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Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Une petite chèvre. BHÊÊÊ. ♫
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
L'Incontesté
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Épreuve 1 ;;
L'au-delà
« On se connaît ? » Vous voici découvrant un monde que vous ne connaissez pas tandis que face à vous, un autochtone plus ou moins aimable se voit chargé de vous y accueillir. Mais qu’êtes-vous donc, guerrier infiltré pour un triste projet ou bien princesse soudainement à la rue ?

Rappel des règles

✗ Vous avez trois jours pour échanger au maximum 5 réponses rp chacun (soit 10 réponses en tout).
✗ L'épreuve se termine donc le 29 mai à 23h59.
✗ Les réponses sont limitées à 350 mots maximum.


▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ◆ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

 
L'Incontesté
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White Rabbit
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White Rabbit

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ft. Asphodèle

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Vers l’infini et…


Il y avait une histoire de lumière au bout du tunnel. À la place, il y a un grand rien.

Merde, White, qu’est-ce que tu fous là ?

Il y a peu, il était pourtant dans un bar où il a voulu passer sa frustration sur des types. Il a gloussé quand il n’aurait pas dû. Il a fait une remarque au lieu de la fermer. Il a soutenu son regard plutôt que de le détourner.
Ça a bien marché, très bien, trop bien : les esprits se sont échauffés. Ici bas, dans ce bouiboui perdu, on a oublié qui il était. On l’a frappé, dans le ventre, dans le dos (Pas le visage, pas le visage !).
Et puis, alors qu’il abat aussi ses poings dont les gants accrochaient le sang (celui des autres se rassurait-il), un choc sourd et humide de bouteille éclate sur sa tête.

Le Lapin s’est enfin fait descendre par un chasseur.

White voit rouge, du sang lui passe sur les yeux. Il voit trouble aussi. Ses jambes se dérobent sous lui.
White, Bordel, barre toi ! Tu es en train de tomber dans les pommes !
Il pense à peine et tandis qu’il ouvre un terrier sous ses pieds, ses yeux se ferment tant le monde tourne autour de lui. Il aurait vu, en tombant dans le terrier du lapin blanc, des éclats de verre, des pluies d’alcool, des filets de sang.
À la sortie du terrier, il s’encastre dans des caisses vides avec fracas.

Puis… plus rien. Le vide.

Le repos éternel” lui dit une voix désincarnée. White sent que dans ce rien, il n’est pas seul. Et qu’il ne doit pas regarder ça. Son cerveau ne l'acceptera pas.
C’est finit. Enfin ? Tu as tant couru, il est temps de te reposer. Même toi, tu y as le droit.

White ne répond pas.
Dis moi pas que tu as envie d'accepter ? Je veux ta perte White, je suis ton araignée dans le plafond, je te veux rampant, léchant les pieds de ta princesse en perdant ta raison.
Je veux te perdre.

Mais pas comme ça ! Pas comme ça…

White Rabbit
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Asphodèle
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Asphodèle
PRÉSENTATION:

L’endroit t’est familier — arôme de cèdre et de lycoris.
D’aucuns le qualifieraient d’austère, qu’il soit de ténèbres ou de pleine lumière, surgi au bout d’un tunnel ou par-delà une crête de nuages, pourtant tu ne sais que trop bien, pour l’avoir arpenté à deux reprises déjà, combien la vérité est tout autre. Souviens-toi, Asphodèle.
L’endroit t’est familier — tu es des rares qui pourraient s’en targuer, sans fierté aucune.
Est-ce que tu t’es de nouveau oublié entre les racines des lointains cyprès de la Forêt écorchée ? As-tu encore abandonné ce qu’il te restait d’âme au fond d’un puits pour t’y noyer lors de la dernière pluie ? Tu étais persuadé d’avoir veillé à ne pas t’endormir près du feu allumé, alors quoi ? Oh, souviens-toi, Asphodèle, rappelle-toi pourquoi tu viens ici mourir une troisième fois.

Certaines choses diffèrent cependant d’avec ta précédente escapade en ces contrées vespérales. Là où traînent tes fibres tandis que tu erres à la recherche d’une fin, le sol est jonché de bris de verre et les coquelicots dégouttent d’une rosée éthylique, enivrante à l’excès, imbibant tes mèches d’un parfum trop mûr. Dans ta mémoire, néanmoins, nulle trace de spiritueux ; tu mettrais tes pointes à couper que personne ne t’a enfermé dans un bocal d’Armagnac ni même tenté de te flamber au cognac, c’est une certitude. Quoique. Si tu venais à t’égarer au cœur des Routes crépusculaires, tu songes que le paysage ressemblerait à celui-ci — couleur cèdre et lycoris.
Tu es ici, sur la brèche, à glisser le long de ce fil jadis tranché, noué, retranché, renoué, et si ce n’est pas ta Parque favorite que tu aperçois là-bas en train de se pencher vers un homme à terre, les lames de ces ciseaux découpant un sourire doux au-dessus de son crâne sanguinolent, que l’on te plonge aussitôt dans un bain d’ammoniaque.

Ne te détourne pas.
Approche-toi, petit Cauchemar.
Tu connais trop bien ce lieu pour laisser quiconque s’y perdre à ta place.
Asphodèle
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White Rabbit
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Vers l’infini et…

Il n’y a pas de son non plus. Dans ses oreilles tambourine uniquement son palpitant, épuisé d’avoir trop bondit contre sa poitrine.
À chaque seconde qui passe, il semble à White que son cœur manque une note. Doucement… doucement, même ce son là cesse .

Bientôt, il n’y aura plus rien. Le repos sans fin qui t’es promis est à portée.
L’offre est alléchante : De bondir, le lapin se sera finalement arrêté.

La chose… le quelqu’un… *ça*, Lui temps la main. Sans doute, White ne regarde toujours pas, mais une partie de son inconscient le sait. Les yeux dorés errent à droite à gauche, tout sauf concentrer son regard sur *ça* et sur sa belle promesse. Sans doute n’est-elle que mensonge aussi. Ce ne serait pas étonnant. Une fin de merdre pour une vie de merde. Alors, il ne regarde pas.
Toujours cette histoire qu’il n'acceptera pas ce qu’il verra. Ou parce qu’il a peur de céder, accepter, encore plus rapidement ?
Et il la voit. Une espèce de serpillère de cheveux. Une perruque. Qui bouge, seule. Ça  lui arrache un sourire… comme une lame de couteau qui fend ta joue, douloureuse avec l'ecchymose qui s’y forme. Au moins, Les Otherlands et toutes leurs bizarreries lui ont appris à être tolérant. Ses années de désinvolture lui permettent de ne pas jurer contre son monde qui n’a ni queue ni sens. Ou c’est le coup sur la tête qui le rend plus con que d’habitude.

White.” Le ramène *ça* à sa réalité. “Le repos”.
Tu l’aimerais tant, pouvoir te reposer. Tu es jeune à l’extérieur, mais si vieux et usé à l’intérieur. Tes meilleurs rêves sont ceux où tu meurs, pourtant, tu t’étais promis de ne jamais céder. Car ça serait les laisser gagner, or, tu es mauvais perdant.

Mais là, c’est pas ta faute, tu te dis. Un mauvais coup placé là où il ne faut pas, quand il ne fallait pas.


Il s’invente des excuses. C’est plus facile que de se débattre.

Douloureusement, White lève la main et la tend vers ce sinistre mais si familier inconnu.

Lâche !
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Asphodèle
Au fur et à mesure que tu te faufiles vers la Fileuse, des murmures te parviennent, échos d’anciens conciliabules à la frontière du monde, lorsqu’elle aussi faisait courir ses phalanges aiguisées entre tes mèches — elles étaient courtes, à l’époque, mais leur noir d’onyx appelait à la caresse — et c’est vrai que rien ne t’a jamais été plus délicat que le baiser de cette Ombre, rien de plus apaisant à ton cœur de garçon perdu.
Rien de plus amer.
Tu n’entends guère ce qui se trame durant ce combat silencieux entre ce mortel et l’Éternel, car la conversation leur appartient, cependant tu en peux en deviner la teneur ; la saveur douceâtre dont elle embaume, vaguement répugnante, pareille à un fleuve de jasmin charriant la chair reverdie d’un cadavre. Le laisseras-tu finir ainsi, cet homme à la main tendue vers la mauvaise décision ? C’est qu’il te ressemble déjà bien assez.

Non.
Ta voix claire comme un glas, ton corps en linceul en travers de son torse, tu l’attires hors de portée à la seconde où, d’un seul trait oblique, le ciseau hache l’air au-dessus de vous. Si son acier t’a reconnu, tu l’ignores ; toute ton attention s’est enroulée autour de ton comparse dont tu espères que les jambes fonctionnent toujours.
L’Autre Côté ne, résout rien. Croyez-moi. Ne laissez, personne, vous empêcher de. Revenir en arrière.
Sur l’instant, il l’a échappé belle — mais pour la véritable, celle qui le sauvera vraiment, il en faudra davantage, tu le sais, oh, peut-être mieux que n’importe qui.
On ne vous, promet pas le. Repos. C’est un leurre. Là-bas il n’y, a, ni chaleur ni, calme. Aucun mot aucun, amour. Rien n’y brille. Elle, dévore la lumière en vous. Et vous brillez, encore. Vous êtes encore, là, en vie.
Comme des rubans d’espoir, tes filaments se resserrent contre ses côtes, étreinte maladroite pour l’inciter à s’enfuir, à repartir, à s’offrir une nouvelle chance ; qui lui fera ce cadeau, sinon lui-même ? Être seul ne signifie pas que l’on n’en vaut pas la peine.
Et de toute façon, il n’est désormais plus seul.
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Vers l’infini et…


Il l’a presque sentie, vue. Cette lame d’Argent qui a voulu couper son fil de vie. Mais la chose chevelue de tout à l’heure s’est jetée sur lui, à entouré son poitrail d’épouvantail comme pour une étreinte avec un… poulpe de cheveux ?

White n’est plus à ça prêt. L’avantage, de vivre entre les otherlands et le monde des humains, c’est que plus rien n’étonne, à force. Ce qui le choque, vraiment, c’est l’enlacement (sentir son corps serré par autre chose que ses vêtements) et les paroles qui percent ses tympans et le réveillent de sa stupeur. Depuis combien de temps n’a-t-il pas accepté de contact ainsi physique ? Quand il a tué l’Autre, repoussant son affection trop étouffante et le poussant du haut de cette maudite falaise ?
Cette dernière fois que la mémoire de son corps refuse d’oublier qui fait qu’il évite désormais toute affection et contact.

Il a peur de faire mal, sinon. Encore.

Son coeur se met à battre à tout rompre, White lâche un rire désincarné, entre étranglement et grimace.
Et mort, je ne pourrais plus régler grand chose, pas vrai ?
Car *Il* a besoin de toi, je lui susurre, ravie de voir cette étincelle de volonté revenir à la vie.
Et ça soulagerait trop de monde que je me laisse aller.
Survivre pour faire chier. Je te retrouve bien là, White.

Le Lapin blanc lève ses yeux rond sur *ça* et déglutit. *ça* n’a rien de charmant, rien de reposant. *ça* c’est une incarnation de cauchemar, pas d’une paix mérité.

Et de toute façon, tu ne mérites pas la paix.

Ses jambes se mettent en marche. D’une main encore tâchée de sang, il saisit les mèches de la chevelure qui le tient encore et se met à courir dans le sens opposé de *ça*.

Et. *ça*. HuRLe. Hurle et pOuRsUIt. ViTe. çA RaMPe.

Merde !” siffle-t-il avec élégance en courant un peu plus prestement encore. Il lève la perruque au niveau de ses yeux, la secoue un peu “Hey hey ! La sortie, c’est où ?

Comme c’est drôle, White ! Vous voilà Just Married, pour le meilleur et surtout le pire.
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Asphodèle

Il rit sans joie et tes mèches en frissonnent d’effroi.
Est-ce vraiment dans ton droit de t’opposer ainsi au trépas d’un homme — d’interrompre sa funeste destinée ? Qui te dit qu’il n’en avait pas envie, ah, qu’au fond il est comme toi, Asphodèle ? Non. Balaye ces sombres pensées : la vérité, c’est que tu n’aurais pas succombé à ton propre tristesse si quelqu’un t’avait retenu à temps, et puisque tu sais combien il est trop tard pour toi maintenant, tu souhaites devenir, juste une fois, par réciproque, ce quelqu’un pour autrui. Lui aura tout le temps de te houspiller plus tard, de te demander pourquoi tu es intervenu, sermon que tu entendras avec humilité ; tous les reproches du monde seront préférables au silence dont s’ornent majestueusement les cadavres.
Il rit sans joie mais il fuit avec toi, et pour l’instant c’est bien suffisant.

Ses mains sont tièdes contre tes crins, un chouïa visqueuses. Senti la façon dont il t’agite, il a toujours le sang chaud et nul doute que ce sursaut d’ire lui sera utile pour se battre ; si tu pouvais encore sourire, pareille vivacité t’arracherait une mince risette. Qu’il soit rassuré, les premières fois font souvent cet effet-là — même si cette mort qui vous pourchasse n’a rien de petit. Continuellement elle t’appelle, vorace, de ce timbre âcre résonnant dans l’espace jusqu’à l’intérieur de ta kératine, lissant tes écailles de soie noire. L’homme et toi êtes ses proies, alors elle ne vous abandonnera pas tant elle a faim de vous.
Où est la sortie ? Excellente question. En existe-il seulement une ?

Délicat, tu effleures d’une mèche le sternum de ton porteur affolé. Son myocarde y palpite à toute allure, vif et fragile comme celui d’un lapereau. Un miracle de vie, minuscule. Là, sûrement. Cependant il devra finir seul, car tout à coup tu t’écoules de sa prise pour t’envoler vers votre poursuivant, étoffe emportée par la brise.

Elle t’appelle. Pleure à l’idée de te perdre. Te réclame.
Tu dois répondre.
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Vers l’infini et…

Sa vie ne tient qu’à un fil ; un usé, las, si facile à faire céder. White le renforce de quelques cheveux aujourd’hui.

Alors, quand ces derniers lui échappent, il se sent démuni, appauvrit. Abandonné. Et il décide de ne pas l'accepter.

Oh, j’crois pas, non !

L’Ire pour vivre, c’est sa force, c’est raviver des braises qu’il croyait noyé par son chagrin. Si c’était ses gants qui avaient rendu sa prise glissante, White s’en dévêt, les jette avec force au sol tandis qu’il tourne les talons. Avec ses mains où dansent ecchymoses et égratignures, il ressaisit la masse capilaire et…

Et quoi White ? Tu vas regarder la perruque volante droit dans les yeux qu’il n’a pas et lui transmettre cette envie de se débattre tout juste retrouvée ? Pitoyable !

Tu prends tes putains de responsabilités !

Oh mon dieu, il le fait !
White est rouge. De colère, de honte, de course. Ses sourcils tricotent furieusement tandis que ses méninges chauffent.

Si t’arrives à redonner à un connard comme moi son envie de se débattre contre sa connasse de vie, c’est que tu as encore une utilité dans ce monde à la con !

Woah, White. Quelle. Verve…
Mais tu ne veux pas le laisser céder comme tu l’as fait.


Des gens ont besoin de toi.

Il t’a aidé, et White Rabbit n’aime pas se sentir redevable avancera-t-il.
Il t’a sauvé, et White Rabbit a envie de faire la même chose, ressent-il.
Mais il ne l’avouera jamais. Plutôt se faire croquer par cette horrible mort qui vous poursuit. Ah, oui, ça te revient White ? T’étais dans la mouise.

ET lA cRéATurE eSt si PrOCHe.

De toute façon, sauvetage de pacotille oblige, Le lapin ne laisse guère de choix. Ses doigts rongés mieux emmêlés encore dans la chevelure, il ouvre un nouveau terrier, court un peu pour l’atteindre et se jeter dedans.

La terre sent encore l’alcool, le sang perle sur ses paroies. Mais cette fois, il y a aussi des fils d'ariane fins et d’argent et quelques autres brillants malgré une sombre couleur ébène.

Et il y a la lumière au bout du tunnel.
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Asphodèle
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Asphodèle
Tu es seul face à Elle, seul parmi les effluves de cèdre, parmi l’éclat des lycoris. Il ne reste qu’à la laisser t’accueillir, te cueillir, trancher la tige de ton esprit de ses doigts comme cisailles — rien de plus simple — tu es seul avec Elle. Du moins, tu croyais l’être.

Le vif contact avec de la peau nue te surprend bien que tu n’aies pas le loisir d’en admirer les marques dessinées par une vie de tourments, ton attention happée à son tour par ces mots qu’il t’assène, jetés roide avec colère. Tes responsabilités ? Être utile ? Ne te prête-t-il pas plus de valeur que tu t’en trouves ? Toi qui t’es persuadé si souvent que personne ne remarquerait ta disparition, que tu n’avais pas à exister, entendras-tu cet appel hautement plus puissant que celui, doucereux, de cette Fileuse sans empathie ?
Les gens n’ont peut-être pas besoin de toi, or ils ont peut-être besoin que tu sois ; pour certains, c’est même assez. Alors souviens-toi, Asphodèle, rappelle-toi, pourquoi tu es venu ici vivre une troisième fois.

Merci.

Tu ne songes à rien d’autre que ta gratitude tandis que ton sauveur t’emporte de nouveau dans sa folle course, rapidement déclinée en une plongée dans les profondeurs de la terre. Dommage que les circonstances ne permettent pas d’en interpréter les ruissellements sordides, mais tant pis, le seul sang qui importe vraiment est celui que tu sens battre contre tes fibres, libre et ardent, jusqu’à ce que tu te sépares de lui à la faveur d’un ralentissement.
Devant vous, une fourche, non capillaire. Une croisée des chemins, un dilemme en sus.
Derrière vous, le calme paraît faire son nid, le silence aussi.

Tu redresses tes mèches vers ton comparse. Ce sont ses souterrains, c’est donc à lui de décider où aller, où est-ce qu’il souhaite rentrer. Et s’il en a besoin ou ne serait-ce qu’envie, tu l’accompagneras.

Vous ferez le, bon choix. Ayez confiance. Et si jamais vous, doutez, moi Asphodèle, je crois en. Vous.
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Les tunnels du lapin blanc, comme tant d’artère qui parcourent son âme torturée. Ici pourtant, la sécurité : ce sont ses terres et n’y entrent que ceux qu’il a invités. Mais jamais il ne les a vu se scander ainsi.
White observe, interdit. Il faut une nouvelle fois les paroles de la serpillère capillaire pour le sortir de sa rêverie pensive. L’ombre d’un rire traverse sa trachée à ce qu’il entend. Le bon choix ? Comme s’il était capable de le faire un jour !
La preuve : depuis quand peut-on s’attacher à une perruque, pense-t-il. Il lève le bras et pointe :

Par là c’est chez toi je pense.” Il le sait, tout au fond de lui-même.
Et par là…” Il soupire et hausse les épaules laissant sa voix mourir dans sa gorge.

Il pourrait faire demi-tour. L’idée le traverse mais quand il bouge, c’est vers la fourche qu’il s’est désigné, celle qui a un futur. Il se débattra de nouveau contre ses ronces, contre sa vie. Il y a comme une nouvelle force qui fait battre son cœur et elle ne tient plus à la seule force de sa fuite effrénée.

Aller, salut.” fait-il avec mauvaise humeur. Puis il grogne. “C’était… White Rabbit au fait. Ne suit pas les lapins dans leurs terriers. Allez, salut.” Cette fois une note douce d'amertume, une gène que ses joues roses expliquent par la course qu’il vient de faire. Il se gratte la tête, des éclats de verre ensanglantés en tombe. Comme le petit poucet, version Otherlands.

Le terrier débouche dans une ruelle à l’écart, loin de l’agitation assommante de toute à l’heure, et le vomi entre deux caisses où il s’écrase sans grâce. Groggy, ses yeux se ferment…

Réveille toi, White ! Il y a quelqu’un. Et pas n’importe qui ! Tu t’es endormi ou tu es tombé dans les pommes, qu’importe ! Pauvre carcasse.

Son regard se pose sur ce très cher connu d’inconnu qu’est le chapelier. White lui sourit.

Heeeey, Chapiiii-HIc ! Chapelier !

Et entre les doigts qu’il agite en direction de son ami, quelque filament sombre dansent au rythme de ses mouvements d’alcooliques éméché et ébréché.

Bon retour à la maison.


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Asphodèle
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Asphodèle
Vers la gauche, tu retourneras à ton passé. Vers la droite, il s’élancera vers son avenir.
Au milieu — instant suspendu dans la pénombre — vos adieux présents. Aucun de vous n’est doué pour ceux-là, d’ailleurs, ce qui t’arrange mieux ; qu’aurais-tu fait d’effusions sentimentales puisque vous ne vous connaissez pas plus que quelques mots, une étreinte, une semonce ? Il a ton nom, te jette le sien en rebond, sans t’étonner d’apprendre qu’il est ce personnage égaré entre deux pages d’univers. N’est-il pas futile, à lui qui est toujours en retard, en retard, de te mettre en garde, toi qui l’aurais suivi jusqu’à ce qu’il remonte à la surface ? La pudeur fruste de son salut te plaît. La façon dont il se détourne aussi. Son allure que dévorent les ténèbres, tandis qu’il s’éloigne sans un bruit, tout autant. Silencieux, tu attends qu’il s’évapore à tes sens, disparu au fond de son terrier, pour suivre la voie qu’il t’a désignée, et t’accompagne sur le chemin le réconfort diffus d’avoir été en vie pour le rencontrer. Une chance.
Un miracle.

Au revoir, Monsieur Lapin Blanc.

La clarté d’opale d’un ciel auroral t’éblouit lorsque tu débouches au jour, quelque part au cœur des Plaines. Au loin, tu aperçois la cité de Ciranne qui bâille parmi les herbes sauvages, indifférente à ta réapparition. Si tu es revenu comme prévu, tu espères qu’il en va de même pour ton comparse. Qui saura te le confirmer ? Personne, pourtant tu préfères y croire. Tu le lui as dit.

Tu es de retour — de retour à la solitude.
Ou peut-être as-tu pensé trop vite ; là devant toi, émergeant des tapis de graminées, timide, un lapin neigeux t’observe. Ta mémoire résonne d’un avertissement cryptique alors qu’un éclair de fourrure plus tard, te voici de nouveau seul — non.

Dans ce monde-ci comme au-delà, tu sens que tu ne le seras plus jamais.
Et dans le sillage du souvenir qui s’élance en petits bonds indomptés, tu t’envoles pour le rattraper.

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