Chocolate rain - Kaya Iwasaki

Une nuit à 4 h 12 du matin, voilà que je vois le jour à l'hôpital de Tokyo. Il pleuvait ce jour-là selon ma maman, elle a pris ça comme une bénédiction.  Ma vie allait commencer, mes parents m'aiment, je suis leur trésor pour eux. Plusieurs mois après ma naissance, mes yeux ont fini par devenir verrons avec deux couleurs bien distinctes, ma grand-mère avait les mêmes selon maman. Elle me raconte souvent ça pour me rassurer, j'aime quand elle me le raconte ça me fait du bien. Ma vie fut plus compliquée à partir de l'école mon apparence était un sujet qui revenait assez souvent.  Je ne me sentais pas à l'aise comme jugée, je ne sais pas ce qu'ils pensaient mais j'étais souvent mise de coté.  Avec leur regard et leur comportement, j'avais l'impression d'être un monstre ou une bête de cirque.

Cette peine fut longue, jusqu'à mes 12-13 ans, à ce moment-là je m'étais juste éloignée des gens et j'étais seule dans un coin souvent n'osant pas parler ou déranger. Je suis toujours seule et maman ne voulait pas que ça arrive, elle décida de me montrer son métier un weekend à la maison. Elle invitait quelques-uns de ses collègues à la maison et ils me faisaient des démonstrations en direct, c’était trop bien. J’avais même droit à des vidéos , derrière un micro on n’est pas forcément jugées.  J’ai décidé alors de faire ce métier et j’apprenais donc grâce à maman et des vidéos faite par ses collègues.

Peu de temps après un événement fait débat dans le pays, des gens s'oppose au programme de mariage de notre pays, je dois dire que je ne les comprends pas vraiment. Mes parents sont les meilleurs amants du monde et je voudrais vivre comme eux, j'imagine même que ça sera le rare moyen qu'une personne veuille de moi. Les gens font ce qu'ils veulent si ça leur fait plaisir de se liguer contre le système, c'est leur problème pas le mien. J'apprends avec maman à faire son métier, elle m'apprend les bases et me fait même regarder des animes ou jouer à des jeux pour que je comprenne les subtilités. C'est si difficile, mais je sens que ça paiera un jour et j'ai hâte. 


Une année passe pendant mon apprentissage, et voilà que la plus grande catastrophe du Japon à lieu, ce fut terrible et horrible à vivre. La mort nous guette, le bruit fut quelque chose qui m'effraya, je ne sais pas où me mettre. Chaque rafale semblait vouloir détruire la maison un peu plus, je ne sais pas si on va s'en sortir vivant, j'ai trop peur. Ça n'a pas fini avant le matin, je n'ai pas dormi de la nuit, mais ce n'était pas fini. Il y a eu aussi un tremblement de terre et un tsunami, c'est à ce moment-là que tout a basculé. Papa a eu le réflexe de nous faire grimper plus haut rapidement, mais le tsunami a frappé bien avant qu'il ne puisse venir. La maison fut inondée totalement, maman m'a hissé sur le toit, on était "sauvées". Quelques blessures dues à certains chocs, mais nous sommes vivantes. Papa lui fut mort noyé, on a retrouvée son corps plus tard, maman fut si triste, qu'elle eu le cœur brisé. Voir l'amour de sa vie disparaître ainsi, l'a brisé totalement , il faut que je l'aide, mais même mes câlins ne suffisent même pas à la réconforter.


C'est à ce rare moment où je me suis demandé si on pouvait aimer une deuxième personne quand je vois la souffrance de ma mère. Je commence à avoir peur pour elle, heureusement une sorte de bug est apparu. Ma mère est sauvée pour le moment, j'ai entendu dire que la perte du programme a grandement perturbé les gens.  Je pense que ce n'est pas si grave, enfin moins que la tempête, je préfère ça à une catastrophe naturelle. Pourtant, peu de temps après un autre souci eut lieu et lui était bien plus embêtant qu'un simple bug. Une épidémie touche pas mal de gens de ma classe, de mon quartier. Je ne sais pas exactement comment il marche, mais ça ne me semble pas contagieux. Pourtant, aux infos, il semble qu'il y a eu des morts, c'est assez flippant, j'ai eu de la chance de ne jamais l'avoir, et maman non plus d'ailleurs. Cet épisode ne fut pas long mais intense, j'espère que les gens touchaient n'en souffre pas de trop. L'épidémie a eu quelques conséquences selon des amis, comme des mariages étranges ou insensés, des morts bien vivant, c’était le cas de ma prof d’ailleurs. Pour finir, les fuites de certaines personnes et les puces furent changées dont la mienne , j’ai voulu faire ça vite, au moins on en parle plus.


Retour au présent, je suis devenue Seiyuu comme maman, c'est quelque chose qui me passionnais totalement, je suis devenue un peu moins timide devant un micro. Récemment, je suis devenue aussi cosplayeuse, ce n'est pas encore fameux, mais j'essaie de fabriquer mes vêtements. Ça me détend en plus, j'essaie de fabriquer les costumes des personnages que je double. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me permet d'être meilleure, alors autant continuer. Je n'attends plus que l'amour de ma vie, je ne sais pas qui le programme me  choisira.