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17/01/2020


Les plus du perso :
Je suis: pro-Incontestable.
Époux/se : Shôta Tsunaki ♥
Autre: Remerciements, big up, infos à savoir ?
Salil Tsunaki
Salil Tsunaki
Salil ROSHAN
"Il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre, Horatio, que n'en rêve votre philosophie." Hamlet.

Généralités
Nom ;; Roshan
Prénoms ;; Salil
Âge ;; 22 ans, né le 20 Juin 2089.
Genre ;; C'est un monsieur.
Origines ;; Indien de son père, Arménien de sa mère.
Activité ;; Artiste à Disneyland Tokyo. Il interprète Aladdin, le prince Naveen ainsi que Dingo, parfois. Danseur, pas trop chanteur, comédien principalement.
Sexualité ;; Salil est attiré par davantage qu'une enveloppe, aussi se considère-t-il comme pansexuel. Cependant, très détaché des relations émotionnelles et sentimentales, Salil suscite beaucoup de questionnements, nombreux sont ceux qui le pensent littéralement asexuel.
Avatar ;; Lesathii.
Règlement ;;
Chemin ;; Coucou c'est moi.
Commentaire ;; Po si Ephrémère que ça.
Histoire

Cronch.
Le gamin a le regard rivé sur le téléviseur, sa main se plongeant sans relâche dans le saladier de popcorn gigantesque qu'il tient sur ses genoux osseux. Animal maigrichon, petit pour son âge, Salil engloutit pourtant à vitesse grand V les grains de maïs  cristallisés de sucre qui collent à sa paume. Devant ses prunelles jungle, les images d'un blockbuster diffusé aux heures de grande audience. Fasciné, l'enfant ne quitte pas des yeux ce grand homme charismatique qui articule ses répliques entre quelques explosions, les doigts plongés dans son dîner pour la soirée.
Cronch.
La porte s'ouvre, un homme en passe le pas, les bras chargés de sacs. Son attention se dirige vers le téléviseur, il grimace en entendant les dialogues pauvres et vides de sens qui semblent pourtant captiver son jeune fils. Quelques mètres plus loin, la petite cuisine, dans laquelle il dépose les provisions qu'il vient de ramener, restes du restaurant dans lequel il travaille le soir à la plonge. Puis il fait demi tour, s'arrête devant la bibliothèque pleine à craquer du salon minuscule dans lequel il dort tous les soirs. Sur la tranche abimée de ces livres lus et relus se glissent ses doigts maladroits, puis il tire l'un de ses ouvrages préférés et le lance sur les genoux de son fils. Pas de chance, il atterrit en plein dans le bol à popcorn, projette des petits nuages de maïs tout autour du petit.« Eh mais papa ! » Le quarantenaire attrape la télécommande, coupe l'écran pour rétablir le silence. « Mais noooooon, papa ! »

L'enfant a l'air outré lorsque son père se laisse tomber à côté de lui. « Ca fait je sais pas combien de fois que j'te vois t'abrutir devant ces films nuls Salil, si tu aimes le cinéma commence par lire du théâtre. » Il pointe le livre du doigt. « J'avais ton âge quand j'ai lu celui ci. » L'enfant grimace, attrape le bouquin avec réticence en écartant le popcorn. Rictus peu convaincu sur les lèvres, il ouvre la première page de La Nuit des Rois, traduit en Japonais. « Pourquoi tu veux qu'je lise ça ? » « J'te connais, je sais que ça te plaira. Allez, il est tard, va te coucher. »

Le petit se brosse les dents pendant que son père ramasse la nourriture éparpillée partout autour du canapé. Il n'est jamais là pour s'occuper de son fils, rentre tard et se lève tôt. Il parvient seulement à se dégager du temps pour l'emmener à l'école et venir le chercher, n'a pas l'argent pour payer une baby-sitter pour la soirée. Alors Salil se débrouille seul, grignote les restes du frigo, enfant bien trop autonome pour son âge. Mais c'est qu'il n'était pas prévu, ce petit, et sans argent... C'est bien trop dur.
L'homme déplie le canapé avec un soupir fatigué, s'écrase sur le matelas dans un grognement.
Il ne se réveillera que quelques heures plus tard, encore complètement habillé. Contre lui, blottit dans un pan de couverture, Salil est venu se pelotonner pour lire. « ... Tu dors pas ? » L'enfant sursaute, lève les yeux vers son paternel qui l'observe d'un air ensommeillé. « Bah non, je lis. » Sourire vague, l'adulte se redresse sur un coude. « Et ça te plaît ? » « Je comprends pas tout... Les mots sont compliqués. » « C'est pas faux. C'est du Shakespeare en même temps. Tu veux qu'on le lise ensembles ? » Salil hoche la tête, se redresse pour lui donner l'ouvrage.

Son père l'ouvre à la première page, se frottant les yeux de la tranche de sa main. « Pourquoi tu m'as donné ce livre papa ? » Le regard vert de son père se baisse vers lui, il l'observe avant de sourire. « J'te connais. Je sais que ça va te plaire. Encore plus que tes films pourris. La prochaine fois, j'te montrerais un vrai film, avec de vrais bons acteurs. »

Et voilà. Ça a commencé là.
Ma passion pour les mots, les lignes déclamées, les scripts, les émotions jouées. J'ai toujours rêvé de plus, de grand, d'aventures de pirate et d'Avengers, d'aller au bout du monde, sur la mer et dans les cieux. Grande souffrance que d'être ce rêveur aux songes tués dans l’œuf, puisque dans mon quartier, dans mon immeuble, dans ma famille, le rêve est secondaire. Tout du moins, la concrétisation de mes espérances demeurait impossible ; l'argent manquait. Et j'avais beau rêver de voyages, de parc d'attractions, de milles aventures, rien ne pouvait changer ce constat ; sans argent, c'était impossible.
Mais j'ai découvert que sur une scène l'imaginaire n'a pas de limites. Qu'on peut tout rêver, être ce que l'on veut, homme, femme, enfant, vieillard, ressentir des choses aux antipodes de nos habitudes.
Alors nous n'avions peut-être pas assez d'argent pour mes rêves, mais mon père avait réussi à me dégoter une place dans un cours de théâtre.
Et je n'ai plus jamais passé mes soirées seul, depuis. Lorsque je n'étais pas à l'école ou bien avec mon père, j'étais là bas. C'était un complexe de quartier, dans lequel exerçait un professeur modeste et pourtant profondément passionné. Nous prenions cours directement sur les planches du petit théâtre qui lui appartenait, et il avait mit en place ces classes pour les enfants des familles modestes de notre quartier. M. Nikoyama. Il a changé ma vie.


« Salil est un enfant... En difficulté, monsieur Roshan. » Son institutrice baisse les yeux vers les notes du jeune garçon, soupire. « Rares sont les fois où ses devoirs sont rendus à temps, et ils sont très généralement bâclés. C'est dommage, parce que je suis persuadée qu'avec un peu d'efforts il pourrait y arriver. Il est toujours souriant et très solaire, il entretient d'ailleurs de très bonnes relations avec ses camarades mais son esprit est totalement ailleurs ! Comment organisez vous le travail à la maison ? »
Son père se gratte la tête d'un air prit sur le fait ; il n'est jamais là pour faire les devoirs avec son fils. « Et bien. Salil... Salil se débrouille généralement. Je travaille beaucoup, madame, je n'ai pas le temps de... » Il secoue la tête, grimace. « Je vois. » Le regard de l'enseignante se reporte sur Salil qui, assit sur sa chaise, se ronge les ongles en les regardant parler de lui. « Peut-être qu'il serait judicieux de l'inscrire aux groupes d'étude qui sont organisés à l'école afin de suivre de plus près son travail. D'autres enfants sont présents, cela l'aiderait sûrement à combler ses lacunes. » L'homme tourne la tête vers le petit, une question dans le regard. Salil hausse doucement les épaules, s'en moque en vérité. Tout ce qui l'intéresse, c'est de pouvoir être à l'heure aux leçons de M. Nikoyama. « Alors d'accord, faisons comme ça. »

Ça peut paraître étonnant, mais c'est comme ça que j'ai connu la danse. En salle d'étude à l'école. L'écolière à côté de moi avait les cheveux tirés dans un chignon parfait et, sur la feuille sur laquelle elle était censée noter ses calculs de mathématique, elle traçait peu à peu les lignes du corps d'une danseuse. Moue ennuyée sur la bouche, le poing enfoncé dans sa joue, elle n'écoutait pas un seul mot de ce que nous étions censés apprendre. Par extension, moi non plus. J'appris plus tard que sa mère l'avait privée de ses leçons en punition de son mauvais travail scolaire.
Et au début, moi, je voulais simplement lui faire plaisir. Alors pour la pousser à continuer à danser, je lui ai demandé de m'apprendre, aux récréations. Et elle m'a demandé de lui montrer ce que je faisais en théâtre avec M. Nikoyama. Dans un coin de bitume, je faisais mes premiers demis pliés classiques et elle apprenait sa première réplique de Molière.


« Non Rui, je viendrais pas avec toi. »
Moue boudeuse. La jeune fille croise les bras.
A l'école, plusieurs classes sociales se rencontrent, et Rui fait partie d'une famille plutôt aisée.
« Je comprends pas pourquoi tu dis non. T'aimes trop danser, tu devrais prendre les cours avec moi. »
A force de travail, elle est parvenue à convaincre sa mère de la laisser retourner aux studios de danse.
« Si je vais à la danse je peux plus aller au théâtre ! J'ai pas assez d'argent pour faire les deux Rui ! » La peau matte de l'enfant se trouble de rougeurs presque invisibles, il a honte. Honte d'être toujours celui habillé de vêtements de seconde main, passés de mode, honte de ses repas de midi, honte de ses chaussures, honte de ses coupes de cheveux ratées, résultats des expérimentations de son père. « C'est pas que je veux pas, c'est que je peux pas. » « Ah... L'enfant marque une pause, puis elle revient à la charge. Tu sais quoi, on s'en fiche, tu peux venir regarder, je demanderais à ma professeur ! Et comme ça chez toi tu refais ce qu'on a fait à la maison, je peux t'aider si tu veux ! »

Je sais franchement pas pourquoi les gens tendent à se prendre d'affection pour moi. Surtout quand j'étais gamin, je sais pas si c'était l'apparence chétive ou l'air rêveur, mais sans ces deux professeurs je serais pas ce que je suis aujourd'hui. Même si pour le moment, je suis pas grand chose, vous méprenez pas.

Cela fait déjà deux mois que Salil assiste aux cours, assit dans un coin de la salle. Dès que la classe se termine, il file en courant pour retrouver M. Nikoyama qui, plus qu'un professeur, est devenu comme un oncle. Il s'occupe de lui, l'invite même à rester manger avec lui parfois, le soir.
Les genoux ramenés contre ses côtes saillantes, petit oiseau regarde les danseuses évoluer dans le studio sans dire un mot. Un sursaut le secoue lorsque Satomi s'accroupit près de lui, sourcils froncés. Elle est la professeur ici, sévère, pointilleuse, impressionnante avec son long cou de cygne. « Est-ce que tu vas te décider à danser un jour, Salil ? » L'enfant la regarde durant plusieurs secondes, puis hausse les épaules en reportant son attention sur la barre classique qui se déroule sous ses yeux. Le regard de Satomi glisse sur la silhouette de l'enfant, sur ses vêtements trop grands, sa coupe de cheveux inégale. « La semaine prochaine, tu danses. Trouve collant et justaucorps, je dois avoir des chaussons ici. » « Mais... » « Quoi, tu veux pas danser ? » Elle fait peur, Satomi. « Euh, si si, si. Si. » Impressionné, le gamin hoche la tête sans trop savoir ce qu'il vient d'accepter.

J'ai eu une chance complètement inespérée. Mais j'ai rien dit à mon père pendant presque un an, parce que je savais qu'il acceptait pas la charité. Il aurait jamais accepté qu'on me donne des cours gratuitement, même si c'était déjà ce que faisait M. Nikoyama, d'une certaine façon. Au bout du compte je lui ai pas tellement laissé le choix.
J'en avais tellement rêvé, je l'avais tellement désiré. J'allais enfin fouler du pied les lattes de ce parquet aux odeurs de colophane,
Franchement, j'étais trop maigrichon pour danser, je flottais dans les vêtements qui étaient normalement censés me coller à la peau. J'étais encore petit, en sous poids. C'était pas faute de manger, pourtant. Mais voilà, j'étais un peu faiblard, maladroit au début, loin de la grâce de biche de notre professeure. Seulement, avec Rui à côté de moi, rien ne pouvait m'arrêter. Je savais juste que j'aurais à travailler quinze fois plus que les autres pour combler la faiblesse naturelle de ma constitution.


« Salil ? » Le jeune adolescent qu'est Salil rentre maintenant presque aussi tard que son père. La mère de Rui vient de le déposer en bas de son immeuble, après leur leçon. « Ouais p'pa ? » Le brun croque dans une pomme, dynamique. Il a bien grandit durant l'année, du haut de ses quinze ans il frôle à présent le mètre soixante dix. « Viens t'asseoir avec moi. » Interloqué, le jeune homme pose son sac de cours ainsi que celui de sport, puis se laisse tomber sur le canapé. Un silence s'installe, s'éternise, durant lequel son père semble chercher ses mots. Le brun s'impatiente et, en s'agitant, le lui fait savoir.
« Ta mère demande à te voir. »


J'avais jamais eu de mère avant.

Mon père l'avait rencontrée par hasard, et c'est tout aussi par hasard que j'étais né. Pas prévu. C'est lui qui a récupéré ma garde, il m'a expliqué tout petit que ma maman avait préféré que je reste avec lui parce qu'il était celui qui s'occuperait le mieux de moi. Et c'était tout.
Les rêveurs idéalisent, imaginent, créent des réalités pour combler les vides.
Alors j'ai imaginé ma mère, et je lui ai trouvé un nombre incalculable d'excuses. Elle aussi n'avait pas du avoir assez d'argent pour s'occuper de moi ? Elle m'aimait, c'était sûr, mais elle avait fait cela pour mon bien. Et elle ne me parlait jamais uniquement car elle ne pouvait pas, sûrement ne vivait-elle pas au Japon ? Après tout mes traits n'étaient pas nippons, peut-être venait-elle d'ailleurs.
Mais non.
Idéaliser ce n'est jamais bon.
La réalité est le plus redoutable des couperets.


« Bonjour... ?» Coeur battant, je rencontre maman. Quinze ans, debout, là sur le pas de la porte. Elle lui a donné rendez-vous chez elle, c'est un petit appartement. Plus petit sûrement que celui qu'ils partagent avec son père. C'est propre, mais ce n'est pas très rangé... Un regard ambré au milieu d'un visage fatigué. Cheveux épais, masse indistincte. C'est l'ombre d'une femme qui se tient là, devant lui. « C'est bien toi, Salil ? » Il hoche la tête, la dépasse de quelques centimètres.

Alors elle s'approche pour le regarder et le brun doit se retenir de froncer les nez. Elle sent le tabac froid, et l'alcool aussi un peu. Mais très vite, elle se recule, se détourne, tâche d'arranger ses cheveux, de lisser la chemise froissée qui habille son corps mince.
Elle n'est pas moche, sa mère, juste un peu... Usée.
Et Salil sur le pas de la porte n'ose pas rentrer.
« Oh pardon, je... » Elle semble gênée, se détourne, avance jusqu'à la petite fenêtre qu'elle ouvre avant de s'allumer une cigarette.
Silence.
C'est embarrassant, qu'est-il censé faire au juste ?
Ça ne ressemble pas du tout à ce qu'il s'était imaginé. A-t-elle seulement sourit lorsqu'elle l'a vu ? La réalité semble plus complexe que ce que cet adolescent a pu s'imaginer.

Dans un sursaut, elle se retourne, ouvre son paquet. « Désolé, tu... Tu fumes ? » Prit au dépourvu, Salil regarde les cigarettes sans rien dire durant plusieurs secondes. « Euh, oui ! » C'est un mensonge, il n'a jamais touché une cigarette jusque là. Doigts tremblants, il la porte jusqu'à ses lèvres, et l'allume sans savoir ce qu'il est en train de faire.

Je voulais juste venir à côté d'elle.
J'avais besoin d'une excuse, non ?


Le jeune garçon tousse, plisse les yeux, grimace. C'est dégueulasse. A côté d'elle, sa mère le regarde, les sourcils haussés. « ... Ça va ? » Il hoche la tête, hors de question de reculer maintenant. Pour asseoir sa motivation, le jeune homme tire une autre bouffée, retient la toux qui manque de monter de nouveau. « Alors, Salil... Ça... Euh. Ça va euh, l'école ... ? » Prit au dépourvu, l'Indien se demande si elle n'a rien trouvé de mieux à dire. « Bah. Ouais. Enfin, j'aime pas trop ça mais ça va. » Elle hoche la tête, visiblement mal à l'aise. Une émotion se lit dans son regard cependant. « Ah d'accord, mais tu sais c'est important d'avoir de bonnes notes. Il faut bien travailler pour avoir un métier plus tard ! » « Ouais... mais je travaille déjà dur pour faire ce que je  veux plus tard. »

Le regard de sa mère se reporte sur lui, une question dans le regard. « Je voudrais être dans le spectacle... Je fais du théâtre, et de la danse. » Un sourire fleurit enfin sur le visage de cette femme maigre et vieillie prématurément. « Ah ! Et bien, ça ne m'étonne pas beaucoup. Ton père était comédien quand je l'ai rencontré, et un bon en plus. » Le regard de Salil s'agrandit, il n'a jamais entendu parler de ce détail de la vie de son père. « C'est vrai ? » Elle hoche la tête,  puis son sourire se fane de nouveau.
Et le silence revient, orné de volutes de fumée âpres qui donnent à Salil la nausée.

- Rui, tu viens m'chercher ?
Le brun pianote discrètement sur son téléphone, devant la tasse de thé que lui a servit sa mère. Le silence est gênant, elle pose parfois quelques questions sur lui, évite de répondre lorsqu'il a des questions pour elle.
Au final il ne sait toujours pas pourquoi elle a demandé à la voir, et l'atmosphère pesante commence à l'étouffer.
- Ça se passe pas bien ?
- Juste viens m'chercher.

J'ai compris plus tard que ma mère avait seulement voulu me voir, me rencontrer. Et en faisant cela, elle avait brisé toutes mes illusions, tous les châteaux de cartes que j'avais construit, enfant. Envolées les chimères que j'avais construites de toutes pièces, ma mère était une alcoolique à la vie décousue. J'avais honte de ce constat, mais la souffrance que je lisais dans le caramel de ses yeux ne m'inspirait qu'un seul réflexe ; fuir. C'est moche, hein ? Je m'en veux sûrement encore un peu aujourd'hui. Si j'étais resté, qui sait ce que nous aurions pu construire ?
Mais ma simple présence, qui faisait remonter bien trop de souvenirs, la faisait souffrir, sa présence me gênait profondément.
Alors on se s'est pas revus.
Pas tout de suite, du moins.
Je crois que ça laisse des cicatrices, tout ça. Mon père a beau m'avoir aimé, ça l'a pas empêchée de m'abandonner, elle.


Le brun remonte la rue, mains dans les poches, en compagnie de Rui qui se tient résolument silencieuse, regard droit devant. Elle est venue le chercher en bas de l'immeuble, et ils sont repartis sans dire un mot. Ils en parleront plus tard...
« Salil, j'en ai marre de la danse classique. » Regard surprit du jeune Indien, il s'arrête net. « Hein ? » Elle soupire, pousse du pied un morceau de plastique sur le trottoir en cherchant ses mots. « C'est que... Ca m'ennuie moi... A force. J'ai envie de découvrir d'autres styles... » « Tu m'as fais peur, j'ai cru que tu voulais plus danser ! Ils échangent un sourire, puis le jeune garçon réfléchit. On pourrait essayer d'autres cours ? » « Ma mère voudra jamais me payer autre chose. » « On s'en fiche de payer ! On va faire des cours d'essais un peu partout, comme ça on paye pas. Tokyo est grand, y a un max de cours qu'on pourrait prendre... » « Mais ça te dérange pas toi, d'arrêter ? » Salil hausse les épaules. « Moi tant que je danse ça me va. »

Jazz, Modern Jazz, Hip-Hop, Contemporain. Ils ont tout essayé. Complètement perdus au début, puis inspirés par toutes ces influences diverses.

Et quelques années plus tard, le lycée s'est terminé.
Et Rui a dû tout arrêter. « Mes parents veulent que je fasse médecine. J'aurais plus le temps. Mais tu continues toi, d'accord ? T'arrêtes pas Salil. Pour moi ! »

« Salil, tu peux rester une minute ? » Nikoyama croise le regard de son élève, qui s'apprête à sortir du théâtre pour rentrer chez lui. Le jeune homme hoche la tête, dit au revoir au groupe puis fait machine arrière pour revenir vers son professeur. Tous deux s'assoient sur le rebord de la scène. « Tu as fini le lycée il y a peu, n'est-ce pas ? » Le brun opine encore une fois du chef, curieux de savoir ce dont l'homme veut lui parler. « Je crois que... Je vais arrêter d'enseigner Salil, je commence à m'essoufler et un professeur qui n'a plus envie de transmettre est un mauvais professeur. » Une pierre tombe dans l'estomac de Salil, qui déglutit difficilement. Ici, c'est sa maison. Devant son silence, Nikoyama s'empresse de continuer. « Mais je compte pas tout arrêter ! En fait, j'ai beaucoup de projets, et j'ai ce théâtre qui n'a plus accueillit un seul spectacle depuis des années, hormis les prestations de fin d'année de l'école... J'aimerais mettre en scène une pièce,  et... Si ça te plaît, j'aimerais que tu en fasses partie. »

Mon premier contrat !
Bon. J'ai pas gagné beaucoup d'argent.
Mais j'ai apprit tellement, j'ai tellement grandit.
Même si ça n'a pas duré longtemps.

La zone plutôt rurale dans laquelle j'ai grandi était près de la côte. Et la pauvreté des familles qui y vivaient témoignait de la solidité des infrastructures ; Shukumei a détruit le quartier de mon enfance.
J'ai tout perdu. Tout. Vous imaginez, vous, perdre absolument tout, jusqu'au dernier slip au fond du tiroir ? Mon immeuble s'est effondré. Je veux pas savoir combien de gens sont morts, j'ai jamais su, j'ai préféré fermer les yeux que d'affronter tout ça. Tout ce qui comptait c'est que mon père et moi, on s'en était sortis. Il était à l'autre bout de la ville, lui, au restaurant dans lequel il officiait en tant que commis. Et moi j'étais avec Rui, en train de prendre un cours dans un quartier épargné par le tsunami.

Elle a perdu ses deux parents.
Moi j'ai perdu mon mentor, mon oncle, mon professeur, Nikoyama avait périt sous les briques de son théâtre. Il était mort là où il avait vécu, et brillé, et mon enfance s'était éteinte avec lui. Mais ma détermination de faire de notre passion mon métier n'en était que renforcée.


Le brun pousse la porte de la chambre d'hôpital, la nuque gelée par des sueurs froides. Sur le lit, une silhouette aux cheveux bruns grisonnants, visage fatigué, grands yeux ambrés. Maman. « Salil ! » Cette fois ci, elle sourit en le voyant. Ils se sont écrit de temps en temps, quelques sms, un appel par ci par là, mais depuis leur rencontre leurs chemins ne s'étaient pas recroisés. Le jeune homme s'approche du lit, déglutit. « Ça va ? » Elle inspire doucement, hausse les épaules. « Oui oui. Il la regarde, effrayé par ce qu'il voit. Mais, et toi ? »

Elle avait tout perdu, elle aussi. Son appartement, certains de ses amis. Mais cela faisait longtemps qu'elle avait perdu la santé. Certains événements parfois ne font qu'accélérer le cours de choses. « Tu sais, j'aurais aimé passer plus de temps avec toi. Elle sourit tristement. T'as l'air d'être un bon garçon. Je suis désolée Salil. » Le jeune homme est touché au cœur malgré lui, voilà les mots qu'il aurait voulu entendre la première fois. Il comprend maintenant ce qui l'a retenu de retourner la voir durant toutes ces années ; le ressentiment. Et elle vient de lui demander pardon. « Mais, enfin... ça va aller. Tu es entre de bonnes mains maintenant. » Gorge nouée. Il essaie de se rassurer, sait au fond de lui qu'il a parfaitement tord, le médecin le lui a dit. Le cancer est en phase terminale. Trop de cigarettes, trop d'alcool. Trop de peine aussi sûrement.

« Tu sais avant toi j'ai eu un autre petit garçon. »

Et j'ai appris comme ça que j'avais un demi frère.
Qu'elle l'avait placé à l'adoption.
Et j'ai compris que, sans mon père, j'aurais sûrement finit de la même façon que ce petit garçon qu'elle avait laissé derrière elle sans jamais réellement se le pardonner. Pourquoi ne l'avait-elle pas gardé ? Mon père m'avait prouvé que l'argent ne faisait pas tout, j'avais été heureux avec lui, je ne regrettais rien.
Peut-être qu'il y a certains esprits plus fragiles que d'autres.
Peut-être que c'était pour le mieux, au final.

Et après ça ma vie a drastiquement changé. Mon père, qui n'avait jamais été marié, a reçu une lettre de l'incontestable quelques mois après la catastrophe. Nouvel appartement, toute nouvelle épouse, et à son grand désespoir, pas de place pour moi. Il est heureux maintenant, il m'a eu jeune mon père. Et je l'ai empêché, malgré moi, de trouver quelqu'un avec qui se poser. Il fallait qu'il profite de tout ça sans avoir à se soucier d'autre chose que de lui. J'étais grand, un adulte ou presque, et je pouvais me débrouiller sans lui.

C'était sans compter sur les dettes que m'avait laissées ma mère.


Le jeune homme pose les clés de l'appartement sur le meuble de l'entrée, sourit doucement. Rui est dans la cuisine, en train d'installer leur nouvelle vaisselle, lui observe ces lieux qui sont désormais leur chez eux. Elle a hérité de la fortune de ses parents et plutôt que de le laisser à la rue, l'a invité à dormir sur son canapé de façon permanente. Entre eux, il n'y a jamais eu aucune ambivalence. Rui aime les femmes, Salil... Salil n'a pas le temps d'aimer qui que ce soit. Il court pour trouver de l'argent, fait la plonge dans le restaurant de son père, donne quelques cours de théâtre, passe des auditions. Et chaque centime gagné part rembourser les montagnes des dettes maternelles. Seul parent vivant, il a écumé de ce fardeau sans pouvoir s'en libérer. Rui refuse qu'il paye le moindre loyer... Alors il fait comme son père. Il remplit le frigo, toujours, ramène à manger, subvient à ce qu'il peut, comme il le peut.

« Tu sais que Shukumei a presque détruit d'un tiers les infrastructures de Disney ? Rui revient dans le salon, le regarde. Heureusement qu'ils ont construit du solide, enfin... Les gens là bas n'ont pas eu autant de chance que les bâtiments. Elle soupire, s'assoit sur un coin de meuble en regardant Salil. ... Ils vont chercher des gens pour remplacer tous ceux qui ont disparus, des artistes, danseurs, chanteurs, comédiens. C'est horrible, Salil, mais c'est peut-être une chance pour nous, non ? » L'Indien fronce les sourcils. « Comment ça, pour nous ? » « Ce genre de catastrophe ça te fait revoir tes priorités. J'veux pas être médecin, moi. Alors si tu vois passer une audition, tu me préviens, ok ? » Le jeune homme hoche doucement la tête avant de se murer dans le silence. Ses pas l'emmènent près de la fenêtre, un soupir soulève son torse, déposant un halo de buée sur la vitre froide. Rui fixe le plafond, près de lui.
« Ça va aller, Rui ? » Un sourire de la jeune femme, vague, qui tourne la tête pour le regarder. « "Nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert." » Le sourcil du jeune homme se lève, amusé. « C'est pas Musset, ça ? » Son sourire s'agrandit, elle se penche pour embrasser sa joue. « C'est bien, tu n'es pas si bête finalement. On va s'en sortir, Salil. »

Et c'est comme ça que je suis devenu Aladdin. Et le Prince Naveen. Et même Dingo, parfois.

Caractère

La vie accouche parfois d'être brisés qu'elle s'amuse à rouer de coups. Sincèrement, parfois, j'aimerais bien être ce genre de types supers sombres qui écrit des phrases mélancoliques dans la marge de ses carnets. Les personnages retords dans les films, ceux qui te font te dire oh mais il est trop profond c'est trop ma vie quand t'es adolescent.
Mais j'y peux rien, c'est pas moi. Ça me ressemble pas, pas du tout.
Déjà parce que j'ai pas le temps d'être mélancolique, maussade ou pessimiste. Non que je sois insensible, au contraire. Mais quand je suis triste, je le suis vraiment à fond, histoire de marquer le coup. Je suis le genre de gars qui pleure toutes les larmes de son corps sans la moindre honte lorsqu'il en a besoin. Mais une fois que c'est passé, c'est passé. Fini, emballé, j'avance. Le monde ne m'attend pas.

Et le reste du temps, j'ai juste pas le temps. Je peux vous dire avec assurance que c'est l'un de mes traits de caractères ; Salil Roshan est entier, bavard, et il n'a pas le temps. Je suis constamment pressé ; le matin, le midi, le soir, même quand je dors parfois. J'arrive pas à savoir pourquoi je suis comme ça, il arrive même que je me mette la pression alors que je n'ai strictement rien à faire. Peut-être que je suis un peu hyperactif. Et psychorigide quant à l'inactivité, aussi. Et sûrement très, très mal organisé. Vous savez, le gars qui se lève et prévoit de faire les courses, la lessive, d'aller travailler, de recoudre sa chemise, de sortir boire un verre après avoir terminé son pavé de six cent pages et de quand même être à l'heure pour le film du soir, en sachant pertinemment qu'il n'en aura pas le temps ? Voilà. C'est moi. Vous comprenez sûrement mieux pourquoi je suis aussi pressé.
Mais quand on a l'ambition de faire rentrer quatre journées en une, on a pas le temps d'avoir une vie sociale extrêmement remplie. Parce qu'en plus de ça, je suis étourdi, et j'oublie tout. Les gens que je dois retrouver, l'heure du dîner avec mon père, l'anniversaire de Rui, tout ce qui n'est pas en rapport avec mon boulot. Comprenez qu'après quatre ou cinq faux plans d'affilé, les gens n'ont pas très envie de s'attarder dans mon entourage proche.

Je crois qu'on me pardonne vite ceci dit.
On pardonne aux gens souriants, pleins de vie.
Par dessus cela, on pardonne aux ambitieux, aux passionnés.
Mais surtout, on me pardonne quand on comprend que j'ai pas le choix.

Vivre à cent à l'heure, c'est épuisant. Je ressens tout très fort, sans filtre, d'un coup, les petites contrariétés et les bobos du quotidien, les élans de tendresse et la félicité d'une bonne nouvelle. Les déceptions peuvent me tenir trois jours enfermé dans ma chambre, les succès me grisent mieux que l'alcool. Impossible de savoir dans quelle humeur on me retrouvera. Me côtoyer, c'est se frotter à un roller coaster. Et j'en connais un rayon, maintenant, sur les manèges et les attractions.

Physique
Savant métissage, l'Inde contre l'Arménie. Et il faut bien avouer... Que c'est l'Inde qui l'emporte. Privée de soleil, sa peau n'est pas aussi caramel qu'elle pourrait l'être, elle conserve cependant une teinte bien plus foncée qu'un japonais lambda. De son père, il a hérité la couleur jungle de ses prunelles, de sa mère il a eu l'amande tendre des yeux. Énergie dans le regard, inépuisable source de vie. Toujours qui papillonne, toujours à observer, sous le rideau de cils noirs d'encre qui ombrent sa paupière sombre. Visage expressif à outrance, les sourcils se lèvent, se froncent, s'agitent en vague, ondes de ridules sur sa peau de jeune homme. Poupée d'argile, Salil modèle son visage de toutes les expressions humaines. Grand sourire, dents blanches, même si celles du bas sont mal alignées. Ses joues rougissent autant que ses oreilles lorsqu'il est gêné, sa gorge brune aussi, il n'a aucun secret pour le monde. Rien à cacher.

Un mètre quatre vingt un, Salil est élancé et sec. Dure mission que celle d'acquérir le physique d'un danseur ; le jeune homme est parti de loin. Il ne sera jamais cet éphèbe au muscles gonflés et au cou de taureau. Mais il a, au fur et à mesure, réussit à façonner son corps pour qu'il soit taillé, musculature sèche et efficace propre à la danse qu'il pratique depuis si longtemps. Aucun artifice, aucun biceps gonflé à bloc pour plaire à Cendrillon. Sans tout cela, il serait sûrement mince, très mince, et il lui a fallut de nombreuses années pour obtenir une posture droite, menton haut, dos aligné. Mais de cette attitude respire maintenant la confiance en soi, le refus de se laisser faire, l'acceptation propre et nette de ce qu'il est, sans pudeur.

Le bouton d'arrêt n'existe pas. Agité, souvent, de tics nerveux, de mouvements parasites, Salil triture ses cheveux courts, frotte ses mains osseuses, bouge d'un bout à l'autre de la salle sans raison précise, glisse son petit doigt sur l'anneau discret fiché dans sa narine. Il est de ceux qui, au téléphone, tournent en rond et marchent durant l'entièreté de la conversation. Mais son corps vibre d'énergie, monté sur ressorts, et c'est cette même énergie que l'on perçoit dans ses yeux si verts. Il serait capable de dévorer le monde.
Salil Tsunaki
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Jtm
:))))
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"(R)Auchan, et la vie change."

♥♥♥
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Bonjour, enchanté, Aladdin. 428445822 épouses-moi ? ♥

Du coup ta philosophie tu la rêves bleue ? Bonjour, enchanté, Aladdin. 3766924225 rebienvenue en tout cas Bonjour, enchanté, Aladdin. 2432113367
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Karma, tu m'as tué Bonjour, enchanté, Aladdin. 3182035657
Bon courage pour la validation de ta fiche Salil !!! **

Edit : j'ai adoré lire ton histoire, vraiment très prenante !
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T beau jtm bb chat ♥♥♥
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👀
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Putain bébé Bonjour, enchanté, Aladdin. 428445822 je Salilve sur ton perso Bonjour, enchanté, Aladdin. 3488335006

Bonne validation à toi sexay !
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OHLALA MON FRÈRE MA BATAILLE JTM Bonjour, enchanté, Aladdin. 3488335006 ♥
(+ coup de tampon du pré-lien de mon côté, il est jeune il est beau il sent bon le sable chaud)
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Bonne validation Bonjour, enchanté, Aladdin. 1362171446
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Michi: Allez on fait ça sur un tapis volant 👀 Je pense bleu, je mange bleu, je dors bleu, je vis bleu ! Merci Michi ♥

Enya: Merci beaucoup pour ton petit mot Bonjour, enchanté, Aladdin. 3912395661 ♥♥ Content que ça t'ait plu !

Hato: T'es encore plus belle et jtm d'amour ♥♥♥♥

Chris: Bonjour, enchanté, Aladdin. 1728200632

Jinjon: Merci d'avoir apporté ta pierre à l'édifice déjà beaucoup trop grand des jeux de mots concernant ce personnage Bonjour, enchanté, Aladdin. 4158426957 Merci Jinjonette ♥♥

Eren: C'EST LE SANG JTM ♥ Bonjour, enchanté, Aladdin. 3312792343

Butchy: Bonjour, enchanté, Aladdin. 3912395661 De l'amour pour cette femme. ♥
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Bonjour, enchanté, Aladdin. 1T1L

Bienvenue ! Le Prince Naveen te va à merveilles en plus.

(J'sais pas si j'ai droit puisque je suis moi-même nouvelle Bonjour, enchanté, Aladdin. 2837215391 )
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Bonjour, enchanté, Aladdin. Giphy

Merci Keylishnikov ! Bienvenue à toi aussi au passage héhé !
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Bon après tout les jeux de mot, j'vais juste dire bienvenue hein ? xDDD JPP
Fight pour la validation potit chat ♥
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Ola, re-bienvenue sur le forum Bonjour, enchanté, Aladdin. 2837704232

Comme d'hab, ta plume est superbe, j'aime toujours autant ce que je lis Bonjour, enchanté, Aladdin. 3488335006
Et il n'y a rien à changer pour moi, donc amuse-toi bien (et je viendrai te gratter des liens Bonjour, enchanté, Aladdin. 231803046)

Tu es validé(e) !

Toutes mes félicitations, votre fiche est validée !

N'oubliez pas :
• De remplir les champs de votre profil.
• De réserver votre avatar ; Réservation avatars
• Si vous souhaitez trouver des partenaires pour vous lancer, n'hésitez pas à faire un tour par ici ! ♥
• Dans l'ordre, vous pouvez faire une demande de conjoint ici, ensuite vous faites une demande d'habitation ici et enfin, vous pourrez valider votre mariage ici.
• De faire un peu de pub autour de vous pour le forum et de voter régulièrement aux tops sites. ♥

& Surtout, AMUSEZ-VOUS !
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