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— Just Married —

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03/04/2022


Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se : NaoNao ! ♡
Autre:
Jun Tsuyu
Jun Tsuyu
Jun Tsuyu
Dim 3 Avr - 14:12
Jun Tsuyu
N'essayez pas de noyer vos chagrins : ils savent nager.
Informations générales

Nom : Tsuyu
Prénom.s : Jun
Âge : 28 ans, 16 mars 2086
Genre : Masculin
Origines : Japonais
Activité : Potier / Céramiste à la main
Sexualité : Joker ?  Jun Tsuyu 1f623
Avatar : OC Mr Zhang [GIA, Artist 不可爱小撸]
Règlement : - Validé - Ari
Chemin Oups ? Peut-on parler d’addiction ?  Jun Tsuyu 3211746684
Autre :
. J’avais créé Jun pour un autre forum toutefois, je ne l’ai jamais joué… Or, cet avatar me hante... Quelques thématiques de son histoire aussi ! Finalement, j’ai remodelé cette fiche avortée pour l’adapter au contexte de JM. Comme l’ancien personnage ressemblait un peu à mes DC, j'ai voulu autre chose. J’ai donc passé pas mal d'heures à complètement revoir Jun, notamment son caractère et son vécu. Et fiuh ! Nous y voilà ! J’espère qu’il vous plaira autant que moi.  Jun Tsuyu 1f60a
. Attention, plusieurs passages sont sensibles. Jun n’a clairement pas un passé évident. Même si je ne m’attarde pas sur des détails, je tiens à le signaler...
. Désolée pour la longueur !  Jun Tsuyu 1f605  Je pense que vous le savez : je suis une blablateuse… Merci (et courage) à ceux qui liront jusqu’au bout !  Jun Tsuyu 1f495
Histoire




- Malgré les avancées technologiques, il arrive que l’on fasse des erreurs.

C’est ce que le gynécologue déclara à ta mère en appuyant davantage sur son abdomen pour avoir un meilleur visuel. Sur l’écran, les ombres noires avalèrent les formes blanchâtres. Pour un novice, l’ensemble était flou et difficile à déterminer. Hélas, quel que soit l’angle de vue, le verdict était sans appel : tu étais un garçon. Un voile de regret para alors les traits de ta génitrice. La mâchoire contractée, elle se détourna de ton image. Ses mains, présentes il y a encore vingt secondes sur la peau du ventre qui vous séparait, se crispèrent. Si elles en avaient la possibilité, elles t’arracheraient de là et te jetteraient au loin… Misérable, la femme serra les poings à s’en faire mal. Tu n’avais plus ta place en elle. Sous le choc de cette annonce, elle pleurait. Hélas, ce n’était clairement pas de joie... Être maman ne la rendait pas heureuse… Pour cacher ses sanglots, elle lova ses paumes contre ses cils humides. Dieu qu’elle enrageait !

Ce petit-être bien au chaud au creux de ses tripes aurait dû être une fille. Un garçon, elle en a déjà eu un, il y a trois ans. Shun, cette petite terreur, lui en faisait voir de toutes les couleurs ! Sans cesse, son fils faisait tout pour la rendre folle : il brisait le mobilier, dessinait sur les murs, parlait difficilement, se montrait insolent et attirait l’attention en courant partout dès qu’ils mettaient le nez dehors… Depuis qu’il était scolarisé, c’était pire ! Le directeur l’appelait régulièrement pour lui expliquer qu’une bagarre avait éclaté ou que la maîtresse n’avait pas su gérer une énième crise. Des hurlements, il y en avait sans cesse à la maison. Ta maman n’en pouvait plus. Plus d’une fois, elle avait imaginé faire ses valises, puis quitter la maison en laissant le petit à son père. Hélas, elle ne pouvait pas agir de la sorte. Sa fuite la condamnerait à la prison, puis à la mort. Le système était plus puissant que ses idées noires ou que la maladie diagnostiquée par ces foutus médecins. Le destin était tellement cruel... Malgré les difficultés à enfanter, elle avait tiré le mauvais numéro au loto : son premier-né était autiste…

Alors, quand elle avait appris qu’elle était de nouveau enceinte, elle était partagée. Les chances que tu sois comme Shun étaient minimes cependant, elles existaient. Ta mère ne voulait pas d’autres autistes à la maison. Elle ne voulait pas de garçon tout court. Finalement, lorsque son gynécologue a déclaré que la petite crevette qui s’agitait dans tous les sens était de sexe féminin, elle avait étrangement retrouvé le sourire ! Chantant presque sa joie, elle s’était alors empressée de décorer l’ancienne bibliothèque de la maison en une chambre d’enfant. En une semaine, du rose et du lilas avait pris place sur les murs. Peu de temps après, une multitude de robes avaient atterri dans la petite penderie mauve que ton grand-père avait retapée. Ta maman avait hâte !

Une fille ! Outre le choix du roi, ta mère y voyait une manière de recommencer les choses de zéro.
Une fille ! Un être plus doux qui ne se battrait pas et qui ne ferait pas des crises en hurlant.
Une fille ! Une jolie petite poupée qui ferait sa fierté.

Tu lui as volé ses espoirs, Jun. Lors des premières échographies, tu n’étais pas tout à fait formé ou bien, tu avais fait exprès de prendre une position bizarre permettant au médecin de croire que tu étais une nana… Rien que pour ça, ta génitrice t’en a voulu. Elle ne supportait plus ta présence en elle. Tu la dégoûtais.
À ses côtés, ton paternel ne voyait pas les choses de cette manière. Son rôle de père lui convenait… Et il aimait ton frère. Qu’importe ton sexe, il t’adorait déjà. Il avait hâte que tu sortes. Que tu rencontres ton aîné. Que tu veilles sur celui-ci dès que tu seras capable de comprendre qu’il est différent des autres, mais qu’il mérite autant d’amour que n’importe quel enfant… Si ce n’est davantage.

Tu as poussé ton premier cri un seize mars. Malgré ses regrets, ta génitrice a fondu face à ta petite bouille pochée et ta tignasse hirsute ! Contrairement à toi, Shun était chauve de naissance, tu avais les cheveux longs pour un nouveau-né... Tu étais si mignon ! Quel dommage que tu sois un garçon… Mais, tandis qu’elle te berçait en te donnant le sein, elle a réfléchi. Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier de nos jours, que tu sois un p’tit mec ? Secrètement, elle a juré qu’elle te donnerait une éducation mixte. À l’inverse de Shun, tu aurais des poupées et des vêtements roses. Ce ne sont pas les objets qui sont genrés, mais plutôt les mentalités.
Sur le fond, ses réflexions pouvaient se concevoir. Il n’y avait rien de mal à ce que tu joues avec un poupon, que tu portes un pull couleur bonbon ou que tu l’aides à réaliser des petites tâches ménagères. Ce n’est absolument pas ça qui t’a poussé à regarder un peu plus les garçons. D’ailleurs, si quelqu’un prétend le contraire, tu l’emmerdes royalement. Non, cette éducation n’a permis qu’une seule chose : que tu sois ouvert et curieux de tout. Honnêtement, tu prenais autant plaisir à courir après un ballon qu’à fabriquer un cadeau personnalisé pour ton grand-frère !

Shun. Oh, comme tu l’aimais, Shun ! Votre père t’a toujours sensibilisé au fait que, même si tu étais le cadet, tu allais devoir prendre soin de lui. Rapidement, vous vous êtes apprivoisés. Tu le soutenais. Tu le protégeais. Tu calmais aisément ses crises. D’ailleurs, il suffisait d’un regard ou d’un sourire pour que tu comprennes comment il allait.
Souvent, pour décharger ta mère, tu t’occupais de lui pendant plusieurs heures. Vous inventiez mille et un univers dans vos chambres. Tu chantais pour lui. Tu étais un si bon petit… Non. Pour toi, cela n’avait rien à voir avec de la gentillesse ou avec l’envie de faire plaisir aux autres. Shun était une personne géniale ! Tu adorais passer du temps avec lui. Qu’importe qu’il soit plus grand que toi et qu’il ait des difficultés à s’exprimer. Tout connard qui se moquait de lui ferait face à ton courroux. Shun était comme une moitié de toi. Sans lui, tu avais l’impression d’avoir un vide à la place du cœur. Ce n’était pas pour rien que tu étais impatient de rentrer de l’école après une longue journée ! Tu n’avais qu’une hâte : le retrouver et jouer avec lui.


. : .





Tu te souviendras toujours du jour où tout ton univers a basculé. Depuis quelque temps, votre maman se montrait plus agressive envers Shun. Elle semblait de plus en plus incapable de gérer cet aîné qu’elle et votre père devraient soutenir toute leur vie. En tant que seule personne rapportant un revenu, votre géniteur était peu présent. Il travaillait sans cesse. Souvent, il rentrait tard et c’était à peine si vous l’embrassiez avant d’aller dormir. Heureusement, il se rattrapait le week-end en vous couvrant de sa présence. Tu l’ignorais, mais tous les éléments étaient là, sous tes yeux. Ta mère déprimait. Inexorablement, elle laissait les ombres l’attirer à elles.

Ce jour terrible, elle est venue te chercher à la pause méridienne. Instantanément, tu t'es posé des questions. Normalement, tu aurais dû aller à la cantine avec tes camarades. Si ta génitrice était là, c'était parce qu'il y avait forcément un problème. Tu n'étais pas idiot. Ton intuition te hurlait qu'il s'était passé quelque chose de grave. Depuis ce matin, tu te sentais mal. Terriblement mal. Malheureusement, tu n'arrivais pas à l'expliquer. Une chose était certaine : le comportement trouble de ta mère te mettait la puce à l'oreille.

- Viens, ma chérie. Il faut que l'on prenne la voiture ! Il s'est passé quelque chose avec tes grands-parents. Je t'emmène.

L'emploi du féminin t'a immédiatement fait tiquer. Les valises dans le coffre t'ont hérissé le poil. Mais tu es docile dès qu'il s'agit de tes proches... Alors, bien sagement, tu es monté à l’arrière. Néanmoins, quand tu as constaté que vous quittiez bel et bien la ville, tu t'es mis à angoisser.

- Pourquoi on n'emmène pas Shun avec nous ?
- Il est encore à l'IME. Ton père passera le chercher en fin d'après-midi. Ils nous rejoindront ensuite. En attendant, on fait le voyage toutes les deux.

Toute cette histoire n'était pas claire. Tes parents n'avaient qu'une voiture. Il y avait peu de valises dans le coffre. Ta mère te faisait flipper à parler de toi au féminin. Aussitôt, tu as montré les dents.

- Maman ! Qu'est-ce qu'il se passe ?! Où on va ?
- Je te l'ai dit, ma puce. On va voir tes grands-parents.
- Maman... Tu me fais peur…
- Ça va aller, ma chérie. Ça va aller.

Ses mots t’ont fait paniquer. Comme un dément, tu t'es débattu jusqu'à ce que tu puisses enlever ta ceinture. Avec toute hargne, tu as tenté d'ouvrir la porte. Hélas, malgré tes assauts, celle-ci restait condamnée. Ta mère avait mis la sécurité. Tu étais à sa merci. Cette simple pensée t’était intolérable. Alors qu'elle te hurlait de te rasseoir et de te rattacher correctement, tu t'es jeté sur elle et tu as tenté de l'arrêter. On t'a toujours dit de laisser les adultes quand ils conduisent. Tu aurais peut-être dû les écouter… Brusquement, votre véhicule a fait une embardée. Après quoi, ce fut le trou noir.

À ton réveil, ton grand-père était assis à ton chevet, les traits tirés par les larmes et l'angoisse. En te voyant enfin reprendre connaissance, il s'est jeté sur toi dans un sanglot terrifiant. Inlassablement, il a murmuré ton prénom. Si tu fermes les yeux, tu sens encore ses doigts rugueux danser dans ta chevelure et le contact humide de sa peine ruisselant sur tes joues. Cette image pleine d'amour et d'impuissance t'avait tellement démuni...  
Le corps couvert de bandages, tu lui as finalement demandé des explications. Combien de temps allais-tu rester à l’hôpital ? Où étaient Shun et ton père ? Qu’était-il arrivé à ta mère ? Les explications te hantent encore aujourd’hui. Rien que d’y songer, ta gorge s’assèche de nouveau et tu as envie de te mettre en boule pour pleurnicher. Pourquoi fallait-il que cela vous arrive à vous ?

Sans doute sur un coup de tête, ta maman avait tenté d’empoisonner ton père à l’aide d’une plante toxique. La dose devait être fatale, mais pas assez pour être  directement foudroyante. L’idée était certainement de le faire mourir « par accident », en dehors de la maison. Que son époux périsse pour qu’elle soit enfin débarrassée de ses devoirs conjugaux et libre de bouger à sa guise. Heureusement, dès les premières convulsions, un passant avait rapidement appelé les secours. Les forces de l'ordre n'étaient pas loin. Ton géniteur a ainsi été pris à temps… Hélas, l’horreur ne s’était pas arrêtée-là…

Au lieu de le déposer à l’institut Médico-Éducatif, ta génitrice avait surtout embarqué Shun. Ensemble, ils s’étaient rendus près d’un lac où vous aimiez aller durant les vacances scolaires. Là, elle avait loué un pédalo et s’était éloignée de la rive... Les détails étaient encore méconnus des policiers toutefois, le résultat était là : Shun avait été volontairement noyé. Ta mère avait craqué. Elle ne voulait plus d’une « erreur » dans sa famille. Un descendant, elle en avait : toi. D’ailleurs, si elle t’avait emmené, c’était dans l’idée de fuir la région et de recommencer une vie à deux. Sans ton père qu’elle prétendait aimer. Sans cette aberration qui te sert de frère. Ce jour-là, tu as perdu un fragment de toi. Qu'importe ceux qui croiseront ta route. Jamais ils ne remplaceront cet être cher...

Les jours suivant furent confus. Tu te laissais clairement aller. Souffrance physique. Douleur intérieure. Larmes. Refus de manger. Colères incontrôlées. Tu étais à vif. Évidemment, ta génitrice, dépressive et malade au point de commettre l’irréparable, fut mise en isolement en attendant le verdict. Outre son état psychologique, elle avait commis un homicide volontaire… Ton père et toi ne pouviez pas lui pardonner... La loi non plus. D'ailleurs, la sentence fut rapide à arriver. L'exécution aussi... Étant donné la situation, c’était sans doute la meilleure solution… Le système ne veut pas d’individus déviants…


. : .




Une fois en meilleure santé, ton papa a pris la décision de quitter Nagoya. Il a opté pour déménager à Tokyo afin de vous rapprocher de ses parents et de son frère aîné. Il vous fallait un nouveau départ. Un autre cadre. Des visages neufs. Dans l’idée de t’avoir à l’œil et de se rétablir convenablement, il a pris un travail à mi-temps.
Tu n’avais plus de repères. Il était ta bouée. Pourtant, tu  refusais de te reposer sur lui. Il avait déjà tant à porter... Tu ne pouvais pas être une ancre l’obligeant à couler… Tu devais être quelque chose naviguant à flots à ses côtés… Malgré le deuil et la rage qui te consumaient, tu as donc appris à aller de l’avant. L’Art t’a beaucoup aidé à te trouver un équilibre… Grâce à un enseignant et quelques personnes de ton établissement, l’année de ton déménagement t’a été profitable. Tu as découvert deux passions que, à présent, tu juges indissociables dans ton existence : la musique et la poterie.

Dessiner te passionnait… Mais, pas autant que l’activité insolite présentée par ton professeur d’Arts plastiques… Dès les premières secondes où tu as vu cette matière visqueuse remplie d’eau devenir un objet, tu as directement accroché à la poterie ! Sous ton regard ébahi, la terre prenait vie. En quelques doigtés experts, elle devenait quelque chose de beau et d’utile. Un geste mal assuré et tout était à refaire. C’était fascinant ! Par l’intermédiaire de ton grand-père menuisier, tu avais toujours été attiré par le fait d’exprimer sa créativité à l’aide de ses doigts. C’était presque dans l’ordre des choses. Assiettes, vases, verres, sculptures, … Les mains couvertes d’argile, tu concevais tout ce qui te passait par la tête ! Tu aimais particulièrement réaliser quelque chose de tangible, de pratique et de solide. Ton professeur l’ignorait cependant, il venait de te propulser dans un univers enchanteur qui ne te quitterait plus !

La même année, un élève t’a également repéré durant les cours de musique. Dès qu’il était question de chant, ta voix se démarquait pas mal du brouhaha général. Malgré tes airs maussades et un premier refus, il a réussi à finalement te convaincre de lui laisser une chance. Alors, il t’a attiré auprès de son groupe de potes où chacun jouait un instrument… Au début, tu pensais uniquement chanter… Mais, tes nouveaux comparses t’ont proposé de tout tester. Spontanément, t'as opté pour la guitare car, malgré les coupures et la corne au bout des doigts, tu vibrais au son des cordes.
Gratter et chanter. Ces deux activités musicales t’ont permis de garder la tête hors de l’eau. De cracher ton mal-être. D’honorer ce frère que tu avais perdu. La musique, c’était surtout un langage universel. Elle te permettait de communiquer avec les autres sans que tu n’aies à réellement dialoguer pour te faire comprendre.

Ensemble, vous avez fondé un petit groupe de métal / rock et vous vous produisiez pour le délire, dans le parc communal. Tu as un don pour la musique. Depuis tout petit, tu chantes pour ton aîné. La guitare est devenue ton attelle. Lorsque tu combines les deux, c’est tout simplement magique et puissant… Néanmoins, alors que votre petit groupe d’ados prenait de plus en plus d’importance, tu t’es orienté vers une autre voie : celle de la poterie et de la céramique. C’était plus calme. Moins bruyant et « m’as-tu vu ». Plus raccord avec ta personnalité. Même s’il aurait préféré que tu t’orientes vers une carrière rapportant plus de gloire ou d’argent comme la médecine ou le droit, ton paternel t’a soutenu. Seul ton bonheur lui importait. Il t'a donc payé la formation que tu voulais. Vos vies devaient continuer.

Lorsque les premières manifestations ont eu lieu dans la rue avec le mouvement Incontrôlables, tu ne t’en es pas mêlé. Tu étais trop accaparé par tes études et par ton mal-être pour en rajouter une couche. Pourtant, Big Bang Kiss, c’était sacrément impressionnant avec tous ces terroristes contre le système ! Curieux, tu t'es abreuvé des informations circulant partout. Tu t’es alors demandé si le monde ne partait pas en vrille… Et si ces individus en colère avaient raison ? Tout n’était pas parfait… Après tout, la machine ne s’était-elle pas trompée en unissant un homme si bon et ouvert à une femme démente capable du pire avec la chair de sa chair ? Incertain, tu avais fait part de tes doutes à ton géniteur. Celui-ci n’a jamais perçu les choses de cette manière. Pour lui, le système était bon. Sa femme s’était simplement égarée. Les remords de n'avoir rien vu lui faisaient dire que c’était de sa faute : il s’était contenté du minimum. Il aurait dû faire plus que les ordres dictés par la loi. Il se sentait tellement coupable... D'une certaine manière, toi aussi.

- Je ne ferai pas la même erreur le jour où on m’attribuera une nouvelle épouse. Affirmait-il souvent de sa voix triste. Toi non plus, Jun, ne fais pas l’idiot avec la personne que l’on t’unira. Sois un bon fils et un bon mari. Honore les tiens.

C'était une rengaine que tu entendais souvent et que tu méditais. Toutefois, en raison de ton passé et des émeutes, tu te posais des questions. Ce n’étaient que des troubles néanmoins, tu avais besoin de preuves concrètes. Si la machine était réelle et bonne pour vous, qu’elle le prouve ! Qu’elle rende ton père heureux ! Qu’elle te lie à quelqu’un te tirant vers le haut ou apaise le nuage d’idées noires qui embrumait insidieusement tes pensées.


. : .




En 2109, Shukumei n’a fait que t’arracher de nouvelles larmes... Tu as perdu tes grands-parents ainsi que des camarades… Alors que tu étais déjà à vif, tu as sombré davantage… Tu t’es mis à fumer. Une connerie quand on a une aussi jolie voix… Le psy a directement senti ta rechute : il a doublé le nombre de séances. Quelle période épouvante ! Tu n’oublieras jamais le chaos qui a régné ainsi que la peur te tiraillant le ventre. Par miracle, ton paternel était là, à tes côtés. Dès que tout a commencé, il est venu te chercher… Et c’est ensemble que vous avez trouvé un abri pour vous protéger des éléments… Tu dois tout à cet homme. Pour rien au monde, tu ne l’abandonneras… Qu’importe ton âge, il veille toujours sur toi. Dès que cela ne va pas, tu sais que tu peux toujours compter sur son épaule solide. C’est pour ça que, même aujourd’hui, tu vis encore chez lui. Tu as la sensation que vous avez mutuellement besoin de l’autre.

D’ailleurs, deux ans après les cataclysmes, au moment des bugs de mai 2111, de l’épidémie et de Soosaku, c’est toi qui lui as servi de pilier. Chaque nouvel événement le faisait paniquer ! Tu pouvais aisément le comprendre : le système sur lequel tout reposait partait totalement en vrille ! On l’avait même temporairement casé avec un homme… Une horreur pour lui, hétéro… Fichus bugs à la con ! À un moment, il a craqué. Le 25 août, date anniversaire de la mort de son ancienne épouse.

Tu revenais des courses et tu as entendu un bruit dans la salle de bain. Aussitôt, ton intuition t’a ordonné de courir jusqu’à cette pièce. Aucune hésitation. Le corps de ton père était là, se tortillant et toussant, un flacon de médicaments à moitié vide près de lui. Il venait tout juste de l’engloutir. Sans hésiter, tu as enfourné tes doigts dans sa bouche et tu l’as forcé à vomir. Ton index et ton majeur sont retournés encore et encore dans le fond de sa gorge… Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de quoi gerber. Jusqu’à ce que tu sois sûr qu’il regrettait. Jusqu’à ce qu’il te repousse à bout de force. L’air grave, tu lui as alors embrassé le crâne en psalmodiant son nom.

Au bout d’un moment, ses prunelles se sont amarrées aux tiennes. Il t'a ensuite avoué, le visage strié de perles salées, qu'il arrivait à saturation. Tous ces bouleversements passés et présents lui donnaient envie de mettre fin à ses jours. Les drames avaient eu raison de lui. Il était si faible…

Tu détestais ce monde qui vous avait brisés.
Le perdre était inenvisageable.
Alors, tu as tout fait pour l'aider à remonter la pente.
Tu l’as retenu.
De toutes tes forces, tu l’as serré contre toi dès que tu rentrais du travail.
Parfois, tu revenais même plus tôt pour veiller sur lui…
Pour l’écouter te raconter ses peines.
Pour lui chanter quelque chose.
Pour lui montrer tes dernières créations.
Pour qu'il ne soit pas seul.
Pour le faire rire en essayant de cuire des nouilles au micro onde…
Tes efforts ont semblé finir par payer : finalement, il n'est pas parti à la dérive...

Le fait de remonter la pente, vous la devez également à Inaya, une Gaijin ayant pris la nationalité Japonaise pour son travail. Au début, cela t'a surpris de voir cette nouvelle épouse attribuée à ton père ! Elle n'avait que cinq ans de plus que toi. Elle aurait très bien pu être ta femme. C'est sans doute pour ça que ça a rapidement collé entre vous. Ça et le fait que la merveilleuse Américaine soit pleine de vie et de belles valeurs. Avec son côté pétillant, elle a forcé ton père à prendre du temps pour lui : petites attentions, sorties culturelles, week-end en amoureux, partages de passion, … Aujourd’hui encore, un rien lui suffit tant qu’ils sont deux. Même si tu n'es pas toujours présent, tu adores les voir ensemble. Ils sont clairement faits pour être un couple. Tu n’en doutes pas : malgré la différence d’âge, il y a de l’amour entre eux. Ce n’est pas qu’une cohabitation ou une union forcée. Parfois, lorsque tu fixes le plafond en te perdant dans tes souvenirs, tu entends leurs rires de l’autre côté de la paroi. Cela te met du baume au cœur… Ce couple merveilleux est totalement raccord avec l'image idyllique du système. En toute franchise, tu ne serais pas surpris qu’on te ponde un demi-frère ou une demi-sœur d’ici peu. Ce serait tellement génial pour eux ! En outre, tu sais que, la trentaine approchant, il faudra bien que tu quittes le cocon à un moment ou un autre… Soit par toi-même, soit grâce au mariage. Égoïstement, tu espères surtout qu'un jour, l'Incontestable fasse le bon choix pour toi aussi...

En attendant, tu continues de vivre comme tu le peux. Avec un tel passé, tu as clairement des passages à vide. Heureusement, pour maintenir le cap, tu peux compter sur ton père, Inaya, tes connaissances, la musique dans ta chambre et ton boulot. Depuis que tu as eu l’opportunité de restaurer tout un ensemble de faïence d’une famille aisée, ton atelier a connu une belle renommée. Plusieurs riches font circuler ton nom. Tu vends également des créations à des touristes ou des habitants venus s’attarder dans ta boutique. Une à deux fois par mois, tu donnes aussi des cours bénévolement dans un établissement scolaire. Tu aimes l’idée que, peut-être, tu aideras un gamin à ne pas sombrer grâce à cet art.

Hélas, les choses ne sont pas toujours très faciles. À croire que le destin soit un sale con et s’acharne un peu trop sur les mêmes personnes... Le lieu où vous habitez n'est pas toujours très sûr... Il n'est pas rare que des voyous traînent dans le coin. Un soir, ta tête n’a pas dû leur revenir... Tu revenais de l’atelier, fredonnant l’air qu’un pote t’avait envoyé via ATAI. Ton maquillage avait un peu coulé et tu portais un slim ainsi qu’un débardeur à motifs apparemment jugé trop efféminé pour un groupe d’enfoirés.

- Hé, la tapette ! Tu chantes parce que t’as le cul et la bouche bien remplis ?
- T’as une jolie voix. Tu fais quel même bruit au pieu !?

Ne le sentant pas, tu as directement pris le trottoir d’en face et tu as tracé. La belle erreur… Cela n’a pas plu à la meute qui s’est mise à te poursuivre. Tes cris, ils les ont entendus avec grand plaisir, tandis que, roulé en boule, tu subissais leur brutalité. Tes suppliques ne les ont pas arrêtés. Au contraire, cela ne faisait qu’alimenter leurs gloussements aussi sadiques que révoltants. Tu t’en es sorti avec des bleus et des coupures de-ci de-là… Comme si cela ne leur suffisait pas, ils ont également pris tout le fric de ton portefeuille. Ce jour-là, tout a basculé. Ils ont compris que tu ne savais pas te défendre. Même la plainte déposée auprès des flics n’avait rien donné… Avec gêne, on t’a expliqué que le coin est réputé pour ses agressions. Les forces de l’ordre y mettent difficilement le nez... Remonté, tu n’as pas lâché l’affaire pour autant ! Tu en as même rajouté une couche au dossier lorsque, deux mois après, tu as subi de nouveau des coups.

Au bout du compte, tu t’es heurté à plusieurs murs, qu’ils soient physiques avec ces bâtards ou invisibles avec la police... Las, tu as fini par décider de t’enfermer dans le silence. Tu ne feras plus plaisir à tes bourreaux en réagissant à leur violence. Tu n’iras plus perdre ton temps au poste. De toute manière, c’est toujours la même chose : régulièrement, on t’insulte, on te cogne un peu, puis on te fait les poches. Une fois, tu étais tellement blasé que t’as directement tendu la thune pour éviter des nouvelles marques... Leur air surpris te revient encore en mémoire… Autant que la colère qui faisait bouillir ton sang. Cette technique a marché une fois. Pas deux. Ta famille et toi envisagez de déménager. Vous prospectez. Malheureusement, ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air…
En attendant, tu prends sur toi.
Malgré ton cardio pourri, tu essayes de détaler dès que tu aperçois l’un de ces types. Tu évites également de trop sortir une fois la nuit tombée.
Tu te concentres au maximum sur le positif afin de croquer ce que tu peux de la vie.
Dès que tu pressens une rechute, tu te décharges à travers la poterie en journée ou la guitare que tu grattes le soir.
Tu encaisses et tu te relèves.
Tu survis.
C’est ce que tu as toujours fait jusque-là.
Pourquoi faudrait-il que ça change ?
Physique

Avec tes yeux bridés, tes traits fins et la teinte de ta peau, tes origines sont aisément identifiables. Pourtant, si l’on passe outre ces détails, tu es assez grand pour un Japonais ! Ce ne sont pas tes 1m82 qui diront le contraire… Cette taille, tu la dois à ton père, un gaillard immense qui t’a offert sa grande carrure svelte ainsi que la teinte de ses iris. De ta mère, tu as hérité une bouche longue et charnue. « Une bouche à bisous » disait ta génitrice lorsque t’étais minot. Au collège, certains tenaient un autre discours... Quoi qu’il en soit, elles te sont utiles, ces lippes… En particulier, lorsque tu dois offrir un sourire commercial à ceux qui poussent la porte de ta boutique. Tu n’es pas un avare des sourires, notamment lorsque tu te sens bien… Toutefois, lorsque tu es dans ta bulle, que tu es épuisé ou que tu t’es levé du mauvais pied, ton interlocuteur va sacrément trimer pour qu’un léger rictus déforme tes commissures…

Tes prunelles sont un petit bijou paternel : une teinte oscillant entre le gris béton et le gris charbon. Selon la luminosité, on a l’impression de faire face à deux billes d’ébène insondable… Mais, si on te scrute en plein jour ou sous une bonne lumière, on peut apercevoir une pluie de paillettes cendrées au niveau de tes iris anthracite. C’est assez joli. Si tu ne devais retenir qu’une seule chose de toi, ce serait certainement ça… Peut-être tes longs doigts fins, aussi. Ces mains, tu les bichonnes le plus possible. Si elles venaient à être cassées, tu en serais profondément malheureux… En effet, sans elles, tu serais incapable de travailler ou de jouer de la guitare. Or, cette simple idée te donne la boule au ventre ! Tu en as besoin quotidiennement… Tu veilles donc à ne pas trop abîmer tes mimines et à tailler comme il faut tes ongles.

En raison de ce que tu subis de temps en temps à cause d’un groupe de racailles de ton quartier, tu ne fais pas vraiment attention aux autres blessures que tu peux avoir. Tant que ce ne sont pas tes outils de travail, tu passes l'éponge. Dès qu’un bel hématome a bleui sur ta chair, tu t’en accommodes. Du fond de teint ou un pansement et ça repart !… En certains endroits, ton épiderme est surtout moucheté de grains de beauté. Par exemple, sur ton visage, tu en as sur la joue droite, sous tes lippes et au coin de l’œil gauche. Cela te donne un petit air efféminé cependant, cette idée ne te déplaît pas. Puisque l’on parle de ça, contrairement à beaucoup de mecs, tu ne caches pas le fait que tu mettes parfois du maquillage : de quoi dissimuler tes cernes après une nuit courte ou du noir pour souligner le contour de tes yeux. Pour ce dernier, c’est très discret : à peine une ligne. Mais, c’est là… Plus jeune, cela t’a valu des moqueries ainsi que des injures homophobes… Tu vis assez mal ce genre de brimades néanmoins, tu as appris à prendre sur toi. Qu’ils aillent au diable, tous ces regards moralisateurs qui s’attardent sur ton khôl ou sur les bijoux que tu portes aux doigts et aux oreilles ! C’est ton style. Les gens n’ont qu’à faire avec…

Ta chevelure obscure est assez indomptable. Souvent, des mèches virevoltent dans tous les sens et te font chier dès qu’il y a du vent. Tu as passé l’âge de mettre du gel. Cela ne fait que les figer une heure, tout au plus. Tu as bien compris que ta tignasse était comme dotée d’une volonté propre. La coiffer ou la coincer sous des pinces ne sert à rien. Alors, tu te contentes de la couper un peu. D’éviter d’avoir la vue trop obstruée et la nuque dégagée. Hélas, ta frange indisciplinée repousse vite ! Tant pis. Tu as appris à faire avec. Tes potes te diraient que cela te donne un style ténébreux que tu renforces en portant des bijoux, notamment certains que l’on pourrait croire religieux. Il n’en est rien. C’est juste une question de goût et d’esthétique. Or, puisque l’on parle de style, on pourra noter ton sourcil gauche où l’on distingue deux coupures nettes parmi les poils. Il ne s’agit pas d’un délire avec un rasoir, mais de coupures dues à ton côté casse-cou lorsque tu étais enfant.
Tu as les deux oreilles percées de façon asymétrique. Côté gauche, ton lobe porte deux bijoux, notamment une croix noire que ton frère t’a offerte. Côté droit, tu n’as fait qu’un trou dans ton lobe et tu as une boucle au niveau de l’hélix. Tu aimes les piercings. Si tu t’écoutais, tu en rajouterais… Hélas, on ne peut pas dire que cela soit très bien vu par la plupart des clients… Ces derniers ont du mal avec tout ce qui est look excentrique… Tu veilles dont à ne pas trop te démarquer… À t’affirmer sans en faire trop. C’est regrettable, car tu aimerais beaucoup t’approprier ton corps… Pourquoi pas avec un tatouage, même si c’est dissimulé sous une couche de vêtements ? Tu y songes de plus en plus.

Que pourrait-on rajouter d’autre ? Ton style vestimentaire est celui d’un adolescent : quand tu ne travailles pas, tu peux aussi bien te balader en survêtements qu’en jean surmonté d’un t-shirt et d’une veste. Tu n’aimes pas t’apprêter en te mettant sur ton trente-et-un. De toute manière, étant fin et élancé, tu estimes ne pas avoir grand-chose à afficher... De ce fait, tu préfères ce qui est simple et pratique ! Enfin, tu as toujours des cigarettes sur toi. Un pêché mignon que tu n’es pas prêt d’arrêter… Ton père affirme que c’est ta manière de « mourir à petit feu ». Tu le contredis volontiers en justifiant ton addiction par un moyen de recracher tes pensées les plus obscures. Le fait est que ta consommation joue clairement sur ta santé : tu tousses chaque matin, tu es crevé, tu as un appétit d’oiseau et peu d’odorat, tu craches tes poumons dès que tu te tapes un sprint, … Si tu ne ralentis pas, c’est sans doute ça qui finira par te tuer. Quand vas-tu te reprendre en main ?
Caractère

Tu es un paradoxe… Tu peux aussi bien être sympathique que renfermé. Tout dépend de la personne, de ta fatigue et, surtout, de ton état psychologique ! Cela dit, on va partir sur une certitude : tu es assez timide de prime abord. Oh, tu es parfaitement capable de bien t’intégrer ou d’aligner deux mots ! Disons plutôt que tu passes souvent par la phase « observation » avant de te lâcher... Tu n’es pas une grande-gueule ou un meneur. Se jeter sous les projecteurs pour exister n’est clairement pas ton genre. Sauf s'il y a un problème, c'est rarement toi qui fais le premier pas. Par exemple, cela ne te viendrait pas à l'esprit d'accoster quelqu'un qui te plaît ou de discuter avec un autre client dans la file de courses. Toi, tu es plutôt du genre mutique, à scruter tout ce qui t'entoure et à te perdre dans tes pensées... Parce qu'il faut avouer que, lorsque tu n'es plus au travail, tu es énormément dans la lune ! Songeur, tu peux passer de longues minutes à observer les gens dans la rue ou à t'imprégner de l'ambiance d'un café en ayant les yeux rivés sur ta tasse à moitié vide. Chez toi, c'est pire : tu peux t'allonger une heure sur ton lit à fixer le plafond, un paquet de clopes à portée de main. On ne sait pas toujours à quoi tu penses, ni sur quelle planète tu es... Mais, ce qui est certain, c'est que les idées qui t'animent te font perdre pied avec la réalité. D’ailleurs, il t'est déjà arrivé de sauter un repas à cause de ça... Tu t'en fiches. Tu n’es pas spécialement gourmand. D'ailleurs, il ne vaut mieux pas que tu fasses la cuisine ! Tu te contentes de choses simples, comme du riz, des pâtes, des plats cuisinés et des fruits. Mijoter des plats ou te lancer dans la pâtisserie serait impensable... Tes préparations finiraient forcément brûlées ! Autant dire que, si un jour l’Incontestable t’unit à quelqu’un, ce n’est pas toi qui feras la bouffe…

Une fois quelques minutes passées avec une personne, ta langue a tendance à enfin se délier. Ton interlocuteur doit simplement réussir à percer ta carapace en te mettant en confiance ou en t’extirpant quelques mots ! Une fois que c'est fait, tu peux te montrer assez bavard, voire bon vivant. De là, à tisser un lien durable, c’est autre chose. Tu privilégies la qualité à la quantité. Ainsi, tu as quelques rares camarades que tu vois ponctuellement. Et les Amours ? Oh, le sujet qui fâche !… Comme expliqué précédemment, tu n’es donc pas le genre à annoncer qu’une personne te plaît et encore moins à séduire. Tu préfères garder ton ressenti pour toi. En outre, face à quelqu'un qui te drague, tu perds tous tes moyens : tu ne sais plus où te mettre... Autant dire que tu n’es pas prêt d’être en couple avant ta lettre rose ! Malgré ton âge, tu n'as absolument aucune expérience amoureuse. Pour tout avouer, la chose la plus charnelle que tu aies faite, c’est embrasser sur la bouche. Or, cela ne t’a pas transcendé… C’était même désagréable ! Le souvenir de cette nana tentant de t’étouffer avec sa propre langue et ses deux litres de salives te revient parfois en mémoire… Il y avait aussi ce mec bourré qui t’avait volé un baiser à la sortie d’un bar… C’était moins déplaisant toutefois, son haleine chargée et ses mains baladeuses t’avaient fait fuir à toutes jambes… Ton mariage est donc source d’appréhension. Non pas que tu t’opposes au système ! Tu as simplement peur de l’attitude de cet.te élu.e face à ton manque total d’expérience… Pourvu que tu tombes sur quelqu’un qui ne joue pas les escargots baveux et qui soit patient avec tes lacunes charnelles !

Dans le cadre de ton travail, tu te montres toujours très investi. À l'écoute, réactif et dynamique, tu fais de ton mieux pour répondre aux demandes des clients. Cela dit, tu ne vas pas te jeter sur eux dès qu’ils franchissent la porte de ton atelier. D’abord les laisser faire un repérage des lieux. Qu’ils se familiarisent à ton travail… Et que, pendant qu’ils découvrent tes œuvres, tu les scrutes en silence tout en notant ce qui attire leur attention… Sont-ils là par curiosité ? Cherchent-ils à acheter quelque chose ou bien ont-ils une commande particulière ? Envie d’une création spéciale ou d’une restauration d’un objet de famille ? Bien que ta boutique ne paye pas de mine, ton talent a su combler la plupart de tes clients. D’ailleurs, les notes et avis sur internet le prouvent… Tu es aussi doué que minutieux, Jun ! Tu as réellement trouvé ta voie…

Et puis, tu as tes mauvais jours… Ta mauvaise humeur peut partir de rien : d’un excès de mélancolie, d’une nuit trop courte, d’un combo plus de clopes ni de café, d’un mot ou d’un geste qui te rappellent ton frère aîné, d’une personne qui t’a saoulé, etc. Dès lors, tu montres les crocs, fais la gueule ou deviens peu loquace. Parfois, tu te renfermes totalement. Tu pars dans tes pensées ou, pire, tu rentres chez toi sans dire un mot. Sur le coup, cela a surpris plus d’un de tes interlocuteurs… À commencer par ton psy... C’est ainsi. Dès qu’ils débordent, les coups de blues occultent tout le reste.
Si on te cherche trop alors que tu es dans ton monde, il peut t’arriver de montrer les dents ou d’injurier. Tu sais être un véritable connard, si on te pousse dans tes retranchements. Toutefois, tu ne feras jamais parler tes poings. La violence ne résout rien. Pire : elle n’apporte que des problèmes ! Tu en sais quelque chose étant donné ce que tu subis régulièrement dans ton quartier… Généralement, plutôt que d’affronter un conflit, tu optes pour la fuite ou pour l’encaissement. Tant pis si tu passes pour un lâche ou pour une loque. Tu n'as pas la force de te défendre. Et là, on ne parle pas que physiquement... Que ce soient les rivières ou tes larmes, tout finit par déborder un jour où l’autre. Reste à voir combien de temps tu tiendras avant de te noyer…
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Jun Tsuyu
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Hey et rebienvenue parmi nous o/

Rien à redire, Jun est un joli personnage, on peut facilement s'identifier à lui et malgré les épreuves difficiles il arrive à trouver la force de continuer, ce qui est honorable. C'est aussi une très bonne fiche, la longueur ne gêne pas, tu as pris le temps d'expliquer correctement les événements dramatiques et l'évolution de sa vie ce qui est demandé pour ne pas perdre en cohérence.

Bonne aventure Jun Tsuyu 2984341854
Tu es validé(e) !

Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !

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Dim 3 Avr - 18:03
Ari'express étant passée par là, je me contenterai d'un sobre "Bonne nouvelle tête"!
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