Il a toujours eu ce feu en lui, ce trop-plein d’énergie qu’il ne comprenait pas et avait besoin de relâcher. C’est pour essayer de canaliser tout cela qu’il s’est très tôt lancé dans le sport. Il a essayé plusieurs sports de combat avant de finir par trouver satisfaction dans la voie de la lame.
Il y a un côté méditatif dans la rigueur et la discipline qu’exige l’entrainement au sabre qui l’a tout de suite séduit. La familiarité, la routine qui se crée avec la répétition des mouvements. Et ce côté définitif, noble, presque poétique du tranchant de la lame qu’il n’a jamais su trouver dans la brutalité des autres sports de combat. Il y a aussi une dimension presque spirituelle qui l’a aidé à tenir en laisse son agressivité, puis à la calmer complètement avec le temps.
S’il y a une chose à retenir de lui ce sont ses principes. En grandissant il s’est établi une liste de règles claires qui couvre l’ensemble de sa vie et des interactions qu’il a avec les gens. Ce faisant, il a une conscience très accrue de qui il est, de ce qu’il veut et des limites qu’il ne franchira jamais. Il n’a jamais été une personne qui suivait la loi ou les règles. Il s’est défini son propre sens de la morale. Cela fait qu’il peut être à la fois très fiable et intègre la plupart du temps, mais d’un pragmatisme qu’il jugera réaliste si le contexte l’impose. À force de mener des débats seuls dans sa tête, il a un avis sur quasiment tout et adore confronter sa vision du monde à celle des autres s’ils sont ouverts à l’exercice. Ajouter à ça une curiosité naturelle et vous avez une personne à la conversation très facile et sociable.
Bon sociable, cela dépend. Il suit ce qu’il appelle lui-même l’honnêteté brutale qui peu décontenancer plus d’un. Mais il aime à croire que ceux qui restent malgré ce côté un peu abrasif de sa personnalité sont les seuls qui vaillent vraiment le coup. C’est très important pour lui d’être prévisible. Dès qu’il commence par se rapprocher d’une personne, il fait toujours l’effort de communiquer clairement qui il est, les règles qu’il suit, ses tolérances et ses limites. Passez suffisamment de temps avec Yasuke et vous pourrez deviner clairement ce qu’il dirait ou ferait dans divers scénarios.
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Je me suis chargée de corriger ton pseudo pour celui que t'as noté sur ta fiche =)
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Bienvenue à toi Yasuke !
Avant qu'un modérateur ne passe sur ta fiche, il faudrait que tu mettes un avatar sur ton profil.
Bon courage !
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Merci Lucci, Zach (notamment pour le vava dessiné avec Kiyo ♥) et Lucas pour les avatars et kits
- Spoiler:
- Ce qu'ils ont dit :
- [22:06:43] Luz E. Alvadaro : "Le RP plus une passion, une profession" "Makoto Nanase 2017"
- Le plus beau compliment :
- Merci Oz :
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Merci Nanase. J'avais complètement oublié
Yasuke Koye
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Le staff de Just Married te souhaite la bienvenue sur le forum !
Introduction
Bienvenue sur le forum, Yasuke!
Ca fait plaisir de voir un peu de diversité arriver! Ma petite Jocasta va se sentir moins seule ^^
Histoire
=> Si les deux parents de Yasuke - et leurs parents avant eux - sont du Ghana, il serait bon d’expliquer comment ils sont devenus Japonais et ont reçu leurs puces.
“Le system error a été une occasion inédite pour nous d’étudier la puce. Peu importe ce que le gouvernement a dit, nous avons pu avancer sur nos recherches sur la puce.”
=> J’aimerais que tu expliques ce que tu entends par là car les civils n’ont en aucun cas accès aux puces ni à leurs programmes qui sont extrêmement bien protégés. Comment le père de Yasuke et ses partenaires ont-ils pu les étudier? Pareil dans la suite de ton histoire, il est improbable qu'ils aient obtenu de réelles informations de le système et son fonctionnement.
“Le livre avait finalement été publié dans plusieurs formats sous ton pseudonyme d’écrivain indépendant K. K. K (Kira Kira Kakehashi) et trouvé son public de niche. Tu trouvais les revenus suffisamment satisfaisants pour en faire ton boulot à plein temps.”
=> Je ne suis pas certaine que KKK soit de très bon gout ^^” Mais, au-delà de cela, il est extrêmement difficile de faire carrière dans le monde de l’écriture. Qu’un premier roman soit publié immédiatement sous plusieurs formats (un pari beaucoup trop risqué pour une maison d'édition) ou bien produise des revenus suffisant pour espérer en vivre à plein temps est très utopique. Ce sera à modérer.
Orthographe:
de vous avoir abandonné
la plupart des japonaises que j’ai toujours trouvé
un feu de forêts
c’était juste naturelle
m’avait imposé
Quels étaient les chances
la majeure partit
elle serait apaisé
une salle tête
notre seule enfant
les Incontrôlables serait déclaré illégal
tous soulagé
vous êtes prêt
Un rendez-vous a été programmer
nous nous sommes retrouvé
Cela l’a plus conforté
le combat des incontrôlables étaient
te fait plus peur que ne te rassure
te voir associer
tu t’étais lancer
ne pas te laisser émouvoir allais la sauver
comme si par la seule de ta volonté => Manque un mot
elle est passé
c’était finit
et qui t’aimes
couper toute communication
ont été touché
aussi est resté
Rin est allé
une façon convenable façon d’accueillir son épouse => répétition
tout ce dont a besoin => Manque un mot
Les jours qui ont suivis
nous les avons passé
elles se seraient bien entendus
a tes côtés
que je lui dirai
je ne me serai permis
ne rien lui révélé
mes futurs intentions
on aille au centre de santé vérifié
Défend l’Incontestable ou combat le
Il voulait nous nous protéger => répétition
Il m’a forcé
celle que j’ai vécu
Physique
Orthographe:
ce corps battit
Caractère
Orthographe:
Passez la première fascination
il s’est établit
Il s’est définit
s’ils sont ouvert
qui peu décontenancé
ceux qui reste
les seuls qui vaille
Conclusion
Quelques petits ajustements vont être nécessaire au niveau de la carrière "Incontrôlable" de son père et de la carrière professionnelle de Yasuke. Mais au delà de cela et d'un bon passage sur l'orthographe (et les changements de temps qui n'ont pas été relevés), c'est un personnage au passé vraiment intéressant que tu nous proposes et dans l'histoire duquel tu as parfaitement intégré le background du forum! Hate de le voir en jeu!
Tu sais où me trouver en cas de besoin!
Bon courage pour les modifications ! En cas de problème, de doute, n'hésite pas à contacter un des membres de l'administration, nous serions ravis de te venir en aide ! :)
Analyse : 1/3
Nous analysons au maximum trois fois une fiche, après cela, si nous ne pouvons toujours pas la valider, nous serons malheureusement obligés de la refuser. Nous ne pouvons nous permettre de reprendre chaque fiche dix ou vingt fois, cela serait autant pénible pour vous que pour nous. Merci de votre compréhension.
Ji Kusaka
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Yasuke Koye
Salut Jay J. Merci pour les encouragements Sadaka
Yasuke Koye
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Yasuke Koye
Petit point correction.
- J'ai ajouté le fait que les parents de Yasuke sont venus et se sont faits naturaliser au Japon avant la création de l'Incontestable
Ils s'étaient rencontrés dans le cadre de leurs études au Japon et sont restés après leurs diplômes. Portant un amour profond pour le pays, son histoire et sa culture, ils ont fini par se faire naturaliser après plusieurs années de vie sur le territoire et de longues batailles administratives. Ils ont vécu la création de l'Incontestable. Pour eux, c'était une solution comme une autre, qu'il fallait tenter pour corriger le problème démographique dont souffrait le pays. C'était avec beaucoup de patriotisme qu'ils ont accueilli leurs puces. - L'histoire de Yasuke, je voulais la raconter du point de vue d'un personnage pas forcément fiable. Son père est beaucoup dans l'exagération et un peu trop dramatique. Il raconte sa version de l'histoire et rien ne prouve qu'il dit la vérité. C'est pourquoi sa carrière d'Incontrôlable, j'ai fait en sorte qu'elle soit très pauvre en détails. Le lecteur (son fils) peut expliquer cela par une envie de le préserver ou la paranoïa et des théories du complot. Aucune vraie information ou théorie sur la puce ou le fonctionnement du système n'est donnée.
Il y a plusieurs détails non vérifiables de son histoire qui peuvent être fausses. Comme le fait qu'il dit être convaincu au moment de l'écriture de la lettre qu'il s'échappera du pays. Pour ce qu'en sait son fils, il est peut-être vraiment mort. Soit par la main du gouvernement ou par suicide et la lettre est là pour apaiser sa famille.
J'ai ajouté une petite mention dans le dialogue de fin pour montrer que l'histoire racontée peut être sujet au doute
- L’excuse des lâches. Il aurait dû nous en parler. Il m’a forcée à ne pas te parler de Rin. Je pense qu’elle aurait été bien pour toi. Il aurait dû nous parler des informations que les résistants ont sur l’Incontestable, sur la puce, qui ils étaient.
- Ça aurait pu nous mettre en danger. Encore faut-il que tout ce qu'il raconte soit vrai.
Mais si besoin, je peux aussi supprimer toute mention de la puce. - Désolé pour le nom d'auteur K. K. K -__-'. Je n'avais même pas remarqué. J'aimais juste la répétition de Kira. Un peu comme Tony Tony Chopper. C'est corrigé.
R. R. R (Rai Ren Ryota) - Pour ce qui est de sa carrière dans l'écriture, c'est noté. Je voulais rp un auteur de fantasy sf au début de sa profession, avec un background différent. L'idée, ce n'était pas que son premier livre soit un tel succès, qu'il pouvait vivre uniquement de ses ventes.
L'idée reste un auteur sur la scène indépendante qui se fait découvrir par un petit public. Mais un public suffisant pour qu'il puisse se projeter en estimant que produire du contenu divertissant à un rythme régulier avec ce public de base, ça peut se faire. Le temps de fidéliser, de se faire plus connaitre en passant par tout le processus d'édition, de la recherche d'artiste pour les covers, les lecteurs pour les versions audios et d'autres collaborations en général pour différents formats... Avec la possibilité de travailler aussi sur d'autres projets comme l'écriture de lore pour des jeux vidéos par exemple.
J'ai fait quelques modifications.
Le livre avait finalement été publié dans un premier temps, en format numérique sous ton pseudonyme d’écrivain indépendant R. R. R (Rai Ren Ryota) et trouvé son public de niche. Tu trouvais les revenus suffisamment satisfaisants pour en faire ton boulot à plein temps. L'idée, c'était d'avoir un rythme de parution d'un bouquin par an avec la possibilité de partenariats d'écriture sur des licences du milieu du divertissement. Te faire un nom pour te permettre de proposer plus tard un contenu plus riche et diversifié sur des périodes plus longues, avec à chaque fois une plus-value selon les formats de publication.
S'il faut plus d'ajustements, dîtes moi. - J'ai aussi corrigé les fautes et revu les changements de temps
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J'ai changé de compte de modération, mais c'est toujours Kohaku!
C'est bon pour moi, tant qu'il reste admis que son père ne savait rien et n'avait pas eu accès aux puces ni aux détails du programme. Ok sur le fait que c'est "sa" version. Pareil pour son métier, en gardant une version modérée de son succès!
Garde un œil sur l'orthographe quand tu feras tes RP! Mais sinon, hâte de te voir en jeu!
C'est bon pour moi, tant qu'il reste admis que son père ne savait rien et n'avait pas eu accès aux puces ni aux détails du programme. Ok sur le fait que c'est "sa" version. Pareil pour son métier, en gardant une version modérée de son succès!
Garde un œil sur l'orthographe quand tu feras tes RP! Mais sinon, hâte de te voir en jeu!
Pré-validation par Tora
Votre fiche a été pré-validée par un modérateur, un administrateur passera sous peu valider officiellement celle-ci.
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Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !
N'oubliez pas :
• De remplir les champs de votre profil.• De réserver votre avatar ; Réservation avatars si le code n'a pas été ajouté à la fin de votre fiche
• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici !
• Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici.
• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites.
& Surtout, AMUSEZ-VOUS !
Merci Lucci, Zach (notamment pour le vava dessiné avec Kiyo ♥) et Lucas pour les avatars et kits
- Spoiler:
- Ce qu'ils ont dit :
- [22:06:43] Luz E. Alvadaro : "Le RP plus une passion, une profession" "Makoto Nanase 2017"
- Le plus beau compliment :
- Merci Oz :
Makoto Nanase
Si t'es sage, t'auras un badge
Membre à l'honneur
A été membre/posteur du mois
Voteur compulsif
A été voteur du mois
Écrivain du mois
A été élu RP du mois
Abonné meetic
A posté une recherche de conjoint
Artiste
A participé aux créations de LS graphiques/codages
Noces de coton
Marié depuis un an
Officiellement votre
A fini son premier RP mariage
Amateur d'épices
A fait 10 fast'actions
Fanfic.fr
A fait un UA
Membre dynamique
A participé à un event RP
Comme un éclair
A terminé 5 RPs
Explorateur
A fait des RPs dans trois endroits différents du forum
Sociable
A fait des RPs avec 3 partenaires différents
Aventurier
A fait un RP en dehors de Tokyo
Machine à écrire
A posté 5000 messages
Habitué
Etre inscrit depuis un an
Fait partie des meubles
Etre inscrit depuis trois ans
Fait partie des murs
Etre inscrit depuis cinq ans
Célibataire endurci
Etre resté célibataire pendant un an d'affilé
Mascotte de l'Incontestable
Avoir été marié pendant 2 ans
Perfect match
Avoir été marié pendant 3 ans
Anti-système
Avoir commencé un mariage au centre de redressement