— Just Married —
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Tomoe Laine
Shibata Tomoe
壊し続けた過去に 終わりの結末へと
再生望む未来 お前の選択はLe passé qu’on a continué à détruire, le futur qui espère renaître
En une dernière conclusion : que choisis-tu ?
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En une dernière conclusion : que choisis-tu ?
Informations générales
Nom : Shibata
Prénom.s : Tomoe
Âge : 26 ans, née le 7 juillet 2086
Genre : Féminin
Origines : Japonaise
Activité : Comptable (en recherche d'emploi), ex-mannequin
Sexualité : Hétéro, mais assez influençable et en recherche d'affection pour tomber dans les bras d'une fille
Avatar : Irimi Kaya (Tokyo Ghoul)
Règlement :
Chemin : Bouche-à-oreille
Autre : Bonjour à tous o/
Prénom.s : Tomoe
Âge : 26 ans, née le 7 juillet 2086
Genre : Féminin
Origines : Japonaise
Activité : Comptable (en recherche d'emploi), ex-mannequin
Sexualité : Hétéro, mais assez influençable et en recherche d'affection pour tomber dans les bras d'une fille
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Chemin : Bouche-à-oreille
Autre : Bonjour à tous o/
Histoire
求めたのは貴方じゃなくて私
Ce que je cherchais, ce n’était pas toi : c’était moi
求めたのは貴方じゃなくて私
Ce que je cherchais, ce n’était pas toi : c’était moi
Le cliquetis des clés jetées sur le guéridon de l’entrée. Le bruit plus sourd du sac de voyage qui s’écrase mollement par terre. Puis le silence des pas s’enfonçant dans la moquette, jusqu’à ce que le torrent de la douche vienne réveiller l’appartement assoupi. Le temps que l’eau chauffe, Tomoe change d’avis et revient sur ses pas allumer quelques lumières. Peut-être ne sont-elles pas nécessaires, en cette heure, mais elles le deviendront bientôt et surtout, elles rassurent, en laissant croire à une présence autre que la sienne, une présence chaleureuse et bienveillante.
Tomoe entre dans la douche. Elle laisse échapper un soupir d’aise quand l’eau tiède frappe son visage et sa poitrine, puis une exclamation de douleur lorsqu’elle lui présente sans réfléchir son dos. Depuis ce matin, la douleur s’était progressivement engourdie pour ne plus être qu’une brûlure lancinante, mais le choc des gouttes contre les plaies à vif lui redonnent toute son acuité. Ravalant ses larmes, Tomoe s’attarde pourtant sous l’eau. Plus que ce supplice, elle ressent le besoin de laver la fatigue de cette journée de voyage et, surtout, la souillure de la nuit précédente. Les bleus à ses poignets ne s’effaceront pas ainsi, pas plus que ses souvenirs, mais peut-être pourra-t-elle se débarrasser de l’odeur de Takaaki qui semble l’avoir imprégnée.
Rien que penser à ce nom suffit à faire déborder ses larmes. Elle les laisse couler un moment, qu’elles évacuent la tension et la peur qui l’ont accablée toute la journée, avant d’essayer de comprendre d’où elles viennent. Une part d’elle veut se souvenir d’à quel point elle a été heureuse avec Takaaki : leur rencontre, leurs premier mois ensemble, cette nuit qu’ils ont passée blottis l’un contre l’autre pendant que les typhons semblaient déchaîner les enfers au-dessus de leur tête… Mais si c’était vraiment le bonheur, pourquoi s’est-elle cachée dans leur salle de bain pour ingurgiter une bouteille de saké et la boîte de somnifères volée à une collègue mannequin ? Ah oui, c’est vrai : elle ne se sentait pas assez aimée. Mais elle l’a dit à Takaaki : que s’il l’aimait vraiment, il devait mieux le montrer, être plus possessif – parce que l’amour véritable ne peut être que possessif et égoïste – et il l’a fait. Oh, il l’a fait…
Un nouveau pic de douleur lui rappela à quel point il l’a fait. En deux ans, il s’est montré de plus en plus égoïste, écoutant de moins en moins ses envies et besoins à elle ; l’ignorant de plus en plus souvent lorsqu’elle répétait leur mot de sécurité ou pleurait pour qu’il arrête, puis s’ouvrant de nouveau à elle lorsqu’il fallait sécher ses larmes et la rassurer. Il a été un soutien solide quand l’apparente extinction de l’Incontestable a menacé de faire s’écrouler son monde. Le miel de ses paroles venait panser chacune des plaies que son maniement maladroit du fouet ouvrait dans sa chair.
Mais pas cette fois. Cette fois, l’acharnement dont il a fait preuve a eu raison de l’aveuglement de Tomoe. Juste avant de perdre connaissance, elle s’est vue mourir, vraiment. Elle a été surprise de reprendre connaissance, seule dans leur lit. Son corps était douloureux, engourdi et poisseux mais vivant. Le soulagement a vite fait place à un instinct de survie, primaire mais qui lui avait pourtant fait défaut jusqu’à présent : fuir. S’éloigner du danger que représente cet homme maîtrisant mal sa colère, c’était la seule chose à faire en cet instant. Alors elle s’est relevée, péniblement, a vidé la moitié de son placard et est partie sans regarder derrière elle.
En réalité, elle avait sans doute déjà envisagé cette possibilité. Sinon, pourquoi aurait-elle pris chez ses parents la clé de leur pied-à-terre tokyoïte, la dernière fois qu’elle était chez eux ? Ses parents, d’ailleurs, elle a beaucoup pensé à eux, durant les longues heures de train entre Sapporo et Tokyo. Elle a hésité avant de leur envoyer un message, juste pour leur dire qu’elle a dû partir précipitamment et qu’elle ne viendra donc pas manger chez eux dimanche mais qu’elle va bien. Ils transmettront sans doute à ses frères, si tant est que ces deux hommes d’affaire occupés remarquent son départ. Elle s’est aussi excusée auprès de sa mère pour son absence au prochain photoshoot de cette grande marque de maquillage, mais sans en faire trop. Rompre ainsi, sans prévenir, les derniers contrats de mannequinat qui lui restaient ne l’émeut pas tant. Déjà, il y a deux ans, quand elle a arrêté le prêt-à-porter, incapable de continuer à montrer son corps désormais marqués de stigmates, pour ne plus exhiber que son visage, cela ne l’a pas autant attristée que sa génitrice aurait voulu. Elle ne comprenait pas que Tomoe n’a commencé le mannequinat que pour elle, absolument pas par goût personnel.
En fait, ça la libère même d’un poids, en un sens. Elle n’est plus liée par aucun contrat, ni par la force pesante des habitudes. Elle va pouvoir utiliser ce diplôme qui, à peine obtenu, a fini au placard, pouvoir partir sur de nouvelles bases, dans une nouvelle ville. Takaaki ne viendra jamais la chercher : elle porte dans sa chair les preuves de ce qu'il lui a fait subir. Il pourrait toujours prétendre que c’était consenti, personne ne le croira – même si ça a été vrai à une certaine époque et jusqu’à un certain point. Il ferait mieux de lâcher l’affaire, et il est assez intelligent pour s’en rendre compte. En trois ans, c’est la première fois que Tomoe non seulement le quitte mais en plus met plus de mille kilomètres entre eux. Et ainsi, loin de lui, elle peut attendre plus sereinement l’arrivée de celui qu’elle espère depuis dix ans à présent.
Oh, Tomoe ne restera pas sereine longtemps. Pour ce soir, il y a la fatigue et le soulagement qui parlent. Demain, elle se confrontera au vide auquel se résume sa vie amputée de Takaaki et du mannequinat, loin de Sapporo. Elle envisagera de retourner là-bas, de lui parler pour qu’il comprenne qu’il ne peut pas lui refaire ça, qu’il ne peut pas évacuer sur elle le stress de son travail, parce qu’il comprendra forcément, mais elle résistera. Une petite voix, au fond d’elle, lui rappellera sa peur de la veille, les amitiés qu’elle a écartées pour lui, et lui fera réaliser l’emprise qu’il avait sur elle. Elle ne le détestera pas pour autant, au contraire : si elle pleurera de nouveau, ce sera de dégoût pour elle-même et pour son échec à avoir su lier avec lui une relation heureuse. Il lui faudra du temps et de l’aide pour un jour, peut-être, réussir à s’affranchir de cette culpabilité. Mais au final, elle restera à Tokyo.
N’est-ce pas ironique, que de devoir tomber au plus profond de la peur, du désespoir même, pour enfin réussir à casser les chaînes qu’on a acceptées jusque-là, et désirer avancer ?
Tomoe entre dans la douche. Elle laisse échapper un soupir d’aise quand l’eau tiède frappe son visage et sa poitrine, puis une exclamation de douleur lorsqu’elle lui présente sans réfléchir son dos. Depuis ce matin, la douleur s’était progressivement engourdie pour ne plus être qu’une brûlure lancinante, mais le choc des gouttes contre les plaies à vif lui redonnent toute son acuité. Ravalant ses larmes, Tomoe s’attarde pourtant sous l’eau. Plus que ce supplice, elle ressent le besoin de laver la fatigue de cette journée de voyage et, surtout, la souillure de la nuit précédente. Les bleus à ses poignets ne s’effaceront pas ainsi, pas plus que ses souvenirs, mais peut-être pourra-t-elle se débarrasser de l’odeur de Takaaki qui semble l’avoir imprégnée.
Rien que penser à ce nom suffit à faire déborder ses larmes. Elle les laisse couler un moment, qu’elles évacuent la tension et la peur qui l’ont accablée toute la journée, avant d’essayer de comprendre d’où elles viennent. Une part d’elle veut se souvenir d’à quel point elle a été heureuse avec Takaaki : leur rencontre, leurs premier mois ensemble, cette nuit qu’ils ont passée blottis l’un contre l’autre pendant que les typhons semblaient déchaîner les enfers au-dessus de leur tête… Mais si c’était vraiment le bonheur, pourquoi s’est-elle cachée dans leur salle de bain pour ingurgiter une bouteille de saké et la boîte de somnifères volée à une collègue mannequin ? Ah oui, c’est vrai : elle ne se sentait pas assez aimée. Mais elle l’a dit à Takaaki : que s’il l’aimait vraiment, il devait mieux le montrer, être plus possessif – parce que l’amour véritable ne peut être que possessif et égoïste – et il l’a fait. Oh, il l’a fait…
Un nouveau pic de douleur lui rappela à quel point il l’a fait. En deux ans, il s’est montré de plus en plus égoïste, écoutant de moins en moins ses envies et besoins à elle ; l’ignorant de plus en plus souvent lorsqu’elle répétait leur mot de sécurité ou pleurait pour qu’il arrête, puis s’ouvrant de nouveau à elle lorsqu’il fallait sécher ses larmes et la rassurer. Il a été un soutien solide quand l’apparente extinction de l’Incontestable a menacé de faire s’écrouler son monde. Le miel de ses paroles venait panser chacune des plaies que son maniement maladroit du fouet ouvrait dans sa chair.
Mais pas cette fois. Cette fois, l’acharnement dont il a fait preuve a eu raison de l’aveuglement de Tomoe. Juste avant de perdre connaissance, elle s’est vue mourir, vraiment. Elle a été surprise de reprendre connaissance, seule dans leur lit. Son corps était douloureux, engourdi et poisseux mais vivant. Le soulagement a vite fait place à un instinct de survie, primaire mais qui lui avait pourtant fait défaut jusqu’à présent : fuir. S’éloigner du danger que représente cet homme maîtrisant mal sa colère, c’était la seule chose à faire en cet instant. Alors elle s’est relevée, péniblement, a vidé la moitié de son placard et est partie sans regarder derrière elle.
En réalité, elle avait sans doute déjà envisagé cette possibilité. Sinon, pourquoi aurait-elle pris chez ses parents la clé de leur pied-à-terre tokyoïte, la dernière fois qu’elle était chez eux ? Ses parents, d’ailleurs, elle a beaucoup pensé à eux, durant les longues heures de train entre Sapporo et Tokyo. Elle a hésité avant de leur envoyer un message, juste pour leur dire qu’elle a dû partir précipitamment et qu’elle ne viendra donc pas manger chez eux dimanche mais qu’elle va bien. Ils transmettront sans doute à ses frères, si tant est que ces deux hommes d’affaire occupés remarquent son départ. Elle s’est aussi excusée auprès de sa mère pour son absence au prochain photoshoot de cette grande marque de maquillage, mais sans en faire trop. Rompre ainsi, sans prévenir, les derniers contrats de mannequinat qui lui restaient ne l’émeut pas tant. Déjà, il y a deux ans, quand elle a arrêté le prêt-à-porter, incapable de continuer à montrer son corps désormais marqués de stigmates, pour ne plus exhiber que son visage, cela ne l’a pas autant attristée que sa génitrice aurait voulu. Elle ne comprenait pas que Tomoe n’a commencé le mannequinat que pour elle, absolument pas par goût personnel.
En fait, ça la libère même d’un poids, en un sens. Elle n’est plus liée par aucun contrat, ni par la force pesante des habitudes. Elle va pouvoir utiliser ce diplôme qui, à peine obtenu, a fini au placard, pouvoir partir sur de nouvelles bases, dans une nouvelle ville. Takaaki ne viendra jamais la chercher : elle porte dans sa chair les preuves de ce qu'il lui a fait subir. Il pourrait toujours prétendre que c’était consenti, personne ne le croira – même si ça a été vrai à une certaine époque et jusqu’à un certain point. Il ferait mieux de lâcher l’affaire, et il est assez intelligent pour s’en rendre compte. En trois ans, c’est la première fois que Tomoe non seulement le quitte mais en plus met plus de mille kilomètres entre eux. Et ainsi, loin de lui, elle peut attendre plus sereinement l’arrivée de celui qu’elle espère depuis dix ans à présent.
Oh, Tomoe ne restera pas sereine longtemps. Pour ce soir, il y a la fatigue et le soulagement qui parlent. Demain, elle se confrontera au vide auquel se résume sa vie amputée de Takaaki et du mannequinat, loin de Sapporo. Elle envisagera de retourner là-bas, de lui parler pour qu’il comprenne qu’il ne peut pas lui refaire ça, qu’il ne peut pas évacuer sur elle le stress de son travail, parce qu’il comprendra forcément, mais elle résistera. Une petite voix, au fond d’elle, lui rappellera sa peur de la veille, les amitiés qu’elle a écartées pour lui, et lui fera réaliser l’emprise qu’il avait sur elle. Elle ne le détestera pas pour autant, au contraire : si elle pleurera de nouveau, ce sera de dégoût pour elle-même et pour son échec à avoir su lier avec lui une relation heureuse. Il lui faudra du temps et de l’aide pour un jour, peut-être, réussir à s’affranchir de cette culpabilité. Mais au final, elle restera à Tokyo.
N’est-ce pas ironique, que de devoir tomber au plus profond de la peur, du désespoir même, pour enfin réussir à casser les chaînes qu’on a acceptées jusque-là, et désirer avancer ?
Physique
Une fois minutieusement lavée, la peau rougie par l’eau chaude et un savonnage énergique, Tomoe sort de la douche et attrape une serviette. N’osant l’enrouler autour d’elle, ce qui la ferait appuyer contre son dos, elle entreprend de frotter chaque partie de son corps. Elle commence par ses longues jambes, puis son ventre plat, sa poitrine. Alors qu’elle arrive à sa nuque, elle s’aperçoit dans le grand miroir à côté d’elle. D’un coup d’œil, elle vérifie que l’exercice qu’elle s’impose suffise à contrer la tendance de ses cuisses à s’étoffer sans pour autant déformer son corps avec des muscles saillants, que sa peau reste uniformément pâle, que son dos est droit et sa posture digne. Le regard qu’elle promène sur sa propre silhouette est froid. Elle entretient son corps comme un fana de mécanique entretiendrait sa voiture de collection, tour à tour adorant sa perfection et détestant sa complexité. Image pas très glamour, certes, mais justement, Tomoe n’a pas un rapport très glamour à son corps. Il était son moyen de gagner sa vie, il est encore sa vitrine, elle tient à le garder le plus présentable possible. La question n’est pas si elle aime ou pas ce qu’elle voit mais si les autres aiment ce qu’elle leur montre.
En se tournant un peu, elle aperçoit son dos. Elle ne l’avait pas encore regardé, dans cet état. De longues stries rouge vif barrent sa peau des omoplates à ses fesses. Ce n’est pas la première fois qu’elle se voit affublée de ce genre de blessures mais jamais elles n’avaient semblé si nombreuses, si profondes et si inflammées. On distingue à peine, en dessous, les quelques cicatrices blanches qui, hier encore, lui paraissaient pourtant immanquables.
De nouveau au bord des larmes, elle vient se placer devant le lavabo et se concentre son visage. Ce matin, elle est partie si vite qu’elle n’a pas pris le temps de faire sa toilette. Ce qui était sur l’instant une question de survie lui paraît maintenant proche du sacrilège. Ce n’est pas à cette heure de la soirée, alors qu’elle est seule, qu’elle va corriger cet oubli mais elle prend le temps de se regarder à peu près comme les autres passagers du train ont dû la voir. Elle a toujours ce petit nez droit, cette bouche étroite et ce front large, mais son teint est crayeux. Sous ses fins sourcils, ses yeux aux paupières lourdes semblent plus tombants encore que d’habitude, tirés vers le bas par des cernes bistres. Ses longs cheveux noirs, encore humides, paraissent ternes et indisciplinés. Rien qu’un maquillage soigneux et un coup de fer à lisser ne saurait résoudre, elle y remédiera dès demain matin, mais elle n’aime pas se voir ainsi. Question de fierté.
Alors qu’elle va pour s’habiller, elle constate en soupirant qu’elle a laissé son sac dans le salon. Elle va le chercher d’un pas fatigué, gouttant sans vergogne sur la moquette, et en extrait une chemise de nuit. En même temps, elle fait un rapide inventaire de ce qu’elle a emporté et est soulagée de voir qu’elle a tout de même pris quelques tenues présentables. Dans sa hâte, elle aurait aussi bien pu n’attraper que des hauts ou oublier de prendre des sous-vêtements. C’est très réduit, comme garde-robe, mais elle aura de quoi tenir le temps d’aller faire les magasins. Elle n’aime pas cela – ce qui peut être jugé étonnant, vu son métier – mais elle déteste encore plus avoir une garde-robe démodée ou trop peu garnie.
En se tournant un peu, elle aperçoit son dos. Elle ne l’avait pas encore regardé, dans cet état. De longues stries rouge vif barrent sa peau des omoplates à ses fesses. Ce n’est pas la première fois qu’elle se voit affublée de ce genre de blessures mais jamais elles n’avaient semblé si nombreuses, si profondes et si inflammées. On distingue à peine, en dessous, les quelques cicatrices blanches qui, hier encore, lui paraissaient pourtant immanquables.
De nouveau au bord des larmes, elle vient se placer devant le lavabo et se concentre son visage. Ce matin, elle est partie si vite qu’elle n’a pas pris le temps de faire sa toilette. Ce qui était sur l’instant une question de survie lui paraît maintenant proche du sacrilège. Ce n’est pas à cette heure de la soirée, alors qu’elle est seule, qu’elle va corriger cet oubli mais elle prend le temps de se regarder à peu près comme les autres passagers du train ont dû la voir. Elle a toujours ce petit nez droit, cette bouche étroite et ce front large, mais son teint est crayeux. Sous ses fins sourcils, ses yeux aux paupières lourdes semblent plus tombants encore que d’habitude, tirés vers le bas par des cernes bistres. Ses longs cheveux noirs, encore humides, paraissent ternes et indisciplinés. Rien qu’un maquillage soigneux et un coup de fer à lisser ne saurait résoudre, elle y remédiera dès demain matin, mais elle n’aime pas se voir ainsi. Question de fierté.
Alors qu’elle va pour s’habiller, elle constate en soupirant qu’elle a laissé son sac dans le salon. Elle va le chercher d’un pas fatigué, gouttant sans vergogne sur la moquette, et en extrait une chemise de nuit. En même temps, elle fait un rapide inventaire de ce qu’elle a emporté et est soulagée de voir qu’elle a tout de même pris quelques tenues présentables. Dans sa hâte, elle aurait aussi bien pu n’attraper que des hauts ou oublier de prendre des sous-vêtements. C’est très réduit, comme garde-robe, mais elle aura de quoi tenir le temps d’aller faire les magasins. Elle n’aime pas cela – ce qui peut être jugé étonnant, vu son métier – mais elle déteste encore plus avoir une garde-robe démodée ou trop peu garnie.
Caractère
Une fois rhabillée, Tomoe s’appuie contre le dossier du divan, face à la baie vitrée qui s’ouvre sur Tokyo. Le soir est en train de tomber. Quelques étages plus bas, la ville s’illumine, promettant une vie nocturne trépidante. Tomoe sourit légèrement, pensant à tous ces bars et ces boîtes, et aux rencontres qu’elle pourrait y faire.
Une seconde, elle se souvient d’où l’a menée la dernière, mais elle écarte vite cette pensée. Elle ne peut pas renoncer aux rencontres comme ça. Elle se dit qu’elle s’ennuierait, à rester seule, mais en réalité, c’est plus complexe et plus triste que ça : elle a besoin des autres pour exister. Le coup classique de l’enfant à qui on n’a pas su insuffler la confiance en soi et qui recherche sans cesse l’approbation et les encouragements ; l’admiration, même. Et cette admiration, elle ne l’a jamais reçue que pour son physique. Enfant, elle s’est essayée au dessin, au violon, à quelques activités artistiques ou intellectuelles, mais sans jamais réussir à intéresser ses parents. Tout ce qui lui a jamais valu les félicitations de ses géniteurs, ce sont ses réussites à des castings ou les succès des défilés auxquels elle a participé. D’où cette certitude, ancrée au plus profond de son inconscient : elle n’a pas d’autre talent.
Ou si, un seul : pour les mathématiques. Ça, elle a pu le voir et l’apprécier toute seule car les nombres, c’est objectif. Le résultat est soit juste soit faux, il n’y a besoin de personne pour lui dire si elle a fait du bon travail ou pas. C’est pour cela qu’elle a tenu à étudier la comptabilité. Son père a bêtement cru que c’était pour pouvoir, comme ses frères, trouver une place dans l’entreprise familiale mais c’était bien pour elle, pour son estime d’elle-même, qu’elle s’est dirigée dans cette direction. Pourtant, quand elle lui a présenté ses bons résultats, il a à peine cillé, considérant sans doute que venant de sa progéniture, c’était le minimum.
Malgré cet apparent mépris, elle n’arrive pas à lui en vouloir, pas plus qu’à sa mère. Elle ne voit pas cela comme du dédain mais comme un aveuglement des plus romantiques : ils s’aiment tellement qu’ils ne voient que l’autre, et à peine leurs enfants. Ça aurait pu rapprocher la fratrie mais au lieu de compter les uns sur les autres, chacun s’est plutôt battu pour exister aux yeux de leurs géniteurs. D’où le dévouement sans faille de Tomoe pour le mannequinat voulu par sa mère, durant toute son adolescence et même des années après, et cette certitude que le seul lien durable, bien plus que le sang, est celui que l’Incontestable nous présente : parce que lui seul nous connaît vraiment et sait qui est la personne faite pour nous rendre heureux.
Ses parents sont même pour elle le symbole parfait de cette réussite de l’Incontestable, tout comme ses grands-parents et leurs propres parents avant eux : tous ses aïeux, lui dit-on, ont trouvé l’épanouissement dans leur mariage. Si bien qu’elle en est sûre : un jour, ce sera son tour. Un jour, elle rencontrera cette personne spéciale qui ne verra qu’elle. Elle a une confiance aveugle en l’Incontestable, qu’aucun bug, aucune épidémie, aucune groupe contestataire ne pourrait ébranler.
Mais son prince charmant (si tant est que ce soit un prince) sera-t-il à la hauteur des espoirs que Tomoe place en lui ?
Elle ne se pose pas la question. Ou pas consciemment. Au fond, c’est peut-être parce qu’elle craint parfois la réponse qu’elle cherche désespérément, en dehors de ce mariage, une relation exclusive, possessive, qui lui donnera l’impression d’être le centre de l’attention et du monde de ce partenaire. Au risque de s’y laisser enfermer.
Une seconde, elle se souvient d’où l’a menée la dernière, mais elle écarte vite cette pensée. Elle ne peut pas renoncer aux rencontres comme ça. Elle se dit qu’elle s’ennuierait, à rester seule, mais en réalité, c’est plus complexe et plus triste que ça : elle a besoin des autres pour exister. Le coup classique de l’enfant à qui on n’a pas su insuffler la confiance en soi et qui recherche sans cesse l’approbation et les encouragements ; l’admiration, même. Et cette admiration, elle ne l’a jamais reçue que pour son physique. Enfant, elle s’est essayée au dessin, au violon, à quelques activités artistiques ou intellectuelles, mais sans jamais réussir à intéresser ses parents. Tout ce qui lui a jamais valu les félicitations de ses géniteurs, ce sont ses réussites à des castings ou les succès des défilés auxquels elle a participé. D’où cette certitude, ancrée au plus profond de son inconscient : elle n’a pas d’autre talent.
Ou si, un seul : pour les mathématiques. Ça, elle a pu le voir et l’apprécier toute seule car les nombres, c’est objectif. Le résultat est soit juste soit faux, il n’y a besoin de personne pour lui dire si elle a fait du bon travail ou pas. C’est pour cela qu’elle a tenu à étudier la comptabilité. Son père a bêtement cru que c’était pour pouvoir, comme ses frères, trouver une place dans l’entreprise familiale mais c’était bien pour elle, pour son estime d’elle-même, qu’elle s’est dirigée dans cette direction. Pourtant, quand elle lui a présenté ses bons résultats, il a à peine cillé, considérant sans doute que venant de sa progéniture, c’était le minimum.
Malgré cet apparent mépris, elle n’arrive pas à lui en vouloir, pas plus qu’à sa mère. Elle ne voit pas cela comme du dédain mais comme un aveuglement des plus romantiques : ils s’aiment tellement qu’ils ne voient que l’autre, et à peine leurs enfants. Ça aurait pu rapprocher la fratrie mais au lieu de compter les uns sur les autres, chacun s’est plutôt battu pour exister aux yeux de leurs géniteurs. D’où le dévouement sans faille de Tomoe pour le mannequinat voulu par sa mère, durant toute son adolescence et même des années après, et cette certitude que le seul lien durable, bien plus que le sang, est celui que l’Incontestable nous présente : parce que lui seul nous connaît vraiment et sait qui est la personne faite pour nous rendre heureux.
Ses parents sont même pour elle le symbole parfait de cette réussite de l’Incontestable, tout comme ses grands-parents et leurs propres parents avant eux : tous ses aïeux, lui dit-on, ont trouvé l’épanouissement dans leur mariage. Si bien qu’elle en est sûre : un jour, ce sera son tour. Un jour, elle rencontrera cette personne spéciale qui ne verra qu’elle. Elle a une confiance aveugle en l’Incontestable, qu’aucun bug, aucune épidémie, aucune groupe contestataire ne pourrait ébranler.
Mais son prince charmant (si tant est que ce soit un prince) sera-t-il à la hauteur des espoirs que Tomoe place en lui ?
Elle ne se pose pas la question. Ou pas consciemment. Au fond, c’est peut-être parce qu’elle craint parfois la réponse qu’elle cherche désespérément, en dehors de ce mariage, une relation exclusive, possessive, qui lui donnera l’impression d’être le centre de l’attention et du monde de ce partenaire. Au risque de s’y laisser enfermer.
Tomoe Laine
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A nouveau bienvenue chère filleule
Je t'ai déjà dit beaucoup par MP, aussi je plussoie Shôta: hâte d'en apprendre plus sur ta demoiselle ohlàlà
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enchanté tomoe
bienvenue sur le forum ! j'ai hâte de pouvoir lire ta fiche hehe, d'ailleurs très bon choix de vava
bonne chance pour la rédac !
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Bonsoir et bienvenue parmi nous !
Déjà, je dois te dire que j’ai beaucoup aimé te lire, c’est simple, c’est court mais efficace, tu sais manier les mots et ce drama, oh la la (je voue un culte au drama). Je ne suis que joie après t’avoir lue. Même si son histoire me fait de la peine.
Mon seul regret, c'est de ne pas avoir pu en lire davantage. Tu as très brièvement évoqué son enfance/adolescence et tu t’es plutôt concentrée sur l’histoire avec Takaaki, mais je trouve que tu as bien fait ressortir le manque d’affection maladif qu’elle a développé et qui a gangréné sa relation avec un homme abusif. Je suis curieuse de savoir s’il va revenir dans sa vie.
J’ai repéré trois petites fautes (plus de l’inattention qu’autre chose), je te les liste ici :
- les laissae
- lorsqu’elle qu’elle répétait
- les amitié
Mais c’est du chipotage. Tu as bien mérité ton coup de tampon.
Amuse-toi bien parmi nous et met des paillettes dans la vie de Tomoe !
Déjà, je dois te dire que j’ai beaucoup aimé te lire, c’est simple, c’est court mais efficace, tu sais manier les mots et ce drama, oh la la (je voue un culte au drama). Je ne suis que joie après t’avoir lue. Même si son histoire me fait de la peine.
Mon seul regret, c'est de ne pas avoir pu en lire davantage. Tu as très brièvement évoqué son enfance/adolescence et tu t’es plutôt concentrée sur l’histoire avec Takaaki, mais je trouve que tu as bien fait ressortir le manque d’affection maladif qu’elle a développé et qui a gangréné sa relation avec un homme abusif. Je suis curieuse de savoir s’il va revenir dans sa vie.
J’ai repéré trois petites fautes (plus de l’inattention qu’autre chose), je te les liste ici :
- les laissae
- lorsqu’elle qu’elle répétait
- les amitié
Mais c’est du chipotage. Tu as bien mérité ton coup de tampon.
Pré-validation par Alekseï
Votre fiche a été pré-validée par un modérateur, un administrateur passera sous peu valider officiellement celle-ci.
Amuse-toi bien parmi nous et met des paillettes dans la vie de Tomoe !
Alekseï Jefferson
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Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !
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• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites.
& Surtout, AMUSEZ-VOUS !
Merci Lucci, Zach (notamment pour le vava dessiné avec Kiyo ♥) et Lucas pour les avatars et kits
- Spoiler:
- Ce qu'ils ont dit :
- [22:06:43] Luz E. Alvadaro : "Le RP plus une passion, une profession" "Makoto Nanase 2017"
- Le plus beau compliment :
- Merci Oz :
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Merci pour la validation, et pour les compliments Alekseï !
En effet, j'ai préféré développer ce passage de sa vie plus fondateur de son état d'esprit actuel et juste évoquer son enfance et adolescence dans le caractère, qu'elles ont quand même forgé, parce qu'elles sont moins mouvementées (et parce que je n'aime pas les histoires à rallonge dans les fiches). Et surtout, faut bien en garder sous le pied pour pouvoir remettre quelques couches de drama en RP Je vais tout de suite corriger ces fautes (oups !), remplir la paperasse et let's go!
En effet, j'ai préféré développer ce passage de sa vie plus fondateur de son état d'esprit actuel et juste évoquer son enfance et adolescence dans le caractère, qu'elles ont quand même forgé, parce qu'elles sont moins mouvementées (et parce que je n'aime pas les histoires à rallonge dans les fiches). Et surtout, faut bien en garder sous le pied pour pouvoir remettre quelques couches de drama en RP Je vais tout de suite corriger ces fautes (oups !), remplir la paperasse et let's go!
Tomoe Laine
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