— Just Married —
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Je suis: anti-Incontestable.
Époux/se : Côme Gaillard ❤️
Autre: Crédits avatar : Dumdelfin / Melt_Talada
Eurydyce Gaillard
Eurydyce Chevalier
"Citation de votre choix."
Généralités Nom ;; Chevalier. Prénoms ;; Eurydyce, Yuki, Bara Âge ;; 29 ans, bientôt 30, février 2084. Genre ;; Ni l’un, ni l’autre. Mais se pronomme en il / elle / iel et accepte que les gens en fassent autant. Sur sa carte d'identité, est défini-e comme femme. Origines ;; Franco-Japonais-e. Mais officiellement Japonais-e. Activité ;; Artiste tatoueur-euse / pierceur-euse / peintre à ses heures perdues. Sexualité ;; Avec toutes ses péripéties, iel s’est découvert-e demisexuel-le après s'être longtemps pensé-e asexuel. Avatar ;; Eurydyce Chevalier (OC) - Eurydyce Règlement ;; Validé - Ari Chemin ;; DC :3 (mais sinon, well... i'm old, ya see. Just a basic come back, toussa toussa...) Commentaire ;; Je... DYDYCE M'A MANQUEY VWALA P.S.: j'ai pleuré pendant l'écriture de la suite de l'histoire... :') haha |
Histoire
[petit aparté avant le début de l'histoire, la plupart du temps, les accords se feront au neutre / inclusif, mais il arrivera que les accords se fassent parfois au masculin ou au féminin. C'est normal. Dydyce utile les trois, bien que majoritairement le neutre. Merci de votre attention et bonne lecture ]
Je suis né-e il y a vingt-neuf ans, maintenant, sur le territoire français. Pourtant, si j'avais la double nationalité de par mon père français, et ma mère, elle, japonaise pure souche, le "choix" m'a été demandé à ma majorité. Vous parlez d'un choix, c'est plus ma mère qui m'y a forcé-e. Bon. J'avais trop rien contre...
Mes parents, donc. Ils se sont rencontrés sur internet, ont discuté, se sont appréciés, avant de se rencontrer… et s’aimer. Même s’ils ne pouvaient vraiment se marier, pour des raisons d’Incontestable –à la con-, ils ont tout de même profité de leur amour, et l’ont consommé. C’est donc ainsi que je suis arrivé au monde.
Lorsque je suis né-e, je n’étais déjà pas comme les autres. Et je les ai inquiétés. Parce que j’étais différent-e. Plus petit-e que la moyenne, atteint-e de ce que les scientifiques appellent le syndrome de Turner. Que je possédais un cou palmé. J’étais franchement laid-e, même pour un bébé, qui n’est déjà pas spécialement beau à sa naissance (enfin, je ne fais que répéter les paroles de ma mère – merci maman, d’ailleurs). Je suis donc né-e X0. Ce qui veut que je ne suis ni homme, ni femme, - au sens strict de la génétique, de la biologie, de toutes ces merdes que je déteste - (puisque ni XX, ni XY).
Cependant, il faut bien l’avouer, sur ma carte d’identité, c’est un « F » qui est noté dessus.
En revanche, mon père a insisté, au grand damne de ma mère - qui voulait absolument une fille, et donc, que je sois une fille -, pour que je porte des robes, des jupes, des collants et autres trucs fioritures roses, clichés qu’on impose parfois – souvent ? j’ai du mal à être objectif-ve – aux petites filles, lorsque j’étais enfant. Lui m’a laissé grandir, et faire mon propre choix quant à qui je serais et comment je m’identifierai.
Mais bien évidemment, avec un physique tel que le mien, ça n’a pas été facile tous les jours. J’ai été un enfant, comme un autre. Ou presque, si on met de côté les séance piqûres à l’hôpital, afin de m’aider à grandir un peu... Les gamins, ils sont pas tendres. Alors imaginez-vous, moi, avec mon cou palmé, ma petite taille et une apparence qui, dès jeune, était plutôt… « genderless » ? … je m’en suis bouffé plein dans les dents. Ça m’a aidé à me forger. Un peu. Au moins à me convaincre que les autres sont chiants. Et cons. Mais ça… j’peux rien y faire.
Bref, je ne le nie pas, j’ai été victime d’harcèlement à l’école. Et les parents riaient eux aussi. Mais… j’ai eu un bon copain, qui a cassé des gueules pour moi. Et on est restés amis un bon moment. Jusqu’à mon départ pour le Japon, en fait. Ceci dit, aujourd’hui encore, on s’envoi des nouvelles par mail, quand on le peut. Au moins une fois par an, quoi. J’aimerais bien retourner le voir.
Parce que oui, j’ai vécu en France, jusqu’à mes treize ans.
Ma mère a reçu cette fichue lettre. L’obligeant à épouser un parfait inconnu. Et elle ne pouvait pas refuser ça. Elle est donc repartie au Japon. Et je suis resté-e avec mon père. Sauf que… Bah, je suppose que vous pouvez imaginer ce que ça fait, que de voir l’amour de votre vie, la mère de votre enfant, celle aux côtés de qui vous vous imaginiez, malgré tout, malgré le fait que vous sachiez pertinemment depuis le début qu’il y avait un risque… Imaginez les dégâts que ça peut faire ?
Il a fait une dépression. Grave. Très grave. Trop grave. Il est devenu dangereux pour lui. Pour moi. Et pour les autres en fait. Du coup, il a fini en HP. Et moi, j’ai dû aller chez ma mère.
Treize ans.
J’étais jamais allé-e au Japon. Je baragouinais à peine quelques mots. Et j’ai du prendre l’avion, quitter mes ami-e-s, ma vie, pour faire mes premiers pas sur le sol Nippon.
Comment ils disent les jeunes ? « Sah, quel plaisir ? »
J’ai retrouvé mes origines, ok. Même si, en vrai de vrai… avant d’y être, je m’en foutais. Moi, je me considairais comme français-e. Même si je l’ai jamais été.
J’ai rencontré mon beau père, qui m’a accueilli-e avec gentillesse, tendresse, compassion et compréhension. C’est d’ailleurs lui… qui m’a poussé-e à aller voir un nouveau médecin, un chirurgien, et tout le lot qui va avec, pour traiter mon souci de taille, de cou palmé, de… tout ce que j’étais avant. Il m’a encouragé-e à être différent-e. A ne pas rentrer dans une case de ce foutu système binaire. Ma mère, elle, ne l’a pas pris comme ça. Elle aurait voulu que je choisisse un genre, « mon » genre, selon elle : féminin.
Mais moi… je ne voulais pas. Je me suis en réalité toujours considéré-e comme neutre. Je ne me suis jamais vraiment reconu-e dans les identités de genre et de construction sociale. Ni homme. Ni femme. Et en même temps, peut-être, les deux à la fois, mélangés. Ne pas être genré. C’est ça, qui me convient. Me laissez en dehors des cases.
Oui. Je l’aime vraiment beaucoup cet homme. Il est mon deuxième père. Il m’a encouragé-e. Il m’a soutenu-e. Et il a payé chaque opération, chaque traitement. Hormonal, esthétique… tout…
Ça a pris longtemps, je vais pas vous mentir.
J’ai mis du temps à être ce que je suis aujourd’hui, physiquement parlant. Psychologiquement aussi. Qui je suis, aujourd’hui.
J’étais fragile, avant ça. J’ai pu me construire, après. En paraissant un peu plus « normal-e », socialement acceptable, physiquement. Pourtant je n’ai jamais été normal-e. Quelqu’un de normal n’existe pas, en fait. Mais moi, je le suis peut-être encore moins, selon les normes des sociétés. Des gens. Ma mère m’en a voulu, de renier le « sexe qu’elle m’a donné à la naissance ». Car pour elle, si tu possèdes un vagin, tu es une femme. Elle ne pourrait pas être plus loin du compte, encore. Mais chromosomement parlant, j’ai jamais été une femme, si on veut coller au terme « biologique ». Je sais pas si ça fait sens, ce que je vous raconte ? Mais dans mon esprit, si. Et dans ma tête non plus, je ne me suis jamais vraiment considéré-e comme une femme. Tout comme je me suis jamais homme. Alors, sur le terme… j’ai opté pour un physique androgyne de manière réfléchie, et logique. J’ai également appuyé ce que la nature m’avait déjà donné, en vérité. Et c’est ce que je suis. Ni homme. Ni femme.
Bref… la suite de ma vie a été relativement plus calme, si je peux dire. J’ai suivi des études basiques, au début. Je veux dire. Collège, lycée… ce genre de truc, quoi. Comme à peu près tout le monde, je pense ?
J’avais pas vraiment beaucoup d’amis, mais j’en avais. Qui sont toujours mes amis aujourd’hui. Un dénommé Idris. Japonais, mais ses parents ne voulaient pas qu’il ait un prénom japonais. Ça a pas forcément été facile pour lui d’être le seul nippon au prénom gaijin. Et moi… moi… Moi, à l’époque, je le laissais me genrer comme il le voulait. Comme il le sentait.
Seulement… quand mon groupe d’amis a été en âge de commencer à penser à la sexualité, les histoires d’attirances puis… les genres… eh bien ils ont eu du mal à me comprendre, moi. J’entendais leurs histoires de cul, chaque jour, sans vraiment les écouter. Je faisais la potiche qui souriait, riait, hochait la tête. Mais ça ne m’intéressait pas. Et allez leur expliquer ça, quand leurs calbuts sont en feu, qu’ils se mettent en émoi pour le moindre sourire d’une fille mignonne et que vous… non. Et qu’en plus, vous vous sentez… différent, par rapport à la norme qu’ils ont toujours connu.
« - Alors ‘Dyce… quand est-ce que tu vas passer à l’acte ? Avec quelqu’un, n’importe qui ! Homme ou femme, on te jugera pas…
- Vous savez les gars… le sexe c’est pas un truc qui m’attire…
- Oh aller, tu vas pas nous faire croire que t’es un mec qui pense pas au cul… sérieux !
- En fait… c’est plus compliqué que ça… »
J’avoue, je me suis chié dessus à l’idée de leur expliquer la chose, concrètement. Mais je me suis lancé.
« - En fait… théoriquement, je suis pas un mec.
- Quoi, t’es une nana ? T’es jeune pour être un trans, quand même !
- Théoriquement, je suis pas une nana non plus… »
Bon, à partir de là, j’ai vu leurs regards hébétés. J’ai ris, un peu. J’étais gêné. Je me sentais pas à l’aise. Mais que voulez vous, c’est ce que je suis. Et s’ils n’étaient pas capables de le comprendre… c’est qu’ils ne méritaient pas ma compagnie.
« - Je suis né avec le syndrome de Turner. Je suis né X0. C’est-à-dire que je n’ai pas les chromosomes d’une femme, ni d’un homme. Je n’ai… ni pénis, ni testicules, ni ovaires. Je ne suis ni homme, ni femme.
- Attends… ça veut dire que… tu as quoi dans le caleçon ?
- Un truc qu’on pourrait appeler un vagin, je suppose.
- Donc t’es une femme.
- … bordel non ! Les gars, sérieux ! Sortez-vous de ce carcan binaire dans lequel vous êtes enfermés ! »
Je me suis exclamée, ai bondi de ma chaise. J’ai peut-être sur-réagis. Mais j’étais animé-e par le besoin de leur faire comprendre. Parce qu'ils me tenaient à cœur, je suppose.
« - Écoutez… La société nous impose une norme binaire. Masculin ou féminin, il faut choisir. C’est ce qu’on nous dit. Mais vous savez, la nature, la vie… c’est pas binaire. C’est pas blanc ou noir. Il y a des nuances de gris qui la composent. Je suis une de ces nuances. Je ne rentre pas dans une case à cocher, féminin ou masculin. C’est… pas moi.
- Mais t’es…
- Putain mais fermez là ! Laissez ‘Dyce aller jusqu’au bout ! Vous pensez pas que c’est déjà assez difficile pour luielle ?! Sérieux, l'ouverture d'esprit, c'est pas une fracture du crâne, merde ! »
Idris avait parlé. Et tout le monde avait fermé sa gueule. J’ai senti les larmes me monter aux yeux. Mais… pas de peine, de douleur, ou peu importe quoi de négatif… Au contraire, j’étais… heureux-se. Heureux-se qu’il me comprenne. Heureux-se qu’il me permette de m’exprimer. Et heureux-se qu’il soit le premier à utiliser ce mot neutre pour me désigner. Luielle… Iel. Le neutre.
« - Merci, ‘Dris…
- Y a pas de quoi. Parle, on t’écoute mon po… ma… ouais, bon, j’ai pas de neutre pour tout. »
On a ri. Tous les deux. Puis les autres ont fini par suivre. Et à partir de ce moment-là, je n’ai plus eu l’impression d’être regardé-e comme une bête de foire par nos amis. J’ai pu expliquer la chose, tranquillement. Mon problème, ma maladie, le fait que je n’ai pas eu envie de choisir. Je leur ai parlé de mon passé, de ce à quoi je ressemblais, du choix que j’ai fait par la suite. Et je n’ai perdu aucun ami. Au contraire. J’en ai trouvé des vrais… J’ai pu leur expliquer, donc, le fait que tout n’est pas binaire, et encore moins les Hommes. Ils ont eu du mal à comprendre le principe des genres, il faut dire que ce n’est pas forcément une chose aisée. Surtout lorsque vous-même, n’avez jamais douté de votre propre genre. Voire de votre propre sexe. Mais ils ne m’ont pas rejeté-e. Parce qu’au final, à leurs yeux, ce que j’étais ne définissait pas entièrement qui j’étais. Et que c’est pour qui j’étais qu’ils m’appréciaient. Et ils m’ont accepté-e, tout de même, entièrement. Parfois, on n’a pas besoin de comprendre totalement ce que ressent l’autre pour juste se dire « ok, nous sommes différents, et alors ? ». Car toute être humain est différent. Et c’est ce qui nous rend beaux. Non ?
Et j’étais heureux-e. J’ai pu m’épanouir, encore plus. On sortait, on buvait, on fumait. On s’éclatait. Ils m’ont accompagné-e faire mon premier tatouage. Puis le suivant. Et celui d’après. Et ils m’ont poussé-e à suivre des études d’art. À me lancer dans le dessin, et devenir, sur le long terme, tatoueur-euse.
Eux, ils ont entamé des études de psychologies, pour devenir professeur. Et Idris, lui, a arrêté les cours pour faire une formation de pierceur. Il voulait qu’on ouvre une boutique ensembles…
J’avais pas fini mes études en art, c’était trop pompeux, les gens étaient trop hargneux. Mais j’ai pu apprendre auprès d’artistes tatoueurs pour me former, savoir utiliser un dermographe. Et puis, Idris m’a offert mon mien. Le premier. En échange de la promesse de lui faire son premier tatouage lorsque je me serais bien fait la main. Le problème... c'est que pour notre projet, il me fallait une licence. Médicale. Fuck le système, i swear to god. Je me suis battu-e pour l'avoir. J'en ai chié sa race. Mais... Idris aussi il en a chié. On en a chié ensemble.
Et...
Chose faite, puisqu’on a ouvert une boutique ensembles lui et moi. Il me faisait confiance. Et je le lui ai bien rendu. J’ai encré sa peau. Sa jolie nuque. De quelque chose qui lui correspond. Que je lui ai dessiné, sur mesure, avant de le lui tatouer. Et il en était fier… Et moi aussi.
La boutique s’est lancée. Les clients ont afflué.
Et ma vie a basculé-e…
J’espèrais qu’on me laisserait continuer à décider de ma vie. Je me suis foutu-e le doigt dans l’œil jusqu’à l’épaule…
Il est entré dans ma vie sans crier gare. Un ouragan. Une bouffée d’air. Incontrôlable. Comme ces types qui commençaient à hausser la voix sur les réseaux. On aurait pu croire que tout nous opposait. Et pourtant, tout nous a rapproché.
C’était mon premier amour.
Il est mon premier amour.
J’ai découvert beaucoup de choses, à ses côtés. Et j’en ai appris sur moi, également, des choses. Comme par exemple… je ne pensais pas être pouvoir être attiré-e sexuellement par qui que ce soit. J’ai appris que si. Mais uniquement quelqu’un pour qui je ressens quelque chose de fort.
Et pour lui, j’en ai ressenti, des choses…
La douleur de la grossesse, par exemple.
J’ai eu ma meilleure amie, également. Marty. Et j’ai assisté à l’amour naissant entre Idris et elle. J’ai vu sa grossesse, également. La naissance de cette union. Mon filleul… Puis il y a eu le mariage d’Idris. Union Incontestable. Puis celui de Marty.
Puis le mien. J’ai dû dire adieu à mon amour. J’ai dû le taire. Portant en moi la graine de ces sentiments qui nous liaient, l’ignorant. J’ai rencontré mon époux. Il semblait rustre, au premier abord. Mais à ses côtés, j’ai découvert un nouvel amour. Différent du premier. Unique, comme lui. Il a accepté cet enfant qui n’était pas le sien. Zéphyr. Il l’a élevé, pendant plusieurs années. J’ai appris que j’étais enceint-e de mon premier amour alors même que j’ignorais cela possible. On m’avait répété, toute ma vie durant, que ma maladie ne me permettrait pas de procréer. Et pourtant, mon miracle, il a cinq ans, aujourd’hui. Bientôt six. Notre enfant. À moi. Au premier. À mon époux. Qui avait déjà un petit garçon, que j’aimais et aime toujours énormément.
Zéphyr. Mon enfant. Mon petit battant.
Car ma vie a basculée, un beau jour.
Une rencontre, entre mon ex, le père de mon enfant, et mon mari. Et une amie en commun, qu'ils avaient entre eux. Une jeune femme que je connaissais. Une rencontre qui ne m'a pas laissée indifférente. Je suis repartie, passant par toute sorte d'émotions. La colère. Le dégoût. La douleur. La tristesse. Un goût amer en bouche, j'ai demandé à Idris de venir me chercher.
Si j'avais su, je ne l'aurais jamais fait.
Un camion. Un conducteur épuisé. Alcoolisé. Un feu grillé. Notre voiture, percutée de plein fouet.
Idris est mort sur le coup. J'ai été transporté-e à l'hôpital. J'ai failli perdre mon enfant. Mais il s'est accroché. Mais je me suis accroché-e. Pour lui. Pour moi. Pour mon époux. Pour tous ceux qui comptaient à mes yeux. J'ai survécu-e. Non sans en garder des séquelles. Mon oeil droit, par exemple. Ma tête a cogné contre la carrosserie. Et me voilà avec une mydriase à l'œil. Comme un vieil artiste que j'affectionne, qui avait des pupilles dépareillées. David Bowie. Mais le plus sévère a été au niveau psychologique.
L'enterrement a été difficile. Pour moi. Pour Marty. Pour... tous ceux qui aimaient cet homme fabuleux qu'était et restera Idris.
La vie est une pute, vous savez...?
J'ai dû me relever. Pour mieux me faire frapper.
J'ai perdu ma boutique, avec Shukumei. J'ai perdu... notre boutique. La mémoire de mon ami, partie à l'eau. Des années de travail, parties en fumée. J'ai pleuré. J'ai hurlé. J'aurais presque souhaité que cette vague m'emporte avec elle. Qu'elle mette fin à la souffrance. Mais Zéphyr était ma bouée de sauvetage. Mon mari et son fils, également. Je devais tenir. Il m'épaulait. Vraiment.
Je suis cependant resté-e quelques temps, sans trouver la force de me relever et de reconstruire ce qui avait été perdu. Quelques jours. Quelques semaines. Quelques mois. Quelques années...
Et puis, System Error.
Merde, à la fin ! Foutez moi la paix ! J'ai jamais rien voulu de tout ça, et j'ai tout subi de plein fouet !
Je suis resté-e, avec lui. Mon époux. Ma moitié. Je l'aimais. Et même si cette putain de machine n'était plus en état pour nous dicter quoi... en vérité... j'ai appris à l'aimer librement. C'était notre choix. Mais pour autant, quel chamboulement ! Moi, je voulais juste qu'on me laisse vivre ma vie tranquillement... Par chance, nous n'avons par la suite pas fait partie de ceux à qui on a rajouté un troisième gus dans l'équation. Je crois que...
Je crois que... je n'ai plus envie d'y penser. Ne me forcez pas à m'en rappeler, encore. S'il vous plaît...
L'épidémie nous a effleuré. Rien de grave, chez nous. Un rhume, à tout casser. Mais j'ai vu des amis ... en pâtir. Grandement. Puis être déclarés comme morts. Nous étions dans l'incompréhension, avec mon époux. J'avais peur. Pour moi. Pour lui. Pour nos deux chérubins. Nous sommes partis à la campagne. Espérant que tout se tasse. Essayer de vivre au calme. Essayant... de se ressourcer. Le temps que tout se calme.
Et le coup fatidique...
Nous avons été divorcés.
Au début, je croyais que c'était encore un bug de cette merde d'Incontestable... Nous le croyons tous deux. Pourtant, aux informations, tous disaient que tout était redevenu à la normale.
Ce n'est que lorsqu'il a reçu une nouvelle lettre qu'on a compris. Que ce n'était pas un bug. Que ce n'était pas un mensonge. Que l'on nous séparait réellement.
Dévasté-e... Je l'étais. Je le suis. Je l'aimais. Je l'aime, encore.
Mais on me l'a pris. On me l'a arraché-e. Et je dois repartir de zéro. Seul-e. Avec mon enfant. Mon fils. Mon roc. Celui à qui je me raccroche. Sans quoi ... je crois que je ne serais plus là.
Je suis retourné-e chez ma mère et mon beau père. Qui m'ont accueilli à bras ouverts. Ma mère a appris, depuis le temps, qu'il ne servirait à rien d'essayer de me faire changer. Elle a appris, elle aussi, à m'accepter. Et elle est ravie de pouvoir passer du temps avec son petit fils. Le temps que je puisse... me reconstruire. Remonter à la surface. Réapprendre à vivre, et non pas à survivre.
Je redoute le jour où une nouvelle enveloppe rose pourrait venir se glisser dans ma boîte, à mon nom.
Je parle, toutes les semaines, à quelqu'un. Et j'ai quelques cachets à prendre. L'aide médicamenteuse me sert de béquille, le temps que je réapprenne à marcher, avant de pouvoir courir seul-e.
Je dessine. Beaucoup. Et je songe, petit à petit, à réouvrir une boutique. C'est en projet, d'ailleurs, depuis quelques mois.
J'ai trouvé le local. Je pense appeler la boutique "Idris", en son hommage. Ce sera une part de lui, avec moi.
Il faut bien que je continue à avancer, non...?
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Je suis né-e il y a vingt-neuf ans, maintenant, sur le territoire français. Pourtant, si j'avais la double nationalité de par mon père français, et ma mère, elle, japonaise pure souche, le "choix" m'a été demandé à ma majorité. Vous parlez d'un choix, c'est plus ma mère qui m'y a forcé-e. Bon. J'avais trop rien contre...
Mes parents, donc. Ils se sont rencontrés sur internet, ont discuté, se sont appréciés, avant de se rencontrer… et s’aimer. Même s’ils ne pouvaient vraiment se marier, pour des raisons d’Incontestable –à la con-, ils ont tout de même profité de leur amour, et l’ont consommé. C’est donc ainsi que je suis arrivé au monde.
Lorsque je suis né-e, je n’étais déjà pas comme les autres. Et je les ai inquiétés. Parce que j’étais différent-e. Plus petit-e que la moyenne, atteint-e de ce que les scientifiques appellent le syndrome de Turner. Que je possédais un cou palmé. J’étais franchement laid-e, même pour un bébé, qui n’est déjà pas spécialement beau à sa naissance (enfin, je ne fais que répéter les paroles de ma mère – merci maman, d’ailleurs). Je suis donc né-e X0. Ce qui veut que je ne suis ni homme, ni femme, - au sens strict de la génétique, de la biologie, de toutes ces merdes que je déteste - (puisque ni XX, ni XY).
Cependant, il faut bien l’avouer, sur ma carte d’identité, c’est un « F » qui est noté dessus.
En revanche, mon père a insisté, au grand damne de ma mère - qui voulait absolument une fille, et donc, que je sois une fille -, pour que je porte des robes, des jupes, des collants et autres trucs fioritures roses, clichés qu’on impose parfois – souvent ? j’ai du mal à être objectif-ve – aux petites filles, lorsque j’étais enfant. Lui m’a laissé grandir, et faire mon propre choix quant à qui je serais et comment je m’identifierai.
Mais bien évidemment, avec un physique tel que le mien, ça n’a pas été facile tous les jours. J’ai été un enfant, comme un autre. Ou presque, si on met de côté les séance piqûres à l’hôpital, afin de m’aider à grandir un peu... Les gamins, ils sont pas tendres. Alors imaginez-vous, moi, avec mon cou palmé, ma petite taille et une apparence qui, dès jeune, était plutôt… « genderless » ? … je m’en suis bouffé plein dans les dents. Ça m’a aidé à me forger. Un peu. Au moins à me convaincre que les autres sont chiants. Et cons. Mais ça… j’peux rien y faire.
Bref, je ne le nie pas, j’ai été victime d’harcèlement à l’école. Et les parents riaient eux aussi. Mais… j’ai eu un bon copain, qui a cassé des gueules pour moi. Et on est restés amis un bon moment. Jusqu’à mon départ pour le Japon, en fait. Ceci dit, aujourd’hui encore, on s’envoi des nouvelles par mail, quand on le peut. Au moins une fois par an, quoi. J’aimerais bien retourner le voir.
Parce que oui, j’ai vécu en France, jusqu’à mes treize ans.
Ma mère a reçu cette fichue lettre. L’obligeant à épouser un parfait inconnu. Et elle ne pouvait pas refuser ça. Elle est donc repartie au Japon. Et je suis resté-e avec mon père. Sauf que… Bah, je suppose que vous pouvez imaginer ce que ça fait, que de voir l’amour de votre vie, la mère de votre enfant, celle aux côtés de qui vous vous imaginiez, malgré tout, malgré le fait que vous sachiez pertinemment depuis le début qu’il y avait un risque… Imaginez les dégâts que ça peut faire ?
Il a fait une dépression. Grave. Très grave. Trop grave. Il est devenu dangereux pour lui. Pour moi. Et pour les autres en fait. Du coup, il a fini en HP. Et moi, j’ai dû aller chez ma mère.
Treize ans.
J’étais jamais allé-e au Japon. Je baragouinais à peine quelques mots. Et j’ai du prendre l’avion, quitter mes ami-e-s, ma vie, pour faire mes premiers pas sur le sol Nippon.
Comment ils disent les jeunes ? « Sah, quel plaisir ? »
J’ai retrouvé mes origines, ok. Même si, en vrai de vrai… avant d’y être, je m’en foutais. Moi, je me considairais comme français-e. Même si je l’ai jamais été.
J’ai rencontré mon beau père, qui m’a accueilli-e avec gentillesse, tendresse, compassion et compréhension. C’est d’ailleurs lui… qui m’a poussé-e à aller voir un nouveau médecin, un chirurgien, et tout le lot qui va avec, pour traiter mon souci de taille, de cou palmé, de… tout ce que j’étais avant. Il m’a encouragé-e à être différent-e. A ne pas rentrer dans une case de ce foutu système binaire. Ma mère, elle, ne l’a pas pris comme ça. Elle aurait voulu que je choisisse un genre, « mon » genre, selon elle : féminin.
Mais moi… je ne voulais pas. Je me suis en réalité toujours considéré-e comme neutre. Je ne me suis jamais vraiment reconu-e dans les identités de genre et de construction sociale. Ni homme. Ni femme. Et en même temps, peut-être, les deux à la fois, mélangés. Ne pas être genré. C’est ça, qui me convient. Me laissez en dehors des cases.
Oui. Je l’aime vraiment beaucoup cet homme. Il est mon deuxième père. Il m’a encouragé-e. Il m’a soutenu-e. Et il a payé chaque opération, chaque traitement. Hormonal, esthétique… tout…
Ça a pris longtemps, je vais pas vous mentir.
J’ai mis du temps à être ce que je suis aujourd’hui, physiquement parlant. Psychologiquement aussi. Qui je suis, aujourd’hui.
J’étais fragile, avant ça. J’ai pu me construire, après. En paraissant un peu plus « normal-e », socialement acceptable, physiquement. Pourtant je n’ai jamais été normal-e. Quelqu’un de normal n’existe pas, en fait. Mais moi, je le suis peut-être encore moins, selon les normes des sociétés. Des gens. Ma mère m’en a voulu, de renier le « sexe qu’elle m’a donné à la naissance ». Car pour elle, si tu possèdes un vagin, tu es une femme. Elle ne pourrait pas être plus loin du compte, encore. Mais chromosomement parlant, j’ai jamais été une femme, si on veut coller au terme « biologique ». Je sais pas si ça fait sens, ce que je vous raconte ? Mais dans mon esprit, si. Et dans ma tête non plus, je ne me suis jamais vraiment considéré-e comme une femme. Tout comme je me suis jamais homme. Alors, sur le terme… j’ai opté pour un physique androgyne de manière réfléchie, et logique. J’ai également appuyé ce que la nature m’avait déjà donné, en vérité. Et c’est ce que je suis. Ni homme. Ni femme.
Bref… la suite de ma vie a été relativement plus calme, si je peux dire. J’ai suivi des études basiques, au début. Je veux dire. Collège, lycée… ce genre de truc, quoi. Comme à peu près tout le monde, je pense ?
J’avais pas vraiment beaucoup d’amis, mais j’en avais. Qui sont toujours mes amis aujourd’hui. Un dénommé Idris. Japonais, mais ses parents ne voulaient pas qu’il ait un prénom japonais. Ça a pas forcément été facile pour lui d’être le seul nippon au prénom gaijin. Et moi… moi… Moi, à l’époque, je le laissais me genrer comme il le voulait. Comme il le sentait.
Seulement… quand mon groupe d’amis a été en âge de commencer à penser à la sexualité, les histoires d’attirances puis… les genres… eh bien ils ont eu du mal à me comprendre, moi. J’entendais leurs histoires de cul, chaque jour, sans vraiment les écouter. Je faisais la potiche qui souriait, riait, hochait la tête. Mais ça ne m’intéressait pas. Et allez leur expliquer ça, quand leurs calbuts sont en feu, qu’ils se mettent en émoi pour le moindre sourire d’une fille mignonne et que vous… non. Et qu’en plus, vous vous sentez… différent, par rapport à la norme qu’ils ont toujours connu.
« - Alors ‘Dyce… quand est-ce que tu vas passer à l’acte ? Avec quelqu’un, n’importe qui ! Homme ou femme, on te jugera pas…
- Vous savez les gars… le sexe c’est pas un truc qui m’attire…
- Oh aller, tu vas pas nous faire croire que t’es un mec qui pense pas au cul… sérieux !
- En fait… c’est plus compliqué que ça… »
J’avoue, je me suis chié dessus à l’idée de leur expliquer la chose, concrètement. Mais je me suis lancé.
« - En fait… théoriquement, je suis pas un mec.
- Quoi, t’es une nana ? T’es jeune pour être un trans, quand même !
- Théoriquement, je suis pas une nana non plus… »
Bon, à partir de là, j’ai vu leurs regards hébétés. J’ai ris, un peu. J’étais gêné. Je me sentais pas à l’aise. Mais que voulez vous, c’est ce que je suis. Et s’ils n’étaient pas capables de le comprendre… c’est qu’ils ne méritaient pas ma compagnie.
« - Je suis né avec le syndrome de Turner. Je suis né X0. C’est-à-dire que je n’ai pas les chromosomes d’une femme, ni d’un homme. Je n’ai… ni pénis, ni testicules, ni ovaires. Je ne suis ni homme, ni femme.
- Attends… ça veut dire que… tu as quoi dans le caleçon ?
- Un truc qu’on pourrait appeler un vagin, je suppose.
- Donc t’es une femme.
- … bordel non ! Les gars, sérieux ! Sortez-vous de ce carcan binaire dans lequel vous êtes enfermés ! »
Je me suis exclamée, ai bondi de ma chaise. J’ai peut-être sur-réagis. Mais j’étais animé-e par le besoin de leur faire comprendre. Parce qu'ils me tenaient à cœur, je suppose.
« - Écoutez… La société nous impose une norme binaire. Masculin ou féminin, il faut choisir. C’est ce qu’on nous dit. Mais vous savez, la nature, la vie… c’est pas binaire. C’est pas blanc ou noir. Il y a des nuances de gris qui la composent. Je suis une de ces nuances. Je ne rentre pas dans une case à cocher, féminin ou masculin. C’est… pas moi.
- Mais t’es…
- Putain mais fermez là ! Laissez ‘Dyce aller jusqu’au bout ! Vous pensez pas que c’est déjà assez difficile pour luielle ?! Sérieux, l'ouverture d'esprit, c'est pas une fracture du crâne, merde ! »
Idris avait parlé. Et tout le monde avait fermé sa gueule. J’ai senti les larmes me monter aux yeux. Mais… pas de peine, de douleur, ou peu importe quoi de négatif… Au contraire, j’étais… heureux-se. Heureux-se qu’il me comprenne. Heureux-se qu’il me permette de m’exprimer. Et heureux-se qu’il soit le premier à utiliser ce mot neutre pour me désigner. Luielle… Iel. Le neutre.
« - Merci, ‘Dris…
- Y a pas de quoi. Parle, on t’écoute mon po… ma… ouais, bon, j’ai pas de neutre pour tout. »
On a ri. Tous les deux. Puis les autres ont fini par suivre. Et à partir de ce moment-là, je n’ai plus eu l’impression d’être regardé-e comme une bête de foire par nos amis. J’ai pu expliquer la chose, tranquillement. Mon problème, ma maladie, le fait que je n’ai pas eu envie de choisir. Je leur ai parlé de mon passé, de ce à quoi je ressemblais, du choix que j’ai fait par la suite. Et je n’ai perdu aucun ami. Au contraire. J’en ai trouvé des vrais… J’ai pu leur expliquer, donc, le fait que tout n’est pas binaire, et encore moins les Hommes. Ils ont eu du mal à comprendre le principe des genres, il faut dire que ce n’est pas forcément une chose aisée. Surtout lorsque vous-même, n’avez jamais douté de votre propre genre. Voire de votre propre sexe. Mais ils ne m’ont pas rejeté-e. Parce qu’au final, à leurs yeux, ce que j’étais ne définissait pas entièrement qui j’étais. Et que c’est pour qui j’étais qu’ils m’appréciaient. Et ils m’ont accepté-e, tout de même, entièrement. Parfois, on n’a pas besoin de comprendre totalement ce que ressent l’autre pour juste se dire « ok, nous sommes différents, et alors ? ». Car toute être humain est différent. Et c’est ce qui nous rend beaux. Non ?
Et j’étais heureux-e. J’ai pu m’épanouir, encore plus. On sortait, on buvait, on fumait. On s’éclatait. Ils m’ont accompagné-e faire mon premier tatouage. Puis le suivant. Et celui d’après. Et ils m’ont poussé-e à suivre des études d’art. À me lancer dans le dessin, et devenir, sur le long terme, tatoueur-euse.
Eux, ils ont entamé des études de psychologies, pour devenir professeur. Et Idris, lui, a arrêté les cours pour faire une formation de pierceur. Il voulait qu’on ouvre une boutique ensembles…
J’avais pas fini mes études en art, c’était trop pompeux, les gens étaient trop hargneux. Mais j’ai pu apprendre auprès d’artistes tatoueurs pour me former, savoir utiliser un dermographe. Et puis, Idris m’a offert mon mien. Le premier. En échange de la promesse de lui faire son premier tatouage lorsque je me serais bien fait la main. Le problème... c'est que pour notre projet, il me fallait une licence. Médicale. Fuck le système, i swear to god. Je me suis battu-e pour l'avoir. J'en ai chié sa race. Mais... Idris aussi il en a chié. On en a chié ensemble.
Et...
Chose faite, puisqu’on a ouvert une boutique ensembles lui et moi. Il me faisait confiance. Et je le lui ai bien rendu. J’ai encré sa peau. Sa jolie nuque. De quelque chose qui lui correspond. Que je lui ai dessiné, sur mesure, avant de le lui tatouer. Et il en était fier… Et moi aussi.
La boutique s’est lancée. Les clients ont afflué.
Et ma vie a basculé-e…
J’espèrais qu’on me laisserait continuer à décider de ma vie. Je me suis foutu-e le doigt dans l’œil jusqu’à l’épaule…
Il est entré dans ma vie sans crier gare. Un ouragan. Une bouffée d’air. Incontrôlable. Comme ces types qui commençaient à hausser la voix sur les réseaux. On aurait pu croire que tout nous opposait. Et pourtant, tout nous a rapproché.
C’était mon premier amour.
Il est mon premier amour.
J’ai découvert beaucoup de choses, à ses côtés. Et j’en ai appris sur moi, également, des choses. Comme par exemple… je ne pensais pas être pouvoir être attiré-e sexuellement par qui que ce soit. J’ai appris que si. Mais uniquement quelqu’un pour qui je ressens quelque chose de fort.
Et pour lui, j’en ai ressenti, des choses…
La douleur de la grossesse, par exemple.
J’ai eu ma meilleure amie, également. Marty. Et j’ai assisté à l’amour naissant entre Idris et elle. J’ai vu sa grossesse, également. La naissance de cette union. Mon filleul… Puis il y a eu le mariage d’Idris. Union Incontestable. Puis celui de Marty.
Puis le mien. J’ai dû dire adieu à mon amour. J’ai dû le taire. Portant en moi la graine de ces sentiments qui nous liaient, l’ignorant. J’ai rencontré mon époux. Il semblait rustre, au premier abord. Mais à ses côtés, j’ai découvert un nouvel amour. Différent du premier. Unique, comme lui. Il a accepté cet enfant qui n’était pas le sien. Zéphyr. Il l’a élevé, pendant plusieurs années. J’ai appris que j’étais enceint-e de mon premier amour alors même que j’ignorais cela possible. On m’avait répété, toute ma vie durant, que ma maladie ne me permettrait pas de procréer. Et pourtant, mon miracle, il a cinq ans, aujourd’hui. Bientôt six. Notre enfant. À moi. Au premier. À mon époux. Qui avait déjà un petit garçon, que j’aimais et aime toujours énormément.
Zéphyr. Mon enfant. Mon petit battant.
Car ma vie a basculée, un beau jour.
Une rencontre, entre mon ex, le père de mon enfant, et mon mari. Et une amie en commun, qu'ils avaient entre eux. Une jeune femme que je connaissais. Une rencontre qui ne m'a pas laissée indifférente. Je suis repartie, passant par toute sorte d'émotions. La colère. Le dégoût. La douleur. La tristesse. Un goût amer en bouche, j'ai demandé à Idris de venir me chercher.
Si j'avais su, je ne l'aurais jamais fait.
Un camion. Un conducteur épuisé. Alcoolisé. Un feu grillé. Notre voiture, percutée de plein fouet.
Idris est mort sur le coup. J'ai été transporté-e à l'hôpital. J'ai failli perdre mon enfant. Mais il s'est accroché. Mais je me suis accroché-e. Pour lui. Pour moi. Pour mon époux. Pour tous ceux qui comptaient à mes yeux. J'ai survécu-e. Non sans en garder des séquelles. Mon oeil droit, par exemple. Ma tête a cogné contre la carrosserie. Et me voilà avec une mydriase à l'œil. Comme un vieil artiste que j'affectionne, qui avait des pupilles dépareillées. David Bowie. Mais le plus sévère a été au niveau psychologique.
L'enterrement a été difficile. Pour moi. Pour Marty. Pour... tous ceux qui aimaient cet homme fabuleux qu'était et restera Idris.
La vie est une pute, vous savez...?
J'ai dû me relever. Pour mieux me faire frapper.
J'ai perdu ma boutique, avec Shukumei. J'ai perdu... notre boutique. La mémoire de mon ami, partie à l'eau. Des années de travail, parties en fumée. J'ai pleuré. J'ai hurlé. J'aurais presque souhaité que cette vague m'emporte avec elle. Qu'elle mette fin à la souffrance. Mais Zéphyr était ma bouée de sauvetage. Mon mari et son fils, également. Je devais tenir. Il m'épaulait. Vraiment.
Je suis cependant resté-e quelques temps, sans trouver la force de me relever et de reconstruire ce qui avait été perdu. Quelques jours. Quelques semaines. Quelques mois. Quelques années...
Et puis, System Error.
Merde, à la fin ! Foutez moi la paix ! J'ai jamais rien voulu de tout ça, et j'ai tout subi de plein fouet !
Je suis resté-e, avec lui. Mon époux. Ma moitié. Je l'aimais. Et même si cette putain de machine n'était plus en état pour nous dicter quoi... en vérité... j'ai appris à l'aimer librement. C'était notre choix. Mais pour autant, quel chamboulement ! Moi, je voulais juste qu'on me laisse vivre ma vie tranquillement... Par chance, nous n'avons par la suite pas fait partie de ceux à qui on a rajouté un troisième gus dans l'équation. Je crois que...
Je crois que... je n'ai plus envie d'y penser. Ne me forcez pas à m'en rappeler, encore. S'il vous plaît...
L'épidémie nous a effleuré. Rien de grave, chez nous. Un rhume, à tout casser. Mais j'ai vu des amis ... en pâtir. Grandement. Puis être déclarés comme morts. Nous étions dans l'incompréhension, avec mon époux. J'avais peur. Pour moi. Pour lui. Pour nos deux chérubins. Nous sommes partis à la campagne. Espérant que tout se tasse. Essayer de vivre au calme. Essayant... de se ressourcer. Le temps que tout se calme.
Et le coup fatidique...
Nous avons été divorcés.
Au début, je croyais que c'était encore un bug de cette merde d'Incontestable... Nous le croyons tous deux. Pourtant, aux informations, tous disaient que tout était redevenu à la normale.
Ce n'est que lorsqu'il a reçu une nouvelle lettre qu'on a compris. Que ce n'était pas un bug. Que ce n'était pas un mensonge. Que l'on nous séparait réellement.
Dévasté-e... Je l'étais. Je le suis. Je l'aimais. Je l'aime, encore.
Mais on me l'a pris. On me l'a arraché-e. Et je dois repartir de zéro. Seul-e. Avec mon enfant. Mon fils. Mon roc. Celui à qui je me raccroche. Sans quoi ... je crois que je ne serais plus là.
Je suis retourné-e chez ma mère et mon beau père. Qui m'ont accueilli à bras ouverts. Ma mère a appris, depuis le temps, qu'il ne servirait à rien d'essayer de me faire changer. Elle a appris, elle aussi, à m'accepter. Et elle est ravie de pouvoir passer du temps avec son petit fils. Le temps que je puisse... me reconstruire. Remonter à la surface. Réapprendre à vivre, et non pas à survivre.
Je redoute le jour où une nouvelle enveloppe rose pourrait venir se glisser dans ma boîte, à mon nom.
Je parle, toutes les semaines, à quelqu'un. Et j'ai quelques cachets à prendre. L'aide médicamenteuse me sert de béquille, le temps que je réapprenne à marcher, avant de pouvoir courir seul-e.
Je dessine. Beaucoup. Et je songe, petit à petit, à réouvrir une boutique. C'est en projet, d'ailleurs, depuis quelques mois.
J'ai trouvé le local. Je pense appeler la boutique "Idris", en son hommage. Ce sera une part de lui, avec moi.
Il faut bien que je continue à avancer, non...?
Caractère
« Hold my beer. »
Tu n’as jamais vraiment aimé te faire remarquer. De nature plutôt calme, voire discrète, tu n’es pas forcément la personne la plus entreprenante que l’on puisse côtoyer. Mais tu restes avenant-e. Aussi souriant-e que possible, même si l’envie n’y es pas toujours. Tu es quelqu’un de doux. Gentil. Tu n’aimes pas la violence, la brutalité et l’usage abusif de la force. Pour autant, tu n’aimes pas non plus que l’on te marche sur les pieds. Et même si tu n’es qu’un petit bout d’ange, tu sais gueuler fort quand on te tape sur le système.
Tu détestes qu’on ne respecte pas tes choix, ou ton libre arbitre. Oh, ça, clairement, c’est quelque chose qui te tient à cœur. C’est sûrement pour cela que tu exècres autant l’Incontestable. Et en même temps, tu sais te montrer résigné-e : il est hors de question que tu risques ta vie et puisses laisser Zéphyr seul à cause de ce qui pourrait être de l’égoïsme. Ou même pour cette conviction.
D’ailleurs, Zéphyr pourrait mettre à mal beaucoup de tes convictions. Tu penses, honnêtement, que tu serais capable de tuer, pour lui. En tout cas, tu es certain-e que tu pourrais donner ta vie si la sienne en dépendait…
Ton fils est tout pour toi. Et tu ferais n’importe quoi pour son sourire. Pour sa joie. Pour son bonheur. C’est ce que tu fais, d’ailleurs, luttant contre ce chien noir qui pèse sur ton dos, sur tes épaules, te suit comme ton ombre et te coupe l’appétit, bien souvent. La dépression. Cette maladie, complexe, qui te ronge, mais contre laquelle tu as entamé une lutte acharnée pour t’en sortir. Pour pouvoir vivre. Pour pouvoir rendre ton enfant heureux.
Tu es un-e artiste. Passionné-e. Traditionnel ou digital, tu adores le dessin. Et, même si tu as délaissé ton activité professionnelle de côté ces derniers temps pour te remettre de ce qu’il s’est passé, tu aimes toujours autant ton métier. Le tatouage.
Tu es un-e fêtarde, même si tu as un peu dû te calmer là-dessus, depuis l’arrivée de Zéphyr. Et de la dépression. Tu en as moins envie, même si sortir ne te ferait pas de mal du tout. Il faudrait que tu bouges, d’ailleurs, que tu sortes, un peu. Que tu retrouves un semblant de vie sociale. Tes parents te le répètent beaucoup. Au moins une fois par jour.
Tu es quelqu’un d’intègre, de dévoué, de sincère, également. Tu n’arrives pas vraiment à mentir. Ton visage a tendance à te trahir, quand tu le fais. Et puis, même. Tu n’aimes pas le mensonge. Bien que tu sois obligé-e d’y recourir, vis-à-vis de ton petit. De lui dire chaque jour que tout va bien. Que tu vas bien alors que ce n’est pas le cas. Mais on l’a dit plus tôt : tu ferais tout pour protéger ton fils… Même mentir, si c’est pour le protéger de toi-même.
En somme, tu n’es pas si difficile-e à vivre. Même si tu sais te montrer têtu-e. Borné-e. Tête de mule au possible. Et que tu as tendance à parler comme un charretier. Tu n’aimes pas forcément les ronds de jambes. Tu es poli-e, attention, et respectueux-se. Mais… le langage prout-prout, très peu pour toi.
Et au fond… même si tu t’assumes plus qu’à une certaine époque… tu as toujours ces craintes, au fond de toi. Peur de déranger. Peur de ne pas plaire. Peur de peut-être… dégoûter. Peur de te faire détester sans qu’on puisse te connaître. Avec la dépression, tu as fait quelques pas en arrière. Tu doutes plus souvent de toi. De ce que tu créer. De ce à quoi tu ressembles.
Tu as eu envie de te faire du mal, également. Mais tu ne pouvais t’y résoudre. Alors, en échange, tu as cédé à de vieilles envies de modification corporelles. Pour ressentir quelque chose. Nouveaux tatouages. Nouveaux piercings. Nouvelles oreilles…. Ca fait mal, cette merde. Mais qu’est-ce que tu kiffes l’esthétique, par contre !
Bref. Tant de choses qui font que tu es toi... et qu'on ne te changera pas.
Tu n’as jamais vraiment aimé te faire remarquer. De nature plutôt calme, voire discrète, tu n’es pas forcément la personne la plus entreprenante que l’on puisse côtoyer. Mais tu restes avenant-e. Aussi souriant-e que possible, même si l’envie n’y es pas toujours. Tu es quelqu’un de doux. Gentil. Tu n’aimes pas la violence, la brutalité et l’usage abusif de la force. Pour autant, tu n’aimes pas non plus que l’on te marche sur les pieds. Et même si tu n’es qu’un petit bout d’ange, tu sais gueuler fort quand on te tape sur le système.
Tu détestes qu’on ne respecte pas tes choix, ou ton libre arbitre. Oh, ça, clairement, c’est quelque chose qui te tient à cœur. C’est sûrement pour cela que tu exècres autant l’Incontestable. Et en même temps, tu sais te montrer résigné-e : il est hors de question que tu risques ta vie et puisses laisser Zéphyr seul à cause de ce qui pourrait être de l’égoïsme. Ou même pour cette conviction.
D’ailleurs, Zéphyr pourrait mettre à mal beaucoup de tes convictions. Tu penses, honnêtement, que tu serais capable de tuer, pour lui. En tout cas, tu es certain-e que tu pourrais donner ta vie si la sienne en dépendait…
Ton fils est tout pour toi. Et tu ferais n’importe quoi pour son sourire. Pour sa joie. Pour son bonheur. C’est ce que tu fais, d’ailleurs, luttant contre ce chien noir qui pèse sur ton dos, sur tes épaules, te suit comme ton ombre et te coupe l’appétit, bien souvent. La dépression. Cette maladie, complexe, qui te ronge, mais contre laquelle tu as entamé une lutte acharnée pour t’en sortir. Pour pouvoir vivre. Pour pouvoir rendre ton enfant heureux.
Tu es un-e artiste. Passionné-e. Traditionnel ou digital, tu adores le dessin. Et, même si tu as délaissé ton activité professionnelle de côté ces derniers temps pour te remettre de ce qu’il s’est passé, tu aimes toujours autant ton métier. Le tatouage.
Tu es un-e fêtarde, même si tu as un peu dû te calmer là-dessus, depuis l’arrivée de Zéphyr. Et de la dépression. Tu en as moins envie, même si sortir ne te ferait pas de mal du tout. Il faudrait que tu bouges, d’ailleurs, que tu sortes, un peu. Que tu retrouves un semblant de vie sociale. Tes parents te le répètent beaucoup. Au moins une fois par jour.
Tu es quelqu’un d’intègre, de dévoué, de sincère, également. Tu n’arrives pas vraiment à mentir. Ton visage a tendance à te trahir, quand tu le fais. Et puis, même. Tu n’aimes pas le mensonge. Bien que tu sois obligé-e d’y recourir, vis-à-vis de ton petit. De lui dire chaque jour que tout va bien. Que tu vas bien alors que ce n’est pas le cas. Mais on l’a dit plus tôt : tu ferais tout pour protéger ton fils… Même mentir, si c’est pour le protéger de toi-même.
En somme, tu n’es pas si difficile-e à vivre. Même si tu sais te montrer têtu-e. Borné-e. Tête de mule au possible. Et que tu as tendance à parler comme un charretier. Tu n’aimes pas forcément les ronds de jambes. Tu es poli-e, attention, et respectueux-se. Mais… le langage prout-prout, très peu pour toi.
Et au fond… même si tu t’assumes plus qu’à une certaine époque… tu as toujours ces craintes, au fond de toi. Peur de déranger. Peur de ne pas plaire. Peur de peut-être… dégoûter. Peur de te faire détester sans qu’on puisse te connaître. Avec la dépression, tu as fait quelques pas en arrière. Tu doutes plus souvent de toi. De ce que tu créer. De ce à quoi tu ressembles.
Tu as eu envie de te faire du mal, également. Mais tu ne pouvais t’y résoudre. Alors, en échange, tu as cédé à de vieilles envies de modification corporelles. Pour ressentir quelque chose. Nouveaux tatouages. Nouveaux piercings. Nouvelles oreilles…. Ca fait mal, cette merde. Mais qu’est-ce que tu kiffes l’esthétique, par contre !
Bref. Tant de choses qui font que tu es toi... et qu'on ne te changera pas.
Physique
Un petit bout d’ange. Voilà comment te résumer.
Petit-e, donc. Un peu en dessous de la moyenne japonaise. Bien en dessous de la moyenne française. Tu mesures 1 mètre 48. Et encore, sans traitement hormonal, tu aurais été plus petit-e, encore. Donc tu es plutôt content-e de ta taille. Même si tu vois le monde d’en bas. Et que tu ne fais pas le poids contre grand monde. Mince. Voire même peut-être maigre. Pas très épais-se, en tout cas. C’est un fait.
Peau pâle, aux sous tons plutôt rosés, et parsemée de grains de beauté et de légères tâches « brunes » - mais plutôt blondes foncées – lorsque tu prends le soleil. Yeux clairs, violets, signes d’une modification génétique choisie par tes parents. Petit kiff perso, « houloulou on est des fifous » - pas du tout, en vrai. Ce qui peut marquer un peu plus, depuis quelques années maintenant, c’est ta pupille droite, constamment dilatée, suite à un choc durant un accident de voiture, te causant une mydriase.
Ta pilosité est blonde. Pas le blond le plus clair du monde. Mais pas le plus foncé non plus. Ça, tu le tiens de ton père. En revanche, tu portes des dreadlocks, synthétiques, et dont tu aimes changer la couleur, quand tu en as envie. Blondes, roses, bleues, violettes… tout ce qui te fait envie, souvent sur un coup de tête. Mais toujours, en revanche, rasés sur les deux côtés. Tu as donc un mohawk de locks. Tu as tendance à les attacher en arrière. Ou en chignon. Ou les laisser retomber librement en un amas poulpesque chaotique. Osef, que tu dis.
Dreads, d’ailleurs qui, selon ton choix de coiffure du jour, cachent ou dévoilent des oreilles en pointe. Une de tes dernières lubies, en matière de modification corporelle. Ça a été un peu douloureux. Mais putain, ce que tu aimes ce résultat… Absolument zéro regrets. Elles sont toujours sensibles, ceci dit. Aussi est-ce la raison pour laquelle tu as retiré une majorité de tes piercings, aux oreilles. Tu n’as gardé, pour le moment, que tes écarteurs et ton tragus. Le reste ? Tu les referas piercer. Ça va, c’est pas la mer à boire. Ça ne fait que… plein de trous à refaire faire. Easy.
Suite au traitement hormonal que tu as suivi, plus jeune, tu avais développé de la poitrine. Tu n’en as plus, aujourd’hui. Le seul souvenir de cela, ce sont les deux cicatrices qui soulignent tes pectoraux. Et tu adores ce torse plat. Pas de gêne. Pas de poids. Tu peux porter ce que tu veux et tu peux même te mettre torse nu sans qu’on t’enquiquine pour un téton apparent – quelle connerie, ça, quand même… on n’engueule pas un animal de montrer une mamelle, non ? alors pourquoi une femme humaine, si ? Ne sommes-nous pas tous des mammifères ? Bref… ceci n’est pas le débat.
Niveau vestimentaire… t’as plutôt des goûts assez divers et variés. Tu as de tout, dans ton armoire. Du noir. Du blanc. Du coloré. Rose, bleu, vert, peu importe, tant que tu flash sur la sape. Niveau haut, tu portes quand même pas mal de choses larges. T-shirt, débardeurs, sweats, pulls. Des trucs qui ont aussi souvent tendance à tomber un peu sur une épaule. En vieillissant, par contre, tu as troqué tes sarouels contre des jeans slims. Beaucoup d’entre eux sont fort troués. Et niveau chausses, t’es plutôt à l’aise dans tes baskets, mais aussi dans tes boots genre Dr Martens, ou dans des creepers. Souvent tu choisi les modèles avec la semelle compensée la plus haute possible. Histoire de te rehausser un petit peu. Et puis, t’aimes bien les chaussures compensées. Mais plates, hein. Pas des talons. Ça, t’a encore de mauvais souvenirs de la dernière fois où t’en as porté…
Mais surtout, tu arbores un nombre incalculable de tatouages. Principalement à l’encre noire. Tu adores la couleur, mais n’as pas encore trouvé quoi faire avec. Ton cou, ta nuque, ton torse, tes bras, tes jambes… Il n’y a presque pas une zone de ton corps qui n’ait pas été touchée du bout d’une aiguille. Et ce qui reste de libre… eh bien, tu réfléchis à le faire couvrir, également. Eh. C’est ça qu’aimer la chose. Mais faut que tu prennes ton temps, sinon tu pourras plus en profiter, plus tard. Et ce serait dommage, hein ?
Sauf si la technologie évolue encore et que les lasers finissent par effacer l’encre sous le derme sans abimer la peau et laisser des traces… Eh. C’est beau de rêver, non ? ~
Petit-e, donc. Un peu en dessous de la moyenne japonaise. Bien en dessous de la moyenne française. Tu mesures 1 mètre 48. Et encore, sans traitement hormonal, tu aurais été plus petit-e, encore. Donc tu es plutôt content-e de ta taille. Même si tu vois le monde d’en bas. Et que tu ne fais pas le poids contre grand monde. Mince. Voire même peut-être maigre. Pas très épais-se, en tout cas. C’est un fait.
Peau pâle, aux sous tons plutôt rosés, et parsemée de grains de beauté et de légères tâches « brunes » - mais plutôt blondes foncées – lorsque tu prends le soleil. Yeux clairs, violets, signes d’une modification génétique choisie par tes parents. Petit kiff perso, « houloulou on est des fifous » - pas du tout, en vrai. Ce qui peut marquer un peu plus, depuis quelques années maintenant, c’est ta pupille droite, constamment dilatée, suite à un choc durant un accident de voiture, te causant une mydriase.
Ta pilosité est blonde. Pas le blond le plus clair du monde. Mais pas le plus foncé non plus. Ça, tu le tiens de ton père. En revanche, tu portes des dreadlocks, synthétiques, et dont tu aimes changer la couleur, quand tu en as envie. Blondes, roses, bleues, violettes… tout ce qui te fait envie, souvent sur un coup de tête. Mais toujours, en revanche, rasés sur les deux côtés. Tu as donc un mohawk de locks. Tu as tendance à les attacher en arrière. Ou en chignon. Ou les laisser retomber librement en un amas poulpesque chaotique. Osef, que tu dis.
Dreads, d’ailleurs qui, selon ton choix de coiffure du jour, cachent ou dévoilent des oreilles en pointe. Une de tes dernières lubies, en matière de modification corporelle. Ça a été un peu douloureux. Mais putain, ce que tu aimes ce résultat… Absolument zéro regrets. Elles sont toujours sensibles, ceci dit. Aussi est-ce la raison pour laquelle tu as retiré une majorité de tes piercings, aux oreilles. Tu n’as gardé, pour le moment, que tes écarteurs et ton tragus. Le reste ? Tu les referas piercer. Ça va, c’est pas la mer à boire. Ça ne fait que… plein de trous à refaire faire. Easy.
Suite au traitement hormonal que tu as suivi, plus jeune, tu avais développé de la poitrine. Tu n’en as plus, aujourd’hui. Le seul souvenir de cela, ce sont les deux cicatrices qui soulignent tes pectoraux. Et tu adores ce torse plat. Pas de gêne. Pas de poids. Tu peux porter ce que tu veux et tu peux même te mettre torse nu sans qu’on t’enquiquine pour un téton apparent – quelle connerie, ça, quand même… on n’engueule pas un animal de montrer une mamelle, non ? alors pourquoi une femme humaine, si ? Ne sommes-nous pas tous des mammifères ? Bref… ceci n’est pas le débat.
Niveau vestimentaire… t’as plutôt des goûts assez divers et variés. Tu as de tout, dans ton armoire. Du noir. Du blanc. Du coloré. Rose, bleu, vert, peu importe, tant que tu flash sur la sape. Niveau haut, tu portes quand même pas mal de choses larges. T-shirt, débardeurs, sweats, pulls. Des trucs qui ont aussi souvent tendance à tomber un peu sur une épaule. En vieillissant, par contre, tu as troqué tes sarouels contre des jeans slims. Beaucoup d’entre eux sont fort troués. Et niveau chausses, t’es plutôt à l’aise dans tes baskets, mais aussi dans tes boots genre Dr Martens, ou dans des creepers. Souvent tu choisi les modèles avec la semelle compensée la plus haute possible. Histoire de te rehausser un petit peu. Et puis, t’aimes bien les chaussures compensées. Mais plates, hein. Pas des talons. Ça, t’a encore de mauvais souvenirs de la dernière fois où t’en as porté…
Mais surtout, tu arbores un nombre incalculable de tatouages. Principalement à l’encre noire. Tu adores la couleur, mais n’as pas encore trouvé quoi faire avec. Ton cou, ta nuque, ton torse, tes bras, tes jambes… Il n’y a presque pas une zone de ton corps qui n’ait pas été touchée du bout d’une aiguille. Et ce qui reste de libre… eh bien, tu réfléchis à le faire couvrir, également. Eh. C’est ça qu’aimer la chose. Mais faut que tu prennes ton temps, sinon tu pourras plus en profiter, plus tard. Et ce serait dommage, hein ?
Sauf si la technologie évolue encore et que les lasers finissent par effacer l’encre sous le derme sans abimer la peau et laisser des traces… Eh. C’est beau de rêver, non ? ~
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Je change pas de disque, je suis rayée aled.
Re bienvenue et bonne chance pour le reste de la fiche
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Eurydyce Gaillard
A singer, is that what you are?
Krkrkr on aime les disques rayés ! :D
Morchi bébouuuu
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Eurydyce Gaillard
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Kyle A. Inagawa
Owiiii Dyce
Re-welcome!
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Kyle A. Inagawa
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Eurydyce Gaillard
Hiiiiiiiii Kylouuuu
Morchiiiii :3
Edit : fiche terminée !
Pas impossible que j'ai oublié des choses, mais je vais pas vous cacher qu'en vrai, réécrire l'histoire m'a... un peu bouleversée
Je pensais pas que ça me ferait ça xD Donc ouais, c'est pas impossible que j'ai... été chaotique dans la "deuxième partie de l'histoire" (à partir de l'ouverture de son shop, en fait) et que tout soit pas forcément bien dans l'ordre.
Mais voilà, il est quasi 4h... j'vais p't'être aller me coucher, on verra ça avec le regard neuf de quelqu'un de courageux
Morchiiiii :3
Edit : fiche terminée !
Pas impossible que j'ai oublié des choses, mais je vais pas vous cacher qu'en vrai, réécrire l'histoire m'a... un peu bouleversée
Je pensais pas que ça me ferait ça xD Donc ouais, c'est pas impossible que j'ai... été chaotique dans la "deuxième partie de l'histoire" (à partir de l'ouverture de son shop, en fait) et que tout soit pas forcément bien dans l'ordre.
Mais voilà, il est quasi 4h... j'vais p't'être aller me coucher, on verra ça avec le regard neuf de quelqu'un de courageux
Eurydyce Gaillard
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Hello et rebienvenue parmi nous ! o/
Quelques petites corrections à faire citées ci-dessous :
CARACTERE
te tien à coeur
tu un peu dû
PHYSIQUE
“Petit-e [...] un peu plus que la moyenne japonaise. Bien plus que la moyenne française. Tu mesures 1 mètre 48." - dit comme ça, ça peut prêter à confusion, c’est mieux de dire “moins que la moyenne japonaise / bien moins que”
des cela
HISTOIRE
“Pourtant, je n’en ai jamais eu la nationalité. Car si mon père est bien français, ma mère, elle, est japonaise pure souche.”
Un enfant né sur le sol français est automatiquement de la nationalité française, l’état japonais exige que l’enfant choisisse entre deux nationalités à sa majorité.
japon
j’aimerai
Autrement, tout est bon ! Le contexte y est, le lot de dramas et de tristesse aussi (vous n'avez pas la volonté de faire des perso heureux ici ) , on lui lui souhaite simplement du courage et du bonheur pour la suite !
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Uuuuuh ;w; merci pour ton retour !
Les modifs ont été faites, normalement si j'ai rien oublié eê
Et... Eury a été heureux-se ! Mais.. eh. Bref. Hein. Voilà. >.> things happened in rp, tout ça tout ça... >.>
edit : J'avais oublié de préciser un point. La licence médicale. Pour le tatouage. Du coup bah... j'l'ai ajouté. Voilà. :B
Les modifs ont été faites, normalement si j'ai rien oublié eê
Et... Eury a été heureux-se ! Mais.. eh. Bref. Hein. Voilà. >.> things happened in rp, tout ça tout ça... >.>
edit : J'avais oublié de préciser un point. La licence médicale. Pour le tatouage. Du coup bah... j'l'ai ajouté. Voilà. :B
Eurydyce Gaillard
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Ah oui, bien vu pour la licence !
Amuses-toi bien
Amuses-toi bien
Pré-validation par Arisa
Votre fiche a été pré-validée par un modérateur, un administrateur passera sous peu valider officiellement celle-ci.
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Tu es validé(e) !
Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !
N'oubliez pas :
• De remplir les champs de votre profil.• De réserver votre avatar ; Réservation avatars si le code n'a pas été ajouté à la fin de votre fiche
• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici !
• Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici.
• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites.
& Surtout, AMUSEZ-VOUS !
Merci Lucci, Zach (notamment pour le vava dessiné avec Kiyo ♥) et Lucas pour les avatars et kits
- Spoiler:
- Ce qu'ils ont dit :
- [22:06:43] Luz E. Alvadaro : "Le RP plus une passion, une profession" "Makoto Nanase 2017"
- Le plus beau compliment :
- Merci Oz :
Makoto Nanase
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