Kaede

2091. L'année de ta naissance. Le printemps, saison des floraisons. On pourrait dire qu'une belle fleur venait de naître sur cette terre incontestablement gérée par l'incontestable. Tes parents, eux aussi liés par cette machine qui semble tout régir sur le territoire nippon étaient heureux de pouvoir te prendre dans leurs bras. Bien que ton père ne s'éternisât pas à la maternité, car il devait retourner travailler, comme toujours. Gérant d'une grande chaîne hôtelière, il passait énormément de temps dans son bureau à gérer le bon fonctionnement et la bonne gestion du personnel. Mais c'était grâce à tous ces efforts acharnés qu'il avait réussi à amasser un beau butin et qu'il offrait à votre petite famille un confort de vie très agréable. Ta mère, elle, venait d'une famille plus modeste, mais semblait vivre une belle histoire avec l'homme qui lui a été imposé par l'Incontestable dix ans plus tôt.
C'est donc dans des écoles privées que tu eus la chance -ou pas- de faire ta scolarité. Bien qu'une petite fille sage, à l'écoute de ce que tes parents pouvaient dire, tu avais du mal à trouver ta place dans ce monde maquillé de strass et paillettes. Toujours proprement habillée, parfaitement apprêtée lors des différentes réceptions qui avaient lieu dans les hôtels de ton père. Durant cette période, tu jalousais presque les enfants qui jouaient dans les parcs publics, eux au moins ils avaient le droit de se salir en jouant dans le sable avec leurs amis. Leurs amis… Toi, tes amis, c'était tout comme ce monde dans lequel tu vivais, factice… Du beau paraître pour trop peu de sincérité. Mais à ton âge, tu ne te rendais pas vraiment compte de tout cela. C'est plutôt en grandissant que tu commençais à comprendre que les relations entre humains n'étaient pas si simples que tout ce que tu pouvais voir lors des soirées mondaines organisées par ton paternel. Heureusement que tu as ton petit frère. A oui, tu as oublié de le mentionner. En 2096 votre petite famille " parfaite " a eu la joie pour la deuxième fois, d'accueillir une nouvelle tête. Izumi, ton petit frère. Ton meilleur allié, la prunelle de tes yeux. Rapidement, lorsqu'il entra en âge de raison, vous êtes devenus hyper fusionnels.
2107. Tu as 16 ans. On commence à entendre parler que des incontrôlables sur le net. Le mouvement aurait pu t'intéresser, mais ça ne serait vraiment pas bon pour l'image de la famille. Il faut que tu continues tes études, que tu te comportes de façon irréprochable. Tu commences à en avoir marre de tout ce paraitre, de toutes ces soirées mondaines à se pavaner pour féliciter la réussite de ton père. Tu ne supportes plus tout ça, de telle façon que tu ne te sens pas à ta place dans ce monde de riches. Heureusement, tu as ton petit frère, avec qui chaque moment partagé te remonte le moral. Tu aimes la musique, la danse, mais toutes ces activités ne plaisent pas vraiment à ton père . Lui, il veut que tu poursuives tes études dans l'hôtellerie, pour comprendre son business, pour que s'il le faut tu puisses par la suite espérer gérer ses affaires en attendant que ton jeune frère arrive en âge d'être considéré comme un héritier plus plausible pour reprendre la suite de papa. Ta relation avec ton paternel devient de plus en plus compliquée à la longue. Il ne veut pas entendre parler de tes passions, il ne pense qu'à son entreprise et la pérennité de celle-ci. L'année suivante, les Incontrôlables se font entendre en organisant le Big bang Kiss. Mouvement qui ne concernera pas tes parents, cette famille parfaite de la haute société. Ta mère elle, reste compréhensive, elle t'amène en secret prendre des cours de danse en allant jusqu'à dire à son mari que tu prenais des cours du soir pour parfaire tes études avant de suivre la branche que ton père voulait que tu prennes. Tu te sens mal. Terrible mal être que tu n'arrives pas à expliquer, même pas à ton petit frère, surtout à ton petit frère. Tu te dois de le protéger, tu ne veux pas que tes états d'âme soient nocifs pour lui. Il est jeune, trop jeune pour comprendre ce que toi-même ne comprends pas. Pour exprimer ce mal être tu te renfermeras un peu sur toi-même, allant jusqu'à entailler ta peau de petites cicatrices faciles à cacher. Cette infime douleur que tu t'infligeais semblait te faire redescendre sur terre, loin des ennuis et de toutes ces choses qui pouvaient se bousculer dans ta tête.
17 ans. Le mouvement incontrôlable se termine et toi tu commences à flirter. Mais cela ne semble pas vraiment plaire à ton père. Non, sa fille n'est pas autorisée à flirter avec d'autres filles, il faut qu'elle sorte comme toute personne de la haute qui se respecte, avec des hommes. Des jeunes hommes, eux aussi, de bonne famille bien évidemment. C'est à ce moment-là que votre relation se dégrade de plus en plus. Heureusement que ta mère est là, elle essaie de te raisonner, il faut que tu comprennes. Mais toi, tu ne veux pas comprendre. Tu passes tes soirées dehors, à chercher ce qu'est vraiment la vie normale, loin de tous ces strass et paillettes. Tu n'en peux plus d'entendre ton père hurler lors des repas. Il hurle haut et fort son mécontentement quant à ton attirance pour la gente féminine. C'est donc pour calmer ses élans de colère que tu commenceras à flirter avec des garçons de bonne famille. Tu trouveras même le parfait alibi avec un jeune homme de ton âge qui sortira avec toi juste pour le paraître. Votre relation n'est rien d'autre qu'artificielle, fictive, juste pour faire bonne figure devant vos parents. Malgré tout, durant vos soirées, il y aura eu quelques dérapages. Finalement les garçons ne te répugnent pas, mais tu n'arrives pas à t'y attacher. Mais cela est-ce vraiment grave ? Car seul l'incontestable pourra te lier à vie avec la " bonne " personne. Tu espères simplement que son choix sera le bon. Et que cela fera taire ton paternel en prouvant que ton attirance pour les demoiselles n'est pas qu'une histoire de mode.
Le temps n'est plus propice aux flirts. Les catastrophes qui s'abattent sur le Japon détruisent tout sur leur passage. Cachée sous la table en serrant fort ton petit frère en priant pour que tout cela s'arrête. Vous aviez peur. Peur de perdre des êtres proches. Mais heureusement, aucun décès dans la famille n'est à déplorer. Mais les hôtels ont souffert. Les assurances ne sont pas en mesure de tout indemniser, la fortune de ton paternel va en prendre un coup et ça, lui, il le vit très mal. Il le vit tellement mal qu'il commence à sombrer dans l'alcool. Son comportement à la maison n'est plus le même. Déjà qu'il ne te portait pas dans son cœur, aujourd'hui c'est encore pire, comme si tu étais la cause de tous ses problèmes. Chacune de vos discussions finit en engueulade.
C'est un an plus tard que tu quitteras la maison pour te prendre un appartement, tout en continuant malgré toi tes études en distanciel. Car pour avoir le droit à ta liberté, tu te devais de travailler pour celui que tu voulais fuir. Mais sans ce boulot à la réception d'un des hôtels qui avait subi peu de dégâts, tu pouvais dire adieu aux comptes bien fournis de papa. Bien qu'en froid avec ton paternel tu passes souvent chez tes parents pour rendre visite à ton frère et à ta mère, tu es également présente lorsque tout se tasse et que de nouvelles réceptions sont organisées. Il fallait montrer au monde que votre famille était parfaite … Robes, talons, belles parures, beau paraître, c'était épuisant, mais tu ne voulais pas non plus porter préjudice à ton petit frère et à ta mère à cause de ton mépris pour ton père.
Tu ne seras pas vraiment affectée par le système error qui s'installe sur tous les moniteurs des couples japonais. Tu es libre comme l'air, bien qu'en relation avec une demoiselle de ton âge avec qui tu files le parfait amour. Loin de ton paternel, tout semblait comme dans un rêve. Mais le problème avec le rêve, c'est toujours le réveil… 4 Juin 2111, une date que tu n'es pas prête d'oublier … Pourtant, tu devais tout oublier d'elle, ses lèvres, son parfum, le regard qu'elle posait sur toi lorsque vous étiez ensemble... Mais remettons les choses dans le bon ordre. Juin 2111, un épidémie s'abat sur le Japon. Comme si les tremblements de terre et tsunamis ne suffisaient pas… Il fallait que l'épidémie arrive et qu'elle emporte celle avec qui tu coulais des jours heureux, loin des médisances de ton père. Cet été fut compliqué pour toi. Tu te laisses doucement tomber au fond du gouffre. De nouvelles marques apparaissent sur ta peau. Douleur infime et répétitive, tu étais encore bien vivante, saine, pas touchée par cette stupide épidémie. En souvenir d'Ayana, tu teindra régulièrement une mèche de cheveux en rouge, cette couleur qui que tu trouves apaisante sans savoir pourquoi, c'étais te façon à toi de penser encore et toujours à votre amour. Tu ne prêteras même pas attention à la fin du système error, tu t'en moques. Tout ce que tu veux, c'est oublier cette douleur au fond de ton cœur, mais la douleur physique que tu t'infliges, n'y change rien… Le temps est long sans Ayane, vos moments te manquent, seule chez toi tu trouves le temps long. Tes heures à l'hôtel t'aideraient presque à te changer les idées, tout comme tes sorties du soir, même si tu n'y prends aucun plaisir…  Tout ce que tu souhaites à ce moment, c'est tout laisser tomber, disparaître… Disparaître comme toutes ces personnes déclarées " mortes " selon l'incontestable. Cette fin d'année étrange pour clôturer cette année merdique…. Ce n'est qu'en avril que tu iras sagement te faire repucer alors que les informations parlent encore de la chasse à l'homme pour retrouver tous les fuyards. Cette année maudite enfin terminée, tu reprendras jour après jour du poil de la bête, aidée par ton petit frère, toujours présent lorsque tu avais besoin de lui. Bien qu'avec le temps, il s'était rapproché de votre paternel.
Deux ans plus tard, tu es déjà bien majeur depuis un moment, tu prendras donc part au vote pour élire le nouveau premier ministre japonais. Cette chose faite, tu espères toujours que l'Incontestable fera le bon choix pour toi. Tu ne crois pas en la machine comme pourrait y croire ton paternel. Ton avis reste assez neutre pour l'instant. C'est le choix de celui-ci qui te fera ou non changer d'avis sur la machine.

Bien que l'on dise de toi que tu es une personne sociable, tu n'en restes pas moins quelqu'un d'impulsif. Un caractère forgé par un passé qui malgré qu'il soit tien, ne te ressemble pas. Sourire, faux semblant tu sais faire, pourtant, ce n'est pas toi. Non pas que tu ne souris pas, bien au contraire, tu es une personne assez solaire, qui prend plaisir à mordre la vie à pleine dent aujourd'hui. Mais quelque part derrière tout ça, tes démons te rongent encore. Tu es très famille, même si ton père est à exclure de l'équation. Tu aimes ton petit frère plus que tout, tu serais prête à faire n'importe quoi pour lui. Tu as dit que tu étais sociable ? Oui, mais qu'est-ce que tu peux être têtue également ! Pas facile de te faire changer d'avis lorsque tu es persuadée de ta connerie, incorrigible. C'est d'ailleurs pour cela que malgré les barrières qu'impose ton père, tu fais le maximum pour t'investir dans tout ce que touche au chant et à la danse. Tu aimes tellement ça que tu t'entraînes d'arrache-pied pendant ton temps libre. Il fut un temps où tu allais souvent au karaoké, mais aujourd'hui bien que tu aimes le chant, tu n'arrives plus à y remettre les pieds. Cela te rappelle trop celle qui avait su conquérir ton cœur. Bien que l'on voit en toi quelqu'un avec la tête sur les épaules, tu es perdue au fond de ton être, tu te cherches encore, un peu comme si tu tournais en rond indéfiniment. Tu as besoin de trouver celle que tu es réellement pour avancer. Danseuse ? Chanteuse ? Faites pour accueillir les clients à la réception de l'hôtel ? Faites pour gérer ce qui fait la fierté de ton paternel ? Tu ne sais pas, tu te cherches, bien qu'une chose soit sûre, tu aimes les femmes bien plus que les hommes. Elles te feraient facilement tourner la tête avec leurs belles paroles, leurs belles formes. Tu aimes sortir faire la fête, car quand tu fais la fête tu oublies toutes les questions que tu peux te poser sur ta personne. Tu oublies toutes ces "bêtises" comme pouvaient le souligner certains "camarades" de classe. Ces marques ancrées de force dans ta peau ne te semblent pas être des bêtises, c'était ta façon à toi d'exprimer silencieusement ton mal être. Qui pourrait croire qu'un fille de bonne famille comme toi s'adonne à ce genre de pratique d'automutilation ? Aujourd'hui encore tu ne saurais expliquer pourquoi tu en es venue là, les seules qui ne ton pas jugés reste Ayane et ton petit frère, bien qu'il ne comprenne pas ton choix, il aura juste réussi à te convaincre d'arrêter de te faire du mal inutilement.

De taille moyenne pour une Japonaise, tu ne te démarqueras pas ainsi, mais plutôt à cause de ta chevelure et de tes yeux bleutés avec des reflets grisâtres. Cette spécificité te vient de tes parents et de la modification génétique faite par tes grands-parents paternels. C'est une fierté dans la famille, il fallait que cette marque physique perdure dans le temps à travers chaque descendant. Pour ce qui est des généralités tu restes assez bien foutue il faut l'avouer, des formes ou il en faut, un corps tonique forgé par les cours de danse que tu continues de suivre. Tantôt habillée en jogging pull en mode chill dans ton appart, tantôt sur ton 31 en robe taillée pour ta silhouette accompagnée par des hauts talons qui mettent en valeur tes jambes. Même si la plupart du temps tu feras attention à tes tenues vestimentaires sans en faire trop, sauf pour les soirées prout prout du paternel. Lorsque tu bosses, tu seras simplement vêtue de l'uniforme des hôtesses de l'hôtel, avec une paire de petits talons. Ton visage restera toujours la chose que l'on captera en premier, car si ce n'est pas ta chevelure qui attire l'œil, ça sera ton sourire et ton attitude solaire, derrière laquelle tu caches tous tes tracas et tes démons du passé. Que pouvons nous dire de plus ? Physiquement harmonieuse et souriante, avec un talent  pour la danse et le chant qui font de toi une personne sportive bien que tu ne côtoies pas les salles de sport. Seule quelques conquêtes auront su apercevoir les vestiges de tes souffrance infligées par toi même. De simple petite croix, ici et là, jamais bien grande, mais assez pour te rappeler la douleur de tes moments d’incertitudes et de perditions.

Personnage tiré d'un anime

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<div class="infobulle1">• [b]Vladilena Milizé [/b] {86 – eighty-six } [i]est[/i] [url=https://just-married.variousforum.com/u3698]Kaede Saotome[/url]<span><img src="https://zupimages.net/up/24/02/7vko.jpg"></span></div>