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Les plus du perso :
Je suis: neutre.
Époux/se : Chul ✨
Autre:
Chae-Rok Park
Chae-Rok Park
Chae-Rok Jeong
Always believe that something wonderful is about to happen
Informations générales
Nom : Jeong
Prénom.s : Chae-Rok
Âge : Il a actuellement 30 ans et il est né le 11 juin 2083 dans un petit canton au sud de la Corée du Sud
Genre : Masculin
Origines : Il coule dans ses veines du coréen et du japonais. Toutefois, il reste dans sa tête entièrement coréen ; et son coeur reste tout tourné vers son pays natal.
Activité : Voilà des années qu'il est aide-soignant dans une unité de vie protégée accueillant les personnes atteintes d'Alzheimer. À ses heures perdues, c'est également un pompier volontaire.
Sexualité : Chae-Rok aime le monde et les gens. Il aime sans compter tout et tout le monde.
Avatar : Min Yoon-gi - Agust D - Suga des BTS
Règlement : -
Chemin J'prends racine ici depuis une trotte maintenant with love, always - chae-rok jeong 901032552
Autre : Bye bye Miyu, Hello Chae-Rok... 🙏 Disons que c'est un mal pour un bien, car voilà un personnage qui me tient énormément à coeur de jouer with love, always - chae-rok jeong 297054555 J'espère qu'il vous plaira autant qu'il me plait hihi with love, always - chae-rok jeong 901032552 (etttt je m'excuse, c'est trèèèèèès long, jopouvaispasfaireautrement with love, always - chae-rok jeong 128457956 j'aurais jamais pensé faire un jour une présentation en deux posts lawl)
Physique
Le premier détail que l’on note chez toi, c’est ce large sourire qui ne s’envole pas. Ou rarement, du moins. Car il est important de sourire, pas vrai ? Ça change tout. Puis, toi qui veux sans cesse donner du bonheur aux gens, c’est l’un des moyens les plus efficaces à tes yeux. Plus que ça, il fait naitre autour de toi cette aura bienveillante que tu inspires à autrui. Lorsque l’on te voit, on t’assimile bien plus au nounours qu’à la grosse brute. Tant mieux ! C’est tout ce que tu recherches et tout ce que tu désires du plus profond de ton coeur. Alors, les commissures de tes lippes bombées et rosées sont en permanence toutes tournées vers le ciel, laissant régulièrement s’échapper quelques doux rires. Tes mirettes ébènes sont toujours pétillantes et pleines de vie. Tu aimes les contacts visuels et tu ne t’en caches pas. Tu trouves que cela rend les échanges plus vrais. Mais surtout, tu crois que les yeux sont les miroirs de l’âme ; et c’est en parti un moyen pour toi de déceler lorsque ça ne va pas. Tu es très fort à ce jeu-là. C’est même parfois à se demander si tu n’arrives pas à carrément rentrer dans la tête des gens.

Ta chevelure est noire d’origine pourtant il t’arrive de temps à autre de la teindre. Tu aimes énormément tout ce qui est coloré ; aussi, tu apprécies varier les plaisirs. Le seul petit problème, c’est que tu ne prends pas excessivement soin de toi. Dans le sens où tu ne t’amuses pas à passer trois heures dans la salle de bain pour appliquer dix crèmes sur ta tête. Tu fais le nécessaire bien entendu, tu n’es pas non plus négligé, mais disons que l’entretien d’une couleur fait partie de ces choses qui finissent un jour ou l’autre par t’embêter. La faute à ces cheveux qui poussent à une vitesse folle ! Si ta mère t’a appris à te les couper seul, tu ne peux clairement pas t’occuper des couleurs sans un professionnel. Toutefois, tu ne laisses jamais passer une envie ; tu fais au jour le jour disons.

À tes oreilles, des anneaux qui ont élu domicile depuis longtemps déjà. Une petite folie que ton frère a eu, réussissant à t’embarquer là-dedans. Tu as également quelques bracelets aux poignets, qui changent de temps à autre mais que tu ne portes pas souvent. Si tu aimes les bijoux et que tu en as un boite entière, tu évites d’en mettre, faute aux activités que tu exerces. Cela risquerait de te gêner ; aussi, tu préfères généralement des bijoux qui sont proches de la peau. Cela ne t’empêche pas malgré tout de te faire plaisir et de les mettre une fois chez toi, ne serait-ce que pour quelques heures seulement.

Et si par ton mètre soixante-quatorze tu sembles rayonner de gaieté, il y a des choses que les autres ne voient pas. Comme ces cernes qui trouvent bon d’orner le dessous de tes yeux ; celles-là que tu caches à coups d’anti-cernes réguliers, faute à ces nuits troublées que tu passes. Tu ne te maquilles pas, mais ce produit est un incontournable pour toi. Tu ne veux pas paraitre fatigué, quand bien même il y ait des jours où tu le sois réellement. Puis, il y a ces détails plus personnels, ceux-là que tu caches au maximum. Parce qu’ils peuvent faire peur, parfois. Le plus visible d’entre eux, c’est cette cicatrice qui tranche l’entièreté de la paume de ta main droite de biais, partant du haut jusqu’à finir sa course cinq centimètres en-dessous du poignet. Restes de cette blessure mal soignée et qui n’a pas été prise dans les temps, il arrive qu’elle te fasse souffrir et ce, encore à l’heure actuelle. Des médicaments t’ont été prescrits en cas d’urgence ; et tu prends soin de ne pas en abuser. Malheureusement, tu es d’un naturel très actif et parfois, tu forces bien plus qu’il ne le faudrait. C’est tout toi, on ne te changera pas. Il est aussi à noter qu’à force d’années passées au sein des pompiers et aux vues du nombre d’interventions auxquelles tu as participé, il y ait quelques souvenirs gravés sur ta peau ; ton corps. Quelques petites cicatrices qui trainent çà et là sur tes bras, tes jambes. Les traces d’une vieille brûlure entre le bas de ta nuque et ton épaule gauche. Des signes qui attestent de tous ces moments difficiles que tu as pu traverser ; dont tu t’es relevé.

Ta carrure, elle n’en impose pas forcément ; elle est bien là, pourtant. Tu vas faire du sport très régulièrement pour les pompiers ainsi que pour maintenir ta santé physique et mentale. C’est l’un des moyens dont tu uses afin de chasser les trop pleins d’émotions induits par le travail. Et si tu n’aimes pas avoir recours à la force et à la violence, tu n’hésiteras pas en cas de nécessité urgente. Aussi, il ne vaut mieux pas se retrouver avec tes phalanges entre les dents car, si tu ne fais « pas peur », cela ne veut pour autant pas dire que tu ne sais pas frapper.

Le coréen étant ta langue natale, il t’arrive de glisser quelques mots de celle-ci entre deux de japonais. Quand tu parles aussi, il n’est pas rare que ton petit accent de la campagne décide de s’inviter à la fête. Bien que tu l’aies quittée il y a près de quinze ans maintenant, elle te suit encore. Ça fait toujours rire les résidents dont tu t’occupes, ainsi que tes collègues qui aiment bien te charrier avec ça.

Côté vêtements, tu t’habilles généralement très simplement. Non pas que tu ne veuilles pas faire d’efforts, mais tu as gardé cette habitude. Il faut dire que quand tu étais plus jeune, ta garde-robe n’était pas bien grande. Ça ne t’as jamais posé problème et ça t’as toujours convenu. Bien sûr, tu as quelques tenues que tu portes occasionnellement, comme lorsqu’il y a quelques évènements spéciaux à la caserne. Sinon, c’est jogging, jean, sweat-shirt, tee-shirt. Bien accordés, colorés aussi, mais simples. En parallèle, tu portes souvent des bandeaux, notamment lorsque tu es à l’UVP, de sorte à dompter ta chevelure. Cela te permet de travailler en paix, sans avoir quelques mèches rebelles qui s’aventureraient à te bloquer la vue.

En tout cas, on ne te changera pas : pour toi, rien de mieux que des sourires, des rires et des couleurs pour remonter un moral, même au plus bas.

Caractère
On ne peut ignorer le fait que le monde t’a offert un altruisme sans précédent. Concrètement, tu as entièrement dédié ta vie à autrui. Cela peut paraitre étrange au premier abord, mais toi, tu as tout simplement besoin de ça. Du moins, à force des années et de ton vécu, tu t’en es convaincu. Tu as littéralement mis ta propre vie en parenthèses pour relever celle des autres. Probablement est-ce en majeure partie dû au fait que tu sois empathe. Tu ressens les émotions que traversent les gens face à toi. Tu les comprends, tu les encaisses. Il va sans dire que tu peux aisément te mettre à la place des autres, ton parcours de vie et tes activités professionnelles ayant élargi le panel des horreurs que peuvent vivre les Hommes et dont tu es désormais conscient. Heureusement, tu as appris à gérer toutes ces émotions que tu éponges sans cesse, chaque jours. C’est nécessaire ; tu as un mental de fer. Il est important de noter ton petit rituel qui te permet de faire le vide tous les jours, histoire de ne pas te faire dépasser par tout ça. Quand tu rentres, tu t’accordes minimum une heure rien qu’à toi, seul. Tu lis, tu gribouilles, tu écris tout ce que tu as vu, ce que tu en as pensé, ce que tu as ressenti ; tu fais le point et tu scindes ce qui appartient aux autres et ce qui t’appartiens à toi. Démarche nécessaire ; sinon, tu te retrouverais noyé, incapable de gérer.

D’ailleurs, tu aurais bien vite quitter tes deux activités respectives si tu n’étais pas capable de gérer émotionnellement. Tout le monde ne pourrait pas tenir le rythme qui cadence tes journées ; ni toutes les horreurs que tu as pu voir. Qu’on se le dise, Chae-Rok, tu ne dors pas bien à cause de ça. Tu as des troubles du sommeil, et les insomnies sont reines de tes nuits. À force des années, tu as appris à vivre avec. Plus que ça, tu les préfères aux nombreux cauchemars qui te réveillent souvent. Aussi, il n’est pas rare de te retrouver en pleine nuit en train de lire ou de trainer sur ton téléphone, de sorte à faire passer le temps. Toutefois, ces petites nuits accumulées ne sont pas sans conséquences. Car il y a ces fois où, exténué, tu craques. Ces fois où, quand bien même tu fasses régulièrement le tri, parfois, tu ne peux plus encaisser. Et si tu pleures rarement, ce sont de véritables cascades de larmes dans ces moments-là. C’est bien pour cela que tu vois un psychologue à minima quatre fois par mois ; plus quand tu en ressens le besoin.

Au quotidien, tu aimes baigner les autres de bonheur. Les faire sourire, rire ; égayer leurs journées si ces dernières sont maussades, tristes, dures. La joie d’autrui fait la tienne ; et l’avis des autres importe peu. Et c’est pour cette raison que peu importe la manière dont est organisée ta journée, tu trouveras toujours du temps pour ceux qui auraient besoin de ton aide. Dans la mesure où, ton quotidien est quadrillé, que tu respectes ton programme, tu ne vois aucun inconvénient à créer du temps pour les autres, tout comme à voir un évènement s’y immisçant au dernier moment. Ça toi, tu donnes toujours énormément d’attention et d’amour. De par ta présence, tes sourires, tu en donnes à-tout-va. Il est important d’apprécier les choses les plus simples de la vie, pas vrai ? Toi qui as vécu ton enfance avec peu, cela t’a permis d’adopter très rapidement cette façon d’appréhender chaque jour qui passe. Tout comme il t’est nécessaire parfois d’avoir quelques phases enfantines. Loin de là d’avoir le syndrome de Peter Pan ; c’est juste là l’oeuvre d’un mécanisme inconscient. Probablement dû au fait que tu as en partie mis en parenthèse ta jeunesse une fois la vingtaine passée ; que cela te permette d’échapper ne serait-ce qu’un peu de la dure réalité dans laquelle le monde est bercé ?

Ce que les autres ne savent pourtant pas, c’est que tu possèdes ce que l’on appelle un coeur d’artichaut. Tu t’amouraches à la vue de petits détails, de simples mots. Ça te connait, les papillons qui valsent au creux de ventre, les joues qui rosissent à vue d’oeil, les petits rictus qu’il est impossible de contrôler. Malgré ça, cette nécessité d’aider encore et toujours plus, elle n’a jamais réussi ta vie amoureuse. Oh, tu as eu quelques aventures, mais ça n’a jamais duré bien longtemps, ta ou ton partenaire ayant vite été agacé du temps que tu pouvais bien consacrer au travail notamment.

S’il y a bien une chose que tu détestes par-dessus tout, c’est l’injustice. Peu importe ce que cela pourrait entrainer, quelles pourraient être les conséquences pour toi, tu n’hésiteras pas à prendre parti et à l’affirmer. Tout comme il ne te faudrait qu’une demi-seconde pour aller porter secours à quelqu’un qui se ferait emmerder dans la rue. Tu n’as pas peur de prendre des coups, qu’ils soient verbaux ou physiques ; comme tu n’es pas effrayé à l’idée d’en donner si besoin. Aussi doux sois-tu, il y a une part de toi plus sombre bien cachée, à qui il arrive de venir trouver la lumière du jour dans certaines situations bien particulières. Tout comme le fait que tu sois généralement très calme, il ne vaut mieux pas être dans les parages dès lors que tu t’énerves ; ça n’est pas beau à voir.

Parlant de défauts, tu n’y réchappes pas bien sûr. Malgré l’expérience engrangée, tu n’arrives pas à te défaire du concept de « laisser une seconde chance » et ce, à tout le monde. Tu pars du principe que tous, même ceux que l’on pourrait considérer comme les « pires » ont aussi droit à un second départ. Malheureusement pour toi, Chae-Rok, il t’arrive donc assez régulièrement de te faire marcher sur les pieds. On profite de toi, de ta bonté et toi, tu ne le vois pas forcément ; ou pas de suite du moins. Tu as également le don d’agacer certains, de par ton calme ou ton côté maniaque aussi. Si, comme dit, tu aimes que ton quotidien soit correctement organisé, tu as également tendance à avoir certaines manies énervantes à souhait.

Sinon, grâce à ta vie à la campagne et dans les rizières, grâce à tout ce savoir que t’ont transmis tes parents ainsi que ta grand-mère, un côté manuel est né chez toi. Une boite à outils ne te fait pas peur ; un meuble à monter ou un évier bouché non plus. Tu as appris à te débrouiller ; et tu es fier, depuis toujours, d’être capable de résoudre la majeure partie des petits problèmes qui se dressent dans ton quotidien. À noter aussi que tu as la main verte et que tu apprécies avoir des plantes dans ton environnement. Ça t’apaise, en partie pour tes séances de méditation et de yoga qu’il t’arrive de faire régulièrement.

Pour terminer, et pour te résumer en quelques mots, tu es une personne qui voit le positif partout. Le pessimisme et le défaitisme ne te connaissent pas. Tu n’as pas peur des challenges, et tu passes ton temps à booster ceux qui ont touché le fond. Mais quelque part, c’est à double-tranchant : car, à force de t’occuper des autres, tu t’oublies et tu ne penses pas assez à toi.

Friand de bonbons x Joue de la guitare et aime chanter quand il en joue tout seul x Aime les bars à chats x L’ice tea est sa boisson préférée x Carbure énormément au café x Ne supporte pas de voir des gens qui fument ; n’hésitera pas à faire une remarque x Aime les fleurs, plus particulièrement les azalées x Fan incontesté de Marvel x Aime prendre un peu de temps pour lire, ne serait-ce qu’une page ou deux par jour x Adore laisser des petits mots sur des post-it ou autres ; encourageants, mignons, mièvres à souhait ; il y en a pour tous les goûts et toutes les couleurs x Fait régulièrement des dons à diverses associations x Il voit un psychologue à minima 4 fois par mois (plus parfois quand c’est nécessaire) x Fait de la méditation/yoga x Aime les Vans x Écoute beaucoup de musique

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Chae-Rok Park
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Mercredi 15 Juin 2095, Daraengi, District de Namhae, Corée du Sud


Tes mimines portées à tes yeux, tu frottes ces derniers noyés de quelques perles salées que tu tentes malgré tout de retenir. Car toujours, c’est la même rengaine. Depuis quelques temps, Il-Sung te délaisse pour passer la majeure partie de son temps le nez plongé dans ses livres. Il étudie, qu’il dit. Mais toi, tu ne veux pas ! Toi, tu veux jouer avec lui ; dans les rizières à cache-cache par exemple ! Tu veux t’amuser avec lui ! Pourtant, tu n’es visiblement pas assez intéressant. Ou vos jeux ne sont plus de son âge ? Tu ne sais pas. Et, comme à chaque fois, tu quittes la maison pour aller trouver celle de ta grand-mère à deux pas. Sur le porche, tu renifles, avant de frapper deux coups sur la porte, cette dernière ne mettant que quelques secondes avant de s’ouvrir en grand. Là, la douce Ae-Sook apparait avec son large sourire, ses paumes de mains endurcies par le temps se pressant hâtivement contre tes joues d’enfant. Une moue mi-boudeuse, mi-chagrinée, tes iris cherchent les siennes alors qu’un rire attendrit résonne de son côté.

Mon petit Chae-Rok, que se passe-t-il ?
Halmeoni ! C’est Il-Sung… Il veut pas sortir de sa chambre encore ! Il me laisse tout seul !
Ohh, mon garçon, tu sais, il devient grand ! Et puis, il étudie beaucoup.
Justement, il étudie trop ! Lances-tu, croisant tes bras, l’air soudainement contrarié.

Son rire cristallin que tu aimes tant se fait entendre, plus fortement que précédemment. Elle est adorable ta grand-mère, tu l’aimes énormément. Comme s’il y avait une sorte de connexion qui vous unissait. Tu adores passer du temps avec elle. Après tout, elle te raconte toujours de belles histoires qui te font rêver, voyager, grandir. Elle t’apprend beaucoup de choses et partage avec toi tout son savoir-faire. Comme tes parents, riziculteurs usant des méthodes traditionnelles ; tous t’enseignent le savoir-faire manuel. Aussi petit sois-tu, toi, ça t’amuses. Tu vois ça comme un jeu. Plus que ça, ça te fait aussi plaisir d’aider papa et maman à travailler ou mamie à tricoter, cuisiner. Puis, tu n’es plus un bébé non plus ! Tu as eu douze ans il y a quatre jours, tu es un grand garçon maintenant ! C’est classe de savoir pleins de choses comme ça et de pouvoir te débrouiller tout seul !

Sa dextre glisse à l’arrière de ta tête, caresse tes cheveux avec attention. Tu aimes beaucoup quand elle fait ça ; ça apaise tous tes tourments d’enfant. Elle est toujours tendre et d’une douceur sans nom. Tu as l’impression qu’elle comprend tout ; et qu’elle a réponse à tout ! Comme si elle avait un super-pouvoir, ou quelque chose dans le genre-là. Sa senestre quitte ton visage, laissant son index se dresser tout droit vers le ciel.

Et si on allait faire une petite balade ? Ça fait longtemps que nous n’avons pas été nous asseoir sur un banc pour regarder la mer, pas vrai ?

Soudainement, la peine laisse place à des étoiles dans tes yeux ; tes commissures étant soudainement étirées vers le ciel.

Oh oui ! On va dans notre coin secret ?
Nous pouvons essayer. Je ne te promets rien… Tu sais Chae-Rok, nous sommes en plein dans la période durant laquelle il y a énormément de monde qui vient ici, visiter notre petit village… Mais nous verrons bien une fois que nous y serons ! Je vais juste aller mettre mes chaussures, je reviens.

Tu hoches vivement la tête, tes petits poings serrés relevés devant ton torse tandis que tu te retiens de sautiller. Une balade entre les rizières et la mer avec ta grand-mère suffit à chasser le moindre de tes chagrins. Elle n’a pas tort, cependant. Avec le temps, votre petit village traditionnel est devenu une attraction touristique. Les gens ne sont pas méchants, même plutôt gentils avec toi ! Tu aimes bien discuter avec certains qui veulent bien te parler. Mais parfois, quand il y a trop de monde, c’est un peu fatiguant. Vous ne pouvez pas être tranquilles, disons. Il y a même des enfants qui s’amusent à sauter dans les rizières, alors parfois tu es obligé de t’énerver un peu même si tu n’aimes pas ça ! Tu le fais, car ils doivent respecter le travail de tes parents qui mettent leurs âmes dans la production du riz. C’est toute leur vie, ils font ça depuis des années ; et tu ne supportes pas que l’on vienne souiller leur travail « juste pour rigoler ».

En tout cas, tu commences à t’agiter, frétillant comme un petit poisson sur place. Tu te penches, regardes au travers de l’encadrement de la porte ce que trafique cette chère Ae-Sook. C’est qu’elle en met du temps, pour enfiler ses chaussures ! Tu as vite envie d’aller trouver votre banc, pour réserver votre place ! Car c’est probablement le plus bel endroit du village. Il y a un arbre qui, l’été, offre de l’ombre au banc, permettant ainsi de s’y poser tranquillement et de laisser ses mirettes voguer sur la mer au loin. C’est calme, un peu à l’écart ; l’endroit parfait. L’un de tes préférés. Il y en a tellement en même temps, que tu adores ! Ce petit village regorge de petits lieux incroyables que tu connais comme ta poche, à force. Puis, il y a tous ces petits ponts de bois qu’il faut traverser pour aller d’un endroit à l’autre ; ça t’amuse toujours de sauter de planche en planche ! Pour ainsi dire, c’est le plus bel endroit sur Terre à tes yeux, il ne peut pas y avoir plus beau ! Forcément, tu n’as connu que ça, et c’est pourtant bien assez.

Ah, voilà mamie qui revient ! Toutefois, tes sourcils se froncent en avisant cet air perdu qui flotte sur son visage. La mine inquiète, elle te dit soudainement, sa main droite portée à son menton, trahissant sa réflexion :

J’ai cherché partout, je ne retrouve pas mes chaussures… Où sont-elles passées ? Tu ne les aurais pas vu par hasard ?

Interloqué, tu baisses d’instinct tes yeux vers ses pieds. Et là, un fou rire te prend tandis que tu désignes ces derniers.

Bah, elles sont à tes pieds halmeoni !

Toi, tu ris. C’est une bonne blague qu’elle vient de te faire là ! Ce que tu ne vois pas pourtant, c’est ce rictus contrit qui déforme ses lèvres avant qu’elle ne se reprenne, lançant sur le ton de la plaisanterie (alors que chante l’inquiétude dans sa voix) :

Tu as l’oeil, mon petit ! Allez, je t’ai assez fait attendre, allons-y.


Dimanche 11 Août 2097, Daraengi, District de Namhae, Corée du Sud



Enfin ! Le ciel a cessé de pleurer. Voilà des jours que cela durait. Si la pluie ne te dérange pas particulièrement, il te tardait de pouvoir aller gambader de nouveau. Le soleil ayant à peine entamé sa course dans le ciel, tu as sauté de ton lit, le sourire aux lèvres. Tu as avalé ton petit-déjeuner d’une traite, tu t’es habillé simplement avant de t’armer de ta guitare récemment offerte par tes parents. Tu avais envie d’aller jouer au grand air ; apprendre un nouveau morceau face à la mer.

Alors, te voici, arpentant les diverses petits ponts qu’il te faut traverser afin d’atteindre ces lieux si beaux. Calmes de surcroit, la météo ayant découragée les touristes. Tu es seul et pas un chat ne traine dehors. Normal ; il doit être quoi, six heures ? Le nez relevé, tu humes l’odeur ancrée des larmes des nuages, mêlée au sel de la mer, à la végétation qui t’entoure. Durant ta marche, il t’arrive de poser pied dans quelques flaques disséminées telles des mines sur le sol. Ce n’est pas grave ; tu es habitué à avoir les pieds trempés. Ce n’est qu’un détail ; et ce qui t’attend vaut bien quelques chaussures mouillées. Ton étui sur le dos, voilà que tu arrives à une intersection : un chemin qui remonte un peu plus haut ; l’autre qui t’amène droit dans les rochers du bord de l’eau. D’ordinaire, tu prends toujours celui qui grimpe ; celui du bas t’étant interdit. Tes parents ne veulent pas que tu y ailles, c’est trop dangereux. Ou plutôt, tu ne peux pas t’y rendre seul. Et si tu as toujours respecté ce que l’on t’a dit, l’envie de t’aventurer sur le plus sinueux est tentant. Mais plus que ça, si tu poses un pas sur ce dernier, c’est surtout car un cri parvient à tes oreilles.

Ourlant un sourcil intrigué, ton corps se penche instinctivement en avant, ta tête légèrement tournée, cherchant à comprendre l’origine de ce bruit. Un aboiement plutôt, après plusieurs secondes d’écoute attentive. Ce n’est pas normal. Plus que ça, cela ressemble à un aboiement pressant, de détresse plutôt que de joie, de gaieté. Alors, tu n’hésites pas. Tu fonces, quand bien même tu sais pertinemment que l’endroit est dangereux après les pluies torrentielles qui vous sont tombées dessus. Tout est glissant et tu pourrais te faire mal. Mais tant pis. Tant pis car, là-bas, un peu plus loin, il y a un chien en danger. Et à ça, tu n’es clairement pas insensible : tu dois  faire quelque chose ; le sauver.

Habilement, tu t’avances sur le sentier qui se fait de plus en plus tortueux, accidenté. Tu prends soin de ne pas poser tes pieds n’importe où, conscient du danger environnant. Ce que tu aurais dû faire, pourtant, c’est aller prévenir quelqu’un. Revenir vers les lieux de vie, réveiller tes parents, aller chercher du monde. Car tu es encore jeune, Chae-Rok. Toutefois, c’est plus fort que toi. Tu n’es pas indifférent face à la détresse d’autrui, qu’ils soient humains ou animaux. Aussi, tu t’élances toujours sans réfléchir aux conséquences que tes actes pourraient avoir pour toi. Comme si tu te mettais entre parenthèse pour les autres, tu fonces tête baissée et tu fermes les yeux sur les possibles répercussions qui pourraient te tomber dessus.

Puis, soudain, te voilà tout proche. Tu le sais, aux gémissements que tu captes. T’approchant du bord, tu découvres l’animal, visiblement mal en point en contrebas. Grimaçant, tu avises les alentours. Cela risque d’être compliqué car c’est drôlement accidenté, en plus d’être glissant à souhait. Pas le choix pourtant : tu dois y aller. Te délestant de ton étui, tu poses ton instrument protégé contre une pierre avant de chercher le meilleur endroit pour commencer ta descente. Et quand tu estimes l’avoir trouvé, tu lances :

Alors bonhomme, qu’est-ce que tu fais ici ? T’en fais pas, je vais te sortir de là !

Un sourire, tu te convainc toi-même que tu peux y arriver, avant de poser ton pied droit sur un appui un peu plus bas. Puis deux, puis trois ; et tout se passe bien pour le moment. Tu te félicites intérieurement, continuant de rassurer le chien. Mais les astres ont visiblement décidé que cette fois, ça ne se passerait pas aussi bien que les précédentes. Peut-être ne fais-tu pas assez attention ? Tu ne sais pas. Tu ne comprends pas ce qu’il se passe car tout va très vite. Soudainement, c’est comme si le sol s’effondrait sous tes voutes plantaires. D’un coup, tu tombes. Heureusement que tu n’étais plus très loin du sol ! Malheureusement, au cours de ta chute, tu tentes dans un geste désespéré de te rattraper de ta main droite. C’est un manque de chance énorme ou alors ta bonne étoile qui fait peut-être la grève ; quoi qu’il en soit, c’est sur la pointe d’un rocher que tu balances ton avant-bras ainsi que ta main. Tu n’as pas vu, c’était un réflexe instinctif ! Mais les faits sont là : d’abord l’avant-bras, cinq centimètres en-dessous du poignet, puis la pointe a cavalé, galopé, remontant, glissant tout le long jusqu’à embrasser le haut de ta paume de main. Sûrement que tu n’as jamais hurlé aussi fort de toute ta vie tant la douleur fut intense, vive ; horrible. La seconde qui a suivi, tu as atterri sur le sol dur, ton arrière train d’abord avant que ce ne soit le tour de ton dos. Cette douleur-là, ça n’est rien comparé à celle qui pulse à l’extrémité de ton bras droit. Ni une ni deux, tu te relèves, t’asseyant, tes yeux bordés de larmes se posant sur l’étendue des dégâts tandis que ta senestre s’agrippe au dos de sa consoeur. Tu trembles à n’en plus finir. Ça fait mal ; vraiment mal. Tes lèvres, ta mâchoire ; tout tressaute alors que tu fermes les yeux, que tu serres les dents très fort. Car tu ne t’es pas loupé. Vraiment. C’est sévère.

Et malgré le maelström qui s’agite dans ta tête, tu inspires un grand coup dans l’optique de clarifier tes idées. Tu dois te concentrer. Il faut que tu mettes quelque chose dessus pour arrêter le saignement ; protéger un peu aussi, éventuellement. Difficilement, tu enlèves ton petit gilet. Tenant la manche, tu poses le tissu sur le sol, l’écrasant de tout ton poids avant de tirer de toutes tes forces de ta main valide, de manière à le déchirer pour l’enrouler autour de la plaie. Papa t’a appris les bases des premiers soins, c’est important. Après tout, il faut savoir se débrouiller de surcroit quand, comme vous, le premier hôpital est à plusieurs kilomètres de là. Alors, tu entoures avec soin, geignant discrètement, ta main et le bas de ton avant-bras. Tu inspires à nouveau. Tu te relèves. Ta tête se penche en arrière tandis que tu avises ce que tu as descendu et qu’il te sera impossible à remonter. Grimaçant, tu finis par te tourner vers le chien, effrayé, affaiblit, t’avançant vers lui tout en récupérant un sourire. Tu te mets accroupi, tends ta senestre vers lui. Sa petite truffe rencontre ton épiderme avant que sa tête tout entière ne cherche une caresse que tu lui accordes volontiers.

Désolé mon grand, je crois qu’on est dans de beaux draps.

Là, tu t’assoies, paumé.
Puis, vous vous blottissez l’un contre l’autre ; tout deux à la recherche d’un peu de chaleur, de réconfort.
Je crois que j’ai fait une connerie.

Samedi 26 Septembre 2099, Busan, Corée du Sud

Un large sourire jusqu’aux oreilles, tu pénètres dans cet appartement qui t’es désormais familier. Aujourd’hui, tu es heureux. Peut-être ne l’as-tu jamais autant été ! Quoiqu’il en soit, ça n’était pas n’importe quel jour. Car ce fut ta première journée en tant que jeune sapeur pompier à la caserne de Busan. Ce moment, ça fait deux ans que tu l’attends. Depuis ton accident en vérité. Les pompiers t’ont sauvé la vie. Après être resté plus de trois heures trente au pied des rochers, blessé, fatigué, on t’a enfin retrouvé. Et quand bien même la douleur te tenaillait, tu n’oublies pas l’admiration qui dansait dans tes yeux lorsqu’ils sont arrivés, qu’ils sont descendus, qu’ils vous ont remonté, ce chien dénommé Kwan par ta personne que tu as finalement gardé trois ans, et toi. Tu avais même un rictus collé aux lèvres. Ce fut un déclic. Une fois remis sur pied après être rapidement passé par la case hôpital pour ta blessure, tu as dit à tes parents que tu voudrais rejoindre les pompiers, toi aussi. Que tu avais envie de sauver les autres comme on t’a sauvé toi.

Plus que ça, il est important de noter qu’il s’est passé énormément de choses aux cours de ces deux dernières années. Cela fait un peu plus de un an que vous avez emménagé avec Il-Sung chez votre oncle, le frère de votre père. Un beau jour, alors que tu es allé relever le courrier, tu as trouvé une lettre étrange. Rose, comme saupoudrée de poussière de fée. Intrigué, tu l’as vite apporté à tes parents car elle était adressée à ta maman. Leurs yeux se sont écarquillés. Ils se sont regardés, de longues secondes. Et de là à découlée une conversation qui a bouleversé votre quotidien : votre mère est partie pour le Japon. « Satanée puce » comme elle avait si souvent tendance à l’appeler. La faute à l’un de ses ancêtres ; votre arrière-grand-père te semble-t-il. Depuis, la famille n’y coupe plus. Sauf que toujours, ils ont fait comme si elles n’existaient pas. Ils restaient en Corée du Sud, jusqu’à ce que la lettre tombe. Cette fois, ce fut le tour de ta mère. Elle vous a tenu le même discours qu’on lui avait tenu : « restez ici, profitez de votre vie tant que vous le pouvez » qu’elle disait. Malgré cette distance soudaine entre vous, vous avez tous, malgré tout, gardé contact.  

Un problème n’arrivant cependant jamais seul, votre père a commencé à avoir de graves soucis de santé. Travailler dans les rizières devint de plus en plus compliqué seul, bien que vous alliez l’aider. Il a tenu jusqu’à ce qu’il ne puisse plus. Là, il a contacté son frère, ingénieur à Busan. Il a accepté de vous accueillir tandis que lui s’en allait à l’hôpital. Ce fut un peu précipité et tu n’as pas vraiment eu le temps de réaliser ce qui était en train de se passer. Vous l’aviez déjà rencontré ; peu de fois seulement. C’est un homme attentionné, qui n’a pas hésité à vous pousser vers le haut. « C’est votre chance. C’est la ville après tout ; de nombreuses portes s’ouvrent à vous ! » Alors, toi, tu lui as demandé de t’aider afin d’intégrer les jeunes sapeurs pompiers. Malheureusement, tu as dû attendre d’avoir seize ans révolus. Tu es donc entré dans une nouvelle école en attendant. Ça n’a pas été facile au début, de t’adapter. Mais tu tu t’es rapidement fait des amis. Ton père est resté vivre quelques temps avec vous, avant de retourner à Daraengi.

Puis, te voici aujourd’hui, ayant réalisé ce premier rêve qui te trottait dans la tête. Ton oncle et ton frère n’étant d’ailleurs pas rentrés, tu décides donc d’aller te poser sur le canapé dans le salon, te munissant de ton téléphone afin d’appeler ton géniteur et de lui raconter ta journée. Tu contacteras ta mère juste après, c’est certain. Allant dans tes contacts, tu le trouves rapidement. Lançant l’appel, tu t’enfonces un peu plus entre les coussins, croisant tes jambes, la sonnerie retentissant deux fois avant qu’il ne décroche.

Papa ! Comment tu vas ?
Chae-Rok… Ça va et toi ?
Ça va trop bien !
Oh, tant d’entrain ! Qu’est-ce qui te met dans cet état-là ?

Tu fais la moue, penchant la tête sur le côté.

Allez papa, réfléchit bien ! Tu sais quel jour on est aujourd’hui, non ? Tu te souviens, pas vrai !

Un silence.

Papa ?
Désolé fiston, j’ai un peu la tête ailleurs…

Tu fronces les sourcils.

C’était mon premier jour chez les pompiers ! C’était vraiment gé-nial, j’ai déjà trop hâte d’y retourner !

Tu t’arrêtes un instant, te coupant dans ton propre élan, avant de demander :

Mais qu’est-ce qu’il se passe ? Tu es sûr que tu vas bien ?

Évidemment que non, tu le sens depuis qu’il a décroché que quelque chose ne tourne pas rond. À nouveau, le silence. Tu l’entends soupirer à l’autre bout du fil ; et tu devines aisément cette main qui vient se plaquer sur son visage.

Tu sais que tu es quand même fort, mon fils, pour savoir quand ça va pas… (Ça s’entend à ta voix, papa.) Écoute, c’est un peu délicat en vérité… Ça m’embête de t’en parler maintenant. (Mais c’est quelque chose que je saurai un jour ou l’autre pas vrai ?) Mais en même temps, tu l’apprendras tôt ou tard… (Dis-moi, papa, ce qui te tracasse comme ça.) C’est ta grand-mère, Chae-Rok. (Ton coeur cesse de battre, tes yeux s’écarquillent tout grand). Elle a la maladie d’Alzheimer. On va la faire rentrer dans une maison de retraite spécialisée à Busan. Elle sera tout proche de vous, vous pourrez aller la voir régulièrement, tant qu’il est encore temps… Et puis, tu sais…

Tu n’entends pas ce qu’il te dit ensuite. Car, autour de toi, le monde s’effondre.
Ça n’est tout simplement pas possible.
Car ça veut dire qu’un jour, la maladie capturera presque tout de toi ?
Tes souvenirs ; nos souvenirs ?
Je veux pas.
Je ne peux pas y croire.
Halmeoni, tu ne peux pas.
Ça ne peut pas t’arriver à toi.


Jeudi 14 Mai 2100, Busan, Corée du Sud

Patiemment, tu attends devant la porte qu’une aide-soignante vienne t’ouvrir. À travers les deux petites vitres rondes, tu peux les voir s’activer, obligées de gérer et les résidents, et ceux et celles qui veulent sortir et rentrer comme toi présentement. Toutefois, c’est là la garantie qu’aucun malade atteint d’Alzheimer ne s’échappe involontairement. Si la porte leur était accessible, il y aurait bon nombre de problèmes ! Le risque zéro n’existe évidemment pas mais cela réduit considérablement les risques qu’ils prennent la poudre d’escampette. Il n’empêche que, bien qu’habitué des lieux désormais, tu ne peux qu’admirer le personnel soignant. Tu ne peux qu’imaginer à quel point ce doit être difficile, parfois. Et malgré tout, ils restent toujours très souriants, à l’écoute de tout le monde. À tes yeux, tout comme les pompiers, ce sont de véritables héros.

Tes commissures s’étirent vers le haut quand Eun-Sil trouve le temps de venir t’ouvrir. Depuis maintenant sept mois que ta grand-mère se trouve ici, tu as appris à connaître les aides-soignantes et soignants. Ils sont tous vraiment très gentils avec toi. Ils n’hésitent jamais à venir vous voir, vous demandez si tout va bien. Parfois, ils t’offrent même un petit goûter à partager avec la tendre Ae-Sook. Ils viennent même te parler parfois en aparté, te demandant de tes nouvelles, si ça n’est pas trop difficile de venir tout seul la voir. Car, qu’on se le dise, tu as bien vu à quel point son état s’était dégradé. Tout comme tu as eu le temps de cogiter, de réfléchir à tous ces signaux avant-coureurs que vous avez tous loupé. Pour ça, tu t’en veux. Mais, il faut dire que ta mamie a toujours été très forte pour cacher tout ce qu’elle ressentait. Sa douleur, ses émotions les plus sombres. Elle voulait toujours être un roc, pour toi et pour les autres ; et jamais elle ne devait se montrer faible. Tu aurais aimé qu’elle te parle de ce qu’elle traversait. Tu aurais aimé la soutenir, la protéger ; et c’est exactement ce qu’elle a aussi voulu faire en gardant son état secret. Consciente de sa condition, elle en a seulement fait part à quelques voisins de Daraengi, de sorte à ce qu’ils l’aident au quotidien. Ni ton père, ni ta mère n’étaient au courant. Tu as quand même été forte à ce jeu-là, halmeoni.

Chae-Rok, ça fait plaisir de te voir !
Eun-Sil ! Tes vacances se sont bien passées ? Tu as pu te reposer comme tu le voulais ?
Oui ! On a fait pas mal de visites aussi, c’était chouette comme coin. Et toi alors, les pompiers, ça te plait toujours autant ?
Oh, tu n’imagines même pas ! Je me sens vraiment bien là-bas.
Tant mieux alors, c’est le principal. En tout cas, il me semble avoir vu Ae-Sook sur un fauteuil, dans la salle là-bas. Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à nous faire signe !

Un sourire sur vos visages respectifs.

Merci Eun-Sil, c’est gentil. À tout à l’heure !

Un signe de la main et, sans plus attendre, tu traverses le couloir dont les baies vitrées donnent sur une cour intérieure, entourée de l’UVP ainsi que de l’hôpital, au centre de laquelle se dresse un potager. Les résidents y plantent légumes et fleurs. Sur ton passage, tu salues ces personnes que tu connais désormais, à force de les voir trois à quatre fois par semaine. Puis, tu pénètres dans la fameuse salle. Là, tu marques l’arrêt. Tes pupilles se baladent, ta main s’agitant de manière à saluer le personnel soignant, avant que ces premières ne tombent sur ta grand-mère. Quand bien même ça te fasse tout drôle à chaque fois de la voir assise, comme perdue, dans un autre monde, tu gardes ton sourire, t’avançant vers elle. Arrivé à sa hauteur, tu lâches :

Coucou Halmeoni, c’est moi !

Sans trop faire attention à sa réaction, tu te penches pour déposer un baiser sur sa joue. Tu te redresses, plante tes ébènes dans ses yeux et là, ça te frappe : elle n’est pas comme d’habitude. Elle fronce les sourcils. Elle semble troublée par ta présence, par ce que tu viens de faire. L’effroi te gagne. Non non non non non non

NON !


Qui êtes-vous, jeune homme ?

Tu te sens devenir blême. Tes lèvres s’entrouvrent et tu sens les larmes te monter aux yeux. Tu savais. Tu savais que ce putain de jour allait finir par arriver. C’est bien pour cela que tu allais la voir le plus possible. Tu voulais repousser l’échéance le plus loin, quitte à l’exploser de sorte à ce qu’elle n’arrive jamais. Mais le voici, le jour-ci ; celui où, pour la première fois, ta grand-mère ne t’a pas reconnu. Ton coeur se serre et tu as soudainement l’impression d’étouffer. Le temps passe si vite que s’en est terrifiant. Terrifiant aussi de voir jusqu’où peut aller la maladie. Toi qui a passé quasiment toute ta vie à ses côtés, voilà qu’elle ne sait même plus qui tu es. Et ça fait mal, terriblement mal. Tellement mal que tu restes ainsi figé quelques secondes, incapable de dire quoi que ce soit. Parce que tu ne veux pas y croire. Mais sentant quelques regards rivés vers toi, tu déglutis, reniflant rapidement.

Halmeoni, c’est moi, Chae-Rok. Ton petit-fils. Allez, tu te souviens quand même, non ?  

Tu tentes un ton amusé ; mais il n’en est rien. Elle semble réfléchir un instant alors que toi, tu retiens ton souffle. Et soudainement, son visage s’éclaire tandis qu’elle tend ses bras vers toi, un large sourire sur les lèvres, comme si tout était parfaitement normal :

Évidemment que je me souviens de toi mon petit, quelle question ! Viens donc dans mes bras, que je te fasse un câlin, ça fait longtemps que je ne t’ai pas vu (C’était il y a deux jours la dernière fois, halmeoni).

Tu te sens sur le point de craquer.
À la place, tu te jettes dans ses bras.
Et tu la serres très fort contre toi.

Mercredi 7 Avril 2105, Busan, Corée du Sud

Assis sur l’une des chaises du petit salon de jardin privé que vous possédez à l’extérieur de l’UVP, tu t’étires, baillant un coup. Eun-Sil qui boit une gorgée de café finit par reposer sa tasse avant de te demander :

Nuit difficile ?
Un peu. J’étais d’astreinte jusque vingt-trois heures et puis je me suis tapé une bonne insomnie après. Faut juste que je me mette en route, ça ira mieux après.
Tu devrais prendre un peu de temps pour toi Chae-Rok. Honnêtement, je ne sais pas comment tu fais pour tenir le rythme ! Tu cours partout tout le temps j’ai l’impression.

Tu ne peux t’empêcher de rire un coup, balançant ton bras droit sur le côté de sorte à ce que ta main atterrisse dans sa tignasse dont la grisaille commence à se faire apparente.

Je dois déborder d’énergie, il faut croire.
Fait attention à toi quand même. D’ailleurs, c’est quand ton prochain rendez-vous avec Min-Hwan ?  

Tes lèvres se pincent exagérément, tes doigts relâchant ses cheveux pour venir se poser sur ta propre nuque. Tes pupilles dévient, se perdant devant toi.

Aujourd’hui.
Ce n’est pas la semaine prochaine ?
Si, aussi. J’ai repris un rapide rendez-vous entre temps. Je pense que j’en ai besoin.
Tu veux en parler ? Tu sais que je suis là pour t’écouter, pas vrai ?

Un doux sourire prend place sur ton visage ; sourire que tu lui adresses.

Bien sûr que je le sais ! Vous avez toujours été là pour moi.
C’est à cause de ton dernier voyage au Japon ? J’ai l’impression que ça t’affectes beaucoup à chaque fois.

Un silence ; tu soupires.

Bingo. T’es prête à entendre un monologue ? Va te rechercher un café, ça risque d’être long.
Je suis parée, ne t’en fais pas.
Bon… Par où commencer, en vérité ? Je t’avais déjà raconté je crois, que ma mère a été obligé de partir pour le Japon car mariée à un parfait inconnu, pas vrai ?
Oui… Tu m’as aussi dit que toi et ton frère, vous y passeriez aussi un jour.
Ah, ne m’en parle pas ! J’sais pas trop quoi penser de ça. Enfin, c’est pas vraiment la question. T’es au courant que la machine-là, elle donne des ordres et que si tu n’obéis pas, tu finis en prison ?
Mhh… Il me semble en avoir déjà entendu parler, oui.
Et bien… Il y a six ans, ma mère et son mari ont reçu ordre de faire un enfant. Avec Il-Sung, on a rencontré notre demi-soeur quand elle avait deux ans. Machi, elle s’appelle. Et à chaque fois que je retourne là-bas, je sais pas, ça fait vraiment bizarre… De la voir avec un autre homme, un autre enfant. J’arrive pas à bien l’intégrer je crois. Puis j’ai pas l’impression qu’elle soit si heureuse, là-bas… Elle se comporte étrangement.  

Elle fait un bon sur sa chaise, te regarde avec de gros yeux.

Tu nous as caché tout ce temps que tu avais une petite soeur ?! (Elle se reprend, se rendant sûrement compte que tu n’avais pas vraiment la tête à penser à ce genre de choses, avant de se rasseoir correctement) Par contre, je peux comprendre que ça te trouble. Déjà, rien que le fait que tes parents se soient mis ensemble alors qu’ils savaient qu’ils seraient séparés un jour ou l’autre, j’avoue que je ne comprends pas ?
L’amour que veux-tu. Ça rend aveugle, comme on dit. Le pire je pense, c’est qu’ils sont encore en contact. Régulièrement, ils s’appellent, mon père me l’a dit. C’est quand même trop bizarre…
Je veux bien croire. Mais ne te laisse pas abattre par ça, d’accord ?
Je sais, j’essaie. Enfin, tu imagines bien qu’entre cette situation étrange avec ma famille, le boulot ici et les horreurs que je vois chez les pompiers, j’passe pas de très bonnes nuits.
Tu as bien fait de demander à Min-Hwan d’aller le voir. De nous tous, tu dois être celui qui a le plus besoin d’aller voir un psy régulièrement.
Non, ne dit pas ça, car je sais que pour vous aussi c’est difficile ! D’ailleurs, toi, ces jours-ci, tu tiens le coup ? Je sais que le décès de Madame Kim t’a énormément affecté, tu étais proche d’elle.

Elle soupire avant de sortir une cigarette de son paquet. Tu grimaces ; elle te regarde.

Ça te dérange ?
Tu poses la question alors que tu connais déjà ma réponse. Tu sais mon avis là-dessus.
Écoute, tu l’as toi-même souligné : non ça ne va pas fort non plus, mais on fait aller. Alors, j’estime que j’ai le droit à une cigarette.
Si tu « estimes » alors, que puis-je dire ?
Eh, bien que ça fasse un an que tu travailles avec nous, je te rappelle que tu n’es encore qu’un p’tit nouveau et que je n’ai pas à laisser un p’tit gamin me dicter ma conduite !

Un rictus en coin arque ses commissures tandis que tu t’esclaffes.

T’es quand même pas croyable, Eun-Sil.
Comme toi. Tu me fais faire des cheveux blancs.
Oh, tu t’inquiètes, t’es mignonne.
Bien sûr ! Tu n’es qu’un jeunot de vingt-deux ans et je me dis que tu dois voir  et endurer tellement de choses terribles… Ça me fait de la peine que tu ne profites pas de ta jeunesse plutôt.

Tu hausses les épaules, porte ta tasse de café à tes lèvres, bois une gorgée.

Je préfère aider ceux qui en ont besoin, plutôt que d’aller faire la fête à droite, à gauche. Ça a toujours été comme ça.
Quand même ! Tu devrais prendre plus soin de toi et arrêter de tout le temps penser aux autres.

Tu sais qu’elle n’a pas tort, mais c’est plus fort que toi. Tu te sens utile, vivant. Tu as besoin de ça.  Toutes ces personnes qui t’ont aidé au cours de ces dernières années, que ce fut les pompiers ou les aides-soignantes et soignants d’ici, de l’arrivée de ta grand-mère jusqu’à son décès fin novembre deux-milles cent, ils t’ont tous inspiré. Tu as eu envie de faire comme eux. C’est pour ça que tu es désormais passé pompier volontaire et que tu travailles en tant qu’aide-soignant à l’UVP où Ae-Sook a vécu la dernière année de sa vie.

Te relevant, tu attrapes ta tasse pour la rentrer tandis que d’un signe de tête, tu invites Eun-Sil à t’imiter ; juste avant qu’elle n’allume sa cancerette.

On y va ? C’est au tour de Mee-Joo et Na-Yung de prendre leur pause. Puis il faut que j’aille mettre en place l’activité pour cet après-midi, avant de m’occuper de faire un peu de rangement dans la chambre de Monsieur Jang.

Elle se lève à son tour, secouant la tête, rangeant sa cigarette ainsi que son briquet tout riant de bon coeur.

C’est bien ce que je disais, Chae-Rok. C’est impossible de t’arrêter en fait !

Samedi 5 Mai 2108, Tokyo, Japon


Tu cours. Sûrement n’as-tu jamais couru aussi vite de toute ta vie. Tu traverses les rues de Tokyo, que tu commences à connaitre à force de voyages, à une vitesse folle. Comme si le temps t’était compté. Et il l’est, quelque part. Tu te dois trouver ton frère au plus vite. Après la nouvelle qu’il t’a annoncé il y a deux jours, tu as fait au plus vite pour venir le soutenir.

Car cela fait désormais deux mois environ qu’il vit l’Enfer avec un grand E. Début février deux milles cent huit, il a reçu sa lettre rose. Celle à laquelle vous ne pensiez pas et dont vous évitiez généralement de parler, trop perturbés par cette épée de Damoclès qui planait au-dessus de vos têtes. De sorte à ne pas finir en prison, il s’est empressé de rassembler ses affaires et de s’envoler pour les terres nippones. Les jours sont passés, elle n’est jamais venue. Jamais. Le quatorze février, jour de la dernière échéance, elle a visiblement jugé bon d’aller manifester au cours du Big Bang Kiss plutôt que de venir. En même temps, elle était anti-incontestable et ce, jusqu’au plus profond de sa moelle. Résultats des courses ? Ton frère a passé vint-huit jours en prison à cause des conneries de cette meuf. Presque jusqu’au bout, elle a soutenu ses convictions. Honnêtement, tu n’as pas vraiment compris pourquoi il s’était retrouvé uni à cette jeune femme pleine de rage envers son propre pays, lui qui est plutôt comme toi, d’un naturel calme et gentil.

Et si d’un autre côté tu pouvais entendre ses raisons de manifester sa colère ainsi, tu n’as tout simplement pas supporter de voir dans quel état cela a mis Il-Sung. Très sincèrement, tu as eu peur pour lui. Peur qu’il en vienne à faire une connerie tant elle lui en a mis plein la tête. Et ta haine envers elle, elle s’est déportée plus généralement sur les Incontrôlables. Oui, cela peut se comprendre qu’ils n’aient pas envie de se retrouver mariés à de purs inconnus pour la majorité, qu’ils ne veulent pas se retrouver coupés de leur liberté d’aimer qui ils veulent. Mais être ainsi avec leur moitié assignée ? Non, c’est impensable. Tu sais pertinemment que tu généralises et qu’ils ne doivent pas être tous comme ça. Toutefois, tu restes persuadé que le passage par la case centre de détention est l’un de leur acte de rébellion le plus fort. Et c’est bien pour cette raison que tu n’as jamais adhéré à ce mouvement, quand bien même tu ne sais pas vraiment où te placer par rapport à la puce. Avoir ses idées, c’est bien. Se contrôler, c’est mieux.

Alors, tu es bien heureux que le divorce ait finalement été prononcé. Heureux que la machine ait réparé son erreur. Tu n’aurais pas supporté plus longtemps les appels désespérés de ton frère en plein milieu de la nuit. Tu n’aurais plus supporté les pleurs qui coupaient ses mots ; et la peur qui tranchait sa voix. C’était tellement difficile à endurer, en étant si loin de lui.

Donc, tu cours. Toujours plus vite. Et après un dernier virage, tu le vois devant un immeuble, tête balancée vers l’arrière, ses deux valises entre ses mains, son sac sur le dos. Sans plus attendre, tu redoubles d’efforts. Une fois tout proche de lui, tu lui sautes presque dessus, le prenant dans tes bras, le serrant très fort contre toi. C’est une chose que tu apprécies beaucoup faire, les câlins. C’est chaud, rassurant ; et c’est toujours agréable quand on ne se sent pas bien. Aider, c’est aussi transmettre de l’amour, de l’attention. Plus encore quand il s’agit des personnes les plus proches de toi.

Ses bras se resserrent autour de toi et, d’un coup, il se met à pleurer. Ta dextre frotte alors son dos tendrement, tandis que tu n’as de cesse de répéter :

C’est fini Il-Sung, c’est fini. Je suis là d’accord ? Je te lâche pas. C’est enfin fini, t’en fais pas. Ça va aller mieux, tu vas vaincre tout ça, tu vas passer à autre chose.

Il le doit. Quand bien même tu sais pertinemment que cela ne le rassurera pas à l’idée d’un mariage futur, il doit surmonter cette étape. Il a un avenir devant lui en tant que codeur et graphiste en freelance, tu vas tout faire pour que cette épreuve ne soit pas un poids dans cette ascension.

Dimanche 13 Octobre 2109, Tokyo, Japon

La fatigue te tenaille. La terreur, l’angoisse aussi. À mesure que tu progresses dans les décombres, à la recherche de personnes disparues, des images que tu ne voudrais jamais voir se superposent et te bloquent parfois la vue. Car tu ne veux pas les retrouver là, sans vie, au milieu de ce bordel sans nom causé par le tsunami qui s’est abattu. Tu ne veux pas tomber sur les corps de ta mère ou de ton frère ou de ta demi-soeur. Bien que tu n’aies pas encore eu de nouvelles d’eux, tu persistes à croire qu’ils sont bien en vie et qu’ils ont simplement des problèmes pour te contacter. Aucune autre option n’est envisageable à tes yeux. Alors tu secoues la tête pour chasser ces viles pensées et te remettre à tes recherches. Tu ne t’es pas porté volontaire pour rejoindre le groupe de pompiers envoyé de Busan pour Tokyo afin d’aider les Japonais pour te morfondre ainsi, non. Ça n’est pas ton genre.

Tu hurles. Tu appelles, tu cherches des signes de vie. Tu mets tout ton coeur dans cette course contre la montre. Et quand bien même ta main droite te fait affreusement mal (faute à cette cicatrice ; cette blessure prise en charge trop tard des années auparavant), tu soulèves les pierres et tu en déplaces et tu repousses de la ferraille. Tant pis si tu as la gorge en feu, tant pis si tes poumons te crient de cesser de t’égosiller de la sorte tant l’air vient à te manquer. Si tu lâches maintenant, tu failliras à tes principes. Il y a tellement de personnes plongées dans le désespoir ; dans l’attente aussi d’avoir des nouvelles de leurs proches. Alors, pour qu’ils n’aient pas à vivre plus longtemps ce que toi tu endures en ayant aucunes nouvelles de tes proches, tu cherches. Tu cherches, tu cherches, tu t’époumones. Et là, une petite voix. Sans hésiter, tu t’agenouilles, tu pousses les gravats avec vivacité. Avec une telle hargne ; l’une de celle donnée par l’adrénaline. Tu serres les dents aussi, ta paume de main te faisant souffrir un véritable martyr. Toutefois, ça n’est rien face à la joie qui pare soudainement tes traits quand, recroquevillée entre plusieurs masses bétonnées bien tombées, tu aperçois enfin cette petite fille dont les tonalités apeurées de sa voix résonnaient dans ta tête tandis que tu faisais ton possible pour balayer quelques appréhensions ; celles-là qui tu murmurais « attention Chae-Rok, vas-tu arriver à temps ? Tic… Tac… Tic… Tac… ». Sans plus attendre, tu te munies de ton talkie, et tu appelles des renforts pour sortir la petite de là. Car il n’y a pas une seule minute à perde ; chaque seconde est précieuse.

{…}

Trois jours. Trois jours que tu n’as pas de nouvelles. C’est long. Trop. Si tu n’es pas vraiment d’un naturel anxieux, là, les peurs prennent le pas. Assis sur une chaise de campement dans l’une des tentes mises à disposition pour que vous puissiez vous reposez de temps à autre, tu plaques ta main alors qu’un bâillement manque de décrocher tes maxillaires. Puis, à nouveau, tes pupilles s’ancrent sur l’écran toujours aussi noir de ton téléphone. Malgré l’agitation alentours, c’est comme s’il n’y avait aucuns bruits autour de toi ; juste les battements affolés de ton coeur. Tu te laisses quelques minutes avant d’essayer désespérément d’appeler ta mère, puis ton frère comme tu le fais depuis presque soixante-douze heures.

Exténué, tu t’octroies une poignée de secondes les paupières closent. Ton poing droit se referme fortement tandis que tu serres les dents. Ta main te fait un mal de chien et même les médicaments qui te sont prescrits ne font pas vraiment effet. Ou plutôt, pas longtemps. Tu forces tellement dessus qu’ils ne servent à rien. Alors, tu te convaincs que c’est le prix à payer pour sauver le plus de monde possible. Qu’après, tu auras tout le temps qu’il te faudra pour te reposer, quitte à prendre quelques jours. Quelques jours qui ne risquent cependant pas d’arriver car tu comptes bien rester pour aider les Japonais le plus possible. Tu as déjà prévu deux semaines à Tokyo pour porter secours et donner un coup de main. Ce qu’il en sera après, tu ne sais pas.

Soupirant, tu sens que tu piques du nez ; or, tu vas bientôt devoir y retourner. Allez, tu passes ton temps à faire des petites nuits, ne te laisse pas abattre ! Pourtant, tu sens qu’en peu de temps, tu as rapidement atteins tes limites. Limites qui disparaissent quand soudain, ton téléphone se met à sonner. Ni une ni deux, tu te redresses, rouvres les yeux, regarde le numéro affiché. La cadence de ton palpitant gagne en vitesse en constatant que c’est un numéro inconnu. C’est l’un ou l’autre ; bonnes nouvelles ou mauvaises. Déglutissant, tu décroches avant de porter ton cellulaire à ton oreille.

Yeoboseyo ?

Un sanglot à l’autre bout du fil ; un sanglot pour toi quand tu comprends.

C’est Il-Sung.

Tu fonds littéralement en larmes. Ce n’est pas dans tes habitudes de pleurer ; sauf lorsque les émotions s’empilent et sont beaucoup trop à vouloir rester au sein de ton âme. Ta main libre cachant ton visage tandis que ton buste tombe en avant, il te faut plusieurs secondes pour te reprendre et réussir à articuler :

Ça fait tellement du bien de t’entendre… (Un éclair de panique te traverse) Par pitié, dis-moi que tu es avec maman. Et Machi.
Oui, enfin, je suis avec Machi et Nayuki. Maman est à l’hôpital. Elle… Elle a été retrouvé inconsciente. Mais les médecins ont dit que ça irait, qu’elle va s’en sortir. Et toi ? Tu es où ?

Tu balances la tête en arrière, soupirant un grand coup. Un pompier entre dans la tente au même moment, visiblement pour te signaler que ta pause est finie. Mais à ton regard, il comprend que tu as besoin de cinq minutes de plus et il ressort sans mots dire. Tu frottes ton faciès, reprenant contenance.

Je suis à Tokyo, j’ai rejoins une équipe qui a été envoyé ici. Dis moi où je peux vous trouver. J’ai besoin de vous voir. J’ai eu tellement peur…

Si peur que ta décision est prise : tu vas venir tous les retrouver à Tokyo, quand les choses iront un peu mieux.
Tu ne veux plus jamais avoir à vivre ça.

Vendredi 15 Avril 2112, Tokyo, Japon


Installé avec Il-Sung sur le canapé de ton petit vingt-cinq mètres carrés, vos regards sont tout tournés vers la tablette posée sur la table devant vous, le son d’un appel émit retentissant. La mine de ton frère est inquiète, tandis que la tienne est agacée. D’ordinaire, ton père ne laisse jamais passer plus de deux sonneries avant de décrocher. Là, ça fait déjà quatre, cinq. Tu sais pourquoi il met autant de temps. Tu sais et sincèrement, ça te fait chier. Car tu sais d’ores et déjà qu’une fois que la vérité ne sera plus sous-jacente et aura réellement éclatée, tu ne sauras certainement pas te contenir, tant la colère gronde. Un peu contre ton géniteur oui, mais majoritairement contre une autre personne. D’ailleurs, ce cher monsieur Jeong se décide enfin à répondre présent à l’appel.

Les garçons ! Ça fait plaisir de vous voir ensemble. (La tonalité de sa voix chante étrangement. Son attention n’est pas focalisée sur vous mais vole au-dessus de son écran ; et tu comprends qu’il n’est pas seul. Tu le sentais.) Quoi de beau ?
On va vraiment jouer à ça, appa ? (Tu tranches, sèchement.)

Un vent de panique le prend et un rire noir résonne de son côté. Tu soupires, énervé. Il-Sung, lui, ne dit rien. Il se contente de triturer ses doigts, dans l’expectative. Il ne prendra pas les devants. Il ne les prends plus vraiment depuis son expérience de mariage raté ainsi que Shukumei et toutes les autres merdes qui ont suivi. Il a perdu de sa superbe ; heureusement que tu es derrière pour le relever sans cesse.

Eomma est avec toi, pas vrai ?

Ses yeux fuient et une grimace qui veut tout dire déforme son visage. Tu serres le poing, pinces les lèvres. Ton index replié et ton pouce vont même attraper ton ourlet de chair supérieur un instant. Ton pied tape frénétiquement du sol.

Dis-lui de venir.

Silence.

Dis-lui de venir bordel !

Tu tapes du poing sur la table, faisant tressauter la tablette. Ton frère pose alors aussitôt une paume bienveillante sur ton avant-bras droit.

Doucement, calme toi (Il te souffle ces mots comme si c’était facile à faire).
Non je ne me calme pas ! Qu’elle assume putain !

Ton père est visiblement gêné par la situation. Et toi, peut-être est-ce la première fois que tu es aussi énervé de toute ta vie. Il y a de quoi en même temps. Après plusieurs secondes, ta mère finit par se faire une place à côté de ton géniteur, tête baissée. Les sourires d’antan ne sont plus. Tu fulmines. Tu as besoin d’extérioriser ; de cracher ton venin.

Rentre à Tokyo (pas un bonjour ; rien, juste ton irritation).
Chae-Rok, je ne peux pas… C’était ma seule et unique chance, je ne pouvais pas la laisser passer…
T’es sérieuse ? C’est ton seul argument ? Profiter d’un bug de la puce, disant que tu étais soi-disant morte, pour fuir et ne plus jamais revenir ?
Tu sais à quel point j’aime ton père… J’ai toujours voulu le retrouver et on m’a offert cette occasion…
ON NE T’A RIEN OFFERT DU TOUT ! (Tu te mets à crier, avant de te calmer, tes doigts attrapant ton arrête nasale) Et ton mari, tu ne l’aimes pas ? Tu te rends compte de ce que tu as fait ?! Tu te rends compte du BORDEL que tu as mis ? Ça fait des semaines qu’on te cherche ! Ça fait des semaines que Nayuki s’inquiète et nous aussi ! Ça fait des semaines que ta fille réclame sa mère ! Est-ce que j’ai encore le droit de dire que c’est ta fille alors que tu l’as abandonné ? Non, je ne pense pas. Putain eomma, tu me déçois tellement…
Je… Je vais trouver une solution !
Tu ne pourras plus revenir ici !! À moins que tu veuilles mourir ?! Puis, hors de question qu’elle vienne te retrouver à Daraengi. Tu nous as tous abandonné eomma, tous ! Tu n’es qu’une égoïste. Je te pensais meilleure que ça.

L’atmosphère est électrique. Ta mère adopte un air outré.

Je ne te permets pas, un peu de respect !
Non ! Non non non, c’est toi qui me manque de respect ! Après tout ce que j’ai fais pour vous, pour toi ?! Tu oses me dire ça ?! Peut-être oublies-tu que je vous ai logé, Il-Sung, Machi, Nayuki et toi pendant prêt de trois semaines après Shukumei, le temps que la machine vous retrouve un logement quand bien même c’était difficile pour moi ? Peut-être aussi as-tu oublié que je suis resté avec vous quand l’épidémie vous a touché et ce, malgré le fait que j’enchaînais les heures à l’UVP et aux pompiers ? Oh, peut-être veux-tu d’autres exemples ? Peut-être as-tu omis le fait que, depuis tout petit, je passe ma vie à vous aider ? De bon coeur, bien sûr ! Mais tu vois, eomma, j’ai tellement donné pour toi, pour vous, que je me sens touché en plein coeur en voyant comment toi, tu réagis. Et, apparemment, notre sermon pendant le System error ne t’a pas suffit. Tu te comportes comme une gamine colérique qui n’aspire qu’à réaliser égoïstement ses petits rêves. Tu n’assumes pas ton rôle d’adulte, de mère. C’est impardonnable, eomma. Impardonnable. Je ne veux plus entendre parler de toi. Vis ta vie telle la belle égocentrique que tu es, t’as raison. J’espère que Machi et Nayuki ne voudront plus jamais avoir affaire avec toi.

Sur ces mots, tu te lèves, tu fais volte-face et tu quittes le petit salon d’un pas lourd. Tu entends ton frère bégayer des excuses qui n’ont pas lieu d’être. Tu vas dans la salle de bain, claquant au passage violemment la porte. Puis, tu t’avances devant ton miroir, plaquant tes mains de chaque côtés du lavabo. Scrutant ton reflet, tu te concentres sur ta respiration. Et là, tu te promets de t’occuper de Machi, du mieux que tu pourras. Tu feras ton possible pour combler le manque qu’aura créé cette coupure. Car, si le même sang ne coule pas dans vos veines, il n’empêche que tu l’aimes, cette petite. Elle n’a rien demandé à personne et se retrouve à subir les idioties des adultes. Alors, tu la protègeras. Tu aideras Nayuki que tu as appris à connaitre avec le temps.

Et à tous les deux, tu leur apporteras l’attention que ta mère n’a jamais su donner.

Chae-Rok Park
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Bon reboot chouchou ♥
Tu sais déjà tout ce que je pense de ton nouveau baby, et de ta plume obviously. ✨
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with love, always - chae-rok jeong 2906255395 Je t'ai déjà dit sur discord ce que je pensais de ce super personnage ! Ta fiche est géniale ! Fluide, intéressante et énormément touchante grâce aux thèmes qu'elle aborde !
Hâte de voir Chae-Rok évoluer et tisser des liens !
with love, always - chae-rok jeong 1f495
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Bon reboot à toi !
Chae-Rok est vraiment adorable, j’ai beaucoup aimé lire sa fiche ! with love, always - chae-rok jeong 3998388675
J’ai relevé quelques petits coquilles ici et là que je te laisse juste ensuite pour que tu puisses les corriger, mais sinon je n’ai rien à redire ! Le contexte est évidemment bien maîtrisé, tout est cohérent, c’est parfait ! with love, always - chae-rok jeong 1728200632
Amuse-toi bien with love, always - chae-rok jeong 2432113367

Physique
• Une petite folie que ton frère a eut
• il y a prêt de quinze ans maintenant

Caractère
• ta propre vie en parenthèse
• tes activités professionnelles ayant élargies le panel des horreurs
• De part ta présence
• Toi qui a vécu
• de part ton calme ou ton côté maniaque aussi.
• tu passes ton temps à booster ceux qui peuvent ont touché le fond

Dans la description : tu vois un psychologue à minima quatre fois par mois
Dans le récapitulatif de fin : Il voit un psychologue à minima 3 fois par mois (plus parfois quand c’est nécessaire)

Histoire
• Je crois que j’ai fais une connerie.
• ils ne veulent pas se retrouver couper de leur liberté
• tu quitte le petit salon d’un pas lourd.

Pré-validation par Yuki
Votre fiche a été pré-validée par un modérateur, un administrateur passera sous peu valider officiellement celle-ci.
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Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Kiyohi Nanase, toujours et à jamais ♥
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Makoto Nanase
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Tu es validé(e) !

Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !

N'oubliez pas :
• De remplir les champs de votre profil.
• De réserver votre avatar ; Réservation avatars si le code n'a pas été ajouté à la fin de votre fiche
• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici ! ♥
• Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici.
• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites. ♥

& Surtout, AMUSEZ-VOUS !

▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬ ◆ ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬

with love, always - chae-rok jeong Makotonanasesign
Merci Lucci, Zach (notamment pour le vava dessiné avec Kiyo ♥) et Lucas pour les avatars et kits with love, always - chae-rok jeong 1647638966

Spoiler:
Makoto Nanase
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Miiiih merci Hyunichou et Wutai, vous êtes bcp trop adorables, je vous envoie plein d'amour with love, always - chae-rok jeong 1240547269

Yuki, merci pour tes gentils commentaires ohlàlà, ça fait plaisir que la lecture t'ait plu ;w; with love, always - chae-rok jeong 297054555 Merci également d'avoir relevé les coquilles, c'est tout corrigé ! with love, always - chae-rok jeong 2244379341

Et bien entendu, merci Mako pour la validation with love, always - chae-rok jeong 297054555

*Offre une tournée de cookies à tout le monde* with love, always - chae-rok jeong 1227068846
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